MANSOUR SY ET LES ENSEIGNANTS FIXENT LE SCRUTIN AU 26 AVRIL PROCHAIN
ELECTIONS DE REPRESENTATIVITE DANS L’EDUCATION
La commission nationale chargée des élections de représentativité syndicale dans le secteur public de l’education et de la Formation a été installée hier. Au cours de la rencontre, les représentants du gouvernement, des institutions sociales et des organisations syndicales ont échangé sur les problèmes relatifs à l’organisation du scrutin prévu le 26 avril prochain. Selon le ministre du Travail, Mansour Sy, qui a présidé la rencontre, les élections vont mettre en compétition 32 syndicats d’enseignants et donneront une meilleure visibilité du mouvement syndical.
La Commission électorale nationale (Cen) est présidée par le ministre du Travail Mansour Sy. Elle sera composée des représentants de l’administration, des institutions sociales et de 32 membres issus des syndicats d’enseignants. Chargée de l’organisation et de la coordination des opérations électorales sur toute l’étendue du territoire, informe Mansour Sy, «cette commission va procéder au recensement des votes au niveau national. Elle va aussi gérer les contestations relatives à la régularité des opérations de vote et proclamer les résultats provisoires du scrutin. La Cen se réunira régulièrement durant tout le déroulement du processus électoral sur convocation de son président. Nous prévoyons la tenue de ce scrutin pour le 26 avril 2016», a-t-il indiqué avant d’expliquer les critères de représentativité pour chaque syndicat. «Nous avons enregistré 32 syndicats d’enseignants qui ont déposé leur demande de candidature pour les trois collèges concernés sur les 40 syndicats qui ont participé à la consultation à la base. Ces différents syndicats vont aller à la quête des suffrages des enseignants. La représentativité ne dépend pas du nombre, mais de l’atteinte d’un seuil de représentativité fixé à 10 % des suffrages exprimés. Les organisations syndicales sont réparties en collèges (préscolaires, élémentaires, enseignement moyen et les corps de contrôle)», dit-il
Selon le ministre Mansour Sy, cette démarche vise à rationaliser le dialogue social dans le domaine de l’éducation. «Le but de ces élections est d’implanter des comités qui pourront revendiquer et proposer des perspectives pour une bonne assise de l’éducation. Cette légitimation va donner aux enseignants une lecture claire du niveau de représentativité des syndicats. Ils pourront participer aux négociations comme partenaires sociaux. Ils pourront siéger, discuter et négocier dans les comités de suivi et des commissions d’avancement et d’affectations. Ils pourront représenter les enseignants au Sénégal comme à l’international», affirme le ministre. «Néanmoins, les syndicats qui n’ont pas atteint ce seuil ne seront pas dissouts. Mais, cette démarche nous permettra de renforcer le dialogue social dans notre pays. Nous voulons aussi ouvrir de nouvelles perspectives à tous les acteurs de l’éducation», dit-il. Dans les départements, il y aura des commissions dirigées par les préfets.
NDONGO SARR, SECRETAIRE GENERAL ADJOINT DU CUSEMS : «Nous allons déposer un recours contre…»
Le torchon brûle entre Mansour Sy et le Cadre unitaire des syndicats des enseignants du moyen secondaire (Cusems). Lors de l’installation hier de la Cen, le secrétaire général adjoint du syndicat Ndongo Sarr a annoncé un recours en justice contre l’arrêté du ministre du Travail. Pour le syndicaliste, la présence de Dame Mbodj sur la liste des membres de la Cen démontre la volonté de Mansour Sy de museler le Cusems dirigé par Abdoulaye Ndoye. «Nous allons déposer un recours pour contester l’arrêté illégal du ministre. La décision de justice du 22 novembre 2016 ne reconnaît que le Cusems tendance Abdoulaye Ndoye comme seule entité légitime du Cusems. Par conséquent, nous sommes surpris de voir figurer dans l’arrêté l’autre Cusems dirigé par Dame Mbodj», dit-il. «Le Gouvernement veut semer la confusion chez les syndicats en choisissant ses propres interlocuteurs. Les autorités sont en train de violer la loi. Nous avons confié le dossier à notre avocat et nous espérons que justice sera dite dans ce dossier», affirme le syndicaliste.