SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
13 mai 2024
LA NSTS EST À L’ARRÊT TECHNIQUE, FAUTE D’ARGENT
Malgré l’environnement économique globalement favorable et les innombrables opportunités sur le marché sous régional et même international, le pire guette encore la NSTS et les pères de famille qui y travaillent sont dans l’expectative
Le 4 juin 2014, à l’occasion du conseil des ministres décentralisé tenu à Thiès, le chef de l’Etat, Macky Sall avait présidé la cérémonie de relance des activités de la nouvelle société textile du Sénégal (Nsts). Mais au moment d’entrevoir le bout du tunnel, le défaut de la mise à disposition d’un fonds de roulement est venu annihiler les efforts. Aujourd’hui, l’usine est à arrêt technique malgré les efforts de la direction qui vient, d’ailleurs, de réceptionner de nouvelles machines.
Après de grosses difficultés économiques, la Nouvelle Société Textile du Sénégal (NSTS), jadis fleuron du tissu industriel à Thiès, avait finalement mis les clés sous le paillasson, en 2000. Du coup plus de 400 pères de famille s’étaient retrouvés au chômage. Mais grâce à un protocole d’accord signé par l’Etat du Sénégal, la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) et la Nouvelle Société Textile Sénégalaise (NSTS) notamment avec sa filiale Filature et Tissage de Thiès (FTT, les activités de l’usine ont repris après près de 14 ans de traversée du désert. C’est le Président de la République Macky Sall qui avait présidé la cérémonie de relance des activités, le 4 juin 2014 en marge du conseil des ministres décentralisé tenu à Thiès.
Les perspectives étaient bonnes et après le marché sous régional notamment la Guinée Conakry, la Guinée Bissau et le Burkina Faso, le fil 100% coton sorti des ateliers de la NSTS commençait à charmer l’industrie textile pakistanaise, spécialisée dans la fabrication de serviettes. Mais un grand coup de massue vient d’être portée à cette dynamique et aujourd’hui, force est de constater que l’usine est en arrêt technique, faute de la disponibilité d’un fonds de roulement nécessaire pour pérenniser les activités.
Pourtant après la relance, les activités avaient bel et bien repris avec plus de 160 emplois et 3 équipes travaillant alternativement, mais 24H/24. Mais le défaut d’un fonds de concours a induit un déficit en matière première et aujourd’hui les ateliers sont redevenus presque muets. Le financement global du fonds de roulement est estimé à 1,5 milliard de Fcfa pour permettre à l’usine d’atteindre la capacité de 200 tonnes par mois. Cette difficulté selon les spécialistes, est exacerbée par le coût élevé du prix du coton sur le marché, pour la simple raison qu’il est fixé en fonction du cours mondial du dollar. C’est ainsi que le prix du coton est passé de 740 Fcfa le kilogramme à 1.100 Fcfa le kilogramme aujourd’hui. Et selon ce barème, il faut maintenant débourser 110 millions de Fcfa pour avoir 100 tonnes de coton contre 70 millions avant, alors que les besoins de la NSTS pour bien fonctionner se situent entre 2.000 et 3.000 tonnes.
Ainsi, malgré l’environnement économique globalement favorable et les innombrables opportunités sur le marché sous régional et même international, le pire guette encore la NSTS et les pères de famille qui y travaillent sont dans l’expectative. Cependant la direction de l’usine ne désarme pas pour autant et s’inscrit toujours dans la dynamique de renforcement des équipements de filature. C’est ainsi que l’usine vient de réceptionner des équipements de filature, il s’agit de la deuxième machine open-end R20, venue d’Allemagne avec tous ses accessoires et elle devrait bientôt être opérationnelle pour la relance des activités. C’est une machine très performante, identique à celle qui a été installée en 2016 et qui va augmenter la capacité de production de la filature. Ibrahima Macodou Fall Directeur Général de la NSTS affirme : «L’usine est aujourd’hui en arrêt technique, mais nous continuons à installer les équipements pour un redémarrage prochain après le règlement définitif du problème du financement du fonds de roulement. Nous travaillons d’ailleurs à la mise en place de ce fonds». Selon lui, la NSTS s’est bien positionnée sur le marché sous régional notamment en Guinée et au Burkina Faso et jusqu’ici toute la production sortie des ateliers, a été bien écoulée.
