LE PRESIDENT PLAIDE POUR DES MOYENS ADDITIONNELS
POSE DE LA PREMIERE PIERRE DU SITE DU CONSEIL DU CONSEIL DEPARTEMENTAL DE RUFISQUE
Le président du Conseil départemental de Rufisque plaide pour un renforcement de la subvention de l’Etat afin de permettre à son institution de pouvoir faire face au enjeux de développement qu’impose l’érection du pôle urbain de Diamniadio. C’était à l’occasion de la pose de la première pierre du futur hôtel du département.
Souleymane Ndoye qui procédait à la pose de la première pierre du futur siège du Conseil départemental s’est félicité de l’aboutissement de ce projet que nourrissait l’institution depuis sa mise en place, après les élections locales de 2014 et la mise en branle de l’Acte III de la décentralisation. « Le rêve que nous nourrissions depuis notre installation à la tête du Conseil départemental, se concrétise aujourd'hui. C’est une réalité qui s'accompagne d'une lourde responsabilité. Dans un peu plus de douze mois, nous nous installerons dans de magnifiques locaux, confortables et fonctionnels », a dit le président du Conseil départemental. Seulement, pour lui, cela ne doit pas cacher les difficultés financières qui plombent la réalisation des missions dévolues au conseil, dans le cadre des compétences transférées. « Le développement du département est exclusivement financé par les concours de l’Etat et en particulier le fonds de dotation de la décentralisation. Or, malgré les efforts consentis par l’Etat, ce mode de financement souffre encore d’un certain nombre de faiblesses comme l’insuffisance de la dotation par rapport aux charges financières que nécessite la mise en œuvre d’un programme de développement cohérent et durable dans les différents domaines qui relèvent de la compétence du département », s’est désolé le député et responsable de l’APR.
A l’en croire, la loi exige que ces fonds soient consacrés, en priorité, au fonctionnement et cela réduit fortement les possibilités d’investissement alors le département abrite une grande part des projets phares du PSE. D’où un risque de développement disharmonieux entre deux parties d’un même département. « La marge de manœuvre est donc très réduite. De plus, le poids des charges obligatoires (dépenses courantes, matériels, fournitures et dépenses de personnel etc..) plombent toute possibilité d’investissement.
Pourtant, le territoire départemental abrite la quintessence des projets du Chef de l’Etat dans le cadre du PSE, au risque d’un développement à deux vitesses, il mérite un traitement particulier dans un souci d’équité, et aussi dans l’optique d’un développement harmonieux et cohérent ». Mais, qu’à cela ne tienne, le Conseil départemental se dit prêt à explorer de nouvelles pistes pour trouver des financements additionnels, cela « dans le souci d’un développement continu et harmonieux » car « le département a un rôle important à jouer à court et moyen terme, principalement dans le domaine du développement économique, de l’attractivité du territoire, de l’éducation, de la santé, de l’environnement, des énergies renouvelables », a dit Souleymane Ndoye.
Le nouveau siège qui sera livré, selon le directeur de l’Agetip, dans 10 mois sera érigé sur le site de l’ancien Trésor de Rufisque et comporte un bâtiment sur 05 niveaux avec toutes les commodités. Le bâtiment en question, patrimoine de la ville de Rufisque a été cédé gracieusement par le Conseil municipal. Et selon Souleymane Ndoye, le « choix du site s’inscrit dans le souci de protéger le patrimoine historique de la ville ». Le directeur de l’Agetip El Hadji Malick Gaye a donné des assurances dans ce sens.
ELHADJI MALICK GAYE, DG de L’AGETIP : «C’est la première pose d’une longue série de sièges de Conseils départementaux»
Présent à la cérémonie de pose de première pierre, le directeur de l’Agetip El hadji Malick Gaye est revenu sur la convention de maitrise d’ouvrage qui lie sa structure au ministère en charge des collectivités locales. « Le ministre des collectivités locales a bien voulu confier à l’Agetip, la réalisation d’importants projets dans le cadre d’une convention qui lie les deux structures. C’est avec cette convention que nous allons construire l’ensemble des sièges des Conseils départementaux, des sièges des hôtels de ville, des équipements marchands et des équipements sociaux collectifs de façon générale. Aujourd’hui, il s’agit de la pose de la pierre du premier siège de Conseil départemental sous l’ère de l’Acte III de la décentralisation. C’est un bâtiment très fonctionnel, je dirai même intelligent qui se développe sur 5 niveaux avec toutes les commodités requises. Ce sera la première pose d’une longue série de sièges de Conseils départementaux à construire. La carte d’identité de Rufisque, c’est l’architecture coloniale. La plupart des bâtiments sont classés patrimoine historique et nous avons bien tenu compte de cette architecture classique mais très belle. Ce sera un très beau bâtiment qui va révolutionner un tout petit peu la commune de Rