Le parti socialiste a finalement décidé de ne pas aller sous sa propre bannière à la Présidentielle de 2019. Elle a décidé de soutenir le candidat qui sera désigné par la coalition « Benno Bokk Yaakar ». Une manière de dire que Ousmane Tanor Dieng et Cie vont soutenir Macky Sall. La décision a été prise à l’issue de la réunion du Secrétariat exécutif national ce jeudi.
« Nous avons décidé d’assumer notre ancrage dans Benno et de porter fièrement la candidature unique de BBY validée, à travers notre candidat Macky Sall » a déclaré le porte-parole du Ps, Abdoulaye Wilane à l’issue de la rencontre.
Une décision qui intervient le même jour de la déclaration de candidature de Khalifa Sall.
YAKHAM MBAYE RÉPOND À SES DÉTRACTEURS
Le patron du quotidien de service public Le Soleil, accusé de mauvaise gestion par ses employés, a répliqué par des démentis, des contre-accusations, des déballages et des menaces de poursuites judiciaires
Il fait chaud au quotidien Le Soleil. Dans un communiqué sorti hier, mercredi 25 juillet, l'Intersyndicale des travailleurs de l'entreprise, pointe la gestion de leur nouveau directeur, Yakham Mbaye. Lui reprochant de manquer de vision, de négliger certains genres rédactionnels ainsi que la couverture de grands événements à l'intérieur du pays et dans la sous-région, de chercher à raboter certains acquis sociaux et de favoriser ses proches pour certains marchés.
La réponse de l'intéressé ne s'est pas fait attendre. Dans les colonnes de Libération, Yakham Mbaye a tenté de démonter, une par une, les accusations contenues dans le communiqué des syndicalistes du Soleil. Une réplique faite de démentis, contre-accusations, déballage et menace de plainte."Ils disent dans leur communiqué que j'aurais décidé de suspendre les reportages comme Grand Air. C'est totalement faux, s'étrangle le patron du quotidien public. C'est aussi faux, de dire que Le Soleil a raté de grands événements dans les régions, et je leur demande de me citer juste un seul exemple."
Bilan chiffré
S'arrêtant sur la présidentielle malienne que les travailleurs du Soleil regrettent d'avoir manqué, Yakham interroge : "Comment envoyer un reporter sans avoir reçu une demande de couverture ou une invitation ?"
Abordant "le fond de tout cela", le directeur du Soleil signale que "les comptes du Soleil arrêtées au 31 décembre 2017 étaient à moins 350 millions de francs Cfa" et que c'est dans ce contexte, cinq mois après son arrivée, qu'il a "régularisé" "27 travailleurs dont certains sont au Soleil depuis 1989 sans le moindre contrat".
À propos du "repositionnement du Soleil" que l'Intersyndicale fixe au point mort, Yakham convoque le niveau de tirage et de pénétration du journal : "Aujourd'hui, le tirage du Soleil a été augmenté de 25%. Le Soleil était présent dans 8 localités, aujourd'hui, le journal est dans 36 localités et nous sommes le troisième tirage derrière L'Obs et Stades."
Voiture et logement de fonction
À propos des "marchés douteux" qu'il aurait passés, l'ancien secrétaire d'État à la communication a d'abord signalé que "l'un des secrétaires généraux du syndicat est membre de la commission des marchés" avant de corriger : "Je n'ai pas de logement de fonction, je vis avec ma famille sur la Vdn. Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a le bâtiment devant servir à loger le directeur général du Soleil qui menaçait ruine. C'était même une doléance et après constat d'huissier le bâtiment a été rénové après une demande de renseignement de prix."
Yakham d'ajouter : "Ils mentent encore quand ils parlent de véhicule de fonction car je n'en ai aucune. Quand je suis arrivé, j'ai trouvé quatre voitures, dont celle destinée au Dg, qui étaient à l'abandon. J'ai fait réparer ces voitures au lieu de dépenser 160 millions de francs Cfa pour en acheter d'autres."
"Je sortirai leurs magouilles"
Le directeur du Soleil est persuadé que ses détracteurs cherchent à la "déstabiliser". Mais, clame-t-il, c'est peine perdue. Il prévient : "Qu'ils sachent que je ne suis pas Cheikh Thiam (son prédécesseur à la tête du Soleil, Ndlr)." Et accuse : "Ces gens qui m'attaquent sont des acteurs actifs de détournements d'un détournement de deniers publics. (…) Ces soit-disant syndicalistes doivent savoir qu'ils ne m'ébranlent pas et je sortirai une par une leurs magouilles."
