Coupe de France: Dirar, Raggi, De Sanctis, les vieux soldats de Monaco tiennent la barre
Leonardo Jardim les appelle "les bons soldats": à Monaco, les tauliers sont aussi les remplaçants. Dirar, Raggi ou De Sanctis, l'entraîneur compte sur eux mercredi au Paris SG en demi-finale de Coupe de France.
"Il est difficile de trouver des joueurs qui ne lâchent pas quand ils jouent moins, souligne le technicien portugais. Moi, j'aime ces joueurs-là, aux valeurs importantes. Avec cinq comme eux dans un groupe, cela va toujours."
Contre Paris, le Marocain Nabil Dirar, les Italiens Andrea Raggi et Morgan De Sanctis tenteront, à la tête d'un groupe rajeuni, de s'offrir une finale au Stade de France.
. Dirar, cheval fougueux
Jardim adore ce joueur de 31 ans qui a débarqué en janvier 2012 alors que le club était en L2. D'ailleurs, sans Jardim, il y a longtemps que le Marocain, qui a reçu des offres italiennes la saison dernière, aurait quitté le club.
En fait, Jardim adore son profil, sa polyvalence (il joue sur tout le couloir droit) ainsi que sa discipline tactique. Il aime bien moins son tempérament impulsif. Suspendu huit matches la saison dernière après un mauvais comportement envers l'arbitre Tony Chapron, Dirar n'est depuis plus titulaire.
Cela ne l'empêche pas d'avoir pris part à 29 rencontres cette saison alors qu'il a disputé la CAN en janvier. Preuve de son importance, Jardim l'a utilisé à 9 reprises en Coupe d'Europe, lors de la finale de la Coupe de la Ligue perdue contre Paris (1-4), ou encore comme latéral droit à Lyon dimanche (2-1).
. Raggi, guerrier chambreur
Andrea Raggi, 32 ans, a débarqué en Principauté en 2012 comme Dirar. Ce véritable guerrier, qui peut jouer à tous les postes de la défense, est devenu un pilier. Son souhait est simple: "Je veux rester ici longtemps, dit-il. Mon objectif est de prolonger mon contrat."
Aussi, Raggi est à disposition. C'est peu dire que Jardim l'apprécie et lui fait confiance. "Je connais ses défauts mais aussi ses qualités", assure l'entraîneur qui n'a pas hésité à l'aligner titulaire latéral gauche à Dortmund, ou défenseur central contre Manchester City.
Professionnel, méticuleux sur la diététique, mais aussi considéré comme le plus grand chambreur et parleur du vestiaire, il est un homme de caractère que les plus jeunes apprécient avoir auprès d'eux sur un terrain. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il a disputé les 14 matches européens de Monaco cette saison.
. De Sanctis, papy chanceux
A 40 ans, le gardien italien, ex-joueur de l'AS Roma, vit une fin de carrière rêvée à Monaco. Lui qui a vécu l'Euro-2008, la Coupe des Confédérations 2009 ou encore le Mondial-2010 comme troisième gardien de la sélection italienne, connaît le métier de doublure.
"Je sais parfaitement quel est mon rôle ici, expliquait-il en août dernier à son arrivée. Subasic est très fort. Je dois donner l'exemple et me tenir toujours prêt. Car sur mon contrat, il n'y pas marqué que je suis N.1, N.2 ou N.3."
Malgré des débuts compliqués puisque, titulaire à Fenerbahçe en tour préliminaire aller de Ligue des champions, il s'était blessé au bout de 13 minutes, il a depuis fait étalage de son professionnalisme.
Titulaire lors des quatre précédents tours de Coupe de France, il a également joué à Leverkusen (0-3) lorsque Monaco était déjà qualifié. Et surtout à Lille (4-1) en L1 le 10 septembre dernier lors d'une belle victoire.