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29 avril 2024
L'OPPOSITION ACCUSÉE DE DIVERSION
Qu'ils sachent qu'il y aura bel et bien élection et que la force publique sera ferme - Que ce soit Karim Wade ou Khalifa Sall, aucun d'entre eux ne saurait constituer un cas ou "K" - COMMUNIQUÉ DE LA COJER
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la Convergence des Jeunesses Républicaines (COJER) daté du 9 juillet 2018, relatif au débat sur les candidatures de Karim Wade et Khalifa Sall, à la présidentielle de 2019.
« La Convergence des Jeunesses Républicaines (COJER) nationale déplore le débat de bas niveau et de caniveau alimenté et entretenu par l'opposition sénégalaise ce, depuis quelque temps, au sujet de certaines candidatures à la prochaine élection présidentielle du 24 février 2019. Faisant fi des principes élémentaires qui doivent régir les règles du jeu démocratique, ces plénipotentiaires du camp adverse s’érigent en avocat du diable pour défendre l’indéfendable, à savoir la recevabilité de la candidature du grand pilleur de nos ressources publiques : Karim Wade.
La Cojer nationale est d'avis que c'est vouloir insulter l'intelligence des citoyens sénégalais que de penser confier les rênes du pouvoir à leur bourreau inextinguible. En sus, c'est fouler au pied les principes rudimentaires qui doivent guider tout candidat au fauteuil présidentiel que de tenter d’imposer un prétendant dont le nom ne figure, nulle part, sur les listes électorales. Comme a eu à le souligner le ministre de l'Intérieur, Karim Wade loge à la même enseigne que des milliers d'autres compatriotes anonymes.
Les jeunesses républicaines pensent que le PDS et ses alliés sont, aujourd'hui, envahis par une peur ... bleue. Les Libéraux se savent vaincus d'avance et de ce fait, ils commencent à emboucher la trompette de la dénonciation pour justifier, déjà, leur prochaine déconfiture post-24 février 2019. Qu'ils sachent qu'il y aura bel et bien élection et que la force publique sera ferme en ce point. Rien ne l'ébranlera ! Que nenni !
Que ce soit Karim Wade ou Khalifa Sall, aucun d'entre eux ne saurait constituer un cas ou "K" (comme aime le dire la presse) pour le président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, qui a fini de montrer ses preuves sur toute l’étendue du pays.
Pour ce qui concerne le dossier du maire de Dakar, la CEDEAO ne remet nullement en cause la condamnation de l'acteur en chef du pillage orchestré au niveau de la caisse d'avance de la municipalité sus-citée, contrairement à ce que veulent nous faire croire ses soutiens. Ces derniers se lancent, à cet effet, dans une vaste campagne d'intoxication, de manipulation de l'opinion mais aussi de dénigrement du régime en place.
Nous disons que notre pays est membre à part entière de cette institution sous régionale que représente la CEDEAO. Par conséquent, le Sénégal ne cesse et ne cessera de travailler pour le renforcement de sa crédibilité. Cependant, pour l'un comme pour l'autre, rien n'empêchera le gouvernement de la République à œuvrer pour une bonne gestion de nos ressources publiques mais aussi pour propulser le Sénégal vers les cimes de l'émergence. »
LE PHÉNOMÈNE KANTÉ
Il aurait 3 poumons, pourrait se dédoubler et même gagner le Tour de France - Portrait de ce bonhomme de 1m 68 qui éclabousse le Mondial 2018 de son talet
Le phénomène Kanté, depuis ses débuts en équipe de jeunes.
DEUXIÈME JOUR D'AUDIENCE TENDU AU PROCÈS KHALIFA SALL
Dans un palais de justice sécurisé comme un camp militaire, la tension est vive depuis l’ouverture lundi matin - Et ce mardi, les débats ont à nouveau été perturbés
A peine ouverte, l’audience a déjà été suspendue. Quinze minutes après l’ouverture, le juge Demba Kandji a quitté la salle pour tenter, explique-t-il, de ramener de la sérénité. Après avoir évacué la salle hier soir, le juge a menacé le public : « Sa présence est nécessaire, mais pas indispensable, je n’hésiterais pas à faire évacuer la salle. »
Dans la foulée, la défense demande à nouveau un renvoi en attendant l’arrêt définitif de la Cédéao. La cour de justice de l’instance sous-régionale a en effet condamné l’Etat du Sénégal et estime que Khalifa Sall n’a pas eu le droit à un procès équitable. « La cour a déjà tranché, le renvoi a été refusé », rappelle le juge.
