LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI
Une décision de justice inique…
Le village de Diécoundou, niché dans la forêt entre le département de Guinguinéo et KeurMbouki, est en rébellion. Des bergers peulhs sont révoltés par la contrainte par corps appliquée au père d’un receleur de moutons. En effet, la décision de justice est restée en travers de la gorge de El Hadji Ousmane Ka, le père du receleur qui a été condamné à 2 ans de prison ferme en plus d’une contrainte par corps. Et c’est tout le village de Médina Diécoundou (commune de Ngathie Naodé, département de Guinguinéo) qui s’insurge contre la saisine par huissier de 102 bœufs appartenant au père du receleur de 26 moutons volés. Ils crient à l’injustice et accusent l’huissier
Qui fait jaser les éleveurs
Tout est parti d’un vol de 26 moutons. Au cours de ses recherches, le propriétaire retrouve le bétail perdu entre les mains du fils de Ousmane Bodiel Ka alors que ce dernier procédait à sa commercialisation. Ce dernier dit avoir acheté les moutons. Il désigne quelqu’un comme étant l’auteur principal des faits. Il n’est pas tiré d’affaire pour autant. Les deux mis en cause sont arrêtés. A l’issue du procès, bizarrement, c’est le receleur qui est condamné à 2 ans de prison et à payer 8 millions de dommages et intérêts aux propriétaires des moutons alors que son complice écope de 6 mois de prison ferme. Le tribunal décide alors d’appliquer une contrainte par corps. Sans délai, un huissier entre en jeu. L’autorité judiciaire, en compagnie des gendarmes, débarque, malmène les bergers et arrache la totalité des bêtes du vieux Ousmane Ka, absent des lieux. Les 102 bovins ont été mis aux enchères par l’huissier qui en a vendu plus de la moitié alors que la procédure n’était qu’en première instance. Ousmane Ka engage la bataille en vue de récupérer les bêtes. «J’ai été dépossédé du seul troupeau que j’avais, de toute ma richesse sans aucune forme de procès. Je suis victime d’une injustice flagrante. D’autant plus que rien ne me lie avec mon fils qui a deux épouses. Il a sa propre famille, paie ses impôts et est âgé de 38 ans. Donc, il n’est pas sous ma responsabilité», s’indigne le vieux El Hadji Ousmane Bodiel Ka. Les habitants de Diécoundou et environs sont très décidés à mener la bataille judiciaire.
Yaya Sow lui offre 22 bœufs
En compagnie du député-maire de Ribot-Escale Yaya Sow, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo s’est rendu à Diécoundou. Tout en regrettant les faits, Yaya Sow a prêché la bonne parole. «Il est de mon devoir de faire en sorte que la paix revienne dans cette contrée et que les peulhs qui se sentent lésés soient rétablis. Il ne faut pas que cette affaire ternisse l’image de notre pays qui est un Etat de droit et une grande démocratie. Je suis venu à leur rencontre en tant que citoyen respectueux de la légalité. C’est dans ce sens que j’ai apporté une aide à Ousmane Ka qui s’est vu appliquer une décision de justice. Je lui ai accordé 22 bœufs à partir de mes propres ressources. Ajouter à ce nombre, les 48 bovins qui ont été rachetés chez l’huissier, le dommage subi par Ousmane Ka devient quasiment compensé. Pour autant, je ne cautionnerai jamais le vol qui est une aberration, je ne soutiendrai jamais le vol qui est un acte avilissant», a martelé le député Yaya Sow
Macky Sall au Kremlin
Le Président Macky Sall a sollicité le soutien de la Russie pour une bonne gestion des ressources pétrolières et gazières. Lors de son tête-à-tête avec le Président Vladimir Poutine hier, le Président Sall a souhaité que la Russie aide le Sénégal à évaluer nos ressources et à maîtriser la technologie pour développer nos champs pétroliers et gaziers. Dans le cadre de la coopération entre les deux pays, le chef de l’Etat sénégalais veut qu’elle soit élargie. D’ailleurs, il soutient que le ministre des Affaires Etrangères du Sénégal va discuter avec son homologue russe de la coopération dans le cadre de la pêche et de la production d'hydrocarbures. Macky Sall s’est réjoui du nouvel élan dans les relations diplomatiques entre le Sénégal et la Russie. Il garde espoir qu’avec le soutien du Président Poutine, la coopération sera améliorée davantage surtout en matière de commerce et d'investissement. Il a signifié à son homologue que le Sénégal est à la croisée des chemins et par conséquent, il est ouvert à de nouveaux partenariats. A l’en croire, en plus de nos partenaires traditionnels, comme la France et les États-Unis, le Sénégal coopère avec la Chine, la Turquie et, bien sûr, la Russie. Le Président Sall a félicité le Président Poutine pour la bonne organisation de la coupe du monde
Macky Sall au Kremlin (bis)
Le Président de la Russie, Vladimir Poutine, pour sa part, s’est dit heureux de recevoir le chef de l’Etat sénégalais. Parlant des relations bilatérales, il a tenu à souligner la croissance significative du commerce. A l’en croire, le commerce entre les deux pays a triplé l'année dernière, et il est déjà en hausse de 100% depuis le début de 2018. Le président Poutine a salué la bonne coopération des pays au sein des organisations internationales et il y a de bonnes perspectives dans plusieurs domaines tels que les infrastructures, la coopération industrielle et la pêche. Le Président Poutine a félicité à son tour le Président Sall pour la victoire de l’équipe nationale contre la Pologne qui est une équipe composée, dit-il, de joueurs talentueux
Panel sur le pétrole et le gaz
Le Mouvement Macky «Moniou Nior» (2MN) qui commence à se structurer, a décidé d’organiser un panel sur le pétrole et le gaz au Sénégal qui continuent d’alimenter la polémique entre le pouvoir et l’opposition. Le président dudit du mouvement, le ministre conseiller, Cheikh Mbacké Sakho en a fait l’annonce, hier, lors de l’installation du bureau du comité des cadres piloté désormais par Abdoulaye Seck. Après avoir salué la concertation autour des ressources pétrolières et gazières initiée par le Président Macky Sall, le ministre conseiller informe que le mouvement 2MN compte organiser un panel sur les enjeux et la gestion du pétrole et le gaz pour éclairer la lanterne des Sénégalais. Car, le constat, selon Cheikh Mbacké Sakho, c’est que les gens parlent beaucoup du pétrole et du gaz qui ne sont pas encore exploités. Dans la même lancée, il encourage les jeunes à s’intéresser aux métiers du pétrole et du gaz pour avoir de l’emploi.
