Une odeur de soufre inquiétante a pollué l’atmosphère des localités de Mboro, Darou Khoudoss, Tivaouane et environs ce samedi 30 janvier. Selon le délégué général adjoint de Frapp (Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et progressiste), Alioune Badara Mboup, « l’origine de ce phénomène inquiétant est la négligence des ICS dont le stock de soufre exposé à l’air libre a pris feu ».
Selon le délégué général adjoint du mouvement Frapp, « les habitants de Tivaouane, Mboro, Darou Khoudoss et environs étaient sérieusement angoissées par cette odeur de soufre qui peut avoir un impact sur leur santé et l’environnement ». Alioune Badara Mboup a fait noter qu’« après Gadiaga, Tivaouane se trouve dans la tourmente à cause des ressources naturelles qui nous polluent et nous spolient ». Aussi il a interpellé les autorités, le ministre de l’Environnement, la Direction de la protection civile, pour réagir afin de « venir en aide aux populations riveraines des Industries Chimiques du Sénégal par rapport à leur « mal vivre ».
Zone minière par excellence, le département de Tivaouane abrite en effet un nombre important de sites d’exploitation de mines. Des industries extractives qui ne sont malheureusement pas sans effet sur l’environnement et la santé des populations. Et parmi elles, les industries chimiques du Sénégal installées plus précisément dans la commune Darou Khoudoss constituent la plus grosse entreprise. Les populations riveraines de cette unité industrielle vivent en effet un calvaire au quotidien du fait d’une dégradation de leur environnement et d’une pollution atmosphérique qui influent négativement sur leur santé et celle du bétail. La fuite d’acide sulfurique survenue en octobre 2014 et qui avait impacté les populations des villages de Gad et de Ngomène en est une parfaite illustration. Aujourd’hui plus que jamais ce sont des populations en sursis qui expriment leur angoisse face à l’enfer des sociétés minières. Elles dénoncent « les dégâts collatéraux énormes éprouvant la végétation, les cultures des paysans et la santé publique ».
Suite à certaines fuites de gaz au niveau des Industries Chimiques du Sénégal (ICS), distillant des émanations nocives ayant durement impacté la santé des populations, des animaux et des végétaux, Demba Fall Diouf, président de l’association des personnes affectées par les opérations minières, déplore « les nombreux cas de toux, de diarrhées, des maux de ventre, des aggravations de maladies comme l’asthme et la sinusite, enregistrés auprès des populations ». Les responsables de la Plateforme citoyenne Mboro SOS, Ndiaga Ndiaye et ses camarades, enfoncent le clou : « ces échappées de gaz ont méchamment agressé l’environnement immédiat et lointain de la concession minière entamant sérieusement la santé d’une bonne partie de cette population ».
La dangerosité du déversement du soufre sur la voie publique
Le déversement du soufre (un produit qui entre dans la composition de l’acide sulfurique) sur la voie publique par le service de transport et d’exploitation des Industries chimiques du Sénégal (Ics) agresse de manière impitoyable l’environnement des communes de Dakar, Thiès, Mboro, Darou Khoudoss entre autres. Les populations riveraines dénoncent « la destruction du cadre de vie, la pollution de l’air, l’absence de végétation, la disparition de certaines espèces animales et l’assèchement des arbres, les stigmates des nuisances environnementales dues aux différentes rotations des convoyeurs de ce produit toxique, dangereux, acheminé par un système de transport inadéquat, défaillant, déversé à l’air libre par une industrie capitaliste, qui ne respect aucune norme réglementaire du code de l’environnement ».
«S’ACOQUINER AVEC AQUATECH REVIENT A ASSOIFFER LES POPULATIONS RURALES»
La polémique autour de la concession de la gestion de certains forages à la société Aquatech continue de plus belle dans le pays
Les populations de huit (8) villages de Taïba Ndiaye refusent de céder la gestion de leur forage à la société Aquatech. Elles l’ont fait savoir lors d’un sit-in et ont interpellé les autorités en soutenant que le fait de «s’acoquiner avec Aquatech revient à assoiffer les populations rurales».
La polémique autour de la concession de la gestion de certains forages à la société Aquatech continue de plus belle dans le pays. Le week-end dernier, les populations de huit villages de la commune de Taïba Ndiaye, qui s’alimentent au forage de Miname, ont observé un sit-in, pour protester contre la cession de leur forage à Aquatech.
A l’unanimité, ils ont soutenu qu’ils vont mener le combat jusqu’au bout avant d’alerter : «S’acoquiner avec Aquatech revient à assoiffer les populations rurales.» Pour Matar Guèye, porte-parole du collectif «Sunu Askan» regroupant 8 des 15 villages qui gravitent autour du forage de Miname, ce rassemblement a été organisé pour défendre une cause noble et les populations sont plus que jamais déterminées pour dire non à Aquatech. Il estime que toutes les informations en leur possession sur la gestion d’Aquatech sont loin d’être reluisantes. «Et partout où cette société est passée, elle a assoiffé des populations qui, auparavant, étaient normalement et régulièrement alimentées en eau potable. Elle a laissé partout des problèmes, pour la simple raison qu’elle n’est là que pour ses propres intérêts. Les populations sont prêtes à engager toutes les responsabilités, pour dire non à Aquatech d’autant que la même situation est constatée dans toutes les contrées du pays. L’eau est indispensable dans la vie de l’homme et Aquatech la prive aux populations partout où elle est installée », dit-il. Il renseigne que depuis 2015, l’Association des Usagers du Forage (ASUFOR) de Miname gère l’alimentation dans d’excellentes conditions.
