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29 mars 2024
Par Fadel DIA
POURQUOI LA FRANCE NOUS INQUIÈTE
Déjà Jupiter en France, Emmanuel Macron se veut Tarzan au Liban, César au Caucase. Mais la grande œuvre de ce Savonarole moderne, c’est de réformer l’Islam car, dit-il, l’islam est en crise
L’interpellation adressée à Emmanuel Macron par les chefs des deux confréries musulmanes du Sénégal, la prise de position exprimée à Paris par le président sénégalais contre l’ arrogance et l’intolérance de son homologue français (dans des termes évidemment plus retenus), la manifestation populaire tenue sur la Place de la Nation, les prises de positions personnelles véhiculées par la presse ,ne sont que les signes révélateurs du fossé qui se creuse entre la France et notre pays qui passait pour être son fils aîné en Afrique subsaharienne.
La France nous inquiète, celle de Nicolas Sarkozy, de Manuel Vals… de tous ceux qui, plutôt que de s’attaquer au mal par la racine, donnent de mauvaises réponses à de mauvaises questions, usent d’agressions verbales souvent violentes (karcher, apartheid), jouent à coups de néologismes au quizz le plus stigmatisant pour qualifier une des composantes de sa population. « Séparatisme islamique ? » Comment désigner alors les nationalistes corses !« Communautarisme ? » Pourquoi ce qui est un droit à Toronto et à Miami est un crime à Paris ?« Ensauvageonnement ? » N’est-ce pas la forme politiquement correcte pour dire que les immigrés sont des primitifs qui retournent tôt ou tard à la barbarie !
La caricature de Mohamed érigée en dogme républicain ! La France nous inquiète, celle d’Elisabeth Lévy, de Christian Estrosi…de tous ceux pour lesquels le musulman d’aujourd’hui n’est que le fellagha d’hier, « l’ennemi qui va fédérer la nation », selon les mots de Pascal Blanchard. Celle de ceux qui contribuent à l’isoler ou à faire sourire ses voisins en ressassant l’antienne éculée de « l’exception française ».
En exaltant les droits de l’homme les révolutionnaires de 89 se sont mis à l’école des Insurgents américains, qui eux-mêmes ont puisé dans le passé de leur ancienne métropole. La laïcité de la France n’est pas celle de ses voisins, ni même celle établie par la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat et elle, qui est classée au 34e mondial pour la liberté de la presse, ne peut pas défendre la liberté d’expression et, en même temps, réduire la liberté d’informer !
La France nous inquiète parce qu’elle est le seul pays dont le président a érigé les caricatures de Mohamed en dogme républicain, sans doute parce qu’il ignore qu’elles signent d’abord le mépris d’une culture. Au-delà de l’homme incarné et mortel, il y a pour les musulmans une réalité métaphysique qui fait du Prophète une spiritualité vivante, présente parmi eux et en germe dans chacun d’entre eux ! Les caricatures blessent en réalité moins profondément ceux qu’on appelle « djihadistes » que leurs principales victimes : la masse de musulmans attachés au verset selon lequel « celui qui tue un être humain tue toute l’humanité ».
De toute façon quelle logique voudrait que l’on traitât de raciste, d’antisémite et de sexiste celui qui insulte les Noirs, les Juifs et les femmes, et de citoyen qui exerce son droit à l’expression celui qui insulte les musulmans ? La France nous inquiète, celle de Caroline Fourest, de Philippe Val… de tous ceux que Pascal Boniface avait appelé « les intellectuels faussaires », celle de tous ceux qui croient qu’elle est sous le coup de « s’effondrer sur elle-même parce que quelques-uns de ses enfants prient et croient en Dieu» !
