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15 mai 2024
LES EFFETS DU COVID DOIVENT INCITER ’’À REPENSER RADICALEMENT LE DÉVELOPPEMENT CÔTIER"
La crise économique née du Covid-19 offre l’opportunité de "repenser radicalement le développement côtier", àen misant sur un environnement plus propice au développement d’une pêche artisanale durable, estime la CAOPA.
Mbour, 1 fév (APS) - La crise économique née du Covid-19 offre l’opportunité de "repenser radicalement le développement côtier", àen misant sur un environnement plus propice au développement d’une pêche artisanale durable, estime la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA).
"La pandémie de COVID-19 et la crise économique nous offrent la possibilité de repenser radicalement le développement côtier en Afrique et dans le monde, en créant un environnement porteur pour la pêche artisanale durable, par la mise en œuvre des directives de la FAO", peut-on lire dans une déclaration de la CAOPA.
Cette déclaration a été rendue publique lundi à Mbour, dans le cadre de la 34e session du comité des pêches (COFI) de la FAO, un espace intergouvernemental mondial au sein duquel les pays membres se réunissent pour analyser et examiner les questions et les enjeux en rapport avec la pêche et l’aquaculture.
Cette rencontre prévue jusqu’au 5 février prochain se déroule par visioconférence.
Selon la CAOPA, le processus devant aboutir à l’avènement d’une pêche artisanale durable "ne doit pas être mis en péril par la promotion d’une économie bleue basée sur l’expansion de secteurs polluants", au détriment du développement de la pêche artisanale durable.
La pêche artisanale voit son avenir "actuellement incertain, notamment en Afrique", alors même que sa valeur "est de plus en plus évidente", ainsi que le démontre "le travail de la FAO sur la contribution de la pêche artisanale au développement durable", souligne cette déclaration.
La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale affirme dans ce sens que la pandémie de COVID-19 et les mesures prises pour la combattre sont "source de difficultés et de souffrance pour les hommes et les femmes qui travaillent dans la pêche artisanale africaine".
"Du pêcheur aux transformatrices et aux mareyeurs, toutes les personnes actives dans la chaîne de valeur de la pêche artisanale sont touchées par cette crise, qui aura des répercussions à long terme sur notre secteur", alertent la CAOPA.
Elle estime que "plus que jamais, dans un tel contexte, les bonnes décisions doivent être prises pour soutenir le développement durable de la pêche artisanale en Afrique".
"Pour beaucoup de gouvernements, note-t-elle, la relance des économies après cette pandémie se fera par la promotion de l’économie bleue. Mais, pour la CAOPA, la promotion d’une économie bleue en Afrique doit mettre la priorité sur les droits humains".
"Etant donné l’importance de la pêche pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté dans nos pays, la priorité de la promotion d’une économie bleue doit être de contribuer à mettre en œuvre les Directives volontaires pour une pêche artisanale durable, à travers des plans d’action nationaux et régionaux transparents, participatifs, tenant compte de la dimension du genre", indique la CAOPA.
Selon cette organisation, "le risque est grand" de voir certains gouvernements travailler à relancer leur économie en continuant à donner la priorité aux industries polluantes au motif qu’elles génèrent d’importants gains économiques à court terme, comme l’exploitation de gaz et de pétrole offshore, l’aquaculture industrielle côtière, le tourisme de masse.
"Ces secteurs peuvent avoir des impacts négatifs sur la vie des communautés de pêche artisanale, les plus vulnérables dans cet environnement concurrentiel", relève la CAPOA, avant d’ajouter : "Le développement de ces secteurs déplace souvent les communautés de pêche artisanale, réduit ou supprime leur accès aux ressources naturelles et leur contrôle sur celles-ci".
Les pays sont donc appelés à reconnaître "les conflits et les vulnérabilités inévitables que la croissance bleue produit", ce qui devrait amener à engager "une discussion entre toutes les parties prenantes sur la manière dont ces conflits peuvent être traités", selon la CAPOA.