Au-delà d’une alimentation permanente, avec un débit au-dessus de toutes les attentes, elle fait des bénéfices qui sont injectés dans l’outil de production et même dans des actes sociaux. C’est ainsi qu’une panne du forage ne dépasse pas les 24 heures, si grave soit elle. Ce qu’Aquatech ne pourra jamais faire car la société a déjà suffisamment montré les preuves de son incompétence partout où elle a géré l’eau. Il tonne avec fermeté : « Nous disons non à Aquatech et le combat sera mené jusqu’au bout pour que la gestion de notre forage ne tombe pas entre ses mains. Et les autorités passeront sur nos cadavres pour procéder à toute passation de service. Nous restons fermes sur cette position d’autant plus que les villages polarisés par le forage n’ont jamais eu de problème d’eau depuis son existence.
D’ailleurs pour Serigne Ame Ndiaye, les Maires ont le devoir de se retrouver autour d’Alioune Sall Président de l’Association des Maires du Sénégal, par ailleurs Maire de Guédiawaye, pour faire en sorte que le gouvernement revienne sur cette mesure de concession de la gestion de certains forages à Aquatech, qui n’est pas à la hauteur et qui a montré au vu et au su de tout le monde qu’il n’a ni la compétence, ni les moyens d’assumer pleinement ses responsabilités. Au nom des Imams, Moussa Fall rappelle qu’autrefois, les femmes passaient la nuit à la belle étoile pour avoir un seau d’eau. Cette épine a été enlevée des pieds depuis plusieurs années, mais avec cette mesure tendant à confier la gestion à Aquatech, force est de constater une volonté de ramener les populations locales à la case de départ.
UNIVERSITE KEBA MBAYE, LE SURVEILLANT GENERAL ET LE DGA ACCUSES D’AVOIR DETOURNE 26 MILLIONS
L’Université Kéba Mbaye est en crise. Le directeur Daouda Thiam a fait comparaître le surveillant général Mamadou Ndiaye et le directeur adjoint de l’établissement Ousseynou Dianka pour escroquerie, complicité de ce chef, faux et usage de faux en écriture privée. Encourant 6 mois de prison, ils ont jusqu’au 4 février prochain pour connaître leur sort.
Respectivement directeur adjoint et surveillant général de l’université Kéba Mbaye, Ousseynou Dianka et Mamadou Ndiaye sont poursuivis pour escroquerie, abus de confiance, faux et usage de faux en écriture privée par le directeur général de l’établissement. Face au juge du Tribunal de grande instance de Dakar, Ousseynou Dianka a nié les faits.
Déclarant qu’il ne recevait que des fiches d’inscription pour y apposer son cachet, il indique qu’il n’était pas chargé de savoir si l’étudiant avait payé ou non. «Concernant l’impression, tout le personnel y a accès. Je n’ai jamais reçu d’argent. Le directeur Daouda Thiam a scanné mon cachet pour suivre les dossiers des étudiants de l’extérieur. Je n’ai jamais reçu l’argent de l’étudiante Aida Fall qui fait partie des cas sociaux. Elle m’avait confié qu’elle comptait payer ses études avec son activité de commerce de téléphones portables», souligne-t-il en clamant son innocence. Son acolyte Mamadou Ndiaye reconnaît à moitié les faits. Il estime qu’il lui est arrivé d’encaisser l’argent de certains étudiants. «Avant d’être surveillant général, j’étais le directeur administratif et financier», a-t-il précisé Ayant déclenché la procédure, Daouda Thiam, directeur de l’université Keba Mbaye, indique que des étudiants lui ont confié avoir remis leur argent aux mis en cause. «Il y avait une fiche de note sur laquelle la tâche de chacun a été précisée. Mais ils ont outrepassé leurs prérogatives et ont détourné 26 millions Fcfa», renseigne-t-il.
Enfonçant Ousseynou Dianka, Aïda Fall, citée à comparaitre comme témoin, jure qu’elle a remis 120.000 Fcfa à ce dernier. Revenant sur les faits, l’avocat de la partie civile Me Mbaye indique que son client, ayant eu des soupçons sur la compatibilité et principalement sur Mamadou Ndiaye, a fait mener des investigations. Et celles-ci ont révélé des malversations sur le paiement de certains étudiants. C’est ainsi que le directeur Daouda Thiam a licencié Mamadou Ndiaye avant de le traduire en justice pour escroquerie, abus de confiance, faux usage de faux dans un document privé. « Il a usé de fausse qualité et de faux noms. Il inscrivait des étudiants sous le cas social pour détourner de l’argent. Dans les factures, il a omis d’y mettre le cachet de la caissière. Cela justifie que c’est une fausse fiche. Ces actes sont des manœuvres qui justifient que l’escroquerie est incontestable», a martelé la robe noire qui a réclamé 50 millions FCFA pour la réparation du préjudice.
Pour le substitut du procureur, les faits reprochés à Mamadou Ndiaye sont constants. «Ousseynou Dianka n’a fait aucun acte pour être complice d’escroquerie. Il a juste apposé sa signature. Dans ce cas, le faux peut être retenu. Je requiers 6 mois dont un mois de prison ferme contre le surveillant général et la peine de 6 mois avec sursis contre le directeur adjoint», a indiqué le parquetier. La défense a plaidé la relaxe à titre principal et une application bienveillante de la loi à titre subsidiaire. Délibéré le 4 février prochain.