L’OPPOSITION SE PLAINT DE MACKY SALL AUPRÈS DE L’ARCHEVÊQUE DE DAKAR
Le front national de résistance (Fnr) charge Macky Sall de tous les péchés d’Israël
Le front national de résistance (Fnr) charge Macky Sall de tous les péchés d’Israël. L’opposition tient le chef de l’Etat pour responsable des dysfonctionnements notés dans le processus électoral, et relève une volonté manifeste du pouvoir de disqualifier des adversaires redoutables (Karim Wade et Khalifa Sall) de la présidentielle de 2019. le fnr a exposé, hier, tous ces griefs à l’archevêque de Dakar. C’est dans le salon de sa résidence «Les Badamiers» que Monseigneur Benjamin Ndiaye a reçu, hier, la délégation de l’opposition composée entre autres de Mamadou Diop Decroix, Oumar Sarr, Malick Gakou, Ousmane Sonko, Habib Sy…
Ces derniers lui ont ainsi exposé l’essentiel des dispositions de leur mémorandum sur le processus électoral. Le porte-parole du jour, Mamadou Diop Decroix, est d’emblée revenu sur le fait que les Sénégalais ont toujours voté dans la paix pendant un quart de siècle et que les alternances se sont toujours passées de manière démocratique et pacifique. Toutefois, il souligne que depuis le référendum de 2016, des problèmes sont notés dans le processus électoral, et sont accentués par les dernières législatives du 30 juillet 2017. En plus de dénoncer le manque de concertation avec les véritables forces vives de la nation, le députe d’Aj/Pads estime que le chef de l’Etat persiste dans l’erreur en usant de sa majorité mécanique à l’Assemblée nationale pour modifier la loi électorale. Ainsi avec le parrainage, dit-il, tous les candidats au prochain scrutin présidentiel vont devoir collecter des signatures pour pouvoir participer à la compétition électorale. Il a également dénoncé le fait que le chef de l’Etat veuille disqualifier ses adversaires potentiels.
Pour Decroix, il existe aujourd’hui deux candidats connus que le pouvoir veut éliminer par tous les moyens de la course pour la présidentielle. «Il s’agit de Karim Meissa Wade qui a été désigné par le Pds comme étant son candidat et du maire de Dakar qui, aujourd’hui, croupit en prison, en dépit de l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao. Celui-ci dit clairement que les droits du maire de Dakar ont été violés. Il en est ainsi de son droit d’être assisté par un avocat, de son droit à la présomption d’innocence et de son droit à un procès équitable. Malgré tout, la justice sénégalaise continue de nier et de fouler au pied cet arrêt de la Cour de la Cedeao», s’est désolé le député et porte-parole du jour du Fnr. Mamadou Diop Decroix dit avoir indiqué à Mgr Benjamin Ndiaye que l’opposition reste attachée à la paix civile et à la stabilité politique du pays. «Nous faisons le tour des autorités religieuses pour leur expliquer que Macky Sall et ses compagnons ont encore la possibilité de rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard. (…)
Nous avons dit à Monseigneur que l’opposition ne peut pas accepter que le président de la République change les règles du jeu et applique ses propres règles en utilisant la force. Nous ne pouvons pas l’accepter», a soutenu le leader de l’Aj/Pads qui ajoute : «soit le pouvoir accepte d’améliorer le système de façon consensuelle ; soit on retourne aux règles de départ qui ont permis à Macky Sall de battre Abdoulaye Wade». Cependant, il affirme que si Macky Sall veut appliquer des règles que personne ne partage, demain s’il y a des problèmes dans le pays qu’on sache qu’il en est le seul responsable. «Nous avons dit à Monseigneur Benjamin Ndiaye que nous sommes prêts à tout si Macky Sall tente de nous imposer des règles que nous ne partageons pas», a-t-il ajouté. Mgr benjamin Ndiaye : «c’est vrai que des ambitions existent ; mais c’est dieu qui donne le pouvoir»
En outre, l’opposition a abordé l’affaire Imam Ndao devant l’archevêque en déplorant le fait qu’il soit arrêté et emprisonné pendant trois ans. Et qu’à l’arrivée, il soit condamné d’une peine d’un mois avec sursis pour détention d’arme d’une seconde catégorie. Sur cette question précise, Monseigneur Benjamin Ndiaye a indiqué que seul Dieu peut faire la justice et que les hommes sont des instruments entre ses mains pour la rendre. «Nous devons toujours nous poser la question de savoir : est-ce que ce que je dis ou ce que je fais est en conformité avec ce que Dieu veut et ce que Dieu me demande», a déclaré le chef de l’Eglise sénégalaise. Auparavant, il s’est réjoui de cette visite de l’opposition qu’il a qualifiée de démarche citoyenne. «La préoccupation pour la paix et la cohésion sociale est un devoir qui incombe à tout citoyen. La paix est le meilleur legs venant de nos ancêtres. Et nous devrons tout faire pour préserver cette paix. Evidemment, il y a des moyens pour atteindre la paix ; la violence n’en est pas un. Pour avoir la paix, il faut accepter de s’asseoir, de se reconnaitre différents, de s’écouter et de faire des propositions sur contrepropositions pour arriver à un consensus. C’est la démarche normale», a-t-il indiqué.
