France: pour Decschamps, "s'est "bien de s'être mis à l'abri"
Didier Deschamps s'est dit satisfait que l'équipe de France se soit "mise à l'abri" en inscrivant un troisième but samedi au Luxembourg (3-1), avec à la clef une victoire de plus "sur la route de la Russie qui est encore longue".
Q: C'est une victoire logique, non?
R: "Oui. C'était un match rendu compliqué par un adversaire qui a bien défendu. Il y a eu quelques points chauds. On a eu une bonne maîtrise. Sur la première demi-heure on a manqué de vitesse, dans les courses et les transmissions. Le terrain n'a pas favorisé la fluidité du jeu, mais on a fait ce qu'il fallait pour se créer des occasions, on a marqué trois buts par nos deux attaquants. Ce sont trois points de plus sur la route de la Russie qui est encore longue".
Q: Giroud vous a-t-il rendu votre confiance en lui?
R: "C'est son mérite. Le poste d'attaquant est toujours un poste à charge, où beaucoup de critiques peuvent arriver. Parfois c'est injuste, comme avant l'Euro, et il y a répondu pendant l'Euro. J'ai discuté avec lui. Il a conscience qu'il ne fait pas sa meilleure saison à Arsenal, et Arsenal non plus ne fait pas sa meilleure saison. Il a été embêté par des blessures, son temps de jeu s'est réduit, et malgré tout il marque des buts, c'est le cas aujourd'hui (samedi). Je lui fais confiance parce que je sais ce qu'il peut faire".
Q: Avez-vous été inquiet?
R: "Non, pas inquiet. On a ouvert le score, après on les remet dans le match avec un penalty même si, j'ai vu les images, on ne peut pas dire qu'il y ait grand-chose... Tant qu'on n'a pas un avantage de deux buts, on ne sait jamais, il peut toujours se passer quelque chose, c'est bien de s'être mis à l'abri avec le troisième".
- 'On ne va pas s'en plaindre' -
Q: La défaite 2-0 des Pays-Bas en Bulgarie est-elle une surprise et une bonne nouvelle?
R: "Il pouvait se passer quelque chose de compliqué pour les Pays-Bas, ça a été beaucoup plus facile pour la Suède chez elle (4-0 contre le Belarus, ndlr). Il y a encore 15 points en jeu, notre prochain match de qualifications sera contre l'équipe qui est juste derrière nous, ce sera important. Si on prend des points et que nos adversaires en perdent en route, on ne va pas s'en plaindre".
Q: Allez-vous faire beaucoup de changements pour le onze contre l'Espagne mardi?
R: "Sincèrement je ne sais pas. Je vais réfléchir, voir la récupération des uns et des autres. Il y a des joueurs qui ont des échéances importantes avec leurs clubs, même si ce n'est que quatre jours après, et pas seulement Monaco et le PSG (qui s'affrontent samedi en finale de Coupe de la Ligue, ndlr). Le souci c'est que c'est l'Espagne, une grande équipe. Je ferai en sorte qu'un maximum de joueurs aient du temps de jeu. Ceux qui auront du temps de jeu devront en profiter pour acquérir plus d'expérience. Il n'y a pas de points en jeu mais c'est un match de prestige, et évidemment pas le même type de match que ce (samedi) soir".
Q: Avez-vous vu le Dembélé que vous aimez?
R: "C'est celui que je veux voir, qui est capable de faire ça. Il ne fait pas encore tout bien, mais il déséquilibre, donne de la vitesse, c'est un très bon dribbleur. Sur des prises de balle et des crochets, il déstabilise les adversaires. On a besoin de ça. Avec le temps il fera de meilleurs choix. Sa première titularisation avait été décevante mais aujourd'hui (samedi) il a plus fait voir ses qualités, il est dans la ligne de ce qu'il fait avec Dortmund. Il y a eu énormément de fautes sur lui, peut-être trop".