«ON NE PEUT PAS DIRE QUE TOUT EST FINI, MAIS ON A MENE LES OPERATIONS...»
Babacar Senghor, directeur régional de l’Ageroute Dakar
Des dispositions sont prises afin de veiller au maintien des axes routiers. Ainsi en est-il de l’Ageroute qui a entrepris des actions de curage et de pompage pour se prémunir contre d’éventuelles inondations. Le directeur régional de la structure, Babacar Senghor, interrogé par la rédaction, soutient que même s’il existe des points durs, les moyens idoines sont déployés pour parer à toute éventualité.
Quelles sont les actions entreprises par l’Ageroute dans le cadre de ses opérations pré-hivernales ?
L’Ageroute a un contrat de trois ans avec une entreprise spécialisée dans la chose. Cette entreprise gère le curage de pratiquement 120 km de dispositif d’assainissement. Ce sont des opérations qu’on a démarrées depuis mi-mai. Normalement, on doit terminer vers le 15 juillet. Actuellement, sur tous les axes pris en charge par l’Ageroute, on a assuré le curage. Et en plus de cela, avec l’entreprise, on assure aussi le suivi parce qu’on cure en début d’hivernage, mais en cours de la saison des pluies avec l’ensablement, il y a toujours des actions qu’on continue de mener. L’autre phase des opérations, c’est le pompage. On a un contrat de trois ans avec une autre entreprise (2018-2020) pour assurer le pompage des axes dépourvus de réseaux d’assainissement. C’est le cas de Grand Mbao, l’Unité 3 des Parcelles Assainies. C’était le cas l’année dernière avec Tally Diallo. Mais pour cet axe, on a vraiment pu régler le point dur. On a pu faire un dispositif d’assainissement qu’on a relié au bassin de Messeré. L’autre point qu’on est en train de traiter avec Promovilles, c’est l’Unité 3. Cette année, on maintient le dispositif de pompage, mais on a déjà démarré les travaux d’assainissement à ce niveau-là. Et au-delà de ces deux aspects (pompage et curage), l’Ageroute gère aussi certaines stations de pompage. C’est le cas de kilomètre 14 sur la route nationale de Thiaroye. Elle est l’une des plus grandes stations de pompage qu’on gère depuis 2005. Aujourd’hui, on a une équipe en permanence sur les lieux. C’est le cas aussi du tunnel de Soumbédioune avec la station de pompage qu’on a à ce niveau-là. C’est aussi le cas au niveau du canal 4 sur l’Avenue Cheikh Anta Diop vers l’Université avec les passages souterrains qui y sont installés. On a des stations de pompage que nous gérons aussi au niveau de GrandMédine, la station de pompage qui est à côté de l’échangeur de l’émergence.
Donc, tout est fin prêt ?
Normalement le 15 juillet, on doit terminer les opérations de curage. Maintenant il y a quand même des points durs qui existent. C’est le cas de l’Unité 3, c’est une zone où on est actuellement en travaux. On y a commencé à mettre le système d’assainissement. On ne peut pas dire que les problèmes vont être réglés cette année. Mais pour chaque point dur précis, on y met un système de pompage. C’est le cas de l’Unité 3 et Grand Mbao. Il y a d’autres cas similaires. Je prends par exemple la route de Cambérène, l’ancienne route de Rufisque où il y a quelques difficultés particulières. Sur ces points, on envoie des camions hydrocureurs. On ne peut pas dire que tout est fini, mais sur les grands axes, on a mené les opérations nécessaires. Maintenant, si des cas particuliers se présentent, un dispositif de pompage pourra être mobilisé.
Concernant le cas spécifique du tunnel de Soumbédioune, qu’avez-vous prévu ?
On n’a pas réellement de soucis pour le tunnel de Soumbédioune. On a quand même un système de pompage et une équipe qui est en permanence à ce niveau-là. Les gens qui y passent constatent qu’on a démarré tout ce qui est curage au niveau de ce tunnel sur la corniche parce qu’il y a le tunnel et les trois passages souterrains. Mais, le tunnel est particulier parce qu’on est à moins de 12 mètres de profondeur. Effectivement, c’est une zone où avec la nappe, il y a des arrivées d’eau. Aujourd’hui, on a une grande station de pompage juste à côté pour permettre d’évacuer ces eaux-là. Maintenant, ce qu’il y a, c’est qu’en cas de grosses pluies, les gens doivent comprendre que le tunnel doit être fermé et que les gens empruntent les contres allées le temps d’évacuer les eaux. Mais ce qui est sûr, c’est que même en cas de grosses pluies, 30 minutes après il n’y a plus d’eau parce que le système de pompage qu’on a là-bas nous permet d’évacuer les eaux. On a deux pompes de 500m3/h à ce niveau-là en plus de deux groupes électrogènes qui sécurisent l’alimentation électrique. On a tout un dispositif mis en place à ce niveau pour permettre de sécuriser le tunnel.
Quelles sont les difficultés éprouvées dans le maintien du système d’assainissement ?
Quand on cure les eaux, c’est vraiment difficile. Parce que sur tous nos réseaux en début d’hivernage, on se rend compte que tout est pleinement rempli. Il nous arrive même de curer et une semaine voire deux semaines après, on se rend compte que les caniveaux sont encore remplis de déchets parce qu’on a des populations qui ne sont pas encore très sensibilisées sur ça.
A combien peut-on évaluer le coût de financement de vos opérations ?
Pour les opérations de curage, on a un marché annuel de 230 millions de F Cfa et pour le pompage aussi à ce montant