DÉCÈS DE L’AVOCAT ME KHASSIMOU TOURÉ
Le Barreau de Dakar en deuil. Emedia a appris le décès Me Khassimou Touré. Selon des sources proches de la famille, l’avocat a succombé des suites d’une maladie qui aurait duré 3 mois.
Le Barreau de Dakar en deuil. Emedia a appris le décès Me Khassimou Touré. Selon des sources proches de la famille, l’avocat a succombé des suites d’une maladie qui aurait duré 3 mois.
Me Khassimou Touré a défendu Khalifa Sall et Mbaye Touré, son frère, dans le dossier de la caisse d’avance de la mairie de Dakar.
Emedia présente ses condoléances.
L’ANCIEN MINISTRE AMINATA LO DIENG ENVOYÉE AU CAMP PÉNAL
L’ancien ministre de Wade a arrêtée vendredi dernier par la gendarmerie de Ouakam. Elle est poursuivie pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, violation du couvre-feu et usurpation de fonction.
Aminata Lô Dieng, ancien ministre sous le régime libéral, a été finalement envoyée en prison. Présentée ce lundi devant le juge, elle a été placée sous mandat de dépôt.
L’ancien ministre de Wade a arrêtée vendredi dernier par la gendarmerie de Ouakam. Elle est poursuivie pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, violation du couvre-feu et usurpation de fonction. Le même sort a été réservé à son frère visé lui pour violation de la loi sur le couvre-feu et conduite sans permis. Ils seront jugés, devant le tribunal des flagrants délits, ce mercredi.
JE RENAÎTRAI DE MES CENDRES, TEL LE PHÉNIX
Après un feuilleton de disparition supposée de Diary Sow qui a plusieurs jours durant tenu en haleine l’opinion publique sénégalaise, la concernée s’est exprimée, lundi, à travers sa page officielle, sur Instagram
Et c’est pour présenter son bouquin intitulé «Et les masques tombent». Le livre met en scène une histoire d’amour entre une domestique et le fils de sa patronne. Le garçon se nomme Karim et la jeune fille Allyn. Un engagement de deux jeunes issus de milieux sociaux différents qui se battent au nom de l’amour. Au fil du temps, le destin de la domestique bascule. «La campagnarde qui avait séduit Karim est devenue une sirène des podiums parisiens» et se fait désormais appeler Eryn Joly, souligne l’extrait de présentation.
«Il n’y a certes de malheur plus grand que l’amour, quand il est fini, mais nul bonheur l’égale, quand il commence. J’avais hurlé de douleur de voir disparaître mon amant délaissé. Mon silence, si bavard qu’il fût, ne lui avait pas parlé», souligne l’auteur dans l’extrait de présentation du livre.
«Je suis allée donc m’informer toute seule, sur tout en réponse à ce besoin intrinsèque de me confronter à l’inconnu. Une vie dissolue, immorale, diraient certains. Mais j’ai fini à y prendre goût. Et mes principes n’ont pu résister longtemps à l’influence de ce monde», poursuit l’extrait de présentation.
La voix qui présente quelques extraits tirés du livre ajoute: «quelle qu’en soit l’issue, je serai prête. Même au plus sombre de l’épreuve, nul ne connaîtra mon talon d’Achille. Peu importe mes tourments, mes défaites, je renaîtrai de mes cendres, tel le phénix. Et alors, mon cœur cessera à jamais d’avoir froid».
DIARY SOW ET SERIGNE MBAYE THIAM, LES SECRETS D'UNE RELATION FILIALE
Il aura été au cœur de la communication dans l’affaire de l’étudiante. Parrain de la lycéenne en prépa à Paris, le ministre s’est donné corps et âme pour retrouver sa filleule. Un activisme vu par certains, comme une tentative de récupération politique
Il aura été au cœur de la communication dans l’affaire de l’étudiante Diary Sow. Parrain de la lycéenne en prépa à Paris, Serigne Mbaye Thiam s’est donné corps et âme pour retrouver sa filleule et la ramener au bercail. Un activisme vu par certains, comme une tentative de récupération politique pour un ministre de l’Eau en perte de vitesse dans sa propre formation politique. Pourtant, il n’en serait pas à son premier coup de main.
La légende voudrait que le papa de Diary Sow soit un ancien enfant de troupe. Qu’il ait fait son cursus au Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis. Mais ce n’est qu’une fable. Feu Karim Sow était un pâtissier qui n’a connu le ministre Serigne Mbaye Thiam qu’en 2017, lorsque sa fille, alors en classe de Seconde au lycée d’excellence de Diourbel, remporte pour la première fois le concours de Miss Sciences. C’est Makhfouss Sarr, frère de Karim et oncle de Diary qui authentifie l’anecdote. Cette rencontre va consacrer un autre fait : celui du mécénat du ministre de l’Eau qui décide, à l’issue de cette remise de prix, de prendre sous son aile la lycéenne. Depuis, il n’a jamais manqué les rendez-vous, quand il s’est agi de la soutenir et de la conseiller dans ses choix. Comme un père. Une place qu’il occupe d’ailleurs pleinement depuis le décès du pater de la fille.
Du 4 au 25 janvier, Serigne Mbaye Thiam n’a de cesse de retrouver la jeune femme de 20 ans et de protéger son image de la vindicte populaire. Il n’a reculé devant aucun sacrifice, même celui d’abandonner les affaires pour s’envoler en France et la ramener auprès des siens. C’est encore par son intermédiaire que les Sénégalais reçoivent les premiers signes de vie, après 15 jours de mystère. Le parrain a jugé nécessaire de publier sur Twitter des extraits de ses échanges avec sa filleule. Quelques mots en guise de réponses aux questions suscitées par sa disparition. Mais derrière l’inquiétude, un malaise. La publication de cette correspondance privée fait naître de vives polémiques. La principale étant une critique sur la surexposition du ministre dans cette affaire. Dame Mbodji, secrétaire général du Cusems Authentique : «Il y a une médiatisation à outrance des performances de Diary Sow. C’est Serigne Mbaye Thiam qui a fait de la politique politicienne avec cette affaire. Le pire c’est qu’on a promis à cette fille d’être connue partout dans le monde. Alors qu’elle n’est pas la meilleure du monde. Même si c’est une fille brillante, on lui a mis toute une pression.» Membre du collectif «Retrouvons Diary», Mimo Dia estime, quant à lui, que «ce n’est pas du ressort de Serigne Mbaye Thiam de publier les échanges qu’il a eus avec Diary Sow». Au détriment de la famille et surtout de la mère qui a adopté une relative discrétion.
La dette. La première explication au comportement de Serigne Mbaye Thiam vient d’Amadou Dieng, porte-parole du mouvement politique Tekki. Le ministre et député-maire de Sédhiou, Adama Diallo, père de Mamadou Lamine Diallo, ministre-député-maire de Sédhiou, a fait pour Serigne Mbaye Thiam ce que ce dernier est en train de faire pour Diary Sow. Il a connu Serigne Mbaye Thiam, ancien lauréat du concours général, et lui a obtenu une bourse. Un coup de main qui a permis au jeune étudiant d’alors de poursuivre ses études à l’étranger», confie-t-il. Une dette que le ministre de l’Eau semble vouloir rendre en faisant du parrainage auprès des étudiants. Il suffit de creuser un peu pour savoir que le socialiste n’en est pas à son coup d’essai. Ils sont plusieurs cadres à avouer avoir bénéficié de son soutien dans leur carrière. Tous le décrivent comme un «dénicheur de phénix, un booster d’excellence». Établie en France depuis l’obtention de son baccalauréat en 2009, Magatte Niang Guèye est chercheuse en Sciences des matériaux. Au bout du fil, elle retrace sa relation avec l’ancien ministre de l’Education nationale. «J’ai partagé la même classe avec son fils, de la 4e à la Terminale au Collège Sacré-Cœur de Dakar. Il nous expliquait le système des admissions post-bac, des classes préparatoires... Il nous expliquait les opportunités que nous avions pour étudier à l’étranger. Avant d’aller en prépa, nous avons encore bénéficié de ses conseils. Il nous a prévenus sur les difficultés de la tâche. On s’écrivait pour se donner des nouvelles. Ses conseils m’ont beaucoup aidée. Quand on préparait les concours, il me conseillait sur les écoles. Quand il y avait des choix à faire, il me conseillait. Il fait toujours le suivi et s’intéresse à ce que je fais. La dernière fois que je suis venue au Sénégal, en janvier 2020, je l’ai rencontré. Il est même venu à la maison. Sur sa demande, je suis partie faire une conférence au lycée d’excellence de Diourbel pour donner les mêmes conseils qu’il nous avait prodigués», témoigne-t-elle. Le père de cette dernière en conçoit encore de la gratitude. Ousseynou Guèye dit être infiniment reconnaissant envers Serigne Mbaye Thiam qui, en 2009, a aidé sa fille à intégrer les classes préparatoires au Lycée Clémenceau de Nantes. «Ma fille avait de bonnes notes. Elle était première de sa classe en Terminale S1 avec la moyenne de 16. Compte tenu de ses notes, elle a eu la pré inscription au lycée Clémenceau de Nantes en France.