« Toute cette mascarade était prévue, organisée pour empêcher ce procès », déclare Maître Yérim Thiam, avocat de l’Etat et bâtonnier qui laisse aussi entendre que l’un de ses confrères de la défense est un menteur. « Vous me traitez de menteur », crie Maître Jakubowicz. « C’est inacceptable, j’exige des excuses, Monsieur le juge. »
« Ce n’est pas mon rôle », réplique le juge Kandji qui ajoute « mais je suis étonné d’entendre ces propos dans la bouche du bâtonnier », avant de suspendre l’audience. Un juge qui a donc le plus grand mal à gérer ce procès, ses coups de poings sur la table n’ont d’ailleurs pas empêché les partisans de Khalifa Sall de chanter sa victoire.
UN FRANCE-BELGIQUE AU PARFUM D'AFRIQUE
Sept joueurs belges et quatorze Français ont au moins un parent d'origine africaine - Un record dans cette Coupe du monde, hors équipes du continent - Décryptage
Jeune Afrique |
Camille Belsoeur |
Publication 10/07/2018
À l’épellation, la feuille de match entre la France et la Belgique, première demi-finale du Mondial 2018 ce soir à 21h, heure russe, à Saint-Pétersbourg, vibre de nombreuses sonorités africaines. Lukaku, Mbappé, Fellaini, Umtiti, Dembélé, Fékir… autant de noms qui doivent aviver autant les sourires que les regrets, de l’Afrique du nord à l’Afrique centrale.
Car si la grande majorité de ces joueurs est née en Europe, ils ont tous au moins un parent d’origine africaine qui leur aurait donné la possibilité de porter le maillot d’un pays du continent. Seuls deux internationaux qui tenteront de gagner, ce 10 juillet, une place en finale de la Coupe du monde sont nés sur le continent africain : il s’agit du gardien français Steve Mandanda, né à Kinshasa, et de son coéquipier Samuel Umtiti, qui a vu le jour à Yaoundé au Cameroun.
La famille Matuidi a fui la guerre civile angolaise
Les origines des joueurs des deux équipes dessinent l’histoire d’un demi-siècle d’immigration en France et en Belgique. En Belgique, pays qui compte deux footballeurs d’origine marocaine (Fellaini et Chadli) dans son groupe de 23 joueurs, une convention bilatérale avait été signée avec le Maroc en 1964 pour organiser l’émigration de travailleurs marocains dans les régions minières de la Belgique. En 2015, date du dernier recensement national, 3,9% de la population belge avait une origine marocaine. L’autre grosse diaspora installée sur les bords de la mer du Nord est congolaise. Quatre joueurs des Diables rouges (Lukaku, Boyata, Batshuayi, Kompany) ont leurs racines familiales en République démocratique du Congo, ancienne colonie belge.
De l’autre côté de la frontière, en France, les origines africaines des joueurs sélectionnés sont beaucoup plus diverses, mais épousent, à quelques rares exceptions près, les limites des ex-territoires coloniaux de l’Hexagone sur le continent, d’où sont arrivées des vagues d’immigration importantes en France ces dernières décennies. On compte des joueurs originaires d’Afrique du nord, avec Adil Rami (Maroc) et Nabil Fékir, dont la longue hésitation à choir entre le maillot des Bleus ou de l’Algérie avait provoqué un vif émoi au pays des Verts, d’autres d’Afrique de l’Ouest, avec Paul Pogba (Guinée) ou Ngolo Kanté (Mali), et également plusieurs d’Afrique centrale, comme Samuel Umtiti, né au Cameroun, et Steve Mandanda, né à Kinshasa.
Il y a une exception dans l’équipe tricolore avec l’histoire de la famille Matuidi, qui a fui l’Angola, pendant la guerre civile, pour la France. Un lien rare entre Paris et Luanda, qui dit aussi une chose : peu importe d’où l’on vient, pourvu que l’on accueille à bras ouvert ceux qui en ont besoin.