Yakham Mbaye affirme que ses accusateurs sont venus dans son bureau lui proposer "de grignoter, avec eux, sur l'argent public". Il jure les avoir "virés" car n'étant pas "dans les magouilles". Aujourd'hui, il leur promettent l'enfer : "Non seulement je porterai plainte contre eux, et surtout Amadou Diop, qui a envoyé le communiqué, mais qu'ils sachent que qu'ils m'auront en face. Ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas peur de la bagarre."
LE JUGE YAYA AMADOU DIA DEVANT L'IGAJ
L’ancien assesseur de la Crei devrait être auditionné dans le cadre d’une enquête disciplinaire déclenchée suite à sa tribune défendant la candidature de Karim Wade à la présidentielle
L’ancien assesseur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) est convoqué par l’Inspection générale de l’administration de la Justice (Igaj). Il sera auditionné dans le cadre d’une enquête disciplinaire déclenchée suite à sa tribune pour défendre la candidature de Karim Wade.
En position de détachement, le magistrat risque d’être traduite devant la chambre disciplinaire de la Cour suprême pour manquement à son obligation de réserve et non respect su statut des magistrats.
Il risque jusqu’à la radiation.
Yaya Amadou Dia est considéré comme un «rebelle» dans la magistrature. En 2015, il avait boudé avec fracas le procès pour enrichissement illicite de Khalifa Sall. Il avait été relevé de la Crei et muté à Ziguinchor.
Depuis lors, on ne l’entendait plus jusqu’à ce qu’il y a une dizaine de jours, il a publié une tribune pour défendre la recevabilité de la candidature de Karim Wade à la présidentielle de 2019.
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LA DOUBLE GUERRE DE TRUMP VUE PAR RENÉ LAKE
POINT DE MIRE SENEPLUS - L'invité de VOA lève le voile sur la politique très décriée mise en oeuvre par le président américain au plan commercial et migratoire
Sur le plateau de John Lindon de la VOA TV, l'analyste et politologue René Lake, spécialiste des affaires américaines explique les raisons du recul de Donald Trump qui menaçait l'Europe d'instituter des tarifs douaniers sur certains produits importés des pays de l'UE.
Par ailleurs, René Lake réagit au délai fixé par un juge de la ville de San Diego qui oblige l'administration Trump à réunifier les émigrés rentrés illégalement sur le territoire américain et qui ont été séparés de leurs enfants mineurs.
Qu'en est-il à quelques heures du délais fixé par le juge ?
LES AGENTS DE L'APS TOUJOURS MÉCONTENTS
La section Synpics de la maison annonce avoir déposé un préavis de grève ce 24 juillet, pour réclamer des "mesures urgentes" qui permettraient de sauver l’entreprise dont elle déplore la gestion actuelle
Dans un communiqué publié jeudi suite à l’assemblée générale tenue la veille, la section syndicale, au nom des travailleurs, dénonce ’’le mode de gestion qui met en péril de jour en jour la première agence publique d’information d’Afrique francophone, aujourd’ hui à l’agonie".
"La situation de l’APS est aujourd’ hui caractérisée par des lignes téléphoniques coupées, un problème d’Internet récurrent, une absence de prise en charge médicale des travailleurs avec la suspension des imputations budgétaires, une dette aux tiers qui augmente de jour en jour (…)", fait valoir le syndicat.
"Sur un plan financier et comptable, l’absence de ressources met le personnel au défi de percevoir leur salaire dans un futur très proche", note la section SYNPICS de l’APS, accusant le directeur général de faire "dans la stratégie du pourrissement".
La section SYNPICS de l’APS fustige par exemple la rupture des contrats en cours de certains personnels, une décision qui met ainsi en congé forcé 44 collaborateurs, correspondants régionaux, prestataires et stagiaires.
Quarante-quatre pères et mères de famille "se retrouvent du jour au lendemain" sur les carreaux, à quelques encablures de la Tabaski, la grande fête musulmane qui sera célébrée dans la dernière semaine du mois d’août.
Pire, déplore le syndicat, "aucun des engagements pris par le directeur le 18 janvier dernier au cours d’une séance de conciliation à la Direction du travail et de la sécurité sociale (DTSS) n’a fait l’objet d’une quelconque progression".