Malheureusement, au Bac, ses notes ont chuté et elle n’avait plus droit à la bourse. C’était une grosse déception jusqu’au jour où j’ai reçu un appel de Serigne Mbaye Thiam. Son fils lui avait parlé du cas de ma fille. Il m’a appelé à l’heure du dîner et m’a demandé de passer chez lui avec les bulletins de notes de ma fille puis, il a plaidé pour elle auprès de la direction de la bourse», conclut-il. Le ministre de l’Eau n’en était pourtant pas à son coup d’essai.
Dénicheur de talent. Pour Serigne Mbaye Thiam qui a les affaires de la Nation à cœur, il s’agit surtout de ne pas laisser choir les talents. De faire en sorte que la Nation puisse les reconnaître et s’en occuper. C’est pour lui une question d’avenir. Lorsque Mamadou obtient son bac avec brio, il est confronté à une difficulté de taille. «En juillet 2009, j’ai été mis en contact avec Serigne Mbaye Thiam par le personnel de la direction des bourses. Il aidait alors beaucoup d’étudiants qui n’avaient pas de préinscription nécessaire pour une demande de visa d’étudiant. Il a fait toutes les démarches pour moi et m’a même obtenu un contact pour un hébergement», témoigne à son tour l’ancien étudiant et aujourd’hui, docteur en Physique des plasmas. Avant lui, Biagui Ndecky a pu rejoindre un établissement d’excellence grâce encore à l’entregent du socialiste. Bachelier éligible à la bourse d’excellence, mais sans préinscription dans un établissement d’enseignement supérieur étranger ni véritable projet d’études, il réussit à se construire académiquement avec l’aide sans faille du mécène. «Je l’ai rencontré grâce au Commandant Thioune, directeur du Prytanée Militaire de Saint-Louis, à l’époque. Il m’a accompagné dans tout mon processus et même en France, il ne manquait jamais de prendre de mes nouvelles. Il est même passé me voir à Amiens, ce fut un geste d’attention absolument remarquable», dit Biagui.
Mais si ces témoignages qui lèvent un coin du voile sur l’affection que semble vouer Serigne Mbaye Thiam à Diary Sow, ils n’en expliquent pas le secret. Pour le ministre, le cas de cette filleule va au-delà d’un mécénat ou d’un dénicheur de talent. C’est avant tout une promesse qu’il tente de tenir. Makhfouz Sarr est l’oncle de la jeune femme, il atteste ici d’un vœu connu dans la famille Sow. «C’est le père de Diary, de son vivant, qui avait fait promettre au ministre de prendre soin de sa fille. Et il s’acquitte de cette promesse, il est comme un père pour Diary. Il la conseille sur le plan pédagogique et social. Comme il l’a fait avec beaucoup d’autres étudiants». Des mots qui balaient toutes les accusations de politisation et de récupération prêtées à Serigne Mbaye Thiam lors de la disparition de Diary Sow.