L’archevêque a ensuite loué le fait que l’opposition veuille épuiser toutes les opportunités qui s’offre à elle pour que la paix ne soit pas mise en danger. «C’est vrai que des ambitions existent, mais c’est Dieu qui donne le pouvoir. Ne l’oublions jamais. Le pouvoir est un service. Alors, si nous cultivons cette conscience d’être au service du peuple et de savoir que c’est Dieu au fond qui nous investit d’une mission ; je pense que nous devons avancer avec humilité pour pouvoir faire le meilleur possible ce que Dieu attend de nous. Parce qu’après tout, c’est Dieu notre arbitre», a-t-il conclu.
«ALIOU CISSE A DÉJÀ FAIT SES PREUVES»
Augustin Senghor tire un bilan « honorable » de la participation sénégalaise au mondial russe
Augustin Senghor tire un bilan « honorable » de la participation sénégalaise au mondial russe. Hier en marge de la réunion du comité exécutif, le président de la fédération sénégalaise de football (Fsf) est revenu sur les différents aspects du rendez-vous russe. le dirigeant fédéral a salué les «efforts» du sélectionneur national, avant de lui fixer la Can 2019 comme objectif majeur.
LA PARTICIPATION SENEGALAISE
«Globalement, nous avons retenu que la participation de l’équipe du Sénégal dans toutes ses dimensions pourrait être qualifiée d’honorable. Ce, malgré les regrets sur l’élimination survenu au classement du fair-play. Au niveau de la préparation et de la participation, nous constatons que cela a été bien maîtrisé. Cela a été possible grâce à une bonne coordination entre l’Etat et la Fédération sénégalaise de football. Au niveau de la Tanière, l’environnement était maîtrisé. Il y avait un bon climat au sein de la Tanière, aussi bien pendant la préparation que pendant la compétition. Après l’élimination, on a eu vent, à travers la presse, qu’il y a eu des difficultés. En tout cas, nous, pendant la compétition et avant, nous n’avons pas vu ces difficultés. C’est une participation aboutie, au niveau de l’organisation. Nous saluons également l’appui considérable de l’Etat. Le chef de l’Etat n’a ménagé aucun effort pour mettre l’équipe dans d’excellentes conditions».
L’ELIMINATION PRECOCE
« Sur le terrain, nous avons été éliminés au premier tour. Nous avions l’ambition de passer au moins le premier tour. Nous avions estimé que nous avions les qualités aussi bien au niveau de nos joueurs que de notre staff. Mais surtout avec un entraineur qui a eu à faire ses preuves depuis quelques années. Nous n’avons pas lésiné sur les moyens pour mettre l’équipe dans de bonnes conditions. Mais les aléas du football font que sur les 23/ des trois matchs, l’équipe a eu un très bon comportement. Mais sur des détails, nous avons perdu. Nous avons pu expérimenter les réformes de la FIFA avec le classement au fair-play. Mais c’est comme cela le football ».
LA SITUATION DE ALIOU CISSE
« Je pense qu’il était aussi important de considérer les efforts faits, avec un niveau de jeu assez considérable. Il a été reconnu par plusieurs observateurs, aussi bien au niveau national qu’international. Et à ce niveau là, il faut se féliciter du travail qui a été fait par l’entraîneur et son staff. Nous félicitons le coach pour son engagement. En dehors de ses qualités de manager, le coach Aliou Cissé est très engagé. Il a beaucoup travaillé. Nous, qui étions avec lui, savons les efforts qu’il a faits. N’oubliez pas que nous revenions d’une absence de 16 ans. C’est comme si on découvrait cette compétition pour la première fois. Nous n’avons pas manqué de le souligner lors de cette réunion. Tout n’a pas été parfait. Il y a eu des manquements, mais il faudra y remédier. Nous voulons y retourner en 2022. Nous avons tenu à encourager l’entraîneur Aliou Cissé à continuer sa mission jusqu’à l’atteinte des objectifs assignés par la Fsf dans son contrat».
LE SOUTIEN DES SENEGALAIS
«Nous remercions les Sénégalais pour leur soutien. Nous sommes rentrés à Dakar avec une boule dans le ventre. Mais ce sont les Sénégalais qui nous ont encouragés. Nous les remercions, de même que les autres nationalités. A un moment donné, nous avons senti que toute l’Afrique était derrière nous».
LA CAN 2019 COMME OBJECTIF MAJEUR
«Nous avions engagé Aliou Cissé sur la base d’un contrat de longue durée. Cela répondait à la vision que la Fsf avait dégagée. Nous voulions travailler sur un projet à long terme, avec un coach sénégalais qui pourra nous faire progresser, nous faire atteindre des objectifs. On parlait d’un objectif final, avec des objectifs intermédiaires. L’objectif final était double. C’était de retourner en Coupe du monde, ce qui a été fait. Mais aussi d’arriver à gagner la première CAN pour notre pays. C’était défini de manière progressive, en fonction des échéances auxquelles nous avions à faire face. Il y a eu la CAN 2017 où il avait atteint les quarts de finale. Et pour cette coupe du monde, tout le monde peut s’accorder sur le football produit par l’équipe. Aliou Cissé n’était pas à cette coupe du monde en touriste. S’il y a quelqu’un qui était vraiment motivé pour faire quelque chose, c’était lui. Malheureusement le terrain en a décidé autrement. C’est quelqu’un de très engagé ; et le monde entier lui reconnaît cela. Il a su amener cette équipe du Sénégal à un niveau appréciable. Et nous ne voyons pas pourquoi il ne devrait pas continuer. Comme son contrat devait expirer à la CAN 2019, nous lui avions assigné d’arriver en finale. Même lui vise cet objectif. Le Sénégal a besoin de ce trophée. Il faudra se battre et se donner les moyens d’y parvenir».