STATIONNEMENTS TOUS AZIMUTS, QUAND L’ANARCHIE DICTE SA LOI A DAKAR
Désengorger la ville de Dakar et lui donner un nouvel éclat, c’était la volonté de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall qui avait d’ailleurs posé les jalons de ce grand projet
Désengorger la ville de Dakar et lui donner un nouvel éclat, c’était la volonté de l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall qui avait d’ailleurs posé les jalons de ce grand projet. D’autant qu’il s’avère que de nombreux usagers se plaignaient des problèmes récurrents de stationnement. Pour cause, la plupart des parkings aménagés à la Place de l’Indépendance et ses alentours appartiennent à des privés. Les rares endroits restants sont occupés par des jeunes laveurs de voitures pour la plupart, qui érigent ces espaces en des parkings payants. Du coup, garer sa voiture au centre-ville est devenu un véritable casse-tête pour les automobilistes qui accusent la mairie de Dakar.
«Pikine, Guédiawaye, Parcelles, Tenguedj, Maristes, Grand-Yoff. Madame où allez-vous ? Il ne reste qu’une place pour les Parcelles Assainies !» hèle ainsi un homme d’une quarantaine d’années. Nous sommes en plein centre-ville où des rabatteurs se ruent vers les passants à la recherche de potentiels clients de taxis-clandos. Juste derrière le mur de l’Hôtel de Ville de Dakar. Ici, l’ambiance est grande. Les gens semblent ne pas s’inquiéter de la seconde vague du coronavirus avec son lot de décès, encore moins de la variante britannique qui a fait son apparition dans notre pays depuis quelque temps. Quelques hommes discutent en groupe, sans aucun respect des mesures barrières. Rares sont ceux qui portent un masque. A côté d’eux, on constate une file de voitures sur un espace public transformé en parking.
Trouvé sur les lieux, Balla Diaw, le gérant du «garage» depuis plus d’une vingtaine d’années, déclare : «Chaque mois, la mairie nous envoie une facture que nous allons payer directement au niveau du Trésor Public». Même s’il n’a pas voulu se prononcer sur le montant de la somme, il souligne qu’avant de quitter le parking, chaque chauffeur doit verser une somme de 300 Fcfa. «Cette somme nous permet de nous acquitter de notre redevance envers la mairie, de donner la dépense quotidienne aux chauffeurs retraités de notre garage, de nous soigner en cas de maladie», renseigne-t-il.
A moins de 500 mètres de là se trouve un autre parking situé à la façade du Port de Dakar. Ici, le chef de garage est un certain Lambaye, du nom de son village d’origine «Lambaye» (département de Bambey, région de Diourbel). «Nous avons obtenu cet espace à la suite de négociations avec les syndicats des transporteurs, plus précisément Gora Khouma. Ce dernier aurait convaincu à l’époque les autorités municipales de nous laisser ici gagner dignement notre vie», affirme Lambaye. Chaque jour, informe-t-il, les chauffeurs versent 300 FCFA dans un compte logé dans une banque de la place. «Il peut arriver que des particuliers viennent dans le garage, à leur retour de travail, pour faire le taxi-clando. Une situation qui s’explique par la cherté de la vie. La vie est très dure. Parfois même, les gens qui ont des salaires ont des difficultés à joindre les deux bouts, donc ils viennent ici vers 16h30 ou 17h et avant de partir, ils paient 200 FCFA», indique-t-il. Ces cotisations permettent, renseigne-t-il, de subvenir aux besoins des chauffeurs qui travaillent dans le garage.
Agé d’environ 15 ans, Moussa s’affaire au lavage d’une voiture. Interrogé sur l’occupation de la voirie, le garçon affirme : «Nous sommes ici pour gagner notre vie, mais nous savons que cet endroit est un espace public». Même s’ils sont souvent sommés par l’administration du Port de quitter les lieux, ils finissent toujours par revenir. A la Place de l’Indépendance, le décor est autre. Il est constitué de segments de peinture banche utilisée sur le sol pour délimiter un espace de stationnement de voitures, de tableaux en fer sur lesquels on peut lire «Place Réservée», de voitures garées çà et là, de jeunes qui font signe à des conducteurs en leur montrant des places libres pour stationner.
Trouvé en pleine action, Talla Ndiaye, un laveur de véhicules, détient par devers lui une trentaine de clefs de voitures. «Ce parking appartient à une société de la place qui l’a acquise auprès de la Mairie de Dakar», révèle le jeune garçon. Les clefs qu’il garde appartiennent à des automobilistes qui sont juste de passage dans les parages. «Et étant donné que le parking est privé, dès qu’un propriétaire libère une place, celle-ci est utilisée le temps de son absence», dit-il. Contrairement à certains laveurs, Talla Ndiaye soutient ne pas fixer de prix pour le stationnement. «Je ne fixe pas de prix, il arrive que certains automobilistes me remettent 5 000 FCFA, d’autres 200 FCFA ou 500 FCFA, tout dépend du client.» Seulement, ajoute le jeune laveur, il arrive qu’il fasse quatre à cinq fois le tour de la Place de l’Indépendance afin de trouver un espace où garer la voiture.
