LES INSPECTEURS JETTENT LA CRAIE ET ELEVENT LE TON
SEDHIOU - POUR EXIGER LE PAIEMENT DES REDEVANCES SUR 2 ANS AU CRFPE
Il n’y a pas cours au Centre régional de formation du personnel de l’éducation (CRFPE) de Sédhiou depuis mardi dernier 23 août, jour du débrayage, suivi d’une grève totale les deux jours suivant. Ainsi en ont décidé les inspecteurs en charge de la formation initiale et diplômante des enseignants. Ils réclament à, tue-tête, deux ans d’arriérées de redevances au titre des prestations de cours. Ces inspecteurs grévistes comptent durcir le ton jusqu’à la satisfaction intégrale de leurs points de revendication.
Les inspecteurs en charge de la formation au Centre régional de formation du personnel de l’éducation (CRFPE) de Sédhiou observent une grève totale depuis hier mercredi et aujourd’hui jeudi, précédée d’un débrayage mardi dernier 23 août, à l’appel de leur corporation nationale.
Par cet arrêt de travail, ces inspecteurs entendent dénoncer le non-respect, par l’Etat du Sénégal, des accords au sujet de la régularité du paiement de leurs redevances contractées dans le cadre de la formation initiale et diplômante des enseignants.
Bathie Gaye, inspecteur à l’académie de Sédhiou et secrétaire général de la section régionale du Syndicat des inspecteurs du Sénégal explique que «les inspecteurs en charge de la formation au CRFPE n’en peuvent plus d’attendre le paiement des montants. Nous avons travaillé à la sueur de notre front et ce depuis deux ans. A l’instar du niveau national, nous observons ce mouvement de grève pour amener l’Etat à payer ce qu’il nous doit. Nous sommes vraiment désolés d’en arriver là, mais nous en avons plein le dos. Nous respectons l’appel du niveau central pour que les accords signés soient bien respectés».
Ces inspecteurs en grève déclarent maintenir cette cadence jusqu’à la satisfaction intégrale de leurs doléances. «Sans répit, nous allons poursuivre le mot d’ordre de grève jusqu’à ce que l’Etat nous paie intégralement nos dus. Et nous ne sommes pas preneurs de la moitié, mais le montant total des dus car c’est une situation qui a trop duré. Parmi nous, certains de nos collègues inspecteurs quittent les départements de Bounkiling et de Goudomp, malgré les intempéries, pour venir faire cours. Et, vous imaginez combien de fois cela est pénible. Cette situation ne saurait prospérer vraiment», a ajouté inspecteur Bathie Gaye, le secrétaire général de la section régionale du Syndicat des inspecteurs de l’éducation.
Quant aux enseignants/élèves pensionnaires du Centre régional de formation du personnel de l’éducation, ils manifestent leur inquiétude et invitent l’Etat à trouver très vite une solution idoine. Décidément que quand des éléphants se battent, c’est l’herbe qui en souffre, se désolent les parents. Car, en l’absence d’une formation adéquate, ce sont les élèves, sensés recevoir des enseignements de qualité, qui vont en pâtir.