Ligue 1: la prépondérance de Moutinho, la souffrance de Verratti
Le Portugais de Monaco Joao Moutinho et l'Italien du Paris SG Marco Verrati ont vécu des matches contraires, dimanche soir lors de la victoire des joueurs de la Principauté pour le choc de L1 en clôture de la 3e journée.
Auteur du premier but de la rencontre sur une limpide reprise du plat du pied droit sans contrôle, à la suite d'un centre tendu de Djibril Sidibé (1-0, 13e), Joao Moutinho a réussi sa première titularisation de la saison au Stade Louis-II.
Pourtant, le néo-champion d'Europe des nations, passeur décisif pour le Lillois Eder contre la France en finale de l'Euro-2016, pensait bien qu'il quitterait la Principauté après trois ans de services. Mais son salaire (350.000 euros mensuels bruts) et les 30 ans qu'il fêtera en septembre prochain ont calmé les velléités de nombreux employeurs, à commencer par le FC Porto, son ancien club.
Comme à Monaco, Leonardo Jardim considère son calme, son expérience et sa vision du jeu essentiels à la progression de son équipe, Moutinho joue sur du velours. Côté parisien, Thiago Motta a dû penser la même chose, lui qui, dès la 7e minute, commit une grosse faute en marchant sur la cheville du milieu portugais.
Mais, même encore à cours de forme et après une reprise accélérée, Moutinho tenait le choc. Sa première période, comme celle de Fabinho et Bakayoko, permettait à Monaco d'être maître du terrain.
- Verratti, titularisation ratée -
Car en face, Marco Verratti avait bien du mal à rappeler qu'il est l'un des plus beaux joueurs de L1. Opéré d'une pubalgie mi-mai après avoir traîné sa blessure de longues semaines, le +Petit Hibou+ n'avait plus été titulaire avec le Paris SG depuis le 20 février dernier au Parc des Princes contre Reims (4-1). Une éternité.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'Italien a eu bien des difficultés à peser sur la rencontre. A son actif, un très bon décalage à une touche de balle pour Serge Aurier (11e), ponctué d'une frappe déviée d'Angel Di Maria. Une superbe sortie de balle, à la Verratti, pleine d'aisance technique (30e). Et surtout, une belle ouverture pour Aurier sur le but d'Edinson Cavani (2-1, 63e), juste avant de laisser sa place à Blaise Matuidi (69e).
C'est trop peu. Et c'est aussi en occultant ses manques physiques, à commencer par sa souffrance athlétique face aux milieux adversaires. Dans ces conditions, le jeune italien (23 ans) râle. Contre l'arbitre, contre l'adversaire et contre ses partenaires. Comme lors d'une perte de balle dangereuse (38e), où il reproche à Cavani son manque de mouvements.
Pendant ce temps, Moutinho, lui, a géré son match. Il fut encore à l'origine du troisième but monégasque en décalant subtilement Bernado Silva (80e). Et a montré, comme Monaco, qu'il ne faudrait pas l'oublier cette saison.