«DANS MON PARKING, LE STATIONNEMENT EST A 1000 F PAR VOITURE»
Contrairement à Talla, un laveur rencontré à côté de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) affirme que le stationnement est payant dans «son parking». Les raisons sont simples, à l’en croire. «La mairie me loue cet espace à 200 000 FCFA l’année, donc j’ai le droit d’exiger aux automobilistes des frais de stationnement dans la mesure où je suis le maître des lieux», clame-t-il. Et d’ajouter : «Mieux vaut payer 1000 FCFA que d’être saboté», dit-il en souriant. En effet, lorsqu’un automobiliste stationne de manière illégale, il est victime de sabot et devra payer la somme de 6000 FCFA aux agents de la maire.
A l’image de notre interlocuteur, ils sont nombreux ces jeunes qui ont érigé l’espace public en des parkings payants. Une situation qui met parfois les usagers dans le désarroi total. C’est le cas de Mme Touré venue se faire consulter dans une clinique de la place. Pour garer sa voiture, elle a vécu un véritable calvaire. «Parfois, je préfère venir en taxi, car il est difficile de trouver un endroit pour stationner et même si on en trouve, il est payant et c’est anormal», peste la dame. «C’est la responsabilité de la Mairie qui est engagée», fulmine de son côté Abdou Fall. Venu faire quelques courses en ville, il voulait en profiter pour effectuer sa prière du vendredi à la mosquée omarienne, mais cela s’est avéré impossible, parce qu’il n’a pas trouvé d’endroits pour se garer. A l’en croire, il appartient à la Mairie de mettre fin à cette anarchie qui ne dit pas son nom.
REACTIONS...
SEYDOU CAMARA, CHEF DE LA DIVISION DES RECETTES DE LA COMMUNE DE DAKAR-PLATEAU «Chaque année et par véhicule, le contribuable verse 250 000 FCFA à la mairie»
« Les parkings sont loués à hauteur de 250 000 FCFA par véhicule. Par exemple, celui qui a quatre véhicules paie un million FCFA à la commune. Celle-ci a voté une délibération qui stipule que chaque année et par véhicule, le contribuable verse 250 000 FCFA à la commune. Cette délibération a été votée depuis 2019 ; auparavant en 2018, la somme était de 200 000 FCFA par véhicule. Avant l’arrivée d’Alioune Ndoye à la tête de la commune, le parking était de 125 000 FCFA l’année. Donc c’est à la suite de demandes pressantes qu’il y a eu l’augmentation des taxes. Presque tous les parkings sont maîtrisés par la commune. Et on a un fichier de presque 2500 contribuables. Mais souvent, il y a des contribuables qui acquièrent par exemple 20 à 30 parkings et versent leurs redevances à la commune. Pour la gestion de ce parking, ils vont prendre de jeunes laveurs. Par exemple, la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal (Bicis) loue chaque année 60 parkings pour ses agents dont certains, pour sécuriser le leur, embauchent un laveur. Et il peut arriver qu’un laveur se retrouve avec 10 parkings à surveiller. Il peut arriver qu’un agent quitte le bureau plus tôt que prévu et pendant ce temps, le laveur loue la place. Par exemple, un usager peut venir à la Bicis faire quelques transactions, le laveur lui propose un endroit où stationner, mais à la condition que le propriétaire lui laisse les clefs de la voiture. Entre-temps, si le propriétaire du parking vient, il sort le véhicule et le gare dans un autre parking. C’est ça le système de manière générale. A la Place de l’Indépendance, la Bicis loue presque 65 places, Hdih 144 places, la Sgbs une quarantaine de places, Axa environ 20 Places, la Banque Agricole 37 places. Ce sont des structures qui viennent chaque année se régulariser au niveau de la commune. Le stationnement est interdit sur l’axe allant du rond-point Sandaga jusqu’à l’avenue Faidherbe. La commune utilise souvent des sabots comme remède au stationnement interdit, mais souvent il y a des prises de bec. Donc, le maire a donné ordre de surseoir à ces sabots. C’est la police qui gère cela actuellement et toutes les contraventions sont directement versées dans les caisses de la commune. Les taxis-clandos ne sont pas en règle et n’ont aucun papier à la commune»
LES MILITANTS PASTEF DE KEUR MASSAR RATTRAPES PAR LES TARES DU SYSTEME
Une armée mexicaine. C’est à quoi ressemblerait la formation politique de Sonko dans la localité
Une armée mexicaine. C’est à quoi ressemblerait la formation politique du président Ousmane Sonko à Keur Massar.
En effet, si sur le plan central, les rôles sont bien définis, dans cette grande commune de la banlieue, les ‘’patriotes‘’ se crêpent le chignon pour diriger le parti.
La rupture prônée par Ousmane Sonko dans la manière de faire de la politique au Sénégal tranche d’avec les agissements de certains de ses militants à Keur Massar. En effet, dans cette localité, son parti est en train d’être secoué, à l’image des partis traditionnels, par les ambitions affichées de certains de ses membres. Telle une armée mexicaine. Chacun semble vouloir être la ‘’raison’’ de l’ancrage du parti de l’ancien inspecteur des Impôts à Keur Massar. Et c’est la levée de fonds de cette formation politique qui a mis la lumière sur ces rivalités ente membres du PASTEF de Keur Massar.
En effet, alors qu’au niveau de la coordination communale, les partisans du député n’ont pu récolter que 90 mille FCFA, Mohammad Bilal, déclarant de Douanes et se réclamant proche du président Ousmane Sonko, a dégainé 10 millions pour financer les femmes à Keur Massar. Ce qui a provoqué l’ire du bureau communal qui le soupçonne de faire cavalier seul. ‘’Il pense que parce qu’il a de l’argent, il peut tout se permettre. Mais qu’il se détrompe !
