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14 mai 2024
Par Joseph Antoine BELL
L’AFRIQUE DOIT S’EN PRENDRE À ELLE-MÊME, PAS À LA FIFA
Si la Fifa intervient dans les scandales qui éclaboussent la CAF, c’est d’abord parce que les Africains ne parviennent pas à gérer leurs propres affaires. Et discréditent ainsi l’ensemble du continent
Si la Fifa intervient dans les scandales qui éclaboussent la CAF, c’est d’abord parce que les Africains ne parviennent pas à gérer leurs propres affaires. Et discréditent ainsi l’ensemble du continent.
Il faut être sourd pour n’avoir pas entendu parler, ces derniers jours, des rebondissements – ou devrais-je dire des scandales – dont se nourrit la campagne pour l’élection, le 12 mars, du président de la Confédération africaine de football (CAF). Le Tribunal arbitral du sport vient de rétablir dans ses fonctions de président le sortant Ahmad Ahmad, mettant ainsi fin à la suspension de cinq ans de toute activité liée au football que lui avait infligée la Fifa pour des malversations financières présumées. Quarante-huit heures auparavant, précisément à cause de cette sanction, la candidature du Malgache à sa propre succession avait été jugée irrecevable par la commission de gouvernance de la CAF mais d’abord et surtout par… la Fifa.
Face à l’intervention de la Fifa, deux attitudes sont envisageables. On peut crier au paternalisme, car elle resserre son étreinte sur la CAF en la plaçant, de fait, sous tutelle. En effet, comment expliquer que cette instance censée être autonome, avec une commission de gouvernance chargée d’évaluer les candidatures, laisse la Fifa décider à sa place, sans aucune considération pour ses prérogatives, vidant ainsi ladite commission de toute sa substance ? On peut aussi interroger la capacité des Africains à gérer leur football. En réalité, il importe surtout de savoir comment on en est arrivé là. Car ce qui se passe à la CAF n’a d’équivalent dans aucune autre confédération. Mais, il faut bien l’admettre, les Africains ont leur part de responsabilité. Si vous manquez de dignité, les autres vous manqueront de respect…
PLUS OPPORTUNISTES QUE CONVAINCUS
L’arrivée d’Ahmad Ahmad avait semblé marquer la fin de l’opacité dans la gestion de la CAF. On avait même parié sur l’émergence, dans cet environnement, d’un concept jusqu’alors inconnu, celui de « bonne gouvernance ». Pari risqué : façonnés dans le même moule que leurs prédécesseurs, les hommes censés incarner ce renouveau ont conservé les habitudes du passé. Et prôné un changement aux allures de slogan de campagne, d’ailleurs emprunté à la Fifa, qui, elle-même, n’avait pas réalisé sa mue de son plein gré mais sous la pression de la justice américaine. La CAF n’a pas choisi non plus d’adhérer à un quelconque nouvel ordre. Celui-ci lui a été imposé sans qu’elle s’en saisisse pour évoluer. Pour preuve, ses chevaliers blancs, plus opportunistes qu’acteurs convaincus, se sont juste employés à crédibiliser leur campagne électorale. Eux qui avaient mis en avant l’exigence de transparence pour évincer Issa Hayatou auraient pourtant dû s’attendre à rendre des comptes.
«LA GESTION PRÉCÉDEMMENT PEU ORTHODOXE ET OPAQUE DE LA CAF N’EST PLUS ACCEPTÉE»
Longtemps, les présidents de la CAF comme ceux des différentes fédérations ont été perçus comme les propriétaires des instances sportives qu’ils dirigeaient. Hissés sur un piédestal, voire déifiés par les membres mêmes, ils étaient considérés comme incapables d’entendre la moindre voix discordante, la moindre proposition. Isolés de fait, ils sont devenus des potentats redoutés et ont pris, seuls, les décisions les plus contestables. C’est précisément du fait de leur incapacité à suivre les règles que se sont produits, à répétition, tant de scandales. De même qu’en politique certains pays sont aujourd’hui pointés du doigt pour leur déficit de liberté – ce qui, il y a peu, était la norme –, l’idée de transparence, de strict respect des règles dans un monde qui se judiciarise, s’impose dans les esprits. Et la gestion précédemment peu orthodoxe et opaque de la CAF, à l’image d’un continent rompu aux petits arrangements, n’est plus acceptée. Tous ceux qui ont fait semblant de l’ignorer en paient aujourd’hui le prix.
UNE INCAPACITÉ À SE PRENDRE EN MAIN
La Fifa aurait-elle dû s’abstenir d’intervenir ? Il est peu souhaitable que la justice ait à faire irruption dans la sphère privée. La seule manière pour la CAF de l’éviter est de se montrer irréprochable, organisée et de porter à sa tête un chef consensuel. La Fifa ne s’invite pas à la CAF, ce sont les Africains qui l’y convient. Au vu du chaos qui y règne, elle finit par y faire ce qu’elle ne se permettrait nulle part ailleurs. Dans un autre registre, c’est parce que nos autorités politiques osent l’indicible que l’ONU nous envoie ses forces. L’Italie change de Premier ministre tous les six mois. Lorsque la coalition au pouvoir ne s’entend plus, on dissout le gouvernement. Les Italiens sont ordonnés dans leur désordre. Si nous pouvions faire de même, notre linge sale serait lavé en famille. Je n’en veux donc pas à la Fifa mais aux Africains, qui ne parviennent pas à gérer leurs propres affaires. Ils jettent l’anathème sur l’ensemble du continent, le discréditent, le fragilisent et freinent son évolution. Ce discrédit rejaillit sur la perception que les autres ont de nos États. Bien plus que sur le développement du football, la tutelle de la Fifa a des répercussions négatives sur l’Africain, dans son être même. Le football doit être un vecteur d’éducation et de communication. Or c’est par le football que les Africains sont infantilisés : à travers ce sport, on les place face à leurs insuffisances, à leur incapacité à se prendre en main. Ceux d’entre nous qui crient à l’infantilisation seraient surpris du nombre de fois où la CAF a sollicité Zurich dans le règlement du moindre conflit. Comme si personne à Yaoundé, à Libreville, à Dakar ou à Abidjan n’était capable de dire le droit. Ils resteraient pantois de la voir se prosterner devant les envoyés de la Fédération internationale lorsque ceux-ci arrivent sur le sol africain.
