LE SAES DECRETE 72H ET UN SIT-IN VENDREDI DEVANT LE RECTORAT
L’université cheikh Anta Diop sera paralysée pour 72h à compter de ce mercredi 07 décembre. La coordination du syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) dudit temple du savoir en a décidé ainsi hier, mardi 6 décembre au cours d’une conférence de presse, pour exiger des autorités administratives le respect des accords qui sont entre autres, le paiement des motivations de recherches des enseignants, la livraison des infrastructures pédagogiques, tout en demandant des audits sur les contrats de performances.
72 heures de grèves, seraient-elles suffisantes pour la coordination du syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar à se faire entendre par les autorités? Ces syndicalistes en conférence de presse hier, mardi 6 décembre à Dakar ont fait savoir que depuis plus de 5 mois, ils courent derrière leurs motivations de recherche.
Un cas spécifique à (l’Ucad), puisse dans les autres universités du Sénégal ce problème ne se pose plus. Durant ces 72h de grève qui démarrent à partir de ce mercredi, le dernier jour à savoir, le vendredi est consacré à un sit-in devant le rectorat. Les camarades de Daly Diouf porte-parole du jour compte dérouler leur plan d’actions afin d’obtenir gain de cause. « Nous avons été suffisamment patients. Des enseignants sont restés 5 mois et même plus, sans percevoir leur motivation de recherche qui est leur droit et pourtant, ils continuent de donner des cours», se désole M. Diouf.
Toutefois, sur le domaine de l’infrastructure pédagogique, le (Saes) souligne un manquement à ce niveau. De l’avis de Daly Diouf, 7500 places ont été fermées à l’Ucad pour être réhabilitées ou construites. « La date de la livraison d’une partie des infrastructures était prévue pour novembre. Un tour sur les lieux, nous a permis de constater qu’il reste encore du chemin. Et comment voulez vous que les enseignants fassent cours dans ces conditions», a-t-il avancé. Et de demander un audit du contrat de performance financé par la Banque Mondiale pour améliorer les conditions d’études des étudiants à travers l’achat d’intrants.
Sur ce point, les enseignants disent n’avoir rien constaté allant dans ce sens. Rappelons que la coordination du (Saes) de l’Ucad avait décrété une grève de 48 heures les mercredi 23 et jeudi 24 novembre derniers. Cependant, les camarades de Fatou Guèye qui n’ont pas eu de réactions de la part de leurs autorités, considèrent cette attitude comme du mépris à leur égard.
«Nous avons voulu alerter la communauté universitaire sur les problèmes soulevés. Il y a eu un silence total au niveau de l’administration. Nous en prenons acte. Mais, c’est dire qu’aujourd’hui, il faut situer les responsabilités. Les enseignants ont enseigné l’année dernière dans des chapiteaux à la limite, considérés comme des abris provisoires, ils ont enseigné sans pour autant entrer dans leurs fonds. Nous avons consenti beaucoup d’efforts. Il reste à l’administration de respecter les accords», a fait savoir M. Diouf. Et d’avertir: «la perturbation de l’année scolaire, si elle en aura, ne doit aucunement être imputée aux enseignants».