Espagne: procédure disciplinaire ouverte contre Villar, le président de la RFEF
Une procédure disciplinaire pouvant aboutir dès mardi à la suspension du président de la fédération de football Angel Maria Villar a été ouverte lundi par le Tribunal administratif du sport (TAD) espagnol, a-t-on appris auprès de cette instance.
La procédure, ouverte à la demande du Conseil supérieur des sports (CSD) dépendant du gouvernement espagnol, vise M. Villar et son vice-président chargé des affaires économiques Juan Padron, selon la résolution du tribunal transmise à l'AFP par le TAD.
L'ouverture de cette procédure disciplinaire permet désormais au CSD de suspendre de leurs fonctions les deux hommes, écroués depuis jeudi après leur mise en examen pour des malversations au détriment de la fédération.
Si l'organe exécutif du CSD, qui doit se réunir mardi, décide cette suspension, elle pourrait rester en vigueur pendant toute la durée de la procédure devant le TAD, jusqu'à ce qu'il décide s'il y a lieu de sanctionner, voire de destituer M. Villar, a assuré à l'AFP un porte-parole du CSD.
Or, le TAD indique dans sa résolution qu'il attendra le jugement de l'Audience nationale, en charge de l'affaire au pénal, pour se prononcer.
Angel Maria Villar, président de la RFEF depuis 1988, a été arrêté et placé en garde à vue le 18 juillet, soupçonné par la justice d'avoir créé et entretenu pendant des années un vaste réseau de clientélisme et de corruption au sein du foot espagnol.
Lui, son fils Gorka, Juan Padron et un président de fédération régionale sont mis en examen pour "détournements de fonds, abus de confiance et/ou escroquerie, faux en écriture et corruption entre particuliers".
Selon l'ordonnance du juge de l'Audience nationale, M. Villar aurait entre autres distribué des faveurs à des présidents de fédérations régionales en échange de leur soutien ou favorisé son fils et ses proches.
Sa suspension "n'affecterait pas le fonctionnement de la fédération", puisqu'il serait dans ce cas automatiquement remplacé, a précisé un porte-parole du CSD.