FAIRE RIMER FOOTBALL ET ÉTHIQUE
J’ai appris du football une leçon essentielle : nous sommes tous soumis à des règles. L’arbitre est là non pas pour nous les imposer mais pour nous les rappeler. C’est sans doute là le sens de l’intervention de la Fifa. Efforçons-nous de suivre les règles, de les respecter et de les appliquer à tous et partout. Il faut que les Africains – et les Européens – cessent de vouloir forger des règles spécifiques pour le continent. On ne peut pas prétendre à l’universel et militer pour des règles locales.
«UNE PURGE POUR SAUVER LA CAF ? PAS NÉCESSAIREMENT»
Une purge pour sauver la CAF ? Pas nécessairement. Il faudra en revanche arriver à faire rimer football et éthique, y croire, le marteler chaque jour. Que la CAF tende vers l’éthique doit être un combat de tous les instants. Le football n’est pas un îlot sacré. Il est le produit d’une société et il est géré par ceux-là mêmes qui, à sa tête, traînent des tares. Comment attendre de gens qui truquent le jeu politique qu’ils fassent montre d’un soudain sens de l’éthique lorsqu’il s’agit de football ? Pour que la CAF respecte les règles, l’ensemble des fédérations nationales qui la composent doivent être en mesure de les suivre. Ce défi n’est pas à relever par ce seul homme providentiel que serait le président de la CAF. L’élection du 12 mars opposera des candidats au fait de ce qui s’est passé auparavant. Ceux-ci devront en tirer des enseignements pour leurs programmes. Surtout, ils devront eux-mêmes se fixer des limites, savoir qu’il y a des pratiques inadmissibles et des principes intangibles. Otages, de fait, de leurs électeurs, à eux de se constituer prisonniers de la vérité, en fondant leur campagne sur une nouvelle donne et en soulignant les risques encourus quand on s’affranchit des règles. Il est temps de sortir des scandales… et de redoubler d’attention.
FAUX POLICIERS, GENDARMES, MÉDECINS OU MAGISTRATS, LE DIAGNOSTIC-REMEDE DES POPULATIONS
Le récurrence du phénomène des faux policiers, gendarmes, douaniers… au Sénégal, avec ces derniers temps de faux agents des Forces de l’ordre qui importunent des populations aux heures de couvre-feu, s’explique par l’analphabétisme
SEYNABOU BA ET NDEYE AMINATA GUEYE |
Publication 03/02/2021
Le récurrence du phénomène des faux policiers, gendarmes, douaniers… au Sénégal, avec ces derniers temps de faux agents des Forces de l’ordre qui importunent des populations aux heures de couvre-feu, s’explique par l’analphabétisme qui fait que la majorité de la population ne parvient même pas à reconnaître les tenues de ces corps habillés, l’accessibilité des treillis militaires à tous, la méconnaissance de ses droits et le non-respect de la loi. C’est la conviction de Sénégalais interrogés sur ce sujet.
Alors que lors du premier couvrefeu observé de mars à fin juin 2020 à la faveur de l’état d’urgence décrété dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, nombre de citoyens se plaignaient des bavures, violences et autres abus des Forces de l’ordre, voilà que la deuxième restriction dévoile des usurpateurs de fonction.
De faux agents des Forces de l’ordre, forts de la méconnaissance de la grande majorité des citoyens de leurs droits, de leur incapacité à dissocier un «homme de tenue» d’un homme en tenue, importunent des populations aux heures de couvre-feu. L’un des derniers cas en date a été enregistré à Yeumbeul où un homme en tenue, muni d’un coupe-coupe, a tranché la main d’un jeune qui le prenait pour un policier, le dimanche 31 janvier 2020.
Accusée dans cette affaire, le démenti de la Police, le lendemain lundi, soulignant que des gens agissent comme des policiers pendant le couvre-feu et que des initiatives sont prises pour traquer ces faux policiers, est révélateur. Des usurpateurs de fonction, faux policiers et gendarmes, de services à nouveaux, seraient en train de profiter de cette restriction, liée à l’état de catastrophe sanitaire motivée par la propagation de la Covid-19, pour semer le désordre et soutirer de l’argent à de pauvres citoyens. Selon des populations rencontrées, cela s’explique par le fait qu’au Sénégal, les gens ne connaissent pas leur droit, ne parviennent même pas à reconnaître la tenue d’un policier, d'un gendarme ou d'un douanier… par exemple. Ce qui fait qu’en cette période de pandémie de Covid-19, des personnes s’habillent en policier ou en gendarme et importunent la population majoritairement analphabète et qui ne peut pas non plus identifier un vrai policier ou gendarme du faux agent, à cause de la panique à la vue d’un homme de tenue ou en tenue.
DES TREILLIS MILITAIRES VENDUS PARTOUT ET ACCESSIBLES A TOUS
Pour Souleymane Badji, cela est facilité par le fait qu’au Sénégal, faute de loi ou de son non application, on vend des treillis (tenues militaires) partout et tout le monde peut en disposer. «Pour distinguer un homme de tenue, ici au Sénégal c’est plus difficile. Que ça soit un policier, un gendarme, un militaire, leurs tenues sont portées par tout le monde, mêmes les civiles. Je ne sais pas si c’est autorisé ou non ; mais tout le monde en porte et ce n’est pas normal. Si une personne voit quelqu’un qui est en tenue, il croit immédiatement que c’est un homme de tenue, alors que tel n’est pas toujours le cas. Il doit y avoir une loi qui dit que seul un homme de tenue doit porter une tenue conforme à son statut. Mais on voit que l’Etat n’est pas rigoureux sur ça. Ici au Sénégal, la loi n’existe que de nom et les gens font ce qu’ils veulent. Il y a des pays où si tu n’es pas un homme de tenue, tu n’oses pas porter un treillis ou quelque chose comme ça. Mais ici au Sénégal on vend les tenues des militaires, des policiers et d’autres et les gens en achètent ; donc c’est difficile de distinguer un homme de tenue et un civil. C’est pourquoi on entend des faux policiers, médecins, gendarmes… Des fois même, ils arrivent à créer des badges, à l’image de l’insigne de la Police ou de la Gendarmerie. Ce sont des gens qui programment tout ; donc difficile de les distinguer, ce sont des malfaiteurs et ils le font pour se faire de l’argent dans le dos des gens, pour voler».