Le président de la République participe lui-même « à construire le problème musulman en visant les fidèles et leur foi », et son ministre de l’intérieur, Gérald Moussa Darmanin, qui sans doute est de ceux qui croient qu’il faut choisir entre ses ancêtres, préconise l’arme administrative plutôt qu’un débat devant la justice, applique une politique du soupçon et de surveillance des fonctionnaires… et même des musées, parle d’une guerre de civilisations qui engage « tout l’Occident ». Il faut donc « s’exonérer des lois de la paix », banaliser les mesures restrictives de liberté, remettre en cause les droits d’association et d’asile !
Ce matamorisme débridé, qui a mis en évidence l’amateurisme du pouvoir, se désintègre face au débat sur la « loi de sécurité globale » et à la miraculeuse révélation d’une bavure policière, au point que le président de la République en est réduit à rabibocher le président du Parlement et le Premier ministre et à désavouer son ministre ! La France nous inquiète parce que ce sont désormais les « experts en mensonges » et en attaques ciblées qui occupent les plateaux audiovisuels, où l’on a peu de chance d’écouter des voix qui rappellent celle de Stéphane Hessel, parce que beaucoup sont devenues inaudibles à force d’être montrées du doigt.
Le meurtre d’un enseignant, dont le rôle est de rendre l’être humain meilleur, a choqué les musulmans encore plus que les autres parce que l’assassin se réclame de leur foi, mais il ne doit pas faire l’objet d’une exploitation politique. Ce n’est pas attenter à la mémoire de la victime que de se demander si, en ne dispensant son cours d’éducation civique qu’à ceux de ses élèves « qui le veulent bien »,cet enseignant a bien respecté la mission de l’école républicaine, égalitaire et non discriminatoire et, si dans la foulée il aurait invité ses élèves juifs à s’éclipser s’ils le souhaitent pour ne pas entendre un cours sur les droits des peuples illustré par la situation en Palestine.
Si le ministre de l’éducation nationale, pour ne pas « contredire ses idéologies », a pu falsifier la lettre de Jaurès qu’il a fait lire aux élèves, un simple professeur peut bien avoir la faiblesse de manquer à son devoir de réserve ! De toute façon il n’est pas obligé d’insulter une communauté pour dispenser un cours sur la liberté d’expression et son meilleur outil pédagogique n’est pas une « caricature à la limite pornographique », extraite d’un journal qui avait renvoyé une de ses belles plumes, Sempé, en l’accusant d’avoir « ridiculisé le judaïsme » ?
La France nous inquiète, celle d’Alain Finkielkraut, de Pascal Bruckner, d’Éric Zemmour. Le premier fait un lien entre l’hommage populaire rendu à Johny Halliday et la question identitaire et les deux autres s’acharnent sur les rares françaises d’origine africaine qui prennent le risque de s’investir dans le débat public :l’une Rokhaya Diallo, est accusée d’être à l’origine du massacre du Bataclan, l’autre, Hapsatou Sy, porterait un prénom qui serait une « insulte à la France » ! Jupiter plie face à la rue ! La France nous inquiète, celle d’Emmanuel Macron parce depuis qu’il a affronté Donald Trump dans une partie de bras de fer, le président français ne se retient plus et épuise ses forces en jouant la mouche du coche.
Déjà Jupiter en France, il se veut Tarzan au Liban, César au Caucase et fait une offre de service à l’Union Africaine pour mettre fin au dilemme des présidents en fin de mandat. Mais la grande œuvre de ce Savonarole moderne c’est de réformer l’Islam, non pas seulement labelliser bleu blanc rouge les imams de France, mais changer la religion elle-même car, dit-il, l’islam est en crise. Il se vante d’être un homme politique postcolonial, mais ne peut s’empêcher de sommer les présidents du G5 Sahel de paraitre devant lui et de s’expliquer, ou de tourner en dérision le président burkinabè en le comparant à un frigoriste. Il a ses préférences parmi les chefs d’état africains et cela ne répond à aucune logique : Condé et Ouattara, du fait de leur acharnement à solliciter un 3e mandat, sont à l’origine d’une centaine de morts dans leurs pays respectifs, mais il absout le second et accable le premier. Il pardonne au président algérien, qui détient dans ses geôles le correspondant de plusieurs médias français, et à celui du Rwanda, qui a kidnappé un opposant, et dans les deux cas, c’est sans doute pour ne pas rouvrir des dossiers gênants.