LA COURSE CONTRE LA MONTRE S'ACCÉLÈRE DANS L'AFFAIRE KHALIFA SALL
Le procès en appel du maire de Dakar s’est ouvert ce lundi 9 juillet après un premier renvoi datant de juin. Malgré le revers subi par l’État sénégalais avec la décision de la Cedeao, les avocats de Khalifa Sall ont vu toutes leurs requêtes rejetées
Le 5 juin dernier, l’ouverture du procès en deuxième instance avait abouti à un renvoi, réclamé par les avocats de la défense et la Ville de Dakar, constituée partie civile, sur fonds d’irrégularités dans les convocations des avocats. Les mêmes questions ont agité l’intégralité des débats du jour, parfois à l’occasion d’interventions enfiévrées des avocats face à la Cour. Ce lundi encore, la défense a joué la montre : « C’est une bataille de calendriers. L’État cherche à accélérer, nous essayons de gagner du temps », confie un proche collaborateur de Khalifa Sall.
Sur ce sujet, la partie civile représentant l’État de Sénégal s’est peu faite entendre tant les débats ont été nourris par les requêtes de la défense. « Il suffisait de consulter le dossier pour éviter ces débats stériles autour des convocations, rétorque Maître Baboucar Cissé, avocat de l’État. Tous les avocats, de la défense comme des parties civiles, ont été invités. »
La question centrale tournait toutefois autour de la récente décision de la Cour de Justice de la Cedeao, qui a infligé un revers à l’État sénégalais. La principale institution judiciaire d’Afrique de l’Ouest a jugé, le 29 juin, que les droits de Khalifa Sall et de ses co-prévenus avaient été violés et qu’il avait été privé « du droit à l’assistance d’un conseil, du droit à la présomption d’innocence et du droit à un procès équitable », sans pour autant ordonner l’arrêt des poursuites.
« La Cour de la Cedeao a considéré que l’État du Sénégal, l’un de ses membres fondateurs, avait violé les droits fondamentaux de notre client. Vous êtes le premier obligataire de rétablir ces droits », martelait face aux juges l’avocate de la défense Maître Ndeye Fatou Touré. Avec elle, les avocats de Khalifa Sall n’ont eu de cesse de réclamer un renvoi, estimant avoir besoin d’étudier la décision de la Cedeao pour établir leur défense selon leurs droits. « Nous demandons un délai raisonnable de quelques jours pour disposer de cet arrêt de la Cedeao qui est essentiel à la préparation de notre défense et dont nous ne disposons pas intégralement », explique Maître Bathily, avocat de Khalifa Sall. Sans succès.
« Aucune mention de la Cedeao dans le dossier »
Le juge Demba Kandji a en effet balayé la demande au motif qu’« il n’existe rien dans ce dossier qui mentionne une décision de la Cedeao. En tant que juge, je suis dans l’obligation de m’en tenir à l’ambiance du dossier », a justifié le magistrat.
Des propos auxquels a réagi l’avocat français Alain Jakubowicz, représentant les co-prévenus : « Cette Cour peut-elle être dans un tel déni de réalité ? Nous savons tous que cette décision a été rendue, jusque dans nos contrées en Europe. Faire comme si elle n’existait pas, ce serait piétiner les droits les plus élémentaires. Les décisions de la Cour de la Cedeao s’imposent non seulement aux États mais aussi aux institutions, au premier rang desquelles la justice, donc vous. Disposer de cette décision n’est pas indispensable à la défense, c’est indispensable à la Cour. »
Du renfort dans les deux camps
L’arrivée de cet avocat français ultra-médiatisé pourrait bien être la marque de l’intensification de ce procès, dix jours après le rebondissement provoqué par la décision de la Cedeao. À un peu plus de sept mois de l’élection présidentielle, les parties gardent le calendrier électoral bien en tête et bétonnent leurs effectifs. Du côté de la défense, Alain Jakubowicz, ancien président de la Licra, entre 2010 et 2017, a notamment participé aux procès de Klaus Barbie et Maurice Papon.
Face à lui, Francis Szpiner, avocat français et ténor du barreau de Paris, notamment connu pour avoir été l’avocat de l’ancien dictateur centrafricain Jean-Bedel Bokassa, est venu renforcer les rangs des avocats de l’État. Car la question du temps, qui agite le parloir de la salle 4, ne masque plus l’échéance majeure du 24 février 2019, premier tour de la présidentielle.
