SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
14 mai 2024
VIDEO
ALIOU CISSÉ PREND DATE POUR 2019
Le sélectionneur de l'équipe nationale de foot estime que la prochaine Coupe d'Afrique des nations sera un moment charnière pour le Sénégal - ENTRETIEN
Vous participez à la conférence de la CAF sur l’évaluation de la participation des équipes en Coupe du monde. Quel bilan faite-vous, en tant que technicien, du Mondial des représentants de l’Afrique ?
Les cinq équipes qui étaient en Coupe du monde ont eu des fortunes diverses. Nous (le Sénégal), on a été éliminé par la réglementation de la FIFA avec le fair-play. C’est vrai qu’on a eu beaucoup d’amertume. Sur cette Coupe du monde, on a eu une belle équipe du Sénégal qui a produit du beau jeu. Il ne nous a pas manqué beaucoup de choses pour passer en huitième de finale.
Où est-ce qu’on a péché exactement ? Est-ce au niveau mental, technique ou on n’a tout simplement pas atteint le haut niveau ?
Ce n’est pas un problème de qualité. Tout au long de cette Coupe du monde, on a vu les équipes africaines montrer beaucoup de qualités. Comme je vous l’ai dit, le football de haut niveau se joue sur des détails, sur la rigueur, sur et en dehors du terrain. On doit continuer à progresser là-dessus. On doit continuer à mûrir afin de consolider les acquis qu’on a emmagasinés pendant cette Coupe du monde.
À quel niveau exactement faudra-t-il progresser ?
À tous les niveaux. Par exemple être beaucoup plus attentif sur les coups de pied arrêtés, être capable de marquer des buts pendant nos temps forts quand on domine l’adversaire et être solide quand on est devant au score et quand il faut se battre pour tenir le résultat.
Le Sénégal est l’une des rares satisfactions africaines dans cette Coupe du monde. Une victoire en Coupe d’Afrique 2019 est-elle votre principal objectif ?
En 2019, c’est sûr et certain que ce sera un moment important pour le football sénégalais. Nous avons à cœur d’aller au Cameroun pour faire la meilleure compétition possible. Je reste persuadé que cette CAN 2019 sera très disputée. Tous les grands y seront. Le Sénégal a à cœur de faire une belle compétition.
Quel regard portez-vous sur le football marocain ?
C’est un football qui progresse de la même façon que toutes les autres nations africaines. Partout où vous allez en Afrique, vous avez une identité de jeu. Tout le monde se prépare physiquement, mentalement et tactiquement. Il y a vingt ans de cela, il y avait un grand écart entre les soi-disant grands de l’Afrique, dont le Maroc, le Sénégal et le Nigeria faisaient partie, et les autres. Aujourd’hui, l’écart s’est beaucoup réduit et ceux qu’on appelait «petites équipes» ont vraiment progressé et travaillent de la même façon que les «grandes équipes». Avoir juste de la qualité ne suffit plus, il faut s’appuyer sur d’autres valeurs qui sont le mental, l’état d’esprit et le comportement pour pouvoir gagner quelque chose.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, EMMANUEL DESFOURNEAUX
IDY, 3ÈME HOMME DE LA PRÉSIDENTIELLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Les duels politiques à l’horizon 2019 sont tous, oui tous, animés par la rancœur - Si le principal leader de l’opposition, Idrissa Seck, ne change pas sur la forme et le fond, 2019 sera la réplique de 2007 et 2012
Depuis la nuit des temps, il y a une constante universelle : le désir pour l’homme d’acquérir le pouvoir, et de le conserver, même si d’aucuns font la promesse sentencieuse d’un mandat de transition, comme Pierre Goudiaby Atepa ! Le “wax waxeet” de Macky Sall sur sa parole de réduire son premier mandat à 5 ans, s’inscrit dans cette lignée. Macky Sall est facilement arrivé au pouvoir, nouvelle tendance socio-politique des démocraties modernes, consommatrices pantagruéliques d’alternances. Le revers de la médaille, c’est qu’il est plus difficile de s’y maintenir. Sur les traces du rusé Prince de Machiavel, Macky Sall a utilisé les armes offertes par le pouvoir pour ne pas perdre le sien à l’issue de son premier mandat. Ce n’est pas sans conséquence. Le Sénégal est depuis quelques années plongé dans une compétition continuelle de chacun contre chacun, et de guerre de tous contre tous, si chère à la doctrine politique hobbesienne.
Dans ce contexte de conservation syndromique du pouvoir, le système politique sénégalais se transforme en une machine infernale de fabrique d’Edmond Dantès. Les opposants de Macky Sall se plaignent d’être victimes de machinations politiciennes et judiciaires. Les deux allant souvent de pair ! Les propos de feu Procureur général Ousmane Camara pourraient les réconforter dans ce sentiment-là de règlement de compte ancré dans l’histoire et la culture politique sénégalaise : « La participation des magistrats (la Haute Cour de Justice c/ Mamadou Dia) ne sert qu’à couvrir du manteau de la légalité une exécution sommaire déjà programmée ».
N’est-il pas reproché à Macky Sall de s’être nourri d’un ressentiment après son éjection du perchoir de l’Assemblée nationale par les Wade ? Idrissa Seck ne rappelle-t-il pas à l’envi le complot dont il aurait été victime en 2004, fomenté par son successeur Macky Sall ?