MONDIAL DE MANÉ ET KEITA BALDÉ
Dans un entretien accordé à intelligence magazine, le sélectionneur de l’équipe nationale Aliou Cissé s’exprime pour la première fois dans un media sénégalais suite a l’élimination prématurée du Sénégal à la coupe du monde 2018
Dans un entretien accordé à intelligence magazine, le sélectionneur de l’équipe nationale Aliou Cissé s’exprime pour la première fois dans un media sénégalais suite a l’élimination prématurée du Sénégal à la coupe du monde 2018. Dans ce numéro du mois du juillet, le technicien sénégalais a abordé les «cas» sadio Mané et Keita Baldé qui ont fait jaser durant le mondial russe.
Tout au long de la coupe du monde 2018, l’utilisation de Sadio Mané a provoqué des polémiques, d’où des interrogations sur son positionnement et ses performances livrées, en Russie (un seul but en trois sorties). Mais de l’avis du sélectionneur national, Aliou Cissé, l’attaquant de Liverpool a donné le meilleur de lui-même au service du collectif. «Il (Sadio Mané) a rendu au service au collectif et c’est ce que je demande à chaque joueur de la Tanière. Ce qui est important pour lui comme pour moi, c’est que l’équipe aille de l’avant et obtienne de bons résultats. Les performances individuelles de chacun peuvent fluctuer en fonction de nombreux paramètres», a expliqué, Aliou Cissé dans les colonnes de Intelligence Magazine.
Revenant sur le statu de leader technique endossé par le natif de Bambali, Aliou Cissé assure que c’est une caractéristique du joueur qui est imprévisible et capable de faire la différence à tout moment, par des gestes de génie. S’agissant par ailleurs de la décision de laisser sur le banc le cas Keita Diao Baldé qui a été laissé sur le banc lors des deux premières rencontres avant d’être titularisé lors du dernier match face a la Colombie, coach Aliou Cissé nie avoir cédé à la pression. «Mes choix sont dictés par les impératifs de résultats et de performance de mon équipe, et que quelles que soient les situations. C’est la seule pression qui a du sens pour moi. Baldé Keita, comme tous les joueurs alignés durant notre campagne, correspond à des choix stratégiques», dixit le technicien sénégalais
VIDEO
MA PLUS GRANDE DOULEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - Le socle de son identité - La plus grande déception de sa carrière - Le racisme en France - Sa relation avec Macron - Claudy Siar raconte ses combats
Boubacar Badji et Sadikh Ndiaye |
Publication 26/07/2018
C’est après sa prise de parole à l’Université populaire de l’engagement citoyen que Claudy Siar a fait face à la caméra de www.Seneplus.com.
Voir la vidéo.
MAMOUDOU GASSAMA : «ADJUGÉ !»
Gassama n’est pas un apatride, il a un pays, une nationalité - Le pays qui offre une nouvelle identité à Gassama est celui-là même qui presse les étudiants africains qui y poursuivent leurs formations
Un jeune homme de 22 ans qui escalade à mains nues quatre étages d’un immeuble pour venir au secours d’un petit enfant suspendu dans le vide: c’est un geste courageux qui redonne espoir à tous ceux qui doutaient qu’il y’ait encore au monde des hommes capables de sacrifier leur vie pour sauver un inconnu.