La puissance de l’argent ne peut passer dans le parti‘’, s’alarme Alassane Touré, membre du bureau communal. «On sait qu’il a un agenda caché», dit-il. En déphasage avec les agissements de ce dernier, M. Touré a déploré en outre le fait que la coordination départementale ne se prononce pas pour trancher la question. « Et on sait pourquoi. C’est parce qu’il participe à la location de la permanence du Pastef au niveau du département », déballe-t-il sans langue de bois.
Dans le même ordre d’idées, il rappelle aussi qu’il y a une commission au niveau de Pastef deKeur Massar qui est chargé de dénicher les bons profils pour la formation politique. «On ne peut pas prôner la rupture dans la manière de faire de la politique au Sénégal et mettre n’importe qui pour diriger le parti à Keur Massar », renchérit M. Touré qui jouit d’une bonne réputation à Keur Massar. Et d’après lui, son camarade saura, le moment venu, que l’argent n’est pas le critère le plus prépondérant à PASTEF.
Abondant dans le même sens, un autre membre du bureau communal, Souleymane Ba, pense lui aussi que son camarade Bilal veut juste se positionner. ‘’Il était où en 2019 quand on a été deuxième à Keur Massar ? se demande-t-il. Soulignant que ce dernier est de mauvaise foi, M .Ba a affirmé qu’il s’était présenté au bureau juste pour dire qu’il veut aider financièrement le parti. «Il se dit proche de Sonko tout en oubliant qu’on est lié avec ce dernier par des principes », renseigne-t-il avant d’ajouter qu’ils ne sont pas contre la personne mais sa manière de faire. Il veut, insiste-t-il, s’autoproclamer candidat de Pastef pour les Locales.
Et de son avis, il est en train de ternir l’image du parti par des achats de consciences qui sont en déphasage avec les valeurs du parti. Il signale aussi que le mutisme de la direction centrale et des leaders comme Birame Soulèye Diop ou encore Abass Fall l’inquiète. «Il faut qu’ils tranchent la question avant qu’il ne soit trop tard », exige le ‘’patriote‘’ qui ne cache pas aussi son ambition de briguer la mairie. Toutefois, il indique qu’il le fera savoir le moment venu et en accord avec les règles de parti. ‘’L’objectif principal, c’est de faire élire Sonko en 2024‘’, dit-il.
‘’MES ADVERSAIRES SONT LE MAIRE TAPHA MBENGUE ET LE PRESIDENT MACKY SALL, MAIS PAS CES GENS‘’
Répondant à ces critiques, Mohammad Bilal a soutenu que ce ne sont pas les paroles qui vont élire Ousmane Sonko mais des actions concrètes. ‘’C’est le terrain qui donne des résultats‘’, lance-til tout en ajoutant qu’il a des rapports privilégiés avec Ousmane Sonko. Faisant fi des attaques de ses camarades, il a fait savoir que ses adversaires sont le maire de Keur Massar Moustapha Mbengue et le président de la République Macky Sall. ‘’Ces gens-là n’ont qu’à faire comme moi en essayant de démultiplier les cellules à Keur Massar au lieu de rester là à palabrer‘’, tire-t-il.
Rappelons que dans cette localité qui va être érigée en département, le parti PASTEF est en train de tisser sa toile. Elle était classée deuxième lors de la dernière élection présidentielle. Un bond en avant qui visiblement crée la confusion et aiguise des appétits.
OUMAR GUEYE PRESSE LES ENTREPRENEURS
Que les entreprises en charge des travaux de la phase d’urgence du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep) agissent en mode «Fast-tract » pour livrer leurs travaux avant le démarrage de l’hivernage !
Dans le cadre de la lutte contre les inondations au niveau des communes de Keur Massar puis Jaxaay et Mbao, l’Etat du Sénégal a démarré depuis le début du mois de janvier la seconde phase des travaux d’urgence du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep) qui s’inscrit dans le programme décennal de lutte contre les inondations. Constat fait hier par le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’aménagement du territoire et le Directeur de l’Agence de développement municipal. Omar Guèye en a profité pour demander aux entrepreneurs d’accélérer la cadence des travaux en prévision de l’hivernage, pour soulager les populations.
Que les entreprises en charge des travaux de la phase d’urgence du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique (Progep) agissent en mode «Fast-tract » pour livrer leurs travaux avant le démarrage de l’hivernage ! C’est la demande formulée hier par le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Oumar Guèye qui était en visite au niveau de la forêt classée de Mbao, lieu où sont prévus ces travaux.
Faisant un plaidoyer des entreprises, il affirme : « Nous avons vu que les entreprises ont répondu favorablement à notre insistance sur les délais à propos de ces chantiers dont l’objectif final est de soulager les populations des inondations. Et je suis convaincu qu’avec une mobilisation respective du gouvernement, des entreprises et des autorités administratives autour d’une synergie d’actions, les délais seront respectés. Puisqu’au plan financier, 15 milliards ont été mobilisés avec 02 composantes de lots dont l’une confiée à Henan Chine et l’autre à la Compagnie sénégalaise de travaux publics. Pour le premier lot de travaux, il a été confié à l’Adm qui a déjà lancé l’appel d’offres et l’a confié à Henan Chine. Pour le second lot de travaux, c’est avec la société Cstp. Dans l’un ou l’autre cas de figure, les entreprises ont affiché leur volonté d’achever les travaux avant fin mai».