DIARY SOW, L'HÉROÏNE QUI N'A PAS DIT SON DERNIER MOT
Le départ volontaire à Paris de l’étudiante sénégalaise a suscité de nombreuses réactions, au Sénégal comme en France. Désormais, chaque potentiel “indice” pouvant expliquer son geste est passé au crible de l’opinion publique
C’est l’histoire d’un fait divers, devenu une affaire d’Etat. Une Sénégalaise brillante, belle et célèbre, décide de tout plaquer et disparaît mystérieusement durant les fêtes de fin d’année. Contre toute attente, l'étudiante est retrouvée saine et sauve et explique avoir orchestré son départ de Paris. Cette jeune fille se nomme Diary Sow et son geste a provoqué une onde de choc.
Mobilisé depuis le début pour retrouver Diary Sow, Tierno Laye Fall, Président de la FESSEF (Fédération des étudiants et stagiaires sénégalais de France) se dit soulagé : “Notre objectif était qu’elle soit retrouvée. Peu importe les raisons de son départ, c’est sa vie privée. Elle ne nous doit rien, ce n’est pas elle qui nous a demandé de la chercher”.
Vendredi 29 janvier, le retour de l’enfant chéri fait la une de la presse locale : “De retour au Sénégal, Diary Sow [est] chez son parrain”, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, qui réside à Dakar, titrait le journal Rewmi Quotidien, confirmant une information du site sénégalais PressAfrik.
Boursière d’excellence, Diary Sow est en classe préparatoire scientifique au sein du prestigieux lycée Louis-Le-Grand à Paris. Le 4 janvier, elle ne donne plus signe de vie. Trois jours plus tard, l’établissement prévient les services consulaires de son absence. Le président sénégalais Macky Sall en personne exige alors “que toutes les démarches nécessaires soient entreprises en vue de (la) retrouver dans les meilleurs délais”. Dans la foulée, une plainte pour “disparition inquiétante de majeur” est déposée à Paris.
Dans les rues, à la une des journaux, sur les réseaux sociaux, une question revient ; qu’est-il arrivé à Diary Sow ? “Crime raciste”, “féminicide”, “enlèvement”, “maraboutage”... Sa disparition avait donné lieu aux scénarios les plus sordides. Pourtant, la piste criminelle est rapidement écartée par les enquêteurs. Après avoir passé le réveillon du 31 décembre à Toulouse en compagnie d’une amie, l'étudiante avait regagné sa résidence universitaire avant d’emporter ses effets personnels.
Coup de théâtre
Le 21 janvier, Diary Sow sort de son silence dans une lettre publiée par son parrain Serigne Mbaye Thiam. La jeune fille déclare avoir “laissé assez d’indices” pour faire savoir qu’elle partait de son “plein gré”, dans le but de faire une “pause”. Ce texte, pour le moins lyrique et énigmatique, n’explique pas clairement la raison de son départ. “Ceux qui cherchent une explication rationnelle à mon acte seront déçus, puisqu'il n'en a aucune", peut-on lire dans cet échange partagé sur Twitter :
Le lendemain, la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, déclare que Diary Sow “est libre et va bien”. Selon le magazine Jeune Afrique, “les autorités consulaires sénégalaises ont bel et bien rencontré Diary Sow à Paris”. “Elle est majeure, elle va bien, il faut la laisser tranquille (...) Pour nous, le dossier est clos”, affirme Moïse Sarr, le secrétaire d’Etat en chargé des Sénégalais de l’extérieur.
“Pression sociale”
Dans le sillage de l’affaire Diary Sow, la parole des boursiers d’excellence étrangers s’est libérée. L’hypothèse d’une pression sociale trop lourde à porter est partagée par beaucoup d’anciens étudiants sénégalais et relayée par les médias français.
Sur le site Internet “Lettres à Diary Sow”, des professionnels, des chercheurs et des écrivains sénégalais passés eux aussi par des classes préparatoires, confient à l’étudiante leur expérience de ces cursus “capables de réduire en loque”.