Vidéo virale et buzz ! Quand on apprend que ce jeune homme est un sans-papiers, presqu’un SDF, victime à la fois de la misère installée dans son pays par des politiciens incompétents ou véreux et de l’indifférence des nantis, on a chaud au cœur. On peut être blessé par la vie, avoir les poches vides et le ventre creux et conserver une grande âme. Quand ce geste est filmé en direct, se mue en vidéo virale versée sur tous les réseaux sociaux du monde, qu’il fait le buzz sur la toile, il devient un spectacle, il éveille des compassions, il sert d’aliment aux médias, il excite les politiques. Il devient incontrôlable, il peut même se retourner contre celui qui l’avait accompli. Quand le protagoniste de cette histoire, qui est vite devenue une sitcom à plusieurs épisodes, est décoré par la plus haute autorité municipale de la ville où s’est déroulée sa prouesse, on dit : «C’est naturel, après tout les médailles sont faites pour ça ! » Encore que dans son cas on pourrait peut-être évoquer la complainte des Tirailleurs Sénégalais, comblés de récompenses symboliques, et qui murmuraient entre eux : « Assez de médailles, nous voulons des sous ! »
Quand les autorités du pays de « desaccueil » dans lequel le jeune immigré était entré par effraction lui proposent de le « régulariser », comme si jusque-là il était déréglé telle une rivière sauvage, on dit : « Bravo ! C’est justement ce qu’il cherchait, et qu’il n’aurait sans doute pas obtenu par d’autres voies… » Quand les mêmes autorités lui offrent l’occasion d’apprendre un métier, de trouver un travail on dit : « Tant mieux ! Il n’en espérait peut-être pas tant, mais c’était bien cela le but de la périlleuse aventure qui l’avait poussé à traverser cinq pays, un désert et une mer au prix de sa vie ! »
Quand c’est le Chef de l’Etat lui-même, président « jupitérien » de la « 5e puissance mondiale », qui le reçoit, sous les lambris de son palais, on se dit : « Pourquoi pas ? D’autres qui ont commis les mêmes actes de bravoure ont eu moins de chance parce que les médias les avaient ignorés. Mais c’est de bonne guerre, cela s’appelle de la com. Les hommes politiques font leur marché où ils peuvent, ils font flèche de tout bois. Ils se collent comme des ventouses aux évènements et aux hommes susceptibles de leur faire gagner des voix, de faire monter leur côte de popularité ! » Un tête à tête avec un jeune noir en jeans et chemisette, diffusé aux heures de grande écoute, peut bien contribuer à rassurer les banlieues, à faire taire ceux qui vous traitaient d’arrogant ou de « président des riches » ! Des dollars contre du CFA ! Quand ce président lui propose, tout de go, non pas de devenir citoyen d’honneur de son pays, mais de jeter ses racines au rebut et de se faire « naturaliser », alors on dit : « Holà ! Halte ! » Parce que, faut-il le préciser, on est en France et non au Canada, et qu’en France, où le communautarisme est une obsession, se « naturaliser » ne signifie pas « s’intégrer » en sauvegardant sa différence, mais, comme l’a rappelé Nicolas Sarkozy, « s’assimiler » à la culture dominante, se couper de ses racines au point de n’avoir plus pour ancêtres que les Gaulois ! Parce que France ou pas, il y a comme une erreur de jugement. La naturalisation ne peut pas figurer au tableau des décorations, entre la Légion d’Honneur et le Mérite Agricole, elle ne s’accroche pas au revers d’un boubou…pardon d’une veste !
Dans la rue ce que le policier voit, c’est d’abord la couleur de la peau. La naturalisation c’est comme une conversion religieuse, on n’y va pas avec une main posée sur votre collet comme si on était conduit au tribunal. Julien Green, écrivain américain né et mort en France, n’a jamais cédé à ceux qui lui proposaient de se naturaliser français. La naturalisation ne doit être ni une perche qu’on tend au naufragé, ni du miel pour attraper les mouches. Elle ne doit faire l’objet ni de pressions ni de chantage et on a vu ce qu’a couté à l’athlète Françoise Mbango sa transhumance de sa nationalité d’origine à la nationalité française… Parce que c’est indécent de faire une telle offre à un jeune homme tout frais émoulu de son village, ébloui et subjugué par les flashes et le décorum. Les cadeaux n’ont de valeur que lorsqu’on peut les refuser et il n’est pas sûr que Mamoudou Gassama, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ait les moyens de refuser d’être Français. A son âge et dans sa situation, on peut difficilement résister lorsqu’on vous propose d’échanger vos francs CFA, monnaie captive d’un espace étriqué, contre des dollars acceptés sur tous les marchés du monde. Pour un africain comme lui, le passeport français n’est pas seulement un sésame qui lui ouvre les portes de la France, il lui permettra, paradoxalement, d’être désormais mieux accueilli à l’entrée même de son pays d’origine…
Cet « Adjugé ! » est donc insupportable, de même qu’est inadmissible cette sorte d’OPA sur le petit soninké et qui vise, peut-être, à court-circuiter d’autres offres, y compris celle de Hollywood, toujours friand d’idoles… Parce que c’est méprisant. Il y a peu, toujours en France, de jeunes Américains ont fait preuve d’actes tout aussi admirables et sauvé des dizaines de vies peut-être. On a célébré leur courage, déroulé le tapis à leurs pieds, mais personne n’a osé leur proposer d’échanger leur nationalité américaine contre la nationalité française.