Parlant de la directive portant sur le processus de restructuration engagé depuis quelques mois sous l’impulsion du président de la République, la section SYNPICS de l’APS estime que "seule la Direction du secteur parapublic du ministère des Finances s’active, à travers une sous-commission interministérielle, à concrétiser cette directive".
Le directeur général de l’APS, Thierno Birahim Fall, invité à réagir, a appelé le personnel à se mobiliser autour du processus de restructuration, "la mère des batailles", a-t-il dit.
"J’invite tout le personnel à se mobiliser autour de cet objectif" qui, une fois atteint, "permettra de régler tous les problèmes" répertoriés dans la plateforme revendicative de la section syndicale.
Avec la direction générale du Trésor public, "nous sommes en train de finaliser le plan de restructuration et la mutation institutionnelle" qui fera passer l’APS d’établissement public à caractère industriel et commercial à société nationale, a-t-il indiqué.
Cette perspective devrait permettre de "régler de facto l’ensemble des problèmes, tous les maux", d’autant qu’elle va valoir à l’APS des "ressources conséquentes" pour son bon fonctionnement.
"En tant que directeur général, si je réussis ce pari, j’aurais largement réussi ma mission à la tête de l’APS", a poursuivi M. Fall, avant de conclure : "Je pense qu’il nous faut préserver ces acquis et aller vers cet objectif".
MANÉ ET SALAH DÉJÀ D'ATTAQUE
Le duo a permis à Liverpool de venir à bout de Manchester City (2-1) en match amical, la nuit dernière
Mohamed Salah n'a pas perdu de temps pour faire évoluer son compteur but lors de la rencontre Liverpool-Manchester City.
Mohamed Salah et Sadio Mane se sont montrés décisifs lors du match entre Manchester City et Liverpool.
La victoire des Reds est liée à l'effort des deux footballeurs devant 52 000 spectateurs.
L'attaquant égyptien, auteur de 44 buts en 52 matches pour les Reds la saison dernière, a égalisé après le but de Leroy Sane lors de la deuxième mi-temps, une minute à peine après être entré en tant que remplaçant.
Salah avait une autre opportunité d'inscrire un second but mais son coup de tête a frappé la barre transversale.
Le penalty de Sadio Mané a permis à Liverpool de gagner le match.
Salah et l'attaquant sénégalais Mané jouaient tous les deux pour la première fois depuis que leurs pays ont été éliminés de la Coupe du monde lors de la phase de groupes.
Bernardo Silva, du Portugal dont l'équipe a été éliminé également du mondial en Russie, a fait sa première apparition en pré-saison, mais les Blues sont toujours privés de 15 autres joueurs qui étaient en Russie.
"C'est incroyable ce que nous avons fait avec les joueurs que nous avons pendant 75 minutes contre les finalistes de la Ligue des Champions", a déclaré le coach de City, Pep Guardiola, après le match.
Le match a été joué sur un mauvais terrain dans un stade qui avait accueilli le concert de pop de Taylor Swift le week-end dernier.
Le manager de Liverpool Jurgen Klopp a déclaré: "Je n'étais pas inquiet pour le jeu, j'étais plus inquiet pour le terrain - nous l'avons complètement tué. Le stade est génial, le vestiaire est aussi grand qu'Anfield, la foule est sensationnelle, le terrain n'est pas parfait."
PAR KHADIM BITEYE
ROBERT BOURGI, NI CRÉDIBLE, NI SÉRIEUX !
Qui est donc Bourgi pour être l’arbitre de la sénégalité de Karim Wade ou le marqueur de la fin de carrière politique d’un Idrissa Seck ? - De quelle connivence bénéficie-t-il pour être dans le secret des contacts de son « nouvel ami » Macky Sall ?
Que vient donc faire Robert Bourgi dans ce microcosme sénégalais qu’il snobait tant, quand tout, en France et dans d’autres dictatures africaines, marchait bien pour lui ?
Quel deal a-t-il scellé avec le pouvoir «aperiste » dans ses «temps-morts », pour croire devoir comme un cheveu dans la soupe, venir se mêler de choses qui ne le regardent pas?
En ma qualité de Conseiller en Communication du candidat Samuel Ahmet Sarr, j’ai beaucoup hésité à répondre au «torpilleur sur commande» de François Fillon lors de la dernière présidentielle française. Mais le sérieux avec lequel la situation politique actuelle doit être traitée, mérite bien le rappel à l’ordre de ce grand amuseur public de la défunte francafrique.