Les duels politiques à l’horizon 2019 sont tous, oui tous, animés par la rancœur : Ousmane Sonko contre le décret présidentiel de radiation de l’Inspection des Impôts et des Domaines, Hadjibou Soumaré contre le soutien timide du Président sénégalais à son renouvellement à la présidence de la commission de l’UEMOA, Thierno Alassane Sall contre son limogeage du ministère de l’Energie, Abdoul Mbaye contre son congédiement de la primature. Et que dire de Khalifa Sall et de Karim Wade forts de leurs droits-de-l’hommisme ? Cet agrégat de frustrations partagées peut générer des alliances entre les plus faibles contre le plus fort, à l’exemple du Front National de Résistance.
Au vu de la manifestation du 13 juillet et des motivations désunies de ses participants, cette profusion de duels politiques s’analyse davantage comme un piège pour l’opposition. Éclatement et éparpillement de celle-ci, et encagement et isolement dans des débats personnels et techniques. Le contentieux autour de l’art. L 31 du Code électoral ravit les spécialistes. Peut-on en dire autant pour la ménagère sénégalaise ? L’arrêt de la CEDEAO devient une nouvelle source d’espérance jurisprudentielle dans un État de droit à géométrie variable. Fait-elle couler l’eau dans les robinets des familles banlieusardes de Dakar ?
Bien sûr, ces débats relatifs à l’exigence démocratique ont leur utilité, au premier chef pour les candidats embastillés et exilés, et leurs partisans ainsi que les générations futures. Mais l’opposition est sur la défensive, elle subit. Elle va là où le Président Macky Sall souhaite qu’elle soit. Elle n’a jamais le choix du champ de bataille. Les deux principales formations de l’opposition, en dehors de Rewmi, se donnent beaucoup de peine pour sauver la tête de leurs leaders. Pendant ce temps-là, l’électorat sénégalais s’efforce de chercher une opposition.
Idrissa Seck n’échappe pas à cette critique. Jusqu’alors prêt à un corps à corps, digne des plus grands lutteurs sénégalais, son duel avec le pouvoir le renvoie parfois à ses dualités, ses antagonismes, révélateurs d’une personnalité forte et complexe. Le président Macky Sall se gargarise de ce duel. Il se remémore 2012, et se veut être plus aimé par le peuple sénégalais. La caste des intellectuels polémistes pour Idrissa Seck le brillant esprit, et le peuple pour le géologue le terre-à-terre. La sortie médiatique d’Idrissa Seck sur le lieu de pèlerinage de l’Islam a déclenché une discussion savante et exégète, mais l’éloigne des inquiétudes profondes des Sénégalais.
Rien n’est encore perdu ! Idrissa Seck peut prendre la balle au bond. A la condition sine qua non de ne pas se confiner dans un duel vaniteux et creux ! Il serait préférable d’endosser l’habit du 3ème homme, celui qui est au-dessus des duels en cours entre les opposants et le pouvoir. Celui qui incarne la rupture, celui qui donne une image apaisante et sereine de lui-même. Celui qui a entendu le désamour entre les Sénégalais et les partis politiques. Ces derniers temps, Idrissa Seck affiche une personnalité plus humble comme lors de sa dernière visite à Touba.
L’émergence de ce 3ème homme est d’autant capitale que le landerneau politique dakarois est dans tous ses états ! Il y a quelques mois, le théorème de Thalès appliqué à la science politique sénégalaise, nous avait permis de mettre en évidence un parallélisme entre l’élection de 2019 et celle de 2007, et de prédire la réélection de Macky Sall dès le 1er tour avec 57% des voix. Aujourd’hui, même si cette première théorie n’est pas à rejeter d’un revers de main, c’est plutôt le modèle mathématique du chaos qui semble prendre le dessus. Une multiplicité de facteurs, structurels et conjoncturels, difficilement mesurables et prévisibles, s’amoncelle. L’effet papillon de l’arrêt de la CEDEAO dans l’affaire Khalifa Sall en est un exemple ! Le corps électoral sénégalais, hormis les militants portés par leurs certitudes naturelles, est assez déstabilisé. Les menaces du PDS sur l’organisation de l’élection présidentielle de 2019 pèsent aussi lourdes. Ce 3ème homme est invité à calmer le jeu politique. Il faut en avoir les qualités, celles de pacificateur ! Si ce n’est pas naturel, il faut aller les chercher !
Par ailleurs, le Sénégal est à la croisée des chemins. Il s’y passe quelque chose, encore difficilement perceptible par le commun des mortels. Une sorte de défi existentiel, un choix décisif lié au chemin de développement que le Sénégal empruntera dans les décennies à venir. Idrissa Seck peut s’inspirer de Mamadou Dia. Ce dernier ne blâmait pas son geôlier, mais pestait contre le temps perdu concernant les voies de développement privilégiées par les pouvoirs successifs depuis Senghor. Idrissa Seck a donné l’impression d’un changement de cap avec ses lettres adressées aux Etats-Unis d’Amérique et à la France à l’occasion de leurs fêtes nationales respectives. Seulement, il reste encore à travailler sur le fond pour offrir une nouvelle alternative viable aux Sénégalais.
Le partenariat gagnant-gagnant est un concept ancien, presque désuet qu’il convient d’inscrire dans une politique plus globale et dynamique, comme le changement d’hymne national pouvant servir une nouvelle ambition nationale ! C’est un nouveau contrat social qui est en question, avec l’obligation de faire un diagnostic sans concession sur la société sénégalaise à l’issue duquel chaque citoyen aura de nouveaux droits et devoirs.
Jamais deux sans trois ! Si le principal leader de l’opposition, Idrissa Seck, ne change pas sur la forme et le fond, 2019 sera la réplique de 2007 et 2012. Peut-être le destin ne lui a-t-il jamais été aussi favorable. A lui d’en être à la hauteur !