Le Directeur de l’Adm espère de son côté que les travaux seront livrés d’ici le mois de juin, avec l’état d’avancement des travaux. D’après Cheikh Issa Sall : « Depuis le 16 janvier, les entreprises retenues que sont Henan Chine et Cstp ont démarré les travaux de drainage des eaux pluviales. Les populations peuvent être rassurées qu’après ces travaux, il n’y aura plus d’inondations dans cette zone. Les travaux vont être achevés d’ici fin mai ». Ces ouvrages, dans la phase d’urgence du Progeb 02, consistent en la réalisation de bassins de rétention, de sites d’aménagement, de canalisations au niveau de la forêt classée de Mbao pour soulager les populations des zones inondées de Keur Massar, notamment les Cité Camille Basse, Ainoumady et celles de la Commune de Jaxaay qui ont durement souffert durant l’hivernage passé. Pour ce qui du débordement du marigot de Mbao qui a durement affecté les populations durant l’hivernage 2020, le Directeur de l’Adm Cheikh Issa Sall rassure qu’il n’y aura pas de problème.
Toutefois, les autorités municipales de Mbao ont tenu à étaler quelques doléances pour la prise en compte de leurs administrés habitant près du marigot de Mbao. Sous ce rapport, le troisième adjoint au maire de Mbao, Allé Samb, réclame une rencontre tripartite entre populations impactées, autorités locales et étatiques pour décanter la situation.
LES FRERES SIAMOIS RUFISQUOIS DE MACKY A LA MANŒUVRE
Ils sortent subitement de leur coin pour plaider comme par pure coïncidence un couplage des élections en 2024
Ismaïla Madior Fall et Seydou Diouf étaient les invités respectifs des émissions « Opinion » de Walf Tv et « Jury du dimanche » de Iradio. L’ancien ministre de la Justice et le président de la commission des lois à l’Assemblée nationale se sont prononcés sur les futures élections notamment les locales, les législatives et la présidentielle de 2024. On aurait dit qu’ils étaient en mission commandée pour baliser le chemin d’un futur couplage des scrutins à venir !
Son arrivée sous les ors, lambris et dorures du pouvoir a sonné le début d’une décadence intellectuelle aiguë. Ismaïla Madior Fall, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a « enterré » ses convictions pour rester dans les faveurs du Prince.
Pire, celui qui fut crédité d’une crédibilité dans l’exégèse de nos institutions, a été amené à tordre le coup aux normes constitutionnelles et principes généraux du droit dans le but d’auréoler d’un semblant de légalité les coups tordus de Sa Majesté. D’ailleurs pour mieux servir son « patron » et l’aider à manipuler les textes à sa guise, l’éminent professeur de droit constitutionnel Ismaïla Madior Fall avait intégré l’Alliance pour la République (APR) dès sa nomination au poste de ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Dès lors, il a multiplié les sorties pour justifier tout et son contraire, y compris l’injustifiable.
Le Rufisquois, en bon avocat de circonstance qu’il était devenu, n’hésitait pas à aller au charbon pour défendre toutes les actions juridico-politiques du chef de l’Etat comme ce fut le cas avec la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Ababacar Sall. Ce après avoir théorisé, en tant que conseiller juridique du Président, l’impossibilité pour ce dernier de réduire la durée de son mandat présidentiel comme il en avait fait la promesse. Ismaïla Madior Fall avait aussi défendu bec et ongles le parrainage et n’hésitait pas à s’attaquer aux détracteurs de son chef qui voulaient, selon lui, décrédibiliser ce projet qu’il a réussi à faire passer par la force. Sa mission « terminée » après avoir réussi à éliminer électoralement beaucoup d’opposants à son chef, Ismaïla Madior Fall quittera le ministère de la Justice pour être casé à la présidence de la République comme ministre d’État. Pendant plus d’un an, le constitutionnaliste se cache comme s’il voulait se faire oublier. Ce, jusqu’à ce que l’entité administrative qu’est sa ville de Rufisque soit menacée de suppression par son « patron » au même titre que toutes les autres villes en tant que collectivités locales d’ailleurs. Une menace de suppression de sa ville qui ne semble d’ailleurs pas refroidir l’engagement de Ismaïla Madior Fall auprès de son leader Macky Sall. Face à Pierre Edouard Faye dans l’émission « Opinion » de Walf Tv, Ismaïla Madior Fall a cherché à défendre son « patron » dans sa volonté de suppression des villes.
Selon lui, « il s’agit de parachever ou de continuer la réforme qui a été initiée en 2013 par le président de la République, l’Acte 3 de la décentralisation. Au moment où on faisait la réforme, la date des élections est tombée, 2014. Il a dit de ne pas reporter les élections locales. On a fait les élections locales et on a dit que, dans ce cas, on va mettre en œuvre une partie de la réforme de l’acte 3 de la décentralisation, l’autre partie après les élections. Donc là, il s’agit de mettre en œuvre la phase 2 », a expliqué Pr Ismaïla Madior Fall. Abordant la question des prochaines élections locales qui fait l’objet de débats dans l’espace politique, le constitutionnaliste a tenu à laver à grande eau Macky Sall. Selon lui, le souhait du président de la République est d’organiser les élections Locales au courant de l’année 2021. « Mais c’est le Dialogue national qui a dit qu’il faut au préalable auditer le fichier qui avait déjà un taux de fiabilité de 98% à la veille de l’élection présidentielle, et qu’il fallait aussi évaluer le processus électoral», soutient-il.