Le fait qu’il semble être dans un jeu de composition avec le pouvoir en place est d’autant plus inquiétant que les notes émises sont d’un abject à nulle autre pareil. Qui est donc Monsieur Bourgi pour être l’arbitre de la Sénégalité de Monsieur Karim Wade ou le marqueur de la fin de carrière politique d’un Idrissa Seck ? De quelle connivence bénéficie-t-il pour être dans le secret des contacts de son « nouvel ami » Macky Sall?
Ce souteneur a perdu certainement son influence avec le nouveau changement du système politique en France, marqué par l’émergence d’une nouvelle génération d’hommes politiques, pour venir se pavaner encore au Sénégal à la recherche de quelques privilèges illicites.
Le Sénégal est un pays souverain et les Sénégalais savent voter et choisir en toute lucidité leurs élus sans l’avis de ce marchand ambulant, rat des palais présidentiels africains.
Les Sénégalais méritent mieux que de s’attarder à écouter ce petit monsieur avec une courte pensée, qui se croit investi d’une mission pour indiquer le chemin à suivre aux électeurs sénégalais.
Cet homme a une relation trouble avec la vérité et l’argent. Il peut mélanger dans sa bouche viande et poisson sans avoir la nausée. Bourgi est un genre atypique en voie de disparition.
En réalité, toute cette opération de Com' a comme seul but d’entrer dans les grâces d’un Macky Sall en fin de règne. Le président sénégalais a été mal inspiré, en acceptant de s’allier avec cet homme qui n’a jamais eu à connaître le sens de la crédibilité.
Il doit comprendre définitivement que les Sénégalais déçus pour la majorité, sont résolus et sont engagés dans la voie du changement irréversible.
Cet homme déshonnête vit aujourd’hui une angoisse existentielle après le déclin de son influence au Gabon, en Côte d’Ivoire, en Guinée et l’affirmation sur la scène politique sénégalaise de nouveaux leaders et cadres candidats à la présidentielle, loin des combines avec les cabinets noirs et qui ont comme souci principal le développement du pays et du continent africain.
L’option prise par cette nouvelle classe politique sénégalaise, c’est la libération de l’Afrique. Les Sénégalais se demanderont encore qu’a fait Macky Sall pour mériter «ce colis piégé» ?
Khadim Biteye est membre du parti Libéral Social Sénégalais (LSS)
de Samuel A. Sarr, candidat à la présidentielle
YOUSSOU TOURÉ DESCEND HADJIBOU SOUMARÉ
Le responsable de l'APR estime que la candidature à la présidentielle de l'ancien premier ministre est une farce
Candidat déclaré à la présidentielle de 2019, le successeur de Macky Sall au poste de premier ministre sait à quoi s’attendre.
Cheikh Hadjibou Soumaré sait que les apéristes, même si certains d’entre eux ne le prennent pas au sérieux, ne lui feront pas de cadeau, eu égard à leurs réactions musclées après l’officialisation de sa candidature.
Contacté par WalfQuotidien, Youssou Touré parle d’une «candidature de diversion». «J’estime, très sincèrement, que la candidature de Hadjibou Soumaré est une fiction, une farce de mauvais goût. C’est une candidature de diversion qui ne nous apporte rien du tout», assène le coordonnateur du Réseau national des enseignants de l’APR. «Cette candidature est également ridicule parce que Hadjibou Soumaré pense pouvoir devenir président de la République simplement parce que le président Macky Sall en trois ans et demi d’opposition a accédé au pouvoir. Il faut que ces gens-là arrêtent», dit-il encore. Youssou Touré estime que Hadjibou Soumaré se trompe lourdement si des péripéties le poussent à croire qu’il peut être à la plus haute station du Sénégal. «Ce n’est pas parce qu’on a amassé beaucoup d’argent grâce à des missions internationales qu’on doit croire que maintenant, on est prêt à être candidat à une élection présidentielle. A croire que la seule station qui me reste c’est la présidence de la République», poursuit-il ajoutant qu’il sera désagréablement surpris. Youssou Touré lui prédit en effet un score proche de 0,01 % si par «miracle», dit-il, il passe le cap du parrainage. C’est pourquoi, il affirme que cette candidature ne les ébranle outre mesure. Toutefois, il lui reconnaît le droit de briguer le suffrage universel comme tout citoyen. «Mao disait que cent fleurs s’épanouissent que cent écoles rivalisent. C’est normal que chacun apprécie ce qui est fait et ce qui ne l’est pas encore», indique Youssou Touré, tout en ajoutant que la fonction de président de la République n’est pas une fin en soi. «Les populations attendent des politiques qu’ils prennent en charge leurs préoccupations les plus fondamentales», souligne-t-il.