Le pays doit relever plusieurs défis, dont l’accumulation du capital humain, le relèvement de la productivité, l’amélioration des facteurs de production, la promotion de l’équité, entre autres avant d'atteindre ce pari à l'horizon 2035
Le Sénégal doit relever plusieurs défis, dont l’accumulation du capital humain, le relèvement de la productivité, l’amélioration des facteurs de production, la promotion de l’équité et l’égalité de genre, la recherche et l’innovation ainsi que la bonne gouvernance pour gagner le pari de l’émergence en 2035, a déclaré, lundi à Dakar, le secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP), Bassirou Samba Niasse.
S’exprimant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Concertation sur la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent (PSE), M. Niasse a souligné la nécessité de s’orienter vers des secteurs moteurs, porteurs de croissance et d’exportation, d’accroitre les investissements et promouvoir une industrialisation inclusive et durable.
Par ailleurs, Bassirou Samba Niasse a rappelé que la mise en œuvre du PSE sur la période 2014-2018 a permis de faire des « progrès réels et significatifs en terme notamment économique avec un PIB brut réel supérieur à 6% ».
Le secteur privé national, par la voix du directeur exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-YESSAL), Alla Dieng, dit espérer que les « erreurs » commises dans l’attribution des marchés de la phase I du PSE vont être corrigées lors de ces concertation et permettre ainsi aux investisseurs locaux de gagner certains contrats.
Ouvertes ce lundi, ces réunions de partages et d’échanges vont se poursuivre jusqu’au jeudi 26 juillet 2018 avec les différentes catégories d’acteurs que sont : le secteur privé, les élus locaux, les Universités et Centres de Recherche et la société civile.
LA PRESSE BELGE IMPATIENTE D'ACCUEILLIR YOUSSOU NDOUR
La star sénégalaise en concert pour la première fois à Bruxelles, le 27 juillet, agite déjà l'opinion sur place
Pour la première fois, Youssou Ndour sera en concert à Bruxelles, ce vendredi 27 juillet à partir de 20 heures au Palais 12. La presse belge s’est mobilisée comme un seul homme pour lui rendre un vibrant hommage.
«Chanteur, musicien, homme d’affaires, patron de télévision et ministre, le Sénégalais réussit tout», Charles Van Dievort de lalibre.be ne tarit pas d’éloges en parlant du « roi du mbalax ».
«Nommé ministre de la Culture et du Tourisme du Sénégal en 2012, Youssou Ndour avait un moment mis sa carrière de chanteur entre parenthèses. Déchargé de sa mission et devenu conseiller spécial du président Macky Sall, il a repris le micro et sera de passage au Palais 12 de Bruxelles ce vendredi 27 juillet. Il y présentera son spectacle Le Grand Bal, véritable melting-pot musical pendant lequel l’une des plus belles voix de l’Afrique jonglera avec les styles», rappelle le journaliste belge.
Proximus.be, un autre journal, multiplie les superlatifs pour parler de Youssou Ndour.
«L’icône de la world music Youssou Ndour se produira pour la première fois à Bruxelles le 27 juillet 2018, au Palais 12. Il sera accompagné de son groupe le Super Etoile de Dakar », annonce ce journal belge.
Parlant de Youssou Ndour, le confrère note que «le chanteur sénégalais a acquis une reconnaissance internationale pour ses nombreuses oeuvres, que ce soit dans le domaine de la musique ou ailleurs. Artiste engagé, il se fait remarquer pour ses oeuvres humanitaires, qui lui ont valu de nombreux prix internationaux. Entre 2012 et 2013, il fait une brève apparition en politique, puisqu’il est nommé ministre de la Culture et du Tourisme au Sénégal ».
« Considéré comme l’une des plus belles voix d’Afrique, Youssou Ndour est l’auteur-compositeur-interprète de nombreux albums. Récompensé par deux disques d’or, il reçoit également, en 2005, un Grammy Awards pour son album « Egypt » dans la catégorie meilleur album de musiques du monde. Et pourtant, le chanteur ne s’est encore jamais produit sur une scène bruxelloise! Ce sera désormais chose faite, puisque Youssou Ndour chantera au Palais 12 le 27 juillet prochain. Avec son groupe Le Super Etoile de Dakar, il prépare un ‘Grand bal sénégalais’ pour une grande fête musicale de deux heures», s’enthousiasme le site belge.
LES ABCDAIRES, N'AVIEZ-VOUS PAS D'AUTRES CHATS À FOUETTER ?
Alioune Bandara Cissé, profitant de ses tournées officielles, ne rate jamais une occasion de s’en prendre, en des termes à peine voilés, au chef de l’Etat , qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui - DÉCLARATION DES SOUTIENS D'ABDOU KARIM SALL
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du comité de soutien d'Abdou Karim Sall, daté du 23 juillet 2018, relatif au dernier communiqué de presse des proches d'Alioune Badara Cissé.
"Des flagorneurs constitués en hâbleurs professionnels au sein d’une soi-disant cellule de communication, ont décidé de tirer sur tout ce qui bouge, pour faire plaisir à leur mentor. Loin du Sénégal, certainement en mal d’occupation professionnelle, ils se plaisent dans leur jeu favori, consistant à attaquer d’honnêtes citoyens et donner, ainsi, un contenu à leur action politique, d’emblée vouée à l’échec, parce que ne reposant sur aucune cohérence, ni logique.
Pour leur dernière sortie, ils ont pris sur eux, de s’en prendre à Monsieur Abdou Karim Sall, directeur général de l’ARTP. Que d’amalgames et d’incohérences, dans le texte qu’ils ont pondu ? Mais passons. Ce qui, par contre mérite réflexion, c’est cette propension des courtisans de l’actuel médiateur de la République, à en faire un électron libre pouvant se permettre de fouler aux pieds les principes élémentaires de la République, pour régler ses propres comptes politiques .