Le lien qui attachait le plus solidement notre pays à la France, sa langue, s’effrite inexorablement et les générations de Sénégalais à venir seront bien moins francophiles et francophones que celles qui les ont précédées. La langue française n’est plus parlée dans nos rues, notre jeunesse qui se jette à corps perdu dans le gouffre de l’immigration clandestine vise l’Espagne ou l’Italie, nos étudiants ne rêvent plus que d’aller étudier dans les universités d’Amérique du Nord ! La France nous inquiète, mais y va-t-il encore une autorité qui soit prête à entendre ce que nous murmurons à ses oreilles ?
UN VICE DE LA REPUBLIQUE
L'affaire des centres d’éducation de Serigne Modou Kara Mbacké remet au goût du jour la question des «milices» savamment créées et entretenues au vu et au su des autorités par des politiques et certains hommes religieux du pays
L’affaire des «milices» privées au Sénégal est de plus en plus préoccupante. Un mal être des populations remarqué dans des mouvements religieux et certaines sphères politiques qui intrigue et inquiète plus d’un. Cette prolifération indispose les forces de défense et de sécurité, sensées détenir le monopole de la force dans la République. Et, au regard des derniers développements, notamment de l’affaire des centres d’éducation de Serigne Modou Kara Mbacké, le danger semble réel pour la République ; d’où la nécessité d’une dissolution ou d’un encadrement de ces groupes «armés».
La prolifération des «milices» savamment créées et entretenues au vu et au su des autorités de la République par des hommes politiques et certains hommes religieux est une réalité au Sénégal. Et ce, depuis fort longtemps. Ainsi, on peut en citer entre autres la «milice» de la «Dahiratoul moustarchidine wal moustarchidaty», créée par Moustapha Sy à la fin des années 70, regroupant en son sein des hommes et des femmes avec comme seul objectif «d’œuvrer pour la valorisation des enseignements du Prophète Muhammad (Psl)», dit-on.
En effet, tout serait parti du Mawlid 1988 coïncidant avec le contexte de troubles sociaux, ayant amené le président Léopold Sédar Senghor à dire à feu Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy que l’Etat n’avait pas assez de forces de l’ordre pour la sécurisation de l’évènement. Alors, pour pallier les risques d’insécurité, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy créa la Commission d'organisation au service du Khalife Ababacar Sy dénommée Coskas, afin de gérer tous les aspects organisationnels. Depuis lors, le mouvement a pris des propensions aux allures d’une «armée» avec des agents de sécurité avec toutes les déclinaisons «militaires et paramilitaires» (agents de sécurité, d’hygiène, des secouristes, etc.) sous l’autorité du responsable moral, Serigne Moustapha Sy.
Même, de l’autre côté, un Comité d'organisation au service du Khalife Ababacar Sy (Coskas - civil) s’occupe toujours l’organisation du Gamou de Tivaouane. Une autre milice religieuse, c’est celle de Serigne Modou Kara Mbacké, petit-fils de Mame Thierno Birahim Mbacké, frère cadet de Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul, fondateur de la confrérie des Mourides. Ce personnage «atypique» fort longtemps «intriguant», ne cesse d’inquiéter de par sa sécurité appelée «commandos de la paix».
Pas moins d’une centaine d’éléments de ce contingent arborent des treillis, paradent en file indienne, s’attribuent des galons, obéissent au doigt et à l’oeil au «général Kara» au vu et au su des plus hautes autorités de l’Etat, seul détenteur du monopole de la violence. D’ailleurs, certains voient en cette organisation aux allures de «milice» une menace pour l’ordre public. Ce chef religieux se réclamant d’une des plus grandes confréries religieuses du pays est à lui seul un défi à la laïcité, sous le regard impuissant de l’autorité étatique.