POUR L’EDUCATION ET L’ALPHABETISATION DES POPULATIONS ET LE RESPECT DE LA LOI
Abondant dans le même sens, Alassane Bâ, indexe, en plus de l’analphabétisme de la majorité de la population, le comportement des autorités qui sont les premiers à fouler au pied les règles. «Le pays qui crée beaucoup plus de loi au monde, c’est le Sénégal. Mais ces lois ne sont pas respectées et le non-respect vient d’en haut. Quand on filme, par exemple, un agent des Forces de l’ordre en train d’être corrompu, on lui donne de l’argent, que fait la Police ou la Gendarmerie ? Elle retourne vers la population pour chercher qui a filmé. Quand on filme un ministre qui est en train de se bagarrer avec des policiers, la loi s’applique. C’est ça la non application de la loi par des autorités ellesmêmes dans ce pays. Et la majeuer partie de la population est non informée, alphabète. Il faut reconnaître aussi que nous avons un déficit sur le plan éducationnel. Les gens qui ont fait l’école peuvent distinguer un policier, un gendarme et un militaire d’un faux. Ça se voit. Ceux qui ont dépassé le cycle primaire comprennent la différence entre les hommes de tenues au niveau des Armées. Ils savent distinguer les commandos des marins et autres». Pour nos interlocuteurs, le droit doit s’exercer à tous les niveaux. «Le problème au Sénégal, c’est un problème de droit qui se pose à tous les niveau et on n’exerce pas le droit comme il faut. Il y a ‘’deux poids, deux mesures’’. Mais ces gens-là, il faut les sanctionner. On a vu, en plein couvre-feu, un policier escorter des gens vers une villa où il y a un meurtre. Ces gens sont libres ! Et pourtant, il y avait de la drogue, il y a eu un meurtre, tout un cocktail explosif. Mais pourquoi ? Parce que c’est des fils de patrons, c’est tout... Nul n’est au-dessus des lois, même le président le connait. Mais le ‘’deux poids, deux mesures’’ a duré dans ce pays-là», dénonce Alassane Bâ.
REACTIONS… REACTIONS…
ALASSANE SECK, SECRETAIRE EXECUTIF DE LA LIGUE SENEGALAISE DES DROITS HUMAINS (LSDH) : «On doit être vigilants et surtout éviter d’être dans la rue aux heures de couvre-feu…»
«Un citoyen normal doit pouvoir demander correctement à un agent de Police sa carte. S’il est en tenue, normalement, il y a le macaron de la Police qui apparaît. Sinon, c’est qu’il doit demander, s’il est en civile, c’est de présenter sa carte professionnelle et ça c’est élémentaire. Dans tous les cas, si la personne est en tenue, une tenue qui est sensée être la tenue normale, qui n’est pas une tenue suspecte, il pourrait ne pas demander de pièce parce que la tenue fait office de profession. Maintenant, s’il est en civile, il doit présenter sa carte automatiquement ; mais s’il ne le fait pas, le citoyen devrait demander lui-même la carte et le policier a le devoir de montrer sa carte. Et si l’homme de tenue refuse, bon c’est un autre débat. Mais, si c’est pour «raquetter» la personne, celle-ci ne devrait pas payer comme-ça sans reçu. Cependant, s’il a fait une grosse faute, ils peuvent aller au poste de Police le plus proche. Il faut éviter de se faire prendre ; soit tu n’es pas en situation normale, tu as peur quelque part et là c’est moins facile. Il faut être observateur, bien regarder sa tenue, sa façon de faire et sa façon d’agir, être vigilant, ne pas être naïf. Et s’il y a des suspicions autour de sa personne, il faut demander sa pièce. Sinon vous demandez à aller au poste de Police afin de vous expliquer. On ne peut pas se battre avec quelqu’un dont on ne sait pas s’il est policier ou non. Même le policier, on lui a donné des directives pour qu’il présente sa carte professionnelle quand il est en civile ; ça s’est automatique. Concernant l’usurpation de fonctions, ça s’est la société. Tout est possible dans ce monde, tout est mélangé, tout est confus. Il y a des gens qui peuvent profiter de ces occasions pour faire un peu le mauvais garçon, mais ça on ne peut l’expliquer que par des faits de société. Il y a toujours des bandits qui n’ont plus peut-être les moyens d’aller faire du banditisme, qui vont en profiter pour changer de stratégies. Mais voilà, c’est lié à la situation du monde ; ça existait bien avant. Tout le monde doit être bien vigilant et surtout éviter d’être dans la rue aux heures de couvre-feu c’est la solution la plus adéquate c’est l’attitude d’un citoyen normal».
ADAMA MBENGUE, PRÉSIDENT ACTION POUR LES DROITS HUMAINS ET L’AMITIÉ (ADHA) : «Ce qu’il y a lieu de faire, c’est de sensibiliser… maîtriser et connaître nos droits et obligations…»
«Par rapport à ses citoyens qui se prennent pour des hommes de tenue, les responsabilités sont partagés, que ça soit pour les citoyens lambda et les policiers. Pour les citoyens, on va dire que nous Sénégalais, nous ne connaissons pas nos droits et nos obligations. Et il faut dénoncer cela. L’autre responsabilité, de la part des hommes de tenue, c’est qu’il n’y a pas de standard spécifique par rapport à ses hommes de tenue. Je vais juste vous donnez des exemples : il n’y a pas de comportements spécifiques des hommes de tenue, contrairement au pays occidentaux où ils intègrent cette formation-là qui est lorsque vous arrêtez une personne, montrez d’abord votre carte. Et après avoir montré votre carte, vous lui dites l’objectif de son interpellation, etc. Malheureusement, tel n’est pas le cas ici. Raison pour laquelle certaines personnes malintentionnées en profite pour trouver ces brèches et porter des tenues, se faire passer pour des policier ou douaniers, sans montrer sa carte. Vous savez, une personne malintentionnée, quel que soit alpha, même si vous respectez les normes, vous faites des actions, même si vous êtes professionnel, ses personnes-là feront tout pour essayer de contourner ou bien de voir des brèches. Et c’est à travers ces brèches qu’ils vont essayer de poser leur plan. Maintenant ce qu’il y a lieu de faire, c’est de sensibiliser, de continuer la sensibilisation, de montrer à ses citoyens, à nous Sénégalais que nous devons maîtriser et connaître nos droits et obligations. Donc, si nous connaissons nos droits et obligations, nous saurons comment un homme de tenue doit se comporter ? Qu’est-ce que je dois faire ? Comment mes droits sont violés ? Si je suis en face d’un homme de tenue, comment il doit se comporter etc. ? Comme je l’ai dit tantôt, il faudra beaucoup conscientiser. Il faudra que nous, acteurs de la société civile, surtout des défenseurs des droits humains, que nous essayons de tout faire pour conscientiser la population et leur dire que vos droits c’est tels, tels éléments et vos devoirs
aussi. Si nous le faisons, il y aura moins de cas de d’usurpation.»