NOUVELLE VICTOIRE POUR KARIM WADE
Saisie par l’État du Sénégal, la justice monégasque a finalement refusé mardi la confiscation de 24 comptes bancaires, dont l'un appartient à Karim Wade et les autres au trio Karim Aboukhalil, Ibrahim Aboukhalil (dit Bibo Bourgi), et Pape Mamadou Pouye
« À l’image de la décision prise à Paris il y a quelques mois, la justice monégasque a débouté au pénal l’État du Sénégal [ce mardi 10 juillet, ndlr], qui réclamait la confiscation de ces comptes bancaires », confirme Me Corinne Dreyfus-Schmidt, l’avocate de Bibo Bourgi.
Parmi ces comptes, un seul appartient à Karim Wade – il affiche un solde de quelque 2 millions d’euros. Les autres ont pour bénéficiaires Karim Aboukhalil, Bibo Bourgi et Pape Mamadou Pouye – considérés par la justice sénégalaise comme les complices de Karim Wade -, ainsi que plusieurs sociétés dont ces derniers sont actionnaires.
S’il a été débouté au pénal, l’État du Sénégal a engagé parallèlement une procédure civile devant la justice monégasque, toujours pendante, visant la saisie des sommes contenues sur ces 24 comptes, au titre des dommages et intérêts auxquels les condamnés ont été condamnés
En mars dernier, la Cour d’appel de Paris avait également débouté l’État du Sénégal, qui réclamait la saisie des biens de Karim Wade et de Bibo Bourgi se trouvant sur le sol français. Les magistrats avaient alors considéré que l’enrichissement illicite reproché à Karim Wade n’avait pas d’équivalent dans le droit français.
« Le pouvoir sénégalais vient d’être de nouveau désavoué par la justice d’un pays étranger, qui refuse une fois de plus l’exécution sur son territoire de l’arrêt rendu le 23 mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) », a déclaré dans un communiqué le collectif des avocats de Karim Wade.
VIDEO
IL Y A URGENCE
EXCLUSIF SENEPLUS - Déficit de 60 000 poches de sang - Appel à solidarité de Macky - Les Sénégalais font part de leurs inquiètudes
Boubacar Badji et Alioune G Sall |
Publication 10/07/2018
Le Centre national de transfusion sanguine est en danger. Il a un déficit de 60 000 poches de sang. Ce qui amené le chef de l'État a lancé un appel aux populations. Rencontrés dans les rues de Dakar, des citoyens font part de leur inquiétude face à cette situation.
Voir la vidéo.
LE POISSON POURRIT À FASS BOYE
"Notre principale difficulté est l’absence de fabrique de glace au quai de débarquement d’un centre de pêche aussi important que celui de Fass Boye qui compte au moins 750 pirogues qui vont chaque jour en mer"
Fass Boye fait face à de sérieux problèmes pour conserver son poisson qui pourrit sur sa plage. Entre manque d’unités de froid pour la conservation et d’espace suffisant pour accueillir les camions frigorifiques qui viennent s’y ravitailler, la denrée est souvent reversée en mer ou enterrée.
De plus en plus, le poisson qui représente la base de l’alimentation sénégalaise se fait rare au Sénégal. Au niveau du premier centre de pêche du département de Tivaouane, il pourrit en quantité sur la plage. Un paradoxe que dénoncent les acteurs du secteur de Fass Boye face à la presse. Ils sont confrontés à un manque sérieux d’unités de froid pour la conservation et d’espace pour accueillir les camions frigorifiques qui viennent s’y ravitailler. Ce, au point «que souvent les poissons sont reversés dans la mer ou enterrés à la plage».
Alors qu’à l’intérieur du pays, fulminent-ils, «sa raréfaction se fait de plus en plus sentir». Selon Aïbatou Mbaye, porte-parole des mareyeuses de Fass Boye, «des tonnes de poissons sont déversées quotidiennement sur le quai de pêche, parce que nous avons une importante flotte composée de 750 pirogues. A cette flotte s’ajoutent les embarcations en provenance de Cayar, Mboro et Saint-Louis». Mais, renseigne-t-elle, «moins d’un quart de ces débarquements est vendu par les mareyeurs. Et ces derniers sont souvent abusés par les commerçants qui profitent de la situation». Elle explique : «Il arrive souvent que des débarquements se fassent la nuit. Alors puisqu’il n’y a pas d’unité de conservation, encore moins de glace, le produit est soit reversé en mer ou cédé à vil prix aux transformatrices.» Et Mme Mbaye d’ajouter : «Nous voulons que l’on nous construise des fabriques de glace pour nous permettre d’échapper au chantage que les commerçants qui viennent avec leurs camions frigorifiques exercent sur nous. Ces commerçants, sachant que nous avons besoin de la glace, nous imposent leurs propres prix, faute de quoi ils refusent de servir en glace.» Conséquence : «Nous sommes obligés de vendre à perte parce que parfois nous vendons à 10 mille francs Cfa une caisse de poissons que nous avons achetée à 20 mille francs, rien que pour avoir de la glace devant nous permettre de conserver le reste des produits.»
