LE SOLEIL DE CE MARDI 14 FEVRIER 2017
Festival « triangle du balafon » : Le Mali s’adjuge le grand Prix Lamissa Bengaly
Après trois jours de festivité au rythme de la paix et de l’intégration sous-régionale, la huitième édition du festival international « Triangle du balafon » s’est achevée, samedi, dans la cité mythique et carrefour de Sikasso, au cours d’une belle cérémonie de clôture. Cette année, le Mali s’est adjugé le grand Lamissa Bengaly, récompensant la meilleure équipe joueuse de balafon.
Sikasso-Mali : Clap de fin pour la huitième édition du festival international « Triangle du balafon ». L’événement, organisé après cinq ans d’interruption, a pris fin, samedi 11 février, au cours d’une cérémonie de clôture qui a été particulièrement rehaussée par la prestation éblouissante du talentueux « balafoniste » malien, Néba Solo. Accompagné de ses fameux danseurs aux jambes élastiques, l’artiste de Sikasso a fasciné grâce à une association savante du balafon à des instruments musicaux modernes. Un spectacle de rêve qui a semblé ravir la vedette aux lauréats du jour.
Cette édition de reprise, placée sous le signe de la paix, de la réconciliation et de l’intégration, a vu la consécration du Mali, qui a remporté le grand Prix Lamissa Bengaly. Même si la compétition a été très serrée du début à la fin, le groupe malien, Banzani Tera, a tiré son épingle du jeu, en emportant 147, 5 points du jury, soit 29, 5%.
Le deuxième Prix de l'Intégration est revenu au Burkina-Faso à travers son groupe Bolomakoté, avec 142 points, soit 28,84%. Enfin, les Ivoiriens de Keibafon bouclent le trio gagnant en remportant le prix de la Ville de Sikasso. Ils totalisent 141 points, soit 28, 37%.
Après des années d’arrêt à cause d’un contexte sécuritaire difficile, l’organisation de la 8ème édition du « Triangle du Balafon » était un défi à relever pour le Mali ainsi que les pays qui ont en partage ce patrimoine commun qu’est le balafon. Pour le ministre malien de la Culture, N'Diaye Ramatoulaye Diallo, ce défi, d’ordre sécuritaire, logistique et même social, a été compris par les populations et les autorités de Sikasso.
Cela, dans le sens où ils ont pu le relever. « Chacun à son niveau à jouer le rôle qui était le sien, pour que le bilan soit si gratifiant. Je salue le dynamisme, la mobilisation et le sens de l’appropriation des enjeux du festival sur le balafon par les femmes, les jeunes et l’ensemble des couches de la population de Sikasso », a-t-elle déclaré, invitant à capitaliser cette édition pour que les autres festivals du « Triangle du balafon » soient à hauteur de souhait.
A l’en croire, cette édition, de par la participation du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Sénégal, a inscrit davantage le festival « Triangle du Balafon » dans cette ambition d’internationalisation de l’événement.
Créé en 2004, le festival « Triangle du Balafon » se veut fraternel, solidaire et intégrateur. Il s’inscrit en permanence dans une dynamique d’intégration conformément à la vision d’intégration de l’Uemoa et de la Cedeao.