QUAND LE SENEGALAIS PEINE A TRIER LA BONNE GRAINE DE L’IVRAIE
Des abus occasionnés par de tierces personnes qui se réclament d’une profession ou d’une autre, alors que c’est faux. Celles-ci exercent un business mafieux qui est souvent entretenu par l’ignorance du citoyen
Des abus sur des citoyens sont faits par de tierces personnes qui se réclament d’une profession ou d’une autre, alors que c’est faux. Celles-ci exercent un business mafieux qui est souvent entretenu par l’ignorance du citoyen de son droit ou du fonctionnement de certaines institutions.
Le 31 janvier dernier, l’événement qui a eu lieu à Yeumbeul Sud, en pleine banlieue dakaroise, «un policier qui a tranché la main d’un jeune homme pour violation du couvre-feu», est un fait inouï. Mieux, c’est un acte hautement repréhensible et incompatible avec l’image d’une institution telle que la Police nationale. D’ailleurs, elle a sorti un communiqué pour écarter toute appartenance du mis en cause à ses rangs. Seulement, la particularité d’un tel acte est que souvent le citoyen n’a aucune connaissance des règles de fonctionnement des Forces chargées de maintenir l’ordre ou bien, il n’a aucune idée de la conduite à adopter face à un agent en service.
Conséquence, les usurpations de fonctions sont nombreuses, les citoyens s’en sortent grugés. L’on se souvient encore de l’histoire du faux policier, Abdoulaye Daffé, arrêté au croisement Cambérène alors qu’il exerçait dans une zone couverte par la Gendarmerie ; d’où sa présence injustifiée. Il délestait les conducteurs et autres transporteurs de billets de banque, pour une infraction injustifiée. Il y’a également le nommé Diallo qui se faisait passer, lui aussi, pour un policier. Il opérait sur l’axe Mbour-Sandiara. L’homme a exercé pendant plusieurs années son activité mafieuse, avant d’être mis aux arrêts. Ces personnes malintentionnées profitent du couvre-feu pour berner les citoyens. Un gendarme a été arrêté, en mars dernier à Nioro, alors qu’il n’était pas autorisé à circuler. Les interpellations de personnes qui ont usurpé la fonction d’hommes de tenues ou de personnes exerçant un métier d’utilité publique sont récurrentes. En 2018, un faux douanier a été arrêté par des éléments de la Section de Recherches de la Gendarmerie nationale alors qu’il a eue à dérouler ses activités pendant sept (7) longues années. Et pourtant, le faussaire opérait sur certains axes routiers ou dans des localités de l'intérieur du Sénégal.
Les exemples foisonnent. La justice n’échappe pas à ces hors la loi. Plusieurs fois, des gens se sont faits passés pour des Procureurs de la République, des magistrats de haut-rang ou de célèbres avocats du Barreau pour arnaquer des citoyens. Un individu qui disait être le Procureur Saliou Ngom du Tribunal hors classe de Dakar a été arrêté récemment. Sa faute, c’est d’avoir grugé un émigré d’une importante somme dans une transaction concernant un terrain situé au niveau du Lac Rose. Quid des blouses blanches ? En décembre dernier, un faux médecin qui avait installé sa clinique à Pikine a été arrêté pour exercice illégale du métier de médecine. Le faux docteur Samba qui a eu même l’honneur de se faire inviter par des télévisions, a fait de l’usurpation pendant plusieurs années. Il s’est trop pris au sérieux, au point de faire des tests de la Covid-19. La mafia de ressortissants chinois a été démantelée par la Section de Recherche de la Gendarmerie nationale. Yigeng Song, qui tenait sa clinique à la Médina, droguait ses patients pour des soi-disant soins.
JEUX DE CARTES - Malheurs de ce temps...
Tous les esprits et toute notre attention sont occupés par cette maladie pernicieuse du coronavirus. Elle fait des ravages et installe une psychose intrigante. Le tableau est noir. Et on n’aperçoit pas de lumière. Un désespoir, fils d’un manque de perspectives, de visibilité et de lisibilité, se fait sentir. C’est anxiogène. Sinistre temps. Ceux qui espéraient une année 2021 plus réconfortante, se rendent de plus en plus compte que ses premiers pas sont plus que macabres. La maudite année 2020 a manifestement engendré quelque chose de beaucoup plus affreuse, beaucoup plus pernicieuse. Que de morts ! Que de disparitions brutales de dignes fils du pays ! Le plus déplorable est que tous ces drames se passent dans un lourd contexte riche en contentieux de toutes sortes. La classe politique sénégalaise est plus que jamais divisée. Difficile de donner avec exactitude la date des futures échéances électorales. Impossible de prévoir l’attitude future du président de la République sur la troisième candidature, le troisième mandat qui va sans nul doute alimenter la chronique et attiser les folles divergences déjà ardentes. Les libertés publiques sont toujours malmenées. Elles sont “covidées” par des mesures exceptionnelles qui ne laissent aucune place à la moindre contestation et expression de la colère, filles aimées de la démocratie. Oui, le coronavirus est là. Oui, il y a aussi d’autres maux traumatisants. D’autres maladies mortelles. Il y a ces cas de fièvre jaune signalés à Kidira, dans la région de Tambacounda et à Kédougou. Décidément, le malheur ne vient jamais seul. Il est toujours accompagné par un autre malheur. Aminata Lô Dieng vit un malheur après ses injures enregistrées et diffusées. Elle aurait même décidé de ne pas s’alimenter. Double malheur pour une ancienne ministre qui connaît la valeur du bonheur. Peut-être, à l’issue de son procès aujourd’hui, elle va goûter au bonheur de retrouver sa famille. Et les malheurs se poursuivent pour tous... Miim Reew
550 kg de chanvre indien saisis par la Douane
Les résultats de la Douane dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière sont déjà probants. A ce rythme, les gabelous vont battre le record de saisie de drogue et de faux médicaments en 2021. Les agents des Douanes de Kaolack et ceux du GPRRF de Thiès ont saisi d’importantes quantités de chanvre indien lundi dernier. D’après un communiqué parvenu à «L’As», les douaniers de la Brigade mobile de Nioro du Rip ont saisi 08 colis de chanvre indien «Green», d’un poids de 50 kg chacun, soit un total de 400 kg. La drogue a été interceptée lundi dernier dans la forêt de Paoscoto vers 15h. Un peu plus tôt, indique la même source, une escouade du Groupement polyvalent de Recherche et de Répression de la Fraude (GPRRF) basé à Thiès, en mission de surveillance sur la Petite côte, a intercepté une charrette chargée de 06 ballots contenant 150 kg de chanvre indien. Le charretier a été stoppé net dans la forêt de Ngazobil. La valeur totale de la drogue saisie au cours de ces deux opérations est estimée à 44.000.000Fcfa.
