"DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS HORIZONTAUX OU VERTICAUX"
Mary Teuw Niane, pour la promotion des sciences et de la technologie en Afrique
Le ministre de l'Enseignement supérieur a plaidé, hier, pour "des investissements directs étrangers horizontaux et verticaux". Cela, afin d'assurer la promotion de la Science, de la technologie et de l'innovation (Sti).
Présidant, hier, la consultation régionale sur la mobilisation des investissements directs étrangers pour la promotion de la Science, de la technologie et de l'innovation (Sci), tenue à Dakar, le ministre de l'Enseignement supérieur a prôné des investissements directs étrangers horizontaux ou verticaux. Cette rencontre co-organisée par l'Unesco, l'Ocde et le ministère de l'Enseignement supérieur vise principalement à "comprendre comment les Investissements directs à l'étranger (Ide) peuvent être mobilisés avec succès et utilisés pour renforcer les capacités en matière de Sti dans l'Education et la formation technique et professionnelle (Eftp).
Mary Teuw Niane a estimé ; "Les capacités d'un pays en matière de Sti sont déterminantes pour le développement et la croissance. De plus en plus, la prospérité reste intrinsèquement liée à la capacité d'un pays à dompter et à vulgariser les Sti. La Corée en constitue un exemple patent. Il est important pour les pays en développement de construire les capacités scientifiques techniques et d'innovation, puisque la Sti est un outil indispensable".
"Si nous voulons relever le défi des priorités de développement des pays comme une agriculture de développement, de la sécurité alimentaire, l'accès à l'énergie et le développement d'une énergie propre, la construction d'un système de santé performant, favorisons la création d'entreprises exploitant les retombées des Sti. Assurons aussi la compétitivité des entreprises, pour promouvoir une politique hardie de création d'emplois surtout en faveur des jeunes, etc", a-t-il ajouté.
Les sciences, la technologie et l'innovation demeurent les parents pauvres du système éducatif
Le ministre a aussi noté: "Malgré une telle évidence, la place des sciences, de la technologie et de l'innovation demeure le parent pauvre du système éducatif de nos pays en voie de développement. En effet, il se pose avec acuité et urgence un énorme besoin d'éducation et de formation de ressources humaines de qualité, dans la maîtrise et l'utilisation de la science, de la technologie et des innovations".
Ainsi, il a souligné: "La formulation de politiques de Sti bien conçues revêt une importance critique dans plusieurs domaines. Pour le développement et l'exploitation d'opportunités technologiques, les compétences institutionnelles sont tout aussi importantes que les instruments Sti qu'elles servent à promouvoir. De même, notre pays est également un acteur majeur du Partenariat pour le développement des compétences en sciences appliquées, ingénieries et technologies (Paset en anglais)".
"Dans le cadre du Plan Sénégal émergent, notre pays attire beaucoup d'investisseurs grâce à la mise en place de plusieurs mesures incitatives, particulièrement le développement du capital humain qui est un facteur essentiel pour attirer les investissements étrangers. Nos pays doivent encourager les investissements directs étrangers horizontaux ou verticaux qui induisent un fort taux de transfert de technologie", a-t-il préconisé en indiquant que "ces investissements peuvent constituer des sources importantes d'accélération de la croissance économique, de modernisation et de création d'emplois".
"Pour ce faire, nos pays doivent offrir un climat favorable en se dotant de politique nationale viable, de services publics de qualité. Il est nécessaire d'avoir une bonne maîtrise de toutes ces questions pour tirer le meilleur profit des capitaux étrangers investis dans nos différents pays. Nos pays peuvent tirer des dividendes économiques importantes en consacrant les Sti comme élément central dans nos politiques publiques", a soutenu le ministre de l'Enseignement supérieur pour relever les défis actuels.