Un corps sans vie découvert à Yeumbeul
Dans la journée d’hier, un corps sans vie a été découvert à Yeumbeul Sud. Il s’agit d’un individu non encore identifié, âgé d’environ 50 ans, habillé d’un pantalon jean bleu et d’un maillot blanc à rayures bleues. La victime pataugeait dans les eaux du bassin de rétention du quartier qui fait face à Yeumbeul Sud. Le corps sans vie, en état de décomposition avancée, a été transféré par les sapeurs-pompiers après l’intervention du service d’hygiène. Le Commissariat de Yeumbeul a ouvert une enquête
Un enseignant honoré
L’enseignant Mamadou Thiam, chargé de la communication du Congrès Républicain pour la Démocratie (CRD), a été honoré hier à Thiès par la communauté éducative. La rencontre a eu lieu à l’école Demba Diakhaté de la Cité Senghor où il est en exercice et à l’initiative du Comité du dialogue social de Thiès ville, en présence des enseignants, des élèves, des parents d’élèves, des anciens directeurs d’école, du chef de quartier et des autorités religieuses. La cérémonie est consécutive au rôle déterminant qu’il a joué et qui a abouti au dénouement de la crise scolaire. Il indique avoir mené une diplomatie souterraine avec la Première Dame, par l’intermédiaire du ministre conseiller Abdoul Aziz Mbaye. La Première Dame, dit-il, n’a fait que faciliter les contacts. «Dieu a fait qu’une issue heureuse a été finalement trouvée à l’issue des concertations», soutient-il.
Le Sénégal recevra 50 millions de dollars
Le Fonds International de Développement Agricole (Fida) va octroyer au Sénégal une enveloppe de 52 millions de dollars américains à partir de 2019. Cette somme va servir à financer des entreprises agricoles tenues par des jeunes. Pour Benoît Thierry, ce financement va s’ajouter aux efforts de cette institution, notamment avec le Pafa et le Pdder. Le responsable du projet au sein de la Fida a aussi donné ses impressions sur les productions agricoles des paysans du Sénégal. «Comparé à ce qui se passait, il y a une vingtaine d’années, on peut dire que la production du riz dans le pays a beaucoup augmenté. Il y a aussi une grande diversification dans le bassin arachidier, ce qui est un bon signe», a soutenu Benoît Thierry.
Le Sénégal recevra 50 millions de dollars (bis)
Le responsable du projet ajoute que d’autres spéculations ont également connu une hausse dans la production. C’est le cas du mil, du niébé et du sorgho. Il en est de même pour toutes les activités pastorales. «C’est bien de voir que les petits agriculteurs réaliser de bonnes productions et parvenir à bien vendre. Cela leur permet d’amener les enfants à l’école, mais aussi de vivre dans très bonnes conditions», a dit le responsable du développement agricole au sein de la Fida. Pour lui, l’agriculture en Afrique a de très grands challenges. Au niveau mondial, explique-t-il, on doit augmenter la production de 5% tout en tenant compte de la taille de la population. Pour l’Asie, la hausse doit se faire de 2% et pour l’Afrique, avance Thierry que l’augmentation doit être faite jusqu’à 5%. Selon lui, le Sénégal sera montré en exemple, car la FIDA veut faire de notre pays un hub agricole pour améliorer le bien être des paysans
La France n’est plus le premier fournisseur de l’Afrique
La France a perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain au profit de l’Allemagne en 2017, selon une étude de l’assureur-crédit Coface. Les parts de marché à l’exportation de l’Hexagone en Afrique ont été divisées par deux depuis 2000, passant de 11 % à 5,5 % en 2017 même si la balance commerciale reste excédentaire sur cette période (sauf en 2008 et 2012, lorsque les prix du pétrole ont atteint des hauts historiques), a précisé l’étude rendue publique par le site d’information Entreprendre.fr. La baisse des performances de la France à l’export en Afrique, s’inscrit dans un mouvement plus global de perte de vitesse des exportations françaises dans le commerce mondial, qui sont passées de 4,7 % de parts de marché en 2001 à 3 % en 2017.