5 000 boites de viagra saisies par la Douane
Restons avec les gabelous qui traquent également les trafiquants de faux médicaments. Le week-end passé, un trafiquant de faux médicaments est tombé dans les filets des agents de la Brigade mobile des Douanes de Kaolack. Il transportait à bord d’une berline de type Peugeot 5000 boites de viagra (des aphrodisiaques) et plusieurs autres types de médicaments contrefaits dont des antibiotiques en grande quantité. Le véhicule du trafiquant a été immobilisé par les soldats de l’économie dans une forêt classée située dans la région de Kaffrine, à la suite d’une course-poursuite le long du Baobolong. La valeur des médicaments s’élèverait à plusieurs dizaines de millions de francs CFA.
Macky, président en exercice de l’UA
Le Président Macky Sall a bénéficié hier de la confiance de ses homologues, lors du 34e sommet ordinaire de la Cedeao tenu en visioconférence. Il a été choisi par ses pairs comme président en exercice de l’Union Africaine (UA) pour la période 2022-2023. Selon la présidence de la République, la CEDEAO a endossé la candidature du Sénégal à l’issue du sommet extraordinaire. D’ailleurs, l’élection du Président Macky Sall sera formalisée le week-end prochain, lors du sommet ordinaire de l’Union Africaine. Ainsi, le Sénégal prendra le relais après la RDC élue pour la période 2021-2022, à l’issue du mandat de l’Afrique du Sud qui vient de se terminer.
Boubacar Sèye
Va-t-on vers une liberté provisoire en faveur de Boubacar Sèye placé sous mandat de dépôt le 19 janvier dernier pour diffusion de fausses nouvelles? Selon les informations exclusives de «Libération online», le président d’Horizons sans frontières, qui a été interné samedi dernier au pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec suite à des douleurs, sera entendu dans le fond aujourd’hui. Ce, au moment où le réquisitoire du parquet sur sa demande de mise en liberté provisoire est attendu. Une affaire à suivre.
Bilan couvre-feu
Malgré sa campagne de sensibilisation et de distribution de masques, la Police poursuit ses opérations pour faire respecter les mesures barrières et le couvre-feu. Ainsi durant le mois de février, les limiers de la banlieue de Dakar ont interpellé 166 individus dont 23 pour violation du couvre-feu, 140 pour non- respect du port obligatoire de masque et 03 pour ivresse publique manifeste. Aussi, les flics ont saisi 135 pièces de véhicules, mis en fourrière 04 véhicules et immobilisé 04 motos. Cette opération a permis de collecter 457.000 FCFA d’amende forfaitaire des contrevenants. Cette opération pilotée par le Commissariat central de Guédiawaye a nécessité aussi la mobilisation des autres services secondaires.
Don de masques
Dans le cadre de la croisade contre la Covid-19 etle renforcement du protocole sanitaire dans les écoles, le responsable administratif et financier de la caisse des marchés publics, filiale de la Caisse de Dépôts et de Consignations (Cdc), Al Housseynou Thiam, a octroyé 500 masques aux enseignants de l’Alliance pour la république (Apr) du département de Guédiawaye. La remise du don a été faite au cours d’une session de formation dédiée aux enseignants républicains du Département. Occasion saisie par son coordonnateur, Yaya Kane, pour appeler à la paix des braves entre les syndicats d’enseignants et l’Etat.
Aminata Lô Dieng en grève de la faim
Aminata Lô Dieng, arrêtée par la brigade de gendarmerie de Ouakam et placée sous mandat de dépôt, est en grève de la faim. Selon son avocate Me Ndèye Fatou Touré, l’ancienne ministre du Tourisme sous le régime de Me Abdoulaye Wade refuse de s’alimenter parce qu’elle craint pour sa santé et pour sa sécurité. Prenant pour unique responsable le procureur de la République qui a pris la responsabilité de la mettre en détention au lieu de la laisser libre, la robe noire a précisé que l’administration pénitentiaire lui a refusé une alimentation venant de l’extérieur à cause du contexte de Covid-19. Me Ndèye Fatou Touré ajoute qu’Aminata Lô Dieng n’a absolument pas troublé l’ordre public et elle présente toutes les garanties d’une bonne représentation en justice. L’ancienne ministre du Tourisme doit être jugée aujourd’hui, en même temps que son frère, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Mais selon des informations de « L’AS », le procès sera renvoyé pour permettre au gendarme qu’Aminata Lô Dieng « a outragé » de se présenter au tribunal.
Demba Kâ écope 2 ans
Demba Kâ, un récidiviste, passera les prochains 24 mois à la citadelle du silence pour avoir commis un vol avec violence dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier dernier. Alors que les gens fêtaient la saint Sylvestre, Demba Kâ et son acolyte avaient concocté un plan pour se faire beaucoup d’argent en dépouillant les fêtards. Ils se sont postés vers l’entrée de Saly sur une voie calme. Armés de machettes, ils avaient intercepté Moussa Sène au physique de lutteur. Les deux malfaiteurs lui arrachent sa moto. Mais la victime ne s’est pas laissé faire malgré le coup de machette qu’il a reçu de Demba Ka à la tête. Le compagnon du mis en cause s’empare de la moto et accélère. Mais il ne verra plus son acolyte qu’il attendait plus loin. Puisque Demba Ka a été rattrapé par Moussa Sène après 400 mètres de course. Ce dernier conduit de force son agresseur, muni de son arme tacheté de sang, au Commissariat Urbain de Saly. Devant la barre du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Mbour hier, Demba Ka nie l’existence de son acolyte qui a emporté la moto. Toutefois, il n’a pas su répondre aux questions du Procureur sur les raisons de sa présence sur cette ruelle déserte. Reconnu coupable, le tribunal l’a condamné à 02 ans de prison en plus d’une amende de 700 mille francs à verser à Moussa Sène.