A l’en croire, et pour une fois, la faute n’est pas imputable au pouvoir. Toujours dans sa robe d’avocat du président de la République, Ismaïla Madior Fall avait aussi estimé que le nouveau régime sur l’état d’urgence élargi aux catastrophes naturelles ou sanitaires est beaucoup plus « soft » que la loi qui existait auparavant. Tout en appelant les uns et les autres à ne pas s’inquiéter parce que « le périmètre est bien circonscrit ». « La loi sur les catastrophes naturelles ou sanitaires, c’était juste pour permettre à l’Exécutif de pouvoir, dans la célérité, faire face à une menace qui est nouvelle sans aller à l’Assemblée nationale. Le Sénégal avait juste des instruments de lutte en cas de menaces sécuritaires mais on n’avait pas d’instruments appropriés », défendait-il.
Sur le 3ème mandat, Ismaïla Madior Fall qui avait, devant la presse, répété trois fois que « nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs » a, face à Pierre Edouard Faye, refusé de réitérer ses propos. « Le président de la République a dit : vous êtes mes collaborateurs. J’aurais souhaité sur cette question que vous ne vous exprimiez pas parce que si vous vous exprimez, ça entraine des polémiques alors qu’actuellement, le temps est au travail. Le moment venu, je me prononcerai sur la question. Pour l’instant, n’acceptez pas d’être distraits. L’élection présidentielle, c’est dans quatre ans. Ne contribuez pas à alimenter les polémiques inutiles. Le moment venu, le Président a dit lui-même qu’il se prononcera, moi aussi, le moment venu, je me prononcerai », estimait le ministre d’État. On peut parier d’ores et déjà qu’il n’ira pas à contrecourant de la position de son patron !
Seydou, l’autre frère siamois…
Par on ne sait quelle magie — ou, en tout cas, coïncidence —Seydou Diouf s’est, au moment son « frère » et camarade de Benno Ismaïla Madior Fall passait sur Walf Tv, lui aussi retrouvé à l’émission « Jury du dimanche de Itv » pour plaider le couplage des élections législatives et présidentielles en 2024 et des locales en 2022. « J’estime que nous devons avoir une réflexion sur le séquençage des élections. Si l’on maintient les Locales en 2021, les législatives en 2022 et la présidentielle en 2024, le pays n’aura pas le temps de travailler. Organiser les locales et les législatives en même temps pourrait être une option. Une autre option serait d’organiser les locales en 2022 et essayer de coupler les législatives et la Présidentielle », a soutenu le secrétaire général du Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc).
Carriériste, Seydou Diouf, qui était pourtant le rapporteur de la Commission des lois quand le mandat de Macky Sall — en tant que président de l’Assemblée nationale — était réduit de 5 à 1 an, a réussi, près la 11ème législature (avec le Pds), à s’allier avec Pape Diop lors des Législatives de 2012, mais n’est pas passé.
Toutefois, il réussira en bon manœuvrier à rejoindre Macky Sall qui le nomma conseiller à la Présidence de la République. En 2017, Seydou Diouf qui est retourné à l’hémicycle comme président de la Commission des lois a été cœur de tous les combats pour aider son allié Macky Sall à faire passer toutes ses lois justifiées ou injustifiées.
L’on se rappelle que Seydou Diouf n’avait pas tardé à réunir les députés membres de la commission des lois de l’Assemblée nationale pour examiner la demande de levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall formulée par le Gouvernement et adressée au président de l’Assemblée nationale. Lors du passage de la loi sur le parrainage à l’Assemblée nationale, Seydou Diouf avait aussi mis toutes les chances du côté de son bienfaiteur Macky Sall pour que son projet passe comme lettre à la poste. Pour dire que ce député n’a jamais hésité à aller au charbon pour Macky. L’on se rappelle de sa position lors du passage du projet de loi supprimant le poste de Premier ministre. « Il s’agit simplement de supprimer un échelon intermédiaire entre le président et ses ministres », qui lui « rendront compte directement » avait estimé le président de la commission des lois Seydou Diouf.
Les dossiers brûlants mis en stand by, Seydou Diouf sera muté à la Commission des Finances et du Contrôle du Budget. Mais, son exil là-bas n’avait duré que le temps d’une rose puisque le fils spirituel de la bête politique Me Mbaye Jacques Diop Seydou avait retrouvé très vite la tête de la Commission des Lois. Aussitôt revenu aussitôt il refile sa robe d’avocat pour nous baliser le terrain pour un futur couplage des élections législatives et présidentielles en 2024 mais également pour plaider un report des locales en 2022. Comme deux frères siamois, les deux Rufisquois se sont transformés en manœuvriers du « Macky » pour défendre même les lois les plus controversées de leur bienfaiteur Macky Sall…
LE PARC NATIONAL DU DIAWLING FERME POUR CAUSE DE GRIPPE AVIAIRE
Cette décision de fermeture du Parc des oiseaux du Diawling, intervient moins d’une semaine après la prise d’une mesure similaire par les autorités sénégalaises pour le Parc nationale pour la conservation des oiseaux de Djdouj, situé à seulement 5 km
Le ministère de l’Environnement et du Développement durable de la Mauritanie a pris la décision, le samedi 30 janvier, de fermer le Parc national des oiseaux du Diawling aux visiteurs. Ce, suite à la mort de 245 poussins de pélicans et d'une douzaine d’adultes de la même espèce, informe un communiqué.
