Le foot, l'Euro et moi - Le général Pierre de Villiers: "Les Canaris, je suis quasiment né avec"
Chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers s'avoue lui-même "malade de foot". Dans son bureau, deux ballons trônent. "Il m'arrive de jongler avec pour me détendre", confesse ce supporter des Canaris nantais, qui rêve parfois aux reprises... de Zlatan.
Le général De Villiers fait partie de la vingtaine de personnalités fans de foot à qui l'AFP a posé les cinq mêmes questions avant l'Euro-2016 en France (10 juin-10 juillet).
Premier souvenir de foot?
"A l'automne 1964, j'avais 8 ans, c'était un match à Nantes, à Marcel-Saupin, un petit stade avec une ambiance fantastique. On était dans la tribune "pourtour", c'est à dire des gens debout le long du stade. Comme j'étais tout petit, on avait trouvé une caisse en bois qui traînait là et j'étais monté dessus pour assister au match. Je ne me souviens plus contre qui c'était mais c'est un souvenir extrêmement marquant, incroyable pour moi. De là est née ma passion du foot."
Si vous étiez un joueur de l'Euro-2016?
"Si j'étais avec l'équipe de France actuelle, ce serait Antoine Griezmann. Il est très vif, il est collectif, il est sympa, il est modeste, il est très technique et à la fois, c'est un réalisateur. Je ne l'ai jamais rencontré mais j'aimerais bien. Il a fait une saison extraordinaire à l'Atletico Madrid, j'espère qu'il ne sera pas trop usé."
Si vous étiez un club (d'aujourd'hui ou d'hier)?
"Nantes, incontestablement. Les Canaris, je suis quasiment né avec. C'est un beau club parce que c'est un club formateur, c'est un club qui a un bon public, il y a un esprit, une cohésion un peu familiale. Il faut retrouver le +jeu à la nantaise+, virevoltant".
Si vous étiez un geste technique?
"Quand je rêve un but, c'est une reprise de volée. C'est la fulgurance, c'est imprévisible et pour peu que ça aille vers la lucarne, ça rentre. Je regardais la semaine dernière une rétrospective d'Ibrahimovic (ndlr: l'attaquant suédois qui va quitter le PSG). Il en a mis d'incroyables, dos au but. C'est inénarrable comme truc, c'est le geste qui fait rêver".
Si vous étiez Didier Deschamps, que diriez-vous à vos joueurs juste avant la finale?
"Il y a 65 millions de Français qui rêvent d'être Didier Deschamps (rire). Moi, je dirais aux joueurs: +Vous êtes en finale du Championnat d'Europe de foot en France, vous êtes préparés techniquement, tactiquement, ce qui fera la différence, c'est ce que vous allez donner dans vos tripes. On y va ensemble pour la victoire, en y laissant ses tripes s'il le faut+. On a une équipe qui peut faire quelque chose ce coup-ci. Deschamps a construit son équipe sur l'esprit collectif. Ils portent le maillot de l'équipe de France, ils sont fiers de le porter, ils se battent. On a des joueurs de classe internationale: Griezmann est un grand joueur, Pogba est un grand joueur... Ce qui fera la différence, c'est l'état de fraîcheur."