Un chapelet de doléances égrené
Une situation que le coordonnateur du Comité local de pêche artisanale (Clpa) de Fass Boye-Mboro, Moda Samb, juge paradoxale. Il estime que «rien que pour le mois de mai dernier, quelque 35 mille tonnes de poissons, toutes espèces confondues, ont été débarquées sur le quai de Fasse Boye». Un important débarquement qui, selon lui, «doit suffire pour poser l’urgente question d’infrastructures, principalement en termes de froid, pour la conservation des produits». Il indique : «Notre principale difficulté est l’absence de fabrique de glace au quai de débarquement d’un centre de pêche aussi important que celui de Fass Boye qui compte au moins 750 pirogues qui vont chaque jour en mer.» Aussi, ajoute M. Samb, «le quai est trop petit pour contenir la quantité de poissons qui y est déversée, mais aussi les camions frigorifiques qui viennent chaque jour». Pis, dit-il, «avec la récente dotation des 33 moteurs hors-bords aux pêcheurs de Fass Boye, l’activité ira inévitablement crescendo avec comme conséquence une augmentation des volumes de débarquement».
Toutes raisons de lancer un appel aux autorités pour qu’à l’instar de tous les centres de débarquement du pays, Fass Boye puisse disposer d’un quai de pêche digne de ce nom, mais aussi de fabriques de glace pour la conservation des produits. Déjà, informe M. Samb, «les acteurs de la pêche au niveau local ont convenu de délimiter en relation avec la tutelle une zone de pêche protégée. Ils sont aujourd’hui conscients de l’urgence qu’il y a de protéger la mer au risque de voir disparaître la ressource. Aussi, nous nous sommes réunis pour délimiter d’un commun accord cette zone de repos biologique et de reproduction.
Les balises vont être immergées dans les meilleurs délais». Il demande aux autorités administratives «de nous appuyer dans cette volonté de travailler à la protection de la ressource, mais également de nous accompagner en termes de prise de dispositions réglementaires assez contraignantes pour éviter tout manquement au respect de l’interdiction de pêche qui couvre toute la zone mise sous protection».
UN AMOUR D’ENGAGEMENT
Il n’y a pas d’âge pour faire de la musique - À 44 ans, Lajoya vient de sortir son premier album qu’elle a conçu en moins de 2 mois
Il n’y a pas d’âge pour faire de la musique. A 44 ans, Lajoya vient de sortir son premier album qu’elle a conçu en moins de 2 mois. A la base, cette artiste pluridisciplinaire suivait son kiff en déclamant ses textes au «Vendredi slam» avant de gagner un concours. «Motema», sorti en juin dernier, est un amour d’album qui marie tous les genres musicaux, avec un savant mélange de maturité et d’insouciance.
«Amour, merveille etc.» entre l’animateur Coco Jean et le musicien Youssoupha, il y avait une compétition de superlatifs pour qualifier l’album Motema de Lajoya. Sorti depuis le 11 juin dernier sur Ziksen et Musicbi, cet opus bercé par la critique est une invitation dans l’univers de l’auteur qui a commencé sa carrière musicale cette année, à l’âge de 44 ans. Une séance d’écoute a été organisée samedi dernier.
De cette rencontre, l’on retiendra que Motena est un mélange de genres. Du blues, du reggae, du gospel, Mauaya Jua, son nom à l’état civil, a ressassé le souvenir musical de son enfance. «Bien qu’âgée de 44 ans, en écoutant l’album, on se rend compte que l’enfant en elle n’est pas encore mort. C’est cette sincérité, cette absence de masque qui caractérise l’enfant qu’on retrouve dans ses mots», a affirmé Youssoupha, séduit par «le caractère authentique de l’auteure».