Le comportement de votre mentor, qui excelle dans le dénigrement et les manipulations, est aux antipodes d’un homme d’Etat, que lui confère son statut actuel. Alioune Bandara Cissé, profitant de ses tournées officielles, ne rate jamais une occasion de s’en prendre, en des termes à peine voilés, au chef de l’Etat , qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui sans y être obligé. Quelle loyauté de la part de quelqu’un, dont le minimum que les sénégalais attendaient de lui , est le devoir de réserve y égard à son statut .En vérité, Cissé a été démasqué.
En acceptant la fonction à lui confiée par le Président de la République Macky Sall, il n’était pas obligé d’accepter, il était intéressé par le strapontin plutôt que la volonté d’assumer un sacerdoce au service exclusif de la République. Aujourd’hui, les faits démontrent, que votre mentor utilise ses fonctions républicaines, pour assouvir ses besoins, pour ne pas dire ses ambitions personnelles, tout en manquant de courage, qui exige de lui de lui, qu’il rompe les amarres aux fins d’affronter frontalement un adversaire politique, qui ne dit pas son nom.
Messieurs les ABCdiaires , c’est cela le débat et vous avez là de la matière .Plutôt que de jouer aux seconds couteaux, dites à votre leader de prendre ses responsabilités .C’est en ce moment, seulement, que nous saurons, ce que lui et vous, valez .Mais pas à travers des communiqués de presse sporadiques, au gré de vos inspirations et de votre oisiveté.
Quant à Abdou Karim Sall, il a autre chose à faire. Son combat est orienté contre les vrais adversaires politiques du président Macky Sall, qui avancent à visage découvert .Pour lui, rien ne sera de trop, pour contribuer de manière significative à sa réélection dès le 1er tour."
DÉCÈS DE L'AMBASSADEUR DU SÉNÉGAL AU CAMEROUN
Le corps de Vincent Badji, a été retrouvé inanimé devant son téléviseur dimanche dans sa résidence sise au quartier Bastos à Yaoundé
Le corps de l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun, Vincent Badji, a été retrouvé inanimé devant son téléviseur dimanche dans sa résidence sise au quartier Bastos à Yaoundé, la capitale du pays, a appris APA de sources concordantes.
Arrivé au terme de sa mission et alors qu’il s’apprêtait à rejoindre son nouveau poste d’affectation au Vatican, le diplomate aurait, selon les mêmes sources, succombé à un arrêt cardiaque.
Arrivé au Cameroun en août 2015, Vincent Badji aura, entre autres, été la cheville ouvrière de l'organisation de la visite, en fin novembre 2016, du président Macky Sall au Cameroun.
En octobre d’avant, cet homme affable, qui n’hésitait pas à venir lui-même accueillir les usagers à la réception de sa mission diplomatique afin de leur éviter une longue attente, avait également entamé des entrevues avec les autorités de son pays d’accueil en vue du partage d’expériences entre Dakar et Yaoundé dans le domaine des logements sociaux.
PAR SEYDI DIAMIL NIANE
OUI, IL FAUT DISCUTER DE L'ISLAM
Je pense qu’il faut parler, discuter et débattre de l’islam sans aucune autocensure ou peur de représailles - Il suffirait de se pencher sur toute la littérature hérisologique pour voir que les théologiens, depuis toujours, versent dans l’excommunication
« Peut-on discuter de l’Islam ? 1», cette question posée par Pr Penda Mbow dans un article publié par le site d’information sénégalais Seneplus enflamme la toile. Les articles et commentaires pleuvent. La preuve en est que, quelques jours plus tard, Amadou Tidiane Wone a répondu à la question de Madame Mbow par l’affirmatif : « Oui, on peut discuter de l’Islam 2». Puis vint le tour d’Alymana Bathily qui, dans une délicieuse plume, prend le contrepied de Monsieur Wone. Sa réponse ? « Non, Penda, on ne peut pas discuter de l’Islam au Sénégal. 3»
De mon point de vue, il faut déplacer la problématique de la question du « pouvoir » à celle du « devoir ». Autrement dit, au lieu de nous demander si nous « pourrions » parler de l’islam, je pense que nous devrions plutôt en discuter. Mais de quel islam parle-t-on ?
Éclaircissement terminologique
Avant de poursuivre notre raisonnement, revenons un peu sur l’orthographe même du mot Islam pour mieux définir le cadre conceptuel du débat. Parle-t-on de l’islam ou de l’Islam ? Comme nous avons eu l’occasion de le montrer dans notre Moi, musulman, je n’ai pas à me justifier, « En islamologie, Islam, avec une majuscule, désigne ce qu’on a appelé à tort la civilisation arabo-musulmane. Avec une minuscule, islam désigne la religion avec son dogme, sa jurisprudence, sa théologie, sa spiritualité, etc.
Islam, avec une majuscule, c’est l’histoire des quatre premiers califes, dont trois ont été tués par des musulmans, c’est l’Empire omeyyade qui a connu une résistance de la part des Kharidjites, des Zubayrites et des chiites ; c’est aussi l’Empire abbasside qui a dû faire face à plus d’un siècle de révoltes de la part d’autres musulmans ; c’est l’histoire fatimide, andalouse, ottomane, la tradition négro-islamique, etc. C’est aussi l’histoire de l’Islam contemporain qui se manifeste différemment en fonction des zones géographiques. L’Islam d’Iran n’est pas celui des États-Unis, qui diffère de celui du Sénégal et de celui de l’Arabie Saoudite. Face à cette histoire aux facettes on ne peut plus variées, il faut réaffirmer, comme le faisait Edward Said il y a quelques années, qu’« il est tout bonnement impossible de faire correspondre l’‘‘Islam’’ auquel on fait référence en Occident à la réalité extrêmement diverse du monde musulman, qui compte huit cents millions d’individus [aujourd’hui plus d’un milliard de musulmans], des territoires multiples et variés…».