Des «milices» privées au sein des partis politiques
A la défiance de ces hommes religieux face à l’Etat unitaire s’ajoutent d’autres milices d’hommes politiques. Ainsi, dans les mouvements politiques, on note la présence de «milices» privées commises pour assurer la sécurité du leader au quotidien, dans tous ses faits et gestes, ses déplacements et lors des grands rassemblements. Cet état de fait est remarqué avec le président Abdoulaye Wade et notamment ses «calots bleus» qui l’ont accompagné fidèlement depuis l’opposition jusqu’à son accession au pouvoir. Sous son régime, ils ont fait feu de tout bois. Certains nageaient même dans un «luxe insolent». Mais, depuis la chute du président Abdoulaye Wade et de son régime, on n’entend plus parler d’eux. En effet, ces hommes qui assuraient la sécurité de Wade et de ses ministres et qui s'affichaient de façon très ostensible, se font discrets maintenant.
En hommes musclés, ces «gros bras» se sont portés volontaires pour être, du temps du président Abdou Diouf, les gardes rapprochés du candidat Abdoulaye Wade. Ils étaient prêts à «tout» pour leur candidat. Ils constituaient une «organisation paramilitaire illégale» qui utilisait la force pour parvenir à ses fins. Ils ont été, en d’autres termes, les «milices» d’Abdoulaye Wade. L’ancien Premier ministre Idrissa Seck et actuel président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) en avait lui aussi pour sa propre sécurité. Aujourd’hui encore, le président Macky Sall a, à sa disposition, des «calots marrons».
Pourtant, les forces de défense et de sécurité avaient décrié en temps opportun ce laisser-aller à travers un communiqué dans lequel elles interdisaient aux populations de s’habiller en treillis, pour ne pas confondre les civils aux militaires. Mieux, des récalcitrants en ont payé les frais, pour avoir été interpellés et déshabillés de leurs tenues militaires. Aujourd’hui, avec cette affaire de Sérigne Modou Kara Mbacké, doit-on s'inquiéter et s'en émouvoir ? La République serait-elle en danger ? Ces hommes de main ont-ils reçu la formation adéquate ? Quoiqu'il en soit, force doit rester à la loi et une attention toute particulière à la généralisation de ce phénomène qui ne doit pas être pris à la légère.
Affaire des centres de Kara : El Hadji Kassé pour l’interdiction des «milices»
Suscitant indignation et inquiétude, l’affaire des centres d’éducation gérés par des «gros bras» de Sérigne Modou Kara a touché plus d’un. Réagissant par rapport à cette polémique, le ministre-conseiller à la Présidence de la République en charge de la Culture est d’avis qu’il faut tout simplement interdire les «milices». «A mon humble avis, toutes les milices privées doivent être dissoutes et interdites», a dit ouvertement El Hadj Hamidou Kassé, sur son compte twitter.
Bassamba Camara, commissaire de police divisionnaire de classe exceptionnelle à la retraite : « L’Etat devait quand même prendre des dispositions pour interdire cela »
«On a vu que certains dignitaires s’accompagnaient des milices et sont souvent habillés comme des Forces spéciales. On a vu le cas, pendant la campagne électorale, où des gens s’étaient encagoulés, étaient armés et effectuaient des violences sur les gens. L’Etat devait quand-même prendre des dispositions pour interdire cela», a dit Bassamba Camara, Commissaire de Police divisionnaire de classe exceptionnelle à la retraite, sur iRadio. Le Commissaire Camara de poursuivre: «tout homme qui viole la loi s’expose forcément à des sanctions bien précises», rappelle-t-il.