Artiste slameuse, poétesse, écrivaine et conteuse, Lajoya «est la dernière personne à ignorer son don pour le chant». En effet, ayant remporté «Slam pour Elles», un concours dénonçant la violence faite aux femmes au «Vendredi slam», elle ne fera qu’un mois et demi pour concevoir cet album. Au départ, elle était partie pour déclamer ses textes, mais l’ingénieur de son, séduit par sa voix, demande à Lajoya de chanter. Chose qu’elle accepta. Du moment qu’elle peut s’amuser tout en faisant passer son message, le reste n’intéresse pas cette Congolaise qui vit au Sénégal depuis 15 ans. «Ce n’est pas un album qu’on peut qualifier. Je voulais juste m’amuser et créer avec le slam. Je touche à tout. Je n’ai pas envie de m’enfermer. Je veux qu’on entende de la kora et du tam-tam. C’est le battement de mon cœur africain qu’on retrouve», a-t-elle expliqué à Sarah Louyah, la présentatrice de «Kenkeliba», qui voulait savoir comment qualifier l’album.
Si sur le plan musical il est pratiquement impossible de loger Motema dans un genre spécifique, par contre sur le texte, l’exercice est un peu moins pénible. Motema est un album engagé. Et c’est le premier des 11 titres qui donne le ton. Philosophique est l’itinéraire d’un Noire qui a fait différentes régions du monde. Elle y décrit comment elle voit la vie et sa position (idéologique ?). Pour Youssoupha, c’est «une personne qui se présente par le groove». Sur le titre Talibés, c’est la responsabilité de la société qui est pointée du doigt. Du métissage culturel à l’importance de la transmission entre mère et fille, sans oublier la recherche d’élévation personnelle, Motema est un amour d’engagement. Et ce n’est nullement une question de langue. Pour en avoir le cœur net, on pourrait suivre Lajoya qui va se produire ce 13 juillet à la Cave du Jolof.
«PRESQUE TOUS LES DIVIDENDES DE CETTE PRÉTENDUE CROISSANCE SONT CAPTÉS PAR DES ÉTRANGERS»
Pour le leader de Sénégalais unis pour le développement (Sud), l’émergence chantée par le régime de Macky Sall n’est que pure fiction
L’émergence chantée par le régime de Macky Sall n’est que pure fiction d’après Moustapha Guirassy. Au terme d’un périple à Niagues, samedi, lors duquel il a rencontré les notables, les travailleurs autour du Lac rose et ceux du marché de la localité, le leader de Sénégalais unis pour le développement (Sud) a déclaré : «l’émergence ne profite qu’à des étrangers. Les tenants du pouvoir brandissent avec fierté des chiffres pour se targuer d’une croissance que les Sénégalais ne ressentent pas. Presque tous les dividendes de cette prétendue croissance sont captés par des investisseurs étrangers qui rapatrient l’argent dans leurs pays. Ce sont des Français, des Turcs et autres», a-t-il soutenu.
Pour lui, l’heure était arrivée pour que le sénégalais soit au cœur des priorités des pouvoirs publics. «Il faut alors que tous s’impliquent parce que le changement en faveur des citoyens ne va intervenir que si ces derniers se lèvent pour agir dans ce sens. Une vraie politique d’émergence doit absolument s’appuyer sur le citoyen», a encore dit l’ancien ministre sous Wade à l’endroit des travailleurs autour du Lac rose.
Candidat déclaré à la Présidentielle de 2019, Guirassy entend alimenter son offre politique par les données recueillies auprès de ses hôtes du Lac Rose. Une sorte d’opération de séduction aux travailleurs de ce site touristique. «Le lac n’est pas rose. Il est pourtant techniquement possible de le rendre en permanence rose. C’est inadmissible dans un pays comme le Sénégal, avec toutes les ressources que nous avons, que nous ne puissions pas garantir cette couleur rose. Il n’y a ici ni poubelle ni banc, alors que c’est un lieu que fréquentent beaucoup de visiteurs (…).
Quand on voit l’effort fourni et l’énergie déployée, on se dit que c’est dramatique. Ce sont des milliers de dames et de jeunes qui sont là. Voilà une vraie occasion de créer de l’emploi par nous autres Sénégalais. Il y a les moyens pour accompagner ces initiatives», a-t-il souligné, se désolant que le Lac ne soit pas une priorité pour le régime actuel. «Les milliards qui sont investis ailleurs auraient pu être investis là parce que c’est une dimension essentielle de l’image du Sénégal et qui porte le tourisme de notre pays», a-t-il ajouté.