L’islam, avec une minuscule, ce sont les différentes écoles juridiques avec leurs différentes positions, parfois contradictoires ; ce sont aussi les différents courants théologiques et mystiques qui n’hésitent pas à s’excommunier. Cet islam, c’est le soufisme dans ses différentes branches, le chiisme avec ses divergences, le sunnisme dans ses quatre écoles canoniques, le malikisme, le hanbalisme, le hanafisme et le chafiisme. C’est aussi dans ce même islam qu’il faut placer les différents courants théologiques, allant du mutazilisme au wahhabisme en passant par l’ibâdisme. 4» Pour faire court, c’est comme si nous parlions de christianisme et de chrétienté. Rien à avoir d’un point de vue conceptuel.
Oui, nous devons discuter de l’islam… mais à condition
La première condition, de mon point de vue, pour discuter de l’islam, est de sortir de l’auto-référence, démolir les mythes et les légendes pour que la loi revienne à la rigueur scientifique. Une fois que cela est dit, tout discours de vérité doit être banni. La théologie et la démarche apologétique doivent laisser place à l’islamologie, à la linguistique, à l’histoire et à l’anthropologie. Tout cela, dans la précision la plus parfaite.
Ainsi, il faudrait se garder de certaines approximations. Bien évidemment je serais d’accord avec Madame Mbow pour dire qu’il n’y a pas de clergé en islam sunnite [pour le chiisme c’est un peu plus compliqué]. Mais je pense que ce serait d’aller un peu trop vite de dire qu’il n’y a pas d’excommunication en islam. La production juridico-théologique, dans le contexte islamique, nous montre toute autre chose. Il suffirait de se pencher sur toute la littérature hérisologique pour voir que les théologiens, depuis toujours, versent dans l’excommunication. Contentons-nous de citer ces propos de ‘Abd al-Rahmân al-Wakil par nous-mêmes traduits : « Les soufis se nourrissent de toute religion ou secte sauf de l’islam. À moins que nous considérions que le mal le plus ignoble puisse se nourrir de la noble vérité ou que l’impureté de la mécréance puisse tirer son esprit de la croyance pure 5». Ajoutons à cela que parler d’apostasie, après le décès du Prophète au sujet d’un groupe qui aurait renoncé à payer une taxe au nouveau calife, relève d’une confusion des époques. L’anthropologie, appliquée sur cette période, montre qu’on avait plutôt affaire à une rupture d’alliance clanique. Un délit hautement répressible par les règles tribales qui prédominaient dans les transactions humaines de l’Arabie du 7ème siècle.
Dans une position plus apologétique que critique, le texte de Monsieur Wone nous semble plus problématique. La manière dont il a limité le champ référentiel évacue tout débat critique de facture académique. Ce passage en est la plus parfaite illustration « Oui on peut discuter de l’Islam. Pour ce faire et bien faire, entendons-nous sur les termes du débat. L’Islam, ultime révélation du Seul Créateur des Mondes dispose d’un Livre qui contient toutes les réponses aux questions qui lui sont posées : Le Coran. Il suffit de s’écouter et la démonstration sera faite qu’il ne s’agit pas d’une œuvre humaine mais bien d’un message divin. Un message codé, voire crypté sur certains aspects, mais d’une limpide simplicité sur d’autres. » Nous sommes face à une démarche de foi loin de toute rigueur scientifique. Ce fut un temps, Mohammed Arkoun parlait de « clôtures dogmatiques ». Et puis Monsieur Wone semble confondre l’islam avec le Coran. Quid de toute la production théologico-juridique ? Que faire de Qushayrî, de Ghazâlî, d’Ibn Rouchd, d’Ibn ‘Arabî, de Suyûtî, de toute la production d’Ibn al-Qayyim et d’Ibn Taymiyya ? René Guénon, Martin Lings, Amadou Hampâté Bâ, etc. ?
De plus, notre aîné Amadou Tidiane Wone veut, à tout prix, prouver que le Coran confirme les textes antérieurs. Ce même Coran ne taxe-t-il pas les juifs et chrétiens d’avoir falsifié leurs textes sacrés ? Plus percutant est la réponse de Monsieur Bathily pour qui on ne peut pas parler de l’islam au Sénégal étant donné que, toujours d’après lui, « L'Islam officiel qui a cours dans ce pays est un Islam radical et totalitaire qui normalise toutes les relations sociales et contrôle les libertés publiques et individuelles - Cet Islam radical ne tolère en fait aucune réflexion. » Tout en partageant une bonne partie de la réflexion de Monsieur Bathily, je pense que, sur ce coup, il est allé trop vite. L’islam officiel est un mythe qui n’a aucune existence concrète. Quel serait cet islam ? Laquelle des confréries soufies ? Les tendances salafisantes ? La communauté chiites ou les différentes associations des ‘Ibâd Rahmân ? Serait-il représenté par la tendance académique et féministe ? Ou bien par l’Association islamique pour servir le soufisme ? Et le Cadre Unitaire de l’islam au Sénégal dans tout cela ?
Notre objectif n’était pas ici de réfuter les plumes de nos trois aînés. Mais je pense qu’il faut parler, discuter et débattre de l’islam sans aucune autocensure ou peur de représailles. Cependant, entendons-nous bien : je parle de l’islam en tant qu’objet d’étude ou fait social et non pas en sa qualité d’une religion qui serait [la seule] détentrice de la vérité.