“J’étais au plus bas psychologiquement, avec le sentiment d’avoir échoué dans la vie." “J'ai connu la solitude, l'isolation, l'incompréhension et la perte de soi”, “Il ne fallait surtout pas que l’élève un temps adoubée au Sénégal échoue en classes préparatoires”... Des témoignages puissants, qui mettent en lumière la réalité de jeunes en construction loin de chez eux et ayant le sentiment de ne pas avoir droit à l’erreur.
Cette importance de la réussite est inculquée très tôt par les familles sénégalaises, comme en témoigne Khadim Dieye, président de l'association des étudiants sénégalais en France (AESF) et étudiant en génie mécanique à la polytech Sorbonne : “On a été éduqués comme ça. Notre société est fondée sur des bases collectivistes, le groupe passe avant l’individu”.
Un constat partagé par Sophie Gueye, qui a adressé un message à Diary Sow sur Twitter. Mais pour la présidente de l’association “Les racines de l’espoir”, la pression sociale ne peut pas tout justifier. “Les sénégalais ne l’ont pas obligée à partir en France” affirme t-elle.
Pour certains internautes, le geste de Diary Sow serait celui d’une “toubab”, c'est-à-dire d’une occidentale en français. Soutiens, détracteurs ou simples curieux, tous attendent que Diary Sow s’exprime de vive-voix. Un moyen pour elle de clôturer cet épisode et d’écrire un nouveau chapitre de sa vie.
Une romancière qui intrigue
Le visage rond et les yeux brillants, Diary Sow, 20 ans, est connue comme “la meilleure élève du Sénégal”. Élue Miss science en 2017, elle remporte le concours général en 2018 et 2019. Issue d’un milieu modeste, Diary Sow devient rapidement un modèle pour la jeunesse sénégalaise. La parution de son premier roman Sous le visage d’un ange, en janvier 2020 (L'Harmattan), la consacre comme trésor national.
Ce premier livre raconte l’histoire d’Allyn, “une femme-enfant à la soif de vivre débordante qui a prématurément passé l’âge des illusions dangereuses” et de “Karim, cet Apollon à l’âme tourmentée et au cœur insensible”. Très vite, les internautes établissent un parallèle entre le geste de Diary et celui d’Allyn, qui fugue à deux reprises dans la fiction.
Un extrait en particulier enflamme la Toile : "Je veux fouler aux pieds tous les interdits, sortir des sentiers battus, refuser toutes ces règles convenues (...). Après n'avoir connu que le côté regrettable de la vie, l'heure est venue pour moi de jouir. A mon tour. Quels que soient les sacrifices que cela implique".
Interrogée par ITV Sénégal pour l’émission Belles Lignes en août dernier, Diary Sow affirme : “Je crois que quelque part, ce qu’Allyn exprime, ses doutes, son indécision, c’est un peu moi”. A la question “Il y a-t-il des traces d’autobiographie dans ce roman ?”, l’auteure répond “Je n’ose pas dire non” :
CRIMINALITÉ FAUNIQUE, TROIS TRAFIQUANTS ARRETES A TAMBA, UNE ARME DE GUERRE SAISIE
Les parcs nationaux de Tambacounda, en collaboration avec le commissariat central de Tambacounda et l'appui de Eagle-Sénégal, ont encore remis le coup le 28 janvier.
C'est le 26 janvier 2021 qu’a eu lieu la première opération qui a permis l'interpellation de deux présumés trafiquants de faune mais aussi la saisie d’une arme de guerre de type AK47 et ses munitions, d'une peau de léopard et de 14 dents d'hippopotame.
Les parcs nationaux de Tambacounda, en collaboration avec le commissariat central de Tambacounda et l'appui de Eagle-Sénégal, ont encore remis le coup le 28 janvier. Ils ont ainsi interpellé un présumé trafiquant de faune qui se trouve être un ancien agent de sécurité de proximité (asp). Ce dernier a été pris en flagrant délit de détention, circulation, commercialisation et importation illégale d'une peau de léopard. Une espèce intégralement protégée au Sénégal et par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites).