Sankoung Faty, colonel de gendarmerie a la retraite : «Nul n’est censé ignorer la loi, même pour sa propre sécurité»
Toujours sur cette affaire, le Colonel de Gendarmerie à la retraite, Sankoung Faty, soutient qu’«il n’est permis à aucune personne d’organiser les milices». Car, relève-t-il, «il y a une réglementation concernant ce qu’on appelle les agents de sécurité qui organisent les services d’escorte et de protection». Le Colonel Faty de souligner : «la sanction non seulement dissout votre association et, au-delà de la sanction administrative, il y a des sanctions pénales qui sont prévues parce que c’est un exercice illégal de sécurité privée». Il conclut : «en dehors des cas de légitime défense, personne n’a le droit d’utiliser la défense. Donc, il y a des infractions qui peuvent être commises dans ce cadre comme l’organisation de malfaiteurs, entre autres».
Macky s’adresse à ses militants ce soir
Aujourd’hui, l’Alliance pour la République (APR) fête ses douze années d’existence dans le Landerneau politique sénégalais. Pour l’occasion, son fondateur, le Président de la République Macky Sall va se rendre au siège du parti pour s’adresser à ses militants et fêter ce douzième anniversaire avec eux. Dans un contexte de tension au sein de sa formation politique, le chef de l’Etat va faire un état des lieux et remobiliser les troupes. D’après des sources de «L’As », il est attendu au siège dans l’après-midi vers 16 heures 30. Sur place, il entend communier avec ses militants leur expliquer par exemple les raisons qui ont motivé sa décision de faire intégrer des leaders de l’opposition dans la mouvance présidentielle, en les nommant à des postes de responsabilité. Toujours dans le cadre de cette célébration, un récital de Coran a été organisé hier pour la mémoire des disparus tombés sur le chemin de la conquête du pouvoir.
La Raddho décrète un état d’urgence sanitaire…
Alors que la crainte d’une seconde vague se fait de plus en plus sentir, la Rencontre Africaine des droits de l’Homme (Raddho) publie son rapport sur la gestion de la Covid-19 et la protection des droits humains au Sénégal. Dans ce document qui fait le bilan de la riposte contre la pandémie durant les 6 premiers mois avec l’instauration de l’état d’urgence et du couvre-feu, le secrétaire général de la Raddho, Sadikh Niasse juge anticonstitutionnelles les décisions prises par les autorités pour contrer le coronavirus. Ils trouvent que l’Etat n’avait pas à recourir à ces mesures sévères. Avant de se poser la question sur la pertinence de la fermeture de certains lieux comme les écoles, les Cours et tribunaux, l’Assemblée nationale. Pour la Raddho, ces mesures ne sont pas adaptées à notre type de société. D’ailleurs, estiment-ils, c’est ce qui explique que certaines personnes sont sorties pour demander la levée de ces mesures.
… Ses Recommandations
Restons avec la Raddho qui est convaincue que la riposte contre la pandémie de Covid-19 ne doit en aucun cas « confiner » les droits des personnes. A cet effet, l’organisation a formulé un certain nombre de recommandations à l’Etat dans le but de mieux gérer dans le futur ces types de problèmes de santé publique. Ainsi, au titre de la gouvernance des pandémies, la Raddho demande l’élaboration, la discussion et l’adoption par le gouvernement du Sénégal d’une loi sur la Santé publique qui prenne en charge la gestion des épidémies au Sénégal, la révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour régler les modalités de son fonctionnement en temps de crise sanitaire et l’élaboration, la discussion et l’adoption d’une loi organisant le fonctionnement du service public de la justice pendant les périodes de pandémie. En outre, ces défenseurs des droits humains ont insisté également sur la protection des enfants dans la rue pendant les pandémies. A ce propos, la Raddho invite l’Etat à introduire dans la loi sur la Santé publique et le projet de Code de l’enfant des dispositions relatives à la protection des droits et à la prise en charge effective de l’enfant dans un contexte de gestion de pandémie, l’élargissement de la campagne «zéro enfant» dans la rue, sur toute l’étendue du territoire national. Le commandant brigade de Gouloumbou muté Le haut commandement de la Gendarmerie ne badine pas avec la discipline et le respect des droits humains. La Maréchaussée, qui avait dépêché un enquêteur à Gouloumbou à la suite de la bavure révélée par «L’As» faisant état de torture exercée sur des disciples du marabout de Madina Gounass, a pris des mesures. Le chef de brigade de Gouloumbou l’adjudant Ndiaye a été muté à l’escadron de Tambacounda. Il sera remplacé par l’adjoint de Tivaouane. Pour la petite histoire, les hommes du commandant Ndiaye avaient contraint des citoyens en provenance des champs du saint homme de Gounass, à s’auto-gifler pour avoir jeté des peaux de bananes sur la route.