Gassama n’est pas un apatride, il a un pays, une nationalité, mais sans doute a-t-on jugé qu’ils étaient indignes d’un héros. Parce que c’est suspect. Le pays qui offre une nouvelle identité à Gassama est celui-là même qui presse les étudiants africains qui y poursuivent leurs formations, et qui contrairement au jeune immigré sont de culture française, à regagner prestement leurs pays d’origine dès la fin de leurs cursus. Il est vrai que Gassama est appelé à servir dans des secteurs d’activités dont ses citoyens ne veulent pas, en tout cas, avant lui, un autre malien, Cheikh Modibo Diarra, qui deviendra un astrophysicien de renommée mondiale, n’avait pas bénéficié des mêmes privilèges et avait dû s’expatrier aux Etats-Unis. Parce que c’est aléatoire. Christiane Taubira avait démissionné du gouvernement pour marquer son opposition au projet de déchéance de la nationalité, mais l’idée fait son chemin, et il n’est pas impossible qu’elle revienne sur le tapis et fasse l’objet d’une loi. Cela signifie que si demain, par malheur, malchance ou accident, Gassama commettait un crime avec la complicité d’un « Français de France », lui seul se verrait appliquer une double peine et, gros Jean comme devant, se verrait expulser vers son pays d’origine. Parce qu’une grande nation comme la France doit faire passer ses principes avant ses intérêts.
Mamoudou Gassama est en danger de se brûler des ailes qui ont grandi trop vite, il convient non de le pousser à «déraciner son cœur », mais au contraire de l’inviter à ne pas oublier d’où il vient. Ce qu’on attend de lui, s’il est l’homme qu’il a donné l’impression d’être, c’est qu’ un jour, « plein d’usage et de raison » acquis dans le pays qui lui a rendu tous ces honneurs, il puisse faire ce qu’avait fait Miriam Makéba .Elle avait choisi d’être plus utile à son pays d’origine qu’à son pays d’accueil, d’être une voix contre l’apartheid, elle avait préféré être « Mama Arica » plutôt que la Madone de Beverly Hills. A moins qu’on ne considère que tout ce qui est bon en Afrique doive nécessairement s’expatrier…
LE SÉNÉGAL ET LA MAURITANIE PARTAGENT LEURS EXPERIENCES
Pour une gouvernance transfrontalière et le développement des pêcheries entre le Sénégal et la Mauritanie, les acteurs de la pêche artisanale de ces deux pays sont en conclave à Dakar
Pour une gouvernance transfrontalière et le développement des pêcheries entre le Sénégal et la Mauritanie, les acteurs de la pêche artisanale de ces deux pays sont en conclave à Dakar depuis hier, mercredi 25 juillet et ce, jusqu’à aujourd’hui. Selon Sidiya Diouf, Chef de la division pêche artisanale, l’objectif de cette rencontre, c’est «d’échanger sur des expériences mais aussi de discuter sur les accords signés le 2 juillet 2018 par les deux gouvernements».
L’initiative des organisations de la société civile du cadre de conservation pour la promotion et la mise en œuvres des accords de pêche entre le Sénégal et la Mauritanie en partenariat avec le projet d’appui à la contribution effective de la société civile à la bonne gouvernance et au développement de la pêche artisanale en Mauritanie a organisé hier, mercredi 25 juillet une rencontre sous régionale de la pêche artisanale portant sur le thème : «La gouvernance transfrontalière et le développement des pêcheries entre le Sénégal et la Mauritanie».
Selon Sidiya Diouf, Chef de la division pêche artisanale l’objectif «c’est d’échanger sur des expériences mais aussi de discuter sur les accords signés le 2 juillet 2018 par les deux gouvernements». «Les organisations de la société civile qui regroupent les organisations professionnelles de la Mauritanie et du Sénégal veulent discuter de manière beaucoup plus approfondie sur ces accords mais aussi de partager leurs expériences en matière de gestion de la pêche artisanale», indique-t-il.
Pour lui, cela va permettre non seulement d’avoir des accords durables mais aussi d’anticiper sur les difficultés de mise en œuvre du protocole et aussi d’aborder les conflits sous un autre angle qui est la législation et la concertation. Baye Ibrahima Ba, coordonnateur du projet d’appui à la contribution effective de la société civile à la bonne gouvernance et au développement de la pêche artisanale en Mauritanie, trouve que l’approche par la population est la meilleure manière de gérer les conflits qui naissent de l’exploitation des produits halieutiques. «Gérer les conflits, c’est préparer les populations à avoir un comportement positif par rapport à certaines situations. Je pense que la société civile a un rôle important à jouer dans ce sens. Parce que même si les politiques et les stratégies sont faites par les Etats, la société civile peut les vulgariser et sensibiliser les professionnels à bien les comprendre pour arriver aux résultats escomptés», a-t-il relevé.
ALIOU CISSÉ SOUS PRESSION
L’objectif qui lui a été assigné est de qualifier et surtout de gagner pour la première fois le trophée continental lors de la prochaine édition qui se dispute au Cameroun
L’avenir de Aliou Cissé à la tête de la sélection nationale ne souffre désormais d’aucun nuage. Après la sortie de Me Augustin Senghor pour annoncer son maintien à poste de sélectionneur des Lions, c’est autour de la Fédération sénégalaise de football de le conforter mais avec comme objectif principal de décrocher le titre à la CAN 2019. C’était la plus grande décision prise hier, mercredi, à l’issue de la réunion du Comité exécutif de la FSF pour tirer le bilan de la participation du Sénégal qu’elle a jugé «honorable» à la Coupe du monde Russie 2018. En plus de ce challenge, les Fédéraux ont demandé à Cissé de revoir ses relations avec les médias sénégalais.