PAR YÉRO GUISSÉ
LE FOUTA ET SES MAUX
A l’image de la société Sénégalaise, le Fouta vit une réelle crise des valeurs avec une mauvaise influence de la politique et du pouvoir de l’argent
A l’image de la société Sénégalaise, le Fouta vit une réelle crise des valeurs avec une mauvaise influence de la politique et du pouvoir de l’argent. De nos jours, l’argent a fini de changer les comportements des « Foutanke » (Habitants du Fouta), de promouvoir des contre-valeurs au détriment de la dignité, l’éthique et la morale. La politique, longtemps considérée pour certains comme un sacerdoce, est devenu un moyen d’ascension social jusqu’à impacter négativement sur les rapports familiaux et amicaux.
Force est de constater que la politique, telle qu’elle est pratiquée au Fouta, trahit sa mission même de gestion des affaires de la cité. Elle est malheureusement devenue une course contre la montre à la recherche de privilèges, de prestiges et de places. Avec la puissance de l’argent, les hommes politiques (qui sont censés être des représentants du Bas-peuple) occultent les doléances et les préoccupations légitimes des populations au profit des intérêts personnels ou de clans. Il suffit d’observer l’évolution du développement socio-économique au Fouta pour s’en rendre compte. En effet, le Fouta est l’une des contrées du Sénégal où il manque de tout : absence d’infrastructures routière et sanitaire, la recrudescence de l’insécurité alimentaire….Ainsi selon une récente étude de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), plus 75 000 personnes sont menacées de famine dans le Fouta notamment à Matam et à Podor. Paradoxalement, le Fouta regorge d’un potentiel énorme de ressources humaines et naturelles.
Le constat est donc général, les maux du Fouta demeurent l’argent et la politique. Le rapport entre l’argent et la politique est surtout visible lors des échéances électorales où les hommes politiques débarquent avec des mallettes d’argent utilisant ainsi la misère des populations et oubliant derrière eux toutes les promesses passées. La pauvreté et les difficultés de la vie poussent malheureusement les populations à accepter ces dérives. Et pourtant Feu Juge Kéba, une décennie en arrière, avait prédit cette situation en ces mots : « Pour qui se donne la peine d’observer la société humaine de notre époque, nous sommes sur le chemin d’un monde sans éthique ; d’un monde dans lequel la conduite des hommes, en dehors de toute considération éthique, est guidée par l’argent, le pouvoir, la force et la « place » ….»
Tant que l’argent fera la politique au détriment des valeurs sociales, morales et démocratiques, aucune avancé culturelle, économique, éducative ne sera envisageable au Fouta. Hors que pour la bonne marche de la démocratie, c’est l’engagement de toutes les composantes de la société autour des valeurs démocratiques sociales et éthiques qui est nécessaire.
La bonne marche de la démocratie ne va sans des citoyens actifs et impliqués dans le développement de leurs communautés, pour ainsi dire, avec leurs contributions, suggérer le chemin à suivre pour le bien-être commun. Ainsi ce sont les citoyens qui doivent aussi garder un œil sur le gouvernement afin de pouvoir évaluer les réalisations et les manquements pour ainsi se prononcer aux prochaines élections. Mais l’absence de ces qualités et pratiques citoyennes nuisent grandement à nos valeurs et à notre démocratie. Car il n’y a que le peuple qui puisse agir contre la corruption, la mal gouvernance…
Il faut une bonne politique pour pouvoir positivement impacter sur le comportement des citoyens, de même qu’il faut des citoyens actifs pour la bonne marche de la démocratie. A l’ère du développement et de l’émergence, la vision devait plutôt être orientée vers la prise en charge des préoccupations des populations, le retour aux valeurs de travail, de solidarité et de dialogue au nom de l’intérêt général.
Mais tant que l’argent fera la politique au profit des valeurs, le changement se fera toujours attendre au Fouta……