Le Sénégal et le Congo supplantent la France
Selon le professeur Didier Raoult, la France a du mal à identifier les variants du SARS-CoV-2 ou Covid-19. La deuxième économie européenne est classée 31e sur 70 pays selon le taux de séquençage génomique par rapport au nombre de cas d’infections, déclare le professeur marseillais citant un rapport de l’International Journal Of Infection Diseases. L’Hexagone est dépassé notamment par quatre pays africains dont le Sénégal, l’Egypte et le Congo, écrivent nos confrères de Financial Afrik. Rapportés au nombre de morts de Covid-19, la France est reléguée au 71e rang mondial, derrière 18 pays africains, selon des travaux complémentaires conduits par le professeur Raoult, rappelant les Français à faire preuve de modestie. Pour l’infectiologue marseillais, la France est «tiers-mondialisée» sur cet aspect-là. Le séquençage génomique est une technique de biologie moléculaire, qui lit une à une les 30 000 «lettres» du génome du SARS-CoV-2, pour déterminer s’il a muté et quelle est son origine géographique… Depuis septembre, des variants du SARS-CoV-2 ont été identifiés en Afrique du Sud, au Royaume-Uni, au Brésil et au Danemark.
Affrontements
Les étudiants de master de la faculté des sciences et techniques de l’université Cheikh Anta Diop ont remis ça hier. Après la chaude matinée du mardi, ils sont descendus à nouveau sur l’avenue Cheikh Anta Diop pour bloquer la circulation. Mais c’était sans compter sur la détermination des forces de l’ordre. Il s’en est suivi de violents affrontements entre policiers et étudiants. Ces heurts ont fait deux blessés dans le camp des étudiants. Les étudiants en Master réclament six mois d’arriérés de bourse. Ils comptent se battre jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.
Abdoul Mbaye
Face à la recrudescence de la pandémie de covid-19 qui plombe l’économie du Sénégal, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye donne des pistes de sortie de crise. Dans un post, Abdoul Mbaye pense qu’il est encore temps pour le régime de Macky Sall de corriger les conséquences de leur optimisme budgétaire 2021 fondé sur des productions agricoles inexistantes et la fin de la crise Covid-19.Il est d’avis que le temps est aux économies, au soutien sanitaire et à l’aide aux plus démunis. Le banquier pense qu’il faut miser sur les économies budgétaires qui doivent provenir de la réduction des dépenses de fonctionnement de l’administration, mais aussi celles du CESE et du HCCT qui ont été augmentées. Des fonds spéciaux doivent être bloqués, préconise-t-il, pour le financement de l’achat des vaccins et l’organisation de la campagne de vaccination. Des fonds de réserve doivent être constitués, ajoute-t-il, pour les campagnes de vaccination sans doute complémentaires à venir mais aussi pour doter en moyens les structures de santé et payer les salaires et primes du personnel soignant. En définitive, soutient-il, l’urgence face à la catastrophe est moins dans la loi qui autorise la mesure d’exception telle que le couvre-feu que dans le minimum de moyens permettant aux structures de santé de fonctionner de manière optimale. Il est convaincu que les paysans, les pêcheurs en particulier, auront besoin de secours spéciaux.
KEEMTAAN GI - AH, CES BIENHEUREUX !
Ils sont peinards ces messieurs et dames. Ils sont d’anciens ministres, députés obséquieux, directeurs de sociétés publiques, magistrats, enseignants du supérieur entre autres. Bref, des cadres qui, en plus d’être bien rémunérés, étaient logés et, pour certains, avaient même piscine à l’intérieur de leur résidence de fonction. Pas bien sûr en banlieue dakaroise mais dans les quartiers résidentiels de la capitale où le mètre carré frôle les millions. L’électricité, l’eau et le téléphone étaient également pris en charge par le contribuable. Ils disposent aussi — ou disposaient —, ces privilégiés, de boys, domestiques et chiens de garde en plus du vigile voire du flic à leur disposition nuit et jour. Une vie de pacha quoi ! Ou presque. Et voilà que la retraite rattrape ces bienheureux pour qui la vie a toujours été facile. Tout en croquant celle-ci à belles dents, toisant la plèbe, ils n’ont jamais pensé à disposer d’un toit qui leur appartiendrait. Et quand on les invite à quitter leurs palais, il faut qu’ils se mettent à geindre, à rouspéter, dénoncer des règlements de comptes imaginaires. Alors que pour moins que ça, des malheureux ont vu leurs maisons réduites en gravats. Souvent, pour se donner bonne conscience, ces bienheureux disent avoir rendu des services à l’Etat. Oubliant ce que ce même Etat a fait pour eux durant des décennies ! Comme s’ils sont plus valeureux que le pauvre flic ou planton qui était là pour leur sécurité et qui peine aujourd’hui à survivre avec sa pauvre pension de retraite et ne disposant même pas d’une baraque où loger sa famille. Des roublards ont même usé de subterfuges pour s’approprier ces domiciles, prétextant les avoir achetés. Gros mensonges ! Entre le quartier chic du Plateau, Fann Résidence et le Point E, certains y prennent leurs aises depuis l’époque du président Senghor ! Il faut en finir avec ces rapaces pires que la racaille. « Poing » final ! KACCOOR BI
UNION AFRICAINE MACKY VA PRENDRE LES COMMANDES EN 2022 !
Le chef de l’Etat, Macky Sall, va prendre les commandes de l’Union africaine à partir de 2022. Ses pairs en ont décidé ainsi. Le président Macky Sall va succéder au Président Félix Tschisékédi de la République démocratique du Congo, élu pour la période 2021-2022. Ce dernier a promis de « travailler dur pendant son mandat à la présidence de l’Union africaine ». En effet, la candidature du président Macky Sall a été endossée par la Cedeao à l’issue du sommet extraordinaire tenu ce mardi en visioconférence. Son élection sera formalisée le week-end prochain, à l’occasion de la 34ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats de l’Union africaine, nous apprend la télévision nationale. «Je me réjouis des conclusions du sommet extraordinaire de la #CEDEAO de ce jour. Le Sénégal a été endossé comme candidat unique pour occuper le poste de Président en exercice de l’Union Africaine réservé à la CEDEAO sous-région ouest africaine pour la période 2022- 2023», a réagi le président Macky Sall.
AFFAIRE AMINATA LO DIENG UN «LAISSEZ-PASSER » SANS PROPRIETAIRE LEGITIME !