Vive le débat démocratique
Vive la disputatio académique
Seydi Diamil Niane est docteur en études arabes et islamologiques à l'Université de Strasbourg, il est aussi chargé de recherche à Timbuktu Institute
«AVEC SA MANGUE, LE SÉNÉGAL PEUT DÉVELOPPER UNE INDUSTRIE»
De passage au Sénégal avec une équipe de collaborateurs pour présenter le modèle de production des agropoles, M. Dato Sri Idris Jala, entrepreneur malaisien, a animé des ateliers a animé des ateliers qui lancent le processus d’agropoles - ENTRETIEN
De passage au Sénégal avec une équipe de collaborateurs pour présenter le modèle de production des agropoles qui est soutenu et appuyé par le Bureau opérationnel de suivi du Pse (Bos), M. Dato Sri Idris Jala, entrepreneur malaisien, a animé des ateliers qui lancent le processus d’agropoles. Entre deux ateliers, il a pris le temps de nous expliquer son concept de développement déjà testé en Malaisie.
Voudriez-vous bien nous expliquer les raisons de votre présence au Sénégal ?
Pemandu associate que je dirige est une entreprise privée de consultance qui travaille pour différents Etats. A l’origine, nous étions une entité gouvernementale qui a été mise en place en 2009, sous le nom de Pemandu. Nous étions la structure de distribution qui a assisté le gouvernement de Malaisie dans son programme de transformation. Ainsi, après 7 ans de mise en œuvre, nous avons pensé que c’était maintenant le moment de passer la main. Et au mois de mars de l’année dernière, nous avons décidé de céder nos activités aux ministères et à leurs agences départementales. Nous sommes maintenant une entreprise privée. Ainsi, en quinze ans, mon équipe et moi avons accompli beaucoup de choses pour plusieurs gouvernements. Le Séné gal est quasiment le dernier. Nous avons travaillé avec le Sultanat d’Oman, le Nigeria, la Tanzanie, l’Etat du Maharash tra en Inde, l’Afrique du Sud, la Russie, ainsi que le Botswana. Et le travail que nous avons accompli est tellement gratifiant, parce qu’il permet de voir comment on permet à différents pays de faire progresser leur population. Et nous considérons que c’est un privilège pour mon équipe et moi de travailler avec le Bos (Bureau opérationnel de suivi du Pse) dans la mise en œuvre des agropoles.
Voudriez-vous bien vous étendre un peu sur le travail que vous faites avec le Bos ?
En 2016, Ibrahima Wade et moi avons signé à Kuala Lumpur un Protocole d’accord (MoU en anglais), pour sceller notre volonté de réaliser les agropoles. Nous avons identifié les agropoles comme étant des projets-pilotes, et au cours des trois semaines écoulées, nous avons rassemblé les plus importants acteurs du secteur privé intéressés aux agropoles, avec les acteurs principaux du gouvernement, et les avons fait travailler à plein temps dans un laboratoire. Et en seulement 3 semaines, nous avons accompli un progrès considérable. Au cours de cette période, le secteur privé a identifié environ 18 projets à mettre en place pour les agropoles, pour un investissement de 100 millions d’euros (environ 665 millions de Cfa). Le site d’implantation est déjà trouvé et le Conseil municipal a accepté de donner les terres, et nous pensons que ces projets vont pouvoir générer 8 000 emplois. Tout cela est un bon démarrage. Et pour les 3 prochaines semaines, nous allons voir en détail les différentes étapes pour réaliser ces projets. Nous avions discuté avec le secteur bancaire et tous les responsables de banque se sont engagés à apporter leur soutien pour permettre au secteur privé de mettre en œuvre ce projet. Le ministre du Pse était également présent et lui aussi était vraiment enthousiasmé par ce que nous venions de faire. Il s’est engagé pour qu’à la fin de cette session on puisse faire une présentation publique des résultats que l’on a obtenus, afin que les gens se rendent compte de ce que l’on veut faire dans les agropoles. Il semblerait qu’au niveau des hautes sphères du gouvernement, on discute sur l’idée de créer un agropole pour le nord, et un autre pour le centre du pays. Si cela se fait, c’est un moyen de faire de ces structures de catalyseurs de développement.
De manière concrète, qu’est-ce qui devrait être produit dans ces agropoles ?
L’orientation actuelle des agropoles est de faire de la transformation agricole. On se focalise essentiellement sur deux produits, l’anacarde et la mangue. Ces deux fruits peuvent devenir de qualité mondiale. Je peux vous garantir que les mangues du Sénégal, ainsi que celles d’Ethiopie, sont véritablement parmi les meilleures du monde. Nous avons des mangues en Malaisie, mais les vôtres sont absolument de classe mondiale. Elles sont grosses, douces, pleines de jus et d’arôme, et il n’y a aucun doute dans ma tête que si on les produits comme il faut, elles deviendront imbattables. Permettez-moi de vous raconter une histoire sur la Malaisie. En 1970, 49% de la population vivaient dans la pauvreté. Selon les dernières statistiques confirmées par la Banque mondiale, la pauvreté en Malaisie est tombée en-dessous de 0,4% de la population. Et l’une des choses les plus importantes pour atteindre ce niveau d’éradication de la pauvreté, en dehors de l’éducation et de la santé, c’est l’accent mis sur l’agriculture. Nous nous sommes focalisés sur deux produits agricoles, le palmier à huile et l’hévéa. Nous en avons planté en très grande quantité, au point que ces deux plantes ont couvert 20% de la superficie du pays. Cela a permis de sortir le monde rural de la pauvreté. Ce que vous entamez au Sénégal est une bonne démarche. Commencer par des projets pilotes qui, s’ils s’avèrent réussis, pourraient s’étendre sur une grande partie du territoire. C’est l’extension qui permet de combattre la pauvreté avec efficacité.