Kara impose le silence
La gendarmerie déroule. Serigne Modou Kara Mbacké, lui, impose le silence à ses fidèles dans cette affaire appelée démantèlement de centres de redressement. Après le report sine die de sa conférence de presse, Kara a adressé un message vocal à ses fidèles leur demandant de ne piper un seul mot jusqu’à ce que la justice tire l’affaire au clair. Il rappelle à ses disciples que chaque chose à son temps. Serigne Modou Kara dira aussi à ses fidèles que personne n’y voit une main du Président Macky Sall ou du nouveau ministre de l’Intérieur. Avant d’évoquer la séparation des pouvoirs. A l’en croire, le pouvoir judiciaire fait son travail. D’où le report de sa conférence de presse. Dans la foulée, Serigne Modou Kara annule le rassemblement annuel du 31 décembre à Dakar. Il prévient les téméraires que celui qui prend le risque de s’y prononcer sans son aval et qu’il se retrouve en prison qu’il l’assume. D’ailleurs, Serigne Modou Kara confie qu’il a toujours voulu aller en prison, mais Serigne Touba n’a pas accepté.
Deux femmes heurtées par un véhicule à Touba
Un drame s’est produit hier, à hauteur de l’ancien siège de la Banque Islamique de Touba sur le tronçon Mbacké-Touba aux environs de 8h. D’après Dakaractu, un véhicule de marque Peugeot 406 a violemment percuté deux femmes qui traversaient la chaussée. L’une est morte sur le coup et l’autre s’est retrouvée avec des blessures. Elle est transportée à l’hôpital.
Le taux de positivité à la covid-19 chute à 1,94%
Il avait pris l’ascenseur surtout le week-end au point d’apeurer la population. Mais le taux de positivé de la pandémie de coronavirus est retombé hier, à 1%. Les résultats du ministère de la Santé et de l’Action Sociale font état de 14 nouveaux cas positifs, sur 722 tests, soit un taux de positivité de 1,94%. Cinq cas contact et 9 cas issus de la transmission communautaire sont recensés hier. Les contaminations communautaires sont enregistrées à Dakar à l’exception d’un cas à Pété. A Grand Dakar (01) cas est recensé, Keur Massar (01) cas, Liberté-1 (01) cas, les Mamelles (01) cas, Mermoz (01) cas, Ngor (01) cas, Nord Foire (01) cas et Point-E (01) cas. Quelques lits sont libérés. Puisque 10 patients hospitalisés sont déclarés guéris. Cependant, les cas graves connaissent une hausse. Ce jour, 06 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Le Sénégal a enregistré 16089 cas positifs dont 15607 guéris, 333 décédés, et donc 148 sous traitement.
«Siggi Jotna» distribue 150 bourses à Thiès
Le mouvement «Siggi Jotna» vient d’accompagner des étudiants de Thiès, à travers la distribution de 150 bourses, pour les accompagner dans le paiement des frais de scolarité. Il s’agit justement d’une exonération des frais jusqu’à la Licence 3. Selon Abdoulaye Dièye, Président du mouvement, l’acte s’inscrit dans la stratégie globale de «Siggi Jotna» qui mise, conformément au Plan Sénégal Emergent (PSE) du Président Macky Sall, sur le capital humain, pour apporter sa contribution au développement de la localité et du pays.