Aliou Cissé restera à la tête de la sélection pour conduire l’équipe nationale du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations en 2019. C’est la principale décision issue de la réunion marathon du comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football qui s’est tenue hier, mercredi 25 juillet, à son siège pour tirer le bilan de la participation du Sénégal à la Coupe du monde Russie 2018. Me Augustin Senghor et l’instance dirigeante du football, ont à l’issue de la rencontre, conforter Aliou Cissé dans son poste de sélectionneur jusqu’en 2019. L’objectif qui lui a été assigné est de qualifier et surtout de gagner pour la première fois le trophée continental lors de la prochaine édition qui se dispute au Cameroun. Me Augustin Senghor a ainsi précisé que la Can 2017 que le Sénégal avait disputé au Gabon et la qualification à la Coupe du monde 2018 ont été des objectifs intermédiaires qui ont été assignés au sélectionneur des Lions.
UNE PARTICIPATION «HONORABLE» POUR LE SENEGAL
Sur ce point, il estime que la participation du Sénégal a été «honorable». Pour la deuxième participation de son histoire au Mondial, le Sénégal, rappelle t-on, a été éliminé au premier tour après avoir décroché d’entrée une première victoire devant la Pologne (2-1) suivi d’un match nul contre le Japon (2-2) et une défaite face à la Colombie (0-1).
2, 233 MILLIARDS FCFA DE BENEFICE DANS LES CAISSES
Au plan financier présenté par la Fédération sénégalaise de football, le patron du football sénégalais a annoncé que le football sénégalais a empoché un peu plus de trois milliards de Fcfa dont 2 milliards de la Fifa, 277 millions venant de la Caf et 542 millions des droits commerciaux et autres sponsors. Après les dépenses qui ont été effectuées, la Fsf a fait état de la somme 2,233 milliards de Fcfa comme restant aujourd’hui dans les caisses. En attendant d’autres sommes que le Fifa devrait verser au Sénégal.
AMELIORER LES RELATIONS AVEC LES MEDIAS
Les rapports entre le sélectionneur national et la presse sénégalaise ont été passés au peigne fin. Sur ce point, l’instance fédérale a reconnu que le sélectionneur national devrait revoir sa copie pour éviter ce qui s’est passé à Kaluga où les Envoyés Spéciaux n’avaient droit qu’à des séances ouvertes pendant 15 minutes sans jamais avoir la moindre possibilité d’interroger un des acteurs. Quant à la Aliou Cissé, il s’est contenté des conférences de presse avant et après matches qui sont obligatoires selon le règlement de la Fifa. «Il y a effectivement une nécessité de recadrer tout ça. On ne peut plus continuer ainsi. Il y a eu trop de laisser aller et trop de laisser faire dans la communication», a d’ailleurs un membre du COMEX.
LANCEMENT DE LA MODERNISATION DES TITRES DU TRANSPORT ROUTIER, LE 3 AOUT
4554 accidents de la route sont enregistrés en moyenne ces trois dernières années, avec 638 décès en 2017 au Sénégal
Avec seulement 2% du parc automobile mondial, l’Afrique enregistre plus de 20% des accidents de la route dans le monde, avec à la clé 250.000 décès annuels. Et le Sénégal n’est pas en reste. Il a été enregistré, au cours de ces trois dernières années, une moyenne annuelle de 4554 accidents de la route, avec 638 décès en 2017. Suffisant pour que le Sénégal s’engage à lancer la modernisation de l’administration et la gouvernance des titres du transport routier, le 3 août prochain. L’annonce a été faite hier, mercredi 25 juillet, à l’ouverture à Dakar de la 8ème assemblée générale de l’Organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’Ouest (OSRAO).
4554 accidents de la route sont enregistrés en moyenne ces trois dernières années, avec 638 décès en 2017 au Sénégal. C’est pour arrêter l’hémorragie sur les routes que notre pays a décidé de lancer la modernisation de l’administration et la gouvernance des titres du transport routier, le 3 août prochain pour renforcer la sécurité routière. L’annonce a été faite à Dakar hier, mercredi 25 juillet 2018 par le directeur de cabinet du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Ibrahima Lô, lors de la cérémonie d’ouverture de la 8ème assemblée générale de l’Organisation pour la sécurité routière en Afrique de l’Ouest (OSRAO) axée sur le thème: «OSRAO dans la dernière décennie: le voyage jusqu'à présent». «Cet évènement coïncide ainsi avec la mise en œuvre de plusieurs projets au sein du ministère de l’intérieur dont la plus emblématique est la modernisation de l’administration des titres de transport routier et la gouvernance des titres des transports dont la cérémonie de lancement de l’opération par le président de la République aura lieu le vendredi 3 aout 2018 à Hann», a dit M. Lô. Le directeur de cabinet d’Abdoulaye Daouda Diallo a souligné l’importance du thème choisi qui, selon lui, est une interpellation pour un renforcement de la sécurité routière. «Ce thème est à la fois une interpellation et une invitation à partager des expériences en matière de politiques de sécurité routière, mais aussi une volonté sans équivoque de promotion d’un monde meilleur pour les générations actuelles et futures».