Tous les trafiquants présumés ont été déférés devant le Procureur de la République de Tambacounda.
LU BEES AVEC LAMINE NIANG ET CHARLES FAYE
VIDEO
LE BAL DES INCONSCIENCES AUTOUR DU COVID
EXCLUSIF SENEPLUS - Le virus continue sa course meurtrière avec des chiffres impressionnants. Malheureusement, certains se prévalent encore d'une fausse expertise pour nier l'évidence. Le choc des images pourrait aider la population à prendre conscience
La chronique du jour évoque la question du coronavirus abordée par certains dans l'opinion avec une légèreté presque criminelle. Alors que le virus continue à décimer la population, de faux experts pullulent encore dans les médias afin de semer la confusion chez la grande masse, regrette Charles Faye qui apelle à la responsabilité. D'autant plus que, les autorités religieuses ne manquent pas de sensibiliser.
Lamine Niang suggère de mettre fin à l'omerta entourant les décès liés au coronavirus afin d'amener les sceptiques à prendre conscience de ce mal dévastateur.
Lu Bees est un talk hebdomadaire de SenePlus, réalisé et monté par Boubacar Badji.
ALIMENT DE VOLAILLE ET DE BÉTAIL, LES ACTEURS EN GUERRE CONTRE LA HAUSSE DES PRIX
«Nous ne pouvons pas accepter cet état de fait. Nous déplorons cette hausse et nous appelons tous les acteurs a refusé cela », a asséné Serge Sadio, président de la Fédération des acteurs de la filière avicole (Fapa).
«Vendredi après-midi, nous avons reçu un courrier nous informant de la hausse du prix de l’aliment destiné à la volaille et au bétail. Il s’agit d’une hausse de 10% sur l’aliment de volaille pour le sac de 50 kilos qui va revenir à 16.500 Fcfa soit une hausse de 1.500 Fcfa ; et 750 Fcfa de plus sur le sac d’aliment de bétail de 40 kilos. Nous jugeons cela déplorable et regrettable. Nous ne pouvons pas accepter cet état de fait. Nous déplorons cette hausse et nous appelons tous les acteurs a refusé cela », a asséné Serge Sadio, président de la Fédération des acteurs de la filière avicole (Fapa).
Il ajoute : «Il est hors de question qu’on accepte cette hausse car, lors des 6 dernières années, le prix des manières premières, des céréales en générale, ont beaucoup baissé, et ces industries n’ont jamais voulu baisser les prix ».
Selon Serge Sadio, « avec la Covid-19, il était plus logique de baisser les prix. Nous demandons à nos collègues qui s’apprêtent à faire des mises en place ce lundi, de ne pas acheter et d’attendre le mot d’ordre. Si on doit acheter, nous demandons aux gens d’acheter avec les anciens prix. Je veux dire à tous les éleveurs du Sénégal de ne pas accepter cette hausse. Il faut que tout le monde refuse ».
AYA TRAORE REJOINT NAFT ABADAN EN IRAN
L’internationale sénégalaise de basket-ball, Aya Traoré pose ses valises en Iran. Elle s’est engagée avec Naft Abadan, un club de Women Superleague, a informé Baskesenegal. Aya Traoré s’est envolée vers l’Iran pour un nouveau défi.
L’internationale sénégalaise de basket-ball, Aya Traoré pose ses valises en Iran. Elle s’est engagée avec Naft Abadan, un club de Women Superleague, a informé Baskesenegal. Aya Traoré s’est envolée vers l’Iran pour un nouveau défi.
La Lionne évoluera désormais sous les couleurs de Naft Abadan. Passée par le CAD Coimbra au Portugal en 2018-2019, elle a évolué aux cotés de Gbessa la saison dernière dans le même championnat. Aya a terminé l’année avec une moyenne de 14.7 points, 7.3 rebonds et 1.5 passes.
Aya Traoré (36 ans – 1m86), serait à son 9è pays après la Pologne, l’Espagne, la France, le Luxembourg, la Slovénie, l’Ukraine, le Nigéria et la Mozambique.