Comment votre projet pourrait-il s’intégrer dans le Pse qui est le plan majeur du développement économique du Sénégal ?
Le Pse inclut déjà, à l’origine, le concept d’agropoles. En fait, par mon travail dans plusieurs pays, je remarque que beaucoup de pays ont d’excellents plans, mais le problème se trouve dans la mise en œuvre. Donc, ce que nous faisons ici, c’est introduire un processus de 8 étapes qui améliore la mise en œuvre du Plan. La première étape était d’obtenir que les plus hautes autorités de l’Etat, y compris le Président et le Premier ministre, tombent d’accord sur les priorités, et parmi elles, il y a les agropoles. Le second point, une fois que l’on est d’accord sur les priorités, on organise des ateliers comme celui que j’ai expliqué. Vous mettez ensemble toutes les parties prenantes, elles discutent ensemble. Personne ne travaille de son côté, et les idées s’entrechoquent. Il s’agit ici de 6 semaines de discussions intenses, à temps complet. La troisième étape est une journée portes ouvertes. Il s’agit de présenter les idées et recommandations issues de l’atelier au public, afin de gagner le soutien de tout le monde, car si le gouvernement ne parvient pas à obtenir l’adhésion du public à ses idées, les choses seront très difficiles. La quatrième étape consistera à produire un document public qui mettra noir sur blanc les engagements du gouvernement, ce qu’il entend faire avec ces 18 projets, combien d’emplois il compte générer, avec quels acteurs du secteur privé, qu’est-ce que ces derniers comptent investir et quand… bref, tous les détails du projet. Au point 5, au début de chaque année, nous allons assigner des indicateurs d’objectifs de performances à tous les ministères-clés et agences con - cernées pour que tous sachent ce qu’ils sont censés réaliser, y compris le secteur privé. Le 6ème point concerne la mise en œuvre. Chaque jour, chaque semaine, vous tenez à jour un tableau de bord, et vous supervisez les progrès réalisés, les problèmes rencontrés et les objectifs restants. Au point 7, à la fin de l’année, les résultats doivent être validés de manière externe par un cabinet comme, dans notre cas en Malaisie, par le cabinet Price waterhouse cooper (Pwc). Ainsi, si on avait dit que tel nombre d’emplois devaient être créés, ils vont aller sur le terrain constater si les emplois l’ont réellement été. Si tel privé devait investir tant d’argent, le cabinet doit attester qu’il a été vraiment investi. Et au point 8, nous publions un rapport annuel qui évalue les scores des ministères, des agences, etc. De mon point de vue, ce processus en 8 points entraîne une manière de travailler vraiment transformationnelle. Il permet de s’assurer que le Pse est réellement mis en œuvre et cesse d’être juste un plan.
Où en êtes-vous avec ce projet ?
Nous venons de finir l’étape numéro 1, et sommes en voie de faire la seconde étape. Le ministre du Pse a annoncé aux médias qu’ils vont bientôt passer à la troisième étape. Je trouve cela très encourageant.
Allez-vous être partie prenante pour le suivi du processus ?
Oui, mon équipe et moi aurons le privilège de travailler en concert avec le Bos et le gouvernement pour faire avancer le processus.
Vous avez parlé de la volonté des banquiers pour financer ce plan. Comment cela va-t-il se passer de manière pratique ? Comment se fera la relation entre le public et le privé ?
Voilà comment les choses vont se passer. Actuellement, vous avez une grande quantité de mangues au Sénégal, ainsi que de fortes quantités de noix de cajou. Mais la grande partie de ces produits ne sont pas transformés et pas évalués, ce qui fait que le pays n’en tire pas de valeur. Maintenant, au sein des agropoles, nous avons trouvé un moyen de collecter tous ces produits depuis leurs lieux de production, les amener au centre de tri. Une fois les prix des différents produits connus, peut alors commencer le processus de transformation. Une fois cela fait, on les présente dans un bon package pour les vendre, soit à l’intérieur du pays ou à l’extérieur. Et puisqu’il y a eu valeur ajoutée par la transformation, les revenus des producteurs aussi vont augmenter, et ils pourront recruter plus de personnel. Dans notre esprit, si ce processus est bien mené, c’est une bonne manière de mettre à profit ce que vous possédez déjà. Une fois cela réalisé, il s’agira de voir comment vous pouvez faire pour planter encore plus, parce que vous avez encore beaucoup de terres disponibles. En Malaisie, quand nous nous sommes rendu compte que les noix de palme et l’hévéa était bons pour nous, nous avons identifié les terres disponibles pour planter plus et avons ainsi commencé. Dans votre cas, pour moi, cela est un projet pilote, et quand il fonctionne bien, vous essayez de lui faire passer une étape supérieure. Cela vous permet de croître et devenir encore plus grand. En Malaisie actuellement, nous avons planté les palmiers sur 4,5 millions d’ha de terres. Et pour l’hévéa, nous avons planté 1,5 million d’ha de terres. Cela fait 6 millions d’ha de terres. Vous vous rendez compte de cette superficie ? C’est 31% de la superficie du Sénégal. Et c’est 20% de nos terres, en Malaisie. C’est énorme ! C’est ce que j’entends par devenir grand. Nous sommes le deuxième exportateur mondial d’huile de palme. Pour la petite histoire, le premier palmier à huile que nous avons eu en Malaisie nous avait été offert par le Nigeria. Et cela, bien des années avant. Et il avait été offert comme un arbre ornemental. Personne n’en connaissait la valeur. Mais nous avons pu faire de grandes choses avec. C’est en partant de rien que nous avons pu créer une industrie de pneumatique, de palmier à huile et ses dérivés. Vous rendez-vous compte que la plupart des crèmes et sucreries que l’on consomme en Malaisie sont à base d’huile de palme. Vous pouvez faire la même chose avec la mangue si vous commencez les agropoles. Déjà, rien que maintenant, vous pourrez déjà produire du vinaigre à partir de ces mangues. Sans parler de bien d’autres dérivés. Mais tout le monde doit être associé. La communauté des affaires, les banques. Pour répondre à votre question, c’est un projet privé, mais qui aura besoin d’une adhésion de l’Etat pour pouvoir voir le jour. Le gouvernement fournit la terre pour les agropoles, il met en place une fiscalité incitative pour tous les produits et encourage le privé à investir. Cela est une période très excitante pour le Sénégal.