Ibrahima Lô, ajoute que le manque de respect des règles de circulation est la principale cause des accidents routiers. «Des routes et des véhicules d’un niveau appréciable, sans un respect minimal des règles de la circulation, conduisent inéluctablement à des accidents aux conséquences dommageables pour les individus, les familles et pour toute la collectivité», a-t-il poursuivi. Par ailleurs le représentant du ministre en charge des Transports terrestres qui qualifie les accidents routiers de «fléau des temps modernes», a rappelé que l’Etat du Sénégal, dans le cadre de son Plan national de sécurité routière élaboré en 2011, s’est fixé comme «objectif général, la réduction de 35% des accidents de la route d’ici à 2020».
Pour cela, il va mettre en place de nouveaux projets pour renforcer la sécurité routière notamment la généralisation du renouvellement du parc automobile dans tous les segments du transport, la révision du Code de la route, la numérisation et la sécurisation des titres de transports, l’extension du contrôle technique moderne à Dakar et dans toutes les régions et la construction d’infrastructures routières de dernière génération.
Toutefois cette rencontre de l’OSRAO coïncide avec ses 10 ans d’existence et permettra aux parties prenantes de débattre sur la gouvernance et le financement de la sécurité routière, les enjeux d’harmonisation des systèmes de collecte de données des accidents permettant aux autorités d’impulser des politiques visant à éradiquer l’insécurité routière, selon Cheikh Oumar Gaye, directeur des transports routiers du Sénégal.
«LE TAUX DE CROISSANCE RESTE UN CHIFFRE REMARQUABLEMENT POLITIQUE»
Jose Gijon, représentant résident au Fmi en Côte d’Ivoire sur la polémique autour du taux de croissance
Jean Pierre MALOO (envoyé spécial) |
Publication 26/07/2018
Le Fonds monétaire international (Fmi) disposant d’une meilleure base de données avérée de tous les pays membres apprécie positivement ou négativement la santé économique des pays respectifs. C’est en ces mots que José Gijon, représentant résident du Fmi à Abidjan s’est voulu clair sur les écarts de 0.2, 0.3 etc., souvent notés entre le Fmi et les gouvernements. Il intervenait sur le rôle du Fmi dans l’économie mondiale, particulièrement dans l’Uemoa, au terme d’un séminaire de formation en journalisme économique et financier de deux à Abidjan.
ABIDJAN, Côte d’Ivoire) - Interpellé sur l’éternel polémique autour de l’écart sur le taux de croissance avancé par le Fonds monétaire international (Fmi) d’une part et celui annoncé par le gouvernement d’autre part, José Gijon, représentant résident du Fmi en Côte d’Ivoire avoue sans ambages que «le chiffre de croissance du Produit intérieur brut (Pib) est un chiffre remarquablement politique», tout en précisant en ces mots: «Nous sommes des technocrates. Donc, nous évaluons de façon honnête, transparente et en toute équité, ni de pression, ni moins de compromis. C’est la charte respectée par les économistes de l’institution financière. Nous avons la meilleure base de données de tous les pays membres du Fmi en termes d’années.
Par conséquent, nous sommes mieux outillés pour faire le point de la situation économique d’un pays». Justifiant le pourquoi du comment de cet écart régulièrement annoncé par les gouvernements, il déclare : «En réalité, c’est parce que lorsque le chiffre est important, les gouvernements ont tendance à faire valoir leurs politiques de développement mise en œuvre», a-t-il expliqué. Mieux, renseigne-t-il «Ce problème concerne tous les pays. Donc, pas seulement les pays africains. Pour preuve, nous le notons en Grande Bretagne et tant d’autres pays d’Europe…».
Lucie Mboto Fouda, attaché de presse de renchérir: «Le Fmi ne cherche en aucun cas à plaire ou déplaire un quelconque gouvernement. D’ailleurs, les gouvernements passent, le Fmi demeure. C’est sur la base du document régissant tous les pays signataires que les économistes travaillent», a-t-elle étayé. Les écarts de 0.2, 0.3, 0.4 souvent constatés sont une valeur importante en termes de pourcentage dans la rétribution des ressources. Donc, «la marge est importante», fait remarquer Thierno Thioune maître de conférence, titulaire en économie à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) ; pour qui, «Le bidouillage des chiffres sur le taux de croissance est à éviter…»