Passation de service à l’AIBD
Doudou Ka a pris les rênes de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD). La cérémonie de passation de service avec Abdoulaye Mbodji a eu lieu hier, à l’aéroport. Devant l’assistance, Doudou Ka a pris l’engagement de mériter cette confiance du chef de l’Etat de le nommer à la direction de l’aéroport. A l’en croire, son profil technique et son parcours professionnel l’imposent de prendre cette charge comme mission placée sous le signe du Fast-track pour « ajuster et accélérer » le développement de la métropole aéroportuaire de Diass, comme emblème de l’émergence du Sénégal. L’ancien directeur général du Fonds de garantie d’investissement prioritaire (FONGIP) entend aussi œuvrer pour le renforcement des acquis légués par son prédécesseur, Abdoulaye Mbodji.
Un camion tue deux jeunes à Koungheul
Un accident mortel a été enregistré hier, à hauteur de Badianène sur la route qui relie la commune de Koungheul à Keur Serigne Diébel. Deux jeunes sur une moto ont voulu dépasser un véhicule avant de se retrouver face à un camion qui roulait à vive allure sur le sens inverse. Le camion a percuté violemment la moto. A. Ndiaye et A. Ba qui se rendaient à Koungheul d’après nos confrères de Dakaractu, sont décédés sur le coup. Les sapeurs-pompiers ont ainsi transporté les dépouilles au centre de santé de Koungheul. La gendarmerie qui a ouvert une enquête a mis aux arrêts le conducteur du camion.
8e édition du festival Thiaroye 44
La 8e édition du festival Thiaroye 44 en souvenir aux vaillants tirailleurs massacrés le 01 décembre 1944 alors qu’ils réclamaient leurs dus au colonisateur, a débuté depuis le 28 novembre dernier. Le comité d’organisation a fait face à la presse hier, au Centre Jacques Chirac de Thiaroye Gare pour partager les activités qui seront clôturées le 12 décembre prochain. L’innovation cette année sera l’hommage qui sera rendu au défunt directeur dudit festival, Mahmoud Kane, par ailleurs, disciple de Cheikh Anta Diop pour avoir été secrétaire général du parti Udf/Mboolo du constitutionnaliste Pape Demba Sy. Le festival a pour thème : « pour la mémoire contre l’oubli pour l’avenir ». Plusieurs activités culturelles sont prévues, notamment un concert de hip hop, des panels sur l’histoire de Thiaroye 44 et une réflexion sur les leviers de promotion de l’économie locale de Thiaroye gare par le tourisme avec la traversée du Train express régional (TER).
Le multirécidiviste en prison
Le peintre de profession, S.K n’a pas changé de conduite après deux séjours carcéraux. Le multirécidiviste a été interpellé samedi dernier aux abords du Pont de l’émergence par les limiers de Grand Yoff. Selon nos sources, les hommes du Commissaire, Abdou Sarr qui effectuent des patrouilles en permanence, ont surpris le quidam avec ses copains près du pont. Dès qu’ils ont aperçu les policiers, ils ont pris la fuite. Moins chanceux, les limiers ont trouvé sur S. K un couteau. Interrogé sur sa détention d’arme blanche, S. K. fait savoir que ce sont ses amis qui ont abandonné le couteau. Des explications qui ne vont guère convaincre les limiers à cause du passé récidiviste de S.K. Au terme de sa garde à vue, il a été déféré au parquet.
Elèves défavorisés de Ndiarème Limamoulaye
La pandémie de Covid-19 a durement impacté le secteur informel et par ricochet les chefs de ménages de la banlieue. Conscient de cet état de fait, le mouvement « Jeunesse action pour le développement de Guédiawaye » que dirige Raymond Aziz Curtis vole au secours des familles défavorisées de la Commune de Ndiarème Limamou Laye. Il a offert des fournitures scolaires à 350 écoliers. La Cérémonie a servi de prétexte à l’acteur au développement pour demander à l’Etat de revoir l’offre de formation et sa politique de jeunesse par la promotion de l’auto-emploi. C’est par la seule manière, dit-il, de mettre fin à l’émigration clandestine qui décime la jeunesse.