MOUSTAPHA SARR DECROCHE LA PREMIERE MEDAILLE DU SENEGAL EN TAEKWONDO
Décidemment le Taekwondo sénégalais a le vent en poupe ces temps-ci. Après la distinction de l’arbitre internationale, Anta Guèye, élue meilleure arbitre aux Championnats des EtatsUnis, c’est au tour de la jeune pousse de s’illustrer aux Jeux Africains de la Jeunesse (Jaj) des moins de 18 ans que l’Algérie abrite depuis mercredi dernier.
C’est ainsi que, informe le Secrétaire général du Cnoss, Seydina Diagne, le jeune Moustapha Sarr, 16 ans, a décroché la première médaille du Sénégal en Taekwondo en remportant l’Ar - gent chez les moins de 48kg. L’Or est revenu au Tunisien Khalil Jendoubi. Le Marocain Nafaa El Maaida et le Malien Drissa Koulibaly se sont contentés de la médaille de Bronze.
Notons que le Sénégal avait déplacé quatre taekwondistes dont les épreuves ont pris fin ce week-end. C’est la deuxième participation à une compétition internationale de Moustapha Sarr après les Championnats du monde juniors. Comme pour dire que l’avenir est assuré pour le Taekwondo sénégalais.
«IL N’Y A PAS DE POLITIQUE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DANS LE PAYS»
Ngouda Fall Kane, leader de Jamm Ak Kheweul, pense "qu'on ne peut pas développer le Sénégal avec le PSE" - ENTRETIEN
Abdoulaye FALL - (Correspondant) |
Publication 23/07/2018
Comment se porte la politique économique du pays à votre avis ?
Il n’y a pas de politique économique dans ce Sénégal. On ne peut pas développer le Sénégal avec le Pse. Il a été fait par un groupe qui venait de Paris, le groupe Disso, des jeunes qui ne connaissaient même pas le Sénégal. C’est pourquoi, les tenants du régime étaient obligés de se rabattre sur des experts marocains, en l’occurrence le cabinet McKenzie. Et malgré cela, ils n’ont fait que piocher sur le plan Sénégal perspective 2035 qui était déjà élaboré du temps du Président Wade par la Direction générale du plan. Ils n’ont rien inventé. Leur Pse ne s’arrête qu’à Diamniado. La situation sociale est mauvaise. Les Sénégalais sont fatigués, ils ont des problèmes partout. Il y a pénurie de tout. Les gens n’arrivent pas à se soigner, à manger à leur faim et la famine est à nos portes. Je m’en suis rendu compte quand j’ai visité certaines contrées de la région de Tambacounda. Et, ce n’est pas la seule région touchée d’ailleurs. Tout le pays est menacé de famine, l’insécurité est galopante dans tout le pays, le chômage n’en parlons pas. Les sont désœuvrés et désorientés. Comment voulez vous que la situation sociale soit bonne ? Elle est très mauvaise et c’est parce que le Président n’a su rien faire pour sortir les populations de leurs difficultés.
Pourtant, il a déclaré cette année, l’année sociale…
Il peut dire ce qu’il veut, le Peuple jugera. Elu depuis bientôt 7 ans, c’est maintenant qu’il parle d’année sociale. C’est méconnaître comment fonctionnent un Etat et le budget. Le budget est social par essence. Il a pour mission de financer ce qu’on appelle des biens collectifs, des biens qui appartiennent à tout le monde et d’intérêt public. Il a pour nature de financer des projets sociaux et certaines fonctions fondamentales qui rentrent dans le cadre de la satisfaction des besoins des populations. Dire que 2018 est une année sociale, c’est une pétition de principe. Le Sénégal traverse des tensions économiques et sociales énormes. De manière générale, la situation est très difficile. Des gens ont parlé de tension de trésorerie mais moi je vais plus loin en attestant qu’il y a un déficit structurel de trésorerie dans le pays. La demande sociale est là, toujours croissante et jamais satisfaite. Sur le plan sécuritaire, il y a la recrudescence des meurtres, des viols, des agressions. Et malheureusement il n’y a pas de politique économique et sociale dans le pays. Le Président Macky Sall n’a pas de vision.
Quelles sont les ambitions de Jam Ak Kheweul pour les prochaines élections ?
Notre ambition, c’est d’aller à la Présidentielle, mais nous irons à cette élection avec des patriotes qui partagent les mêmes idées que nous, qui veulent que le Sénégal change, que le Sénégal retourne aux Sénégalais. Le Sénégal d’un seul homme est terminé ! Nous sommes pour la pluralité des candidatures mais, des candidatures au sein des coalitions. Une candidature esseulée est vouée à l’échec. Je me déploie partout dans le pays pour rencontrer et sensibiliser les populations, porter le message de notre formation.