Cette décision de fermeture du Parc des oiseaux du Diawling, intervient moins d’une semaine après la prise d’une mesure similaire par les autorités sénégalaises pour le Parc nationale pour la conservation des oiseaux de Djdouj, situé à seulement 5 km de là et où 750 pélicans dont 740 espèces jeunes sont morts récemment de la grippe aviaire. Et les autorités de la Mauritanie de relever ceci : «créée en 1991, la réserve protégée du Diawling se trouve à 230 km de Nouakchott, dans le sud de la Mauritanie.
Avec une superficie de 16.000 hectares, la réserve offre un espace naturel adapté à la bonne conservation des espèces végétales et animales. Les oiseaux, notamment les pélicans blancs, constituent une importante partie de la biodiversité du parc. C’est pourquoi, peu après l’alerte donnée par le conservateur national sur la découverte des carcasses de pélicans, les autorités ont ordonné la cessation de toutes activités humaines sur le site et ses environs. Une délégation représentant plusieurs ministères s’était, auparavant, rendue sur place pour mieux évaluer la situation. C’est après son passage qu’a été lancée une campagne de sensibilisation demandant aux populations d’éviter de manipuler les carcasses des oiseaux morts de la grippe aviaire», lit-on dans le document.
GUY MARIUS CRITIQUE LE POUVOIR
Pour Frapp / France dégage, la Senelec et les autres sociétés nationales sont devenues les sièges de la mouvance présidentielle
Pour Frapp / France dégage, la Senelec et les autres sociétés nationales sont devenues les sièges de la mouvance présidentielle. Hier, dans un communiqué transmis à la presse, le mouvement a vivement critiqué la gestion des biens publics par le président de la République du Sénégal. Et par la même occasion, il a exigé la libération de Boubacar Sèye de Horizon sans frontières. Tout comme il a tenu à indexer la « nébuleuse » autour des 30 hectares de l’aéroport de Yoff cédées à la Cdc.
Le Frapp dit en effet considérer les institutions nationales comme étant les biens du Président de la République du Sénégal. A l’instar de la Senelec, les sociétés nationales demeurent « une mangeoire pour la bourgeoisie politico-bureaucratique de l’Alliance pour la République (Apr) et de Benno Bokk Yaakaar (BBY) » relève-t-on dans un communiqué du Frapp parvenu hier, lundi 1er février, à notre rédaction.
Pour Guy Marius Sagna et ses camarades : « si les directeurs généraux, gèrent nos sociétés nationales comme les sections de l’APR, c’est parce que le président Macky Sall, président dudit parti, gère notre pays le Sénégal comme il gère son parti en nommant son frère, sa belle-famille et en utilisant les deniers publics pour les affaires de son épouse ».
Dans le communiqué en question, le Frapp a dénoncé dans la foulée : « les recrutements clientélistes de Mademba Bitèye, actuel directeur de la Senelec, de son prédécesseur Makhtar Cissé mais aussi les 189 ex contractuels de la Senelec jetés à la rue avec l’organisation d’une parodie de concours ou le faux le dispute au mensonge ». Pour y remédier, le Frapp a demandé au président de la République de mettre fin à cette « mascarade », parce que « la récréation a trop duré »
Dans un autre registre, à savoir l’incarcération de Boubacar Sèye de Horizon sans frontières, le Frapp a demandé sa libération immédiate tout en dénonçant à nouveau l’emprisonnement de ce dernier. « La détention de Boubacar Seye montre que notre justice est : Macky Sall (président de la République), Malick Sall (ministre de la Justice) et Samba Sall (doyen des juges) font du “Dinaa la nëbb jant bi”, “Dinaa la duma”, à la place de la justice». Quid de la question foncière ? A ce niveau, le Frapp a tenu à souligner que l’assiette foncière de l’aéroport de Yoff livrée à la Cdc cache une véritable arnaque.
Aussi dira-t-il dans son communiqué :« la CDC a annoncé mettre en vente des parcelles sur 30 hectares de l’ancien aéroport Léopold Sédar Senghor. Le mètre carré sera vendu à plus de 200.000 FCFA car l’État les a vendus à la CDC à 200.000 FCFA le mètre carré ». Et de poursuivre : « le Frapp dénonce ce projet taillé sur mesure contre les Sénégalais d’en bas au bénéfice d’une minorité de riches sénégalais et d’étrangers. Pour le Frapp, l’État aurait pu demander aux coopératives comme celle de Terme Sud d’acheter des terrains et de construire en hauteur par exemple afin d’éviter cette entreprise d’accaparement foncier au profit des riches ».
153 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET 3 DÉCÈS
Le ministère a rapporté que 218 patients ont été par ailleurs contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 56 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Dakar, 2 fév (APS) – Cent cinquante-trois (153) personnes ont contracté la Covid-19 qui a également causé 3 décès au cours des dernières 24h, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
’’Sur 1457 tests réalisés, 153 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 10,50%’’, a indiqué mardi le ministère dans son bulletin quotidien sur l’évolution de la pandémie.
Ces nouvelles contaminations concernent 47 contacts suivis et 106 cas issus de la transmission communautaire recensés à Dakar et dans d’autres endroits du pays.
Trois (03) décès ont été enregistrés, lundi.
Le ministère a rapporté que 218 patients ont été par ailleurs contrôlés négatifs et déclarés guéris alors que 56 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Depuis le 2 mars 2020, le Sénégal a enregistré au total 27 080 cas positifs au coronavirus dont 641 décès, 22 363 guéris et 4 075 personnes encore sous traitement.