«NOUS NE SURESTIMONS PERSONNE»
ALIOU CISSE, SELECTIONNEUR DU SENEGAL
Àla veille de Sénégal / Zimbabwe comptant pour la 2ème journée du groupe B de la CAN 2017, le sélectionneur sénégalais a effectué la traditionnelle conférence de presse d’avant-match. Cissé est revenu, entre autres, sur la préparation et le cas Diao Baldé Keita
Sur la préparation
«On s’est très bien préparé. On n’a pas eu à beaucoup travailler parce que le match contre la Tunisie était difficile. il fallait faire récupérer les gosses le plus rapidement possible. Je peux vous dire que le staff médical a eu beaucoup de travail. et les gosses sont aujourd’hui tous aptes à prendre part à la prochaine rencontre. les deuxièmes matchs sont souvent très difficiles. Soit vous devez absolument vous relancer, soit vous devez confirmer pour s’approcher de la qualification en quarts.»
Sur la défense sénégalaise
«le résultat est quand même là : 2-0 pour le sénégal. J’ai de grands défenseurs. les statistiques sont là pour le prouver. On n’a pris que deux buts durant les éliminatoires. et je crois qu’il y avait également des attaquants véloces contre nous. Ma ligne défensive a fait ses preuves. Je ne m’inquiète pas sur ce côté.»
Sur le Zimbabwe
«C’est une belle équipe avec de bons joueurs. il y a 16 très bonnes équipes dans cette CAn. Leur prestation contre l’Algérie a surpris plein de gens. Moi personnellement, je n’ai pas été surpris. Cela fait un bon bout de temps que je surveille cette équipe. Elle va très vite, se projette rapidement vers l’avant. elle a un gros mental et elle est capable de rivaliser physiquement. C’est une équipe avec des joueurs qui ont l’habitude d’évoluer en Afrique et elle a posé d’énormes difficultés à des équipes considérées comme grandes. si elle est là, ce n’est pas un hasard. Je le répète, nous sommes dans une poule difficile où chacun aura sa chance. Nous aussi, nous avons un statut. Nous sommes le sénégal. Quand on parle de meilleures équipes africaines, le sénégal en fait partie, en toute modestie. nous ne surestimons personne. et nous sommes déterminés à passer ce 1er tour. notre peuple en a besoin. Demain (aujourd’hui), tout le monde sera devant son écran pour nous supporter.»
Sur l’expertise locale face aux sorciers blancs
«C’est un débat qui ne finit jamais entre coach local et coach expatrié. Je pense que c’est une question à poser plutôt aux dirigeants. C’est eux qui décident, c’est eux qui choisissent. est-ce qu’aujourd’hui je suis défenseur de l’expertise locale ou étrangère? Moi je suis juste un entraîneur. Et à mon niveau, je considère que le football est universel. il n’y a pas de race, de couleur, d’ethnie. Je ne fais pas partie des gens qui veulent polémiquer sur ces choses. Ce débat là ne m’intéresse pas.»
Sur la libération des joueurs africains
«C’est un gros problème. il dure depuis des années. C’est aussi à la CAF de prendre ses responsabilités. Pour que le niveau de la compétition soit au top, les équipes africaines ont besoin de leurs meilleurs joueurs. Cette bataille entre clubs et sélections a toujours existé. il y a moins de soucis quand ce sont des européens ou les Brésiliens. Maintenant, il y a un nouveau président à la FiFA et je pense que sa politique va dans le sens de notre continent. et j’espère que nos droits seront plus respectés. J’ai confiance en eux. Ils doivent pousser les clubs à respecter notre continent.»
Sur les cas Diao Baldé et Moussa Sow
«Ce qui m’intéresse, c’est parler football. les faits divers et les polémiques ne m’intéressent pas. J’ai affaire à une équipe solidaire. Le groupe vit bien. On est ensemble depuis deux ans. tout le monde a à coeur de défendre les couleurs nationales. Vous me citez deux cas (Moussa Sow et Diao Baldé keita), c’est des garçons exemplaires sur le terrain et à l’entraînement. et je vous dis qu’il n’y a pas de cas isolés dans ce groupe. tout le monde est là pour un objectif bien précis. Après, mon rôle est de coacher et de manager, de choisir 11 joueurs qui vont débuter et ceux qui vont entrer en jeu. et un joueur qui n’est pas content de sortir ou qui veut débuter, on en voit partout. Ce sont des compétiteurs.»