Placée sous mandat pour les délits d’usurpation de fonction, de violation du couvre-feu et d’outrage à agent, Mme Aminata Lo « Dieng» sera jugée, demain, mercredi en flagrant délit. Justement, son véhicule était doté d’un « laissez passer » permanent donnant accès aux parkings du ministère de la Justice et du Palais Lat-Dior de Dakar. A qui appartient ce « laissez-passer » incriminé ? « C’est un avocat qui m’a prêté cette voiture portant ce « laissez-passer » a soutenu Mme Aminata Lo « Dieng » sans aucune précision devant les enquêteurs de la gendarmerie. Donc à qui appartient ce « laissez-passer » dont la plupart des bénéficiaires sont des avocats, magistrats et cadres du ministère de la justice ? Même les avocats-défenseurs de la pauvre ancienne ministre ignorent l’homme ou la femme propriétaire légitime de ce curieux « laissez-passer ». Par contre, « Le Témoin » sait que le nom « Dieng » appartient à l’honorable avocat Me Mbaye Dieng d’avec la pauvre dame a divorcé depuis plus de 12 ans. Malheureusement Mme Aminata Lo, à l’image de Viviane Chidid « Ndour », s’identifie toujours à Dieng pour mieux se faire…connaitre. Une éternelle usurpation de nom !
AMINATA LO DIENG EN GREVE DE LA FAIM
L’ancienne ministre Aminata Lô Dieng aurait observé une grève de la faim depuis son placement sous mandat de dépôt, informe Libération Online. C’est en tout cas ce que révèle sa défense qui indique qu’on lui refuse des repas venus de l’extérieur. Une mesure en vigueur depuis la deuxième vague du coronavirus. Mais, Aminata Lô Dieng refuserait de s’alimenter pour des raisons de santé et de sécurité. C’est ce mercredi, d’ailleurs, qu’elle sera jugée, en même temps que son frère, devant le tribunal des flagrants délits.
TRAFIC DE DROGUE 550 KG DE CHANVRE INDIEN SAISIS A KAOLACK ET JOAL
550 Kg de chanvre indien ont été saisis hier par les services des Douanes de Kaolack et de Joal. Cette importante saisie entre dans le dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière organisée. Elle a été effectuée par les agents de la Subdivision des Douanes de Kaolack, région douanière du Centre et ceux du GPRRF de Thiès. La première saisie porte sur huit (08) colis de chanvre indien « Green » d’un poids de 50 kgrs chacun, soit un total de 400 Kg. La drogue a été interceptée vers 15h 30, ce lundi 01 février 2021, dans la forêt de Paoscoto par les éléments de la Brigade mobile des Douanes de Nioro du Rip. Un peu plus tôt, une escouade du Groupement polyvalent de Recherche et de Répression de la Fraude (GPRRF), Unité douanière basée à Thiès, en mission de surveillance de la Petite côte interceptait un véhicule hippomobile (charrette) chargé de six ballots contenant 150 kg chanvre indien. Cette saisie a été aussi effectuée dans une forêt, celle de Ngazobil (Joal). La valeur totale des produits saisis au cours de ces deux opérations est estimée à 44.000.000 de francs CFA.
FAUX MEDICAMENTS
La Douane ne se singularise pas seulement dans la lutte contre le trafic de drogue. S’agissant de la lutte contre les faux médicaments, elle a mis la main sur 5000 boites de viagra (des aphrodisiaques) et plusieurs autres types de médicaments contrefaisants dont des antibiotiques en grande quantité qui ont été saisies par les agents de la Brigade mobile des Douanes de Kaolack, dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 janvier 2021. Le produit était transporté à bord d’une berline de type Peugeot. Ledit véhicule a été immobilisé par les agents de la Douanes dans une forêt classée située dans la Région de Kaffrine à la suite d’une course poursuite le long du Baobolong. L’inventaire des médicaments est toujours en cours. Leur valeur s’élèverait à plusieurs dizaines de millions de francs CFA. On en connaît qui paieraient très cher pour pouvoir acquérir cette cargaison de « Viagra » saisie !
FIEVRE JAUNE DEUX DECES DECLENCHENT UNE VACCINATION DE 800.000 SENEGALAIS
Alors que les autorités sanitaires se démerdent pour contrer la covid-19, un autre fléau médical guette les Sénégalais. De quatre, le nombre de cas de contamination à la fièvre jaune confirmés par l’Institut Pasteur de Dakar, grimpe à huit dont deux décès. Le ministère de la Santé, a décidé de lancer une campagne de vaccination. Laquelle va démarrer le 15 février prochain et concernera 800 000 personnes exposées résidant à Kédougou et Tambacounda. «Suite à l’investigation menée par les équipes du ministère de la Santé sur une période de trois mois, huit cas dont deux décès ont été répertoriés. Les cas de fièvre jaune notifiés sont ainsi répartis : 1 à Touba, 4 à Kidira, 1 à Kédougou, 1 à Saraya et 1 à Thilogne», souligne la note. « L’évaluation des risques de propagation de cette maladie dans les zones concernées a montré, suite à la combinaison de plusieurs facteurs que les régions de Kédougou et Tambacounda sont actuellement les plus exposées. Cette épidémie est présentement maîtrisée et sous contrôle », rassure la Cellule de communication du ministère de la Santé. Dans le cadre de la riposte, le dispositif de surveillance épidémiologique pour la détection et la confirmation des cas a été renforcé, de même que l’intensification de la lutte anti-vectorielle à l’intérieur et autour des concessions des sujets infectés. «La fièvre jaune est une maladie infectieuse virale transmise par des moustiques et qui peut occasionner des épidémies mais elle peut être prévenue par un vaccin efficace. Le vaccin contre la fièvre jaune est disponible et intégré dans le Programme élargi de vaccination au Sénégal et y est administré dès l’âge de neuf mois», indiquent les services du ministre Abdoulaye Diouf Sarr. L’utilisation des moustiquaires imprégnées est recommandée.
