LE M23 S’INDIGNE ET CONDAMNE
Sanctions contre Ousmane Sonko, remplacement de Nafy Ngom Keïta
Le Mouvement des forces vives de la Nation/M23 s'est dit "indigné" et "condamne fermement la sanction portée contre Ousmane Sonko, inspecteur général des Impôts et domaines, tout comme le remplacement de Nafissatou Ngom Keïta à la tête de l'Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac)". Sur les ondes de la Radio Sud FM, Mamadou Mbodj, coordonateur national du M23 a réfuté le caractère "confidentiel" des informations livrées par M. Sonko et a indiqué que le seul tort du président du PASTEF, est d'avoir alerté.
La polémique sur la suspension de l'inspecteur général des impôts et domaines, Ousmane Sonko, tout comme le remplacement de Nafissatou Ngom Keïta à la tête de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), est loin de s'estomper. Cette fois-ci, c'est le Mouvement des forces vives de la Nation/M23 qui est monté au créneau pour fustiger le sort réservé aux deux personnalités citées ci-dessus.
Son coordonateur national est d'avis qu'il faut regretter la décision prise par les autorités pour sanctionner le fonctionnaire des impôts et domaines. Pour Mamadou Mbodj, qui réagissait sur les ondes de la Radio Sud Fm hier, mercredi 27 juillet, "il faut certainement regretter cette décision dans la mesure où elle viole les textes de l'administration".
Cela, poursuit-il, "dans la mesure où elle (décision) porte sur un homme dont le seul tort a été d'alerter". En effet, M. Mbodj reste convaincu que rien n'est confidentiel lorsqu'il s'agit de l'intérêt de la Nation. Pour lui, "lorsqu'il s'agit de dire ce qui se passe dans la gestion des biens publics, dans ce que le contribuable a confié à des hommes politiques, il n'y a pas de confidence, ni de secret".
Par conséquent, il trouve que la suspension de M. Sonko est une "violation de la loi". Il pense qu'il faut que, "quand c'est mal géré, quand c'est contraire à l'éthique, que les fonctionnaires aient le courage de dénoncer". Parce qu'à son avis, "c'est à ce rythme là qu'on pourra rectifier les erreurs, corriger les fautes qui sont de plus en plus nombreuses dans le cadre de la gestion du pays".
Revenant par ailleurs, sur le remplacement de Nafissatou Ngom Keïta à la tête de l'Ofnac, M. Mbodj dit être "choqué" par cette décision, non sans la condamner de la manière la plus ferme. Pour cause, "au lieu de sanctionner les autorités qui ont la gestion calamiteuse des structures de l'Etat, on est en train au contraire de porter la sanction sur ceux qui veillent à la bonne gestion du pays", déplore-t-il.
D'ailleurs, s'offusquant de la gestion de l'actuel régime, il a fait savoir que les autorités violent de plus en plus les lois. Pour lui, "on se rend compte que de plus en plus, les autorités politiques non seulement ne respectent pas la loi, mais observent sa violation par décret".