A MODY NIANG, PATRIOTE SENEGALAIS
Je viens d’apprendre avec tristesse que, pour ménager ta famille élargie, tu as décidé d’arrêter tes publications dans la presse nationale. Ce combat que tu mènes depuis des décennies malgré un âge avancé, une santé fragile et les risques auxquels tu es toujours exposé, pour la défense des intérêts de notre pays et l’exploitation rationnelle et équitable de nos ressources, vaut tous les sacrifices. Ce combat patriotique que tu poursuis avec détermination, compétence et professionnalisme participe à la prise de conscience généralisée de notre société en général et en particulier des jeunes à l’amour de la patrie, au respect sacré du patrimoine national. Pour ton expertise avérée dans le domaine politique, le « rangement » de ta plume serait une grande perte pour tous les fils de ce pays ayant un amour élevé de leur patrie qu’ils défendent chacun selon ses moyens. Appartenant à cette remarquable catégorie de Sénégalais, tu dois continuer ce combat qui est un sacerdoce et ayant exclusivement un objectif patriotique. En ce moment de grands défis de tous ordres pour notre pays, rien ne justifie de baisser les armes. Ta famille appartenant à une lignée qui a toujours refusé l’injustice doit continuer avec toi ce sacrifice dont seuls sont capables les grands hommes qui ont marqué leur temps. Solidairement Major à la retraite Habibou NIANG Hlm grand Médine
DES ENSEIGNANTS RÉCLAMENT LA PROLONGATION DES VACANCES SCOLAIRES
La Force nationale des enseignants pour le renouveau de l’éducation (FNERE) souhaite que les vacances scolaires du premier trimestre soient prolongées d’une semaine, afin de mesurer l’impact de la pandémie de coronavirus sur le fonctionnement des écoles
Dakar, 2 fév (APS) - La Force nationale des enseignants pour le renouveau de l’éducation (FNERE) souhaite que les vacances scolaires du premier trimestre soient prolongées d’une semaine, afin de mesurer l’impact de la pandémie de coronavirus sur le fonctionnement des écoles.
Cette mesure "permettrait d’avoir des appréciations réelles sur les effets que pourrait avoir la mise en activité de la communauté éducative sur l’expansion du virus (le Covid-19)", écrit la FNERE dans un communiqué reçu mardi à l’APS.
"Le système éducatif est éprouvé par une certaine inadaptation entre les instruments d’apprentissage et ce nouveau contexte pandémique. Il est presque impossible d’enseigner de manière classique, avec tout ce qu’il faut respecter comme mesures barrières", argue-t-elle.
Les vacances scolaires du premier trimestre se déroulent depuis le 30 janvier, et les cours reprennent le 8 février à 8 heures.
La FNERE estime par ailleurs que les "méthodes et approches doivent (…) être repensées pour pouvoir assurer à tous une continuité pédagogique en période de crise sanitaire".
De même invite-t-elle le ministère de l’Education nationale et les inspections d’académie à faire preuve de "plus de responsabilité dans les mesures de protection et de prévention des acteurs du système éducatif, en cette période de pandémie" de coronavirus.
"Le virus est bien présent dans l’espace scolaire, plusieurs cas" de Covid-19 ont été recensés, "des étudiants, des élèves et des enseignants ont été infectés, des directeurs d’école sont décédés" de coronavirus, affirme la FNERE.
"Il est clairement démontré que nos enfants sont (…) de potentiels vecteurs de transmission du Covid-19", affirme-t-elle dans le communiqué, déplorant que les masques distribués dans les écoles "ne sont pas en nombre suffisant".
La FNERE relève "l’impossibilité de respecter, dans les établissements scolaires, les autres mesures d’hygiène", à cause des "effectifs pléthoriques" et d’un environnement scolaire "délétère".
L’OIGNON LOCAL SERA DISPONIBLE SUR LE MARCHÉ DANS UNE VINGTAINE DE JOURS
La production locale arrivée à maturation est plus importante que celle de l’année dernière, qui était de 450.000 tonnes, selon le président de l’Interprofession oignon du Sénégal
Thiès, 2 fév (APS) - L’oignon local, en phase de maturation, sera vendu sur le marché national dans une vingtaine de jours, a annoncé mardi à Thiès (ouest) le président de l’Interprofession oignon du Sénégal (IPOS), Mamadou Bâ.
Pour cette raison, l’IPOS, une association d’horticulteurs, a mis en garde le ministère du Commerce sur les risques de mévente de la production nationale à cause de la présence supposée de 2.000 tonnes d’oignon importé au port de Dakar.
La commercialisation d’une telle quantité serait préjudiciable aux producteurs locaux, qui s’apprêtent à vendre leurs récoltes, a dit M. Bâ lors d’une réunion des membres du bureau de l’IPOS.
La production locale arrivée à maturation est plus importante que celle de l’année dernière, qui était de 450.000 tonnes, selon lui.
Il y aura de l’oignon "en quantité suffisante", a assuré Boubacar Sall, vice-président de l’IPOS, qui prenait également part à la réunion.
Les récoltes d’oignon pourraient atteindre 500.000 tonnes, selon M. Sall.
"De la vallée du fleuve Sénégal à la zone des Niayes, l’oignon est mûr", a souligné Mamadou Bâ.
Des "rumeurs" font état de la présence de 2.000 tonnes d’oignon importé au port de Dakar, des quantités sur le point d’être écoulées sur le marché local, a-t-il dit.
Le président de l’IPOS craint que la commercialisation de l’oignon importé empêche l’écoulement de la production nationale.
"J’alerte les autorités, le président de la République, pour qu’ils puissent laisser écouler l’oignon local", a lancé M. Bâ.
"Dans moins de vingt jours, tous les foyers pourront acheter de l’oignon à moins de 300 francs CFA le kilo", a assuré Boubacar Sall lors de la réunion.
Selon Aly Ndiaye, le responsable chargé de la communication de l’IPOS, les membres de cette organisation seront en mesure, l’année prochaine, de produire assez d’oignon pour satisfaire entièrement la demande des consommateurs.
MACKY SALL SUCCÉDERA À TSHISEKEDI À LA TÊTE DE L'UA
Le Sénégal occupera le poste de président de l’Union africaine pour la période 2022-2023. Le chef de l’État succédera ainsi au Congolais Félix Tchisekedi
Le Sénégal occupera le poste de président de l’Union africaine pour la période 2022-2023. Le chef de l’État, Macky Sall, succédera ainsi au Congolais Félix Tchisekedi, qui dès le mois de février prochain, pour le mandat 2021-2022, prendra le relais du Sud Africain Cyril Ramaphosa, actuel président en exercice de l’UA. Ce poste de président, choisi pour un mandat d’un an, est tournant et pour un mandat d’un an depuis la réforme du sommet d’Abuja en 2005. Auparavant, le mandat était de six mois.
Le président de la République du Sénégal a fait l’annonce du choix porté sur son pays lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO, de ce mardi 2 février 2021. « Je me réjouis des conclusions du sommet extraordinaire de la CEDEAO de ce jour. Le Sénégal a été endossé comme candidat unique pour occuper le poste de Président en exercice de l’Union Africaine réservé à la CEDEAO sous-région ouest africaine pour la période 2022-2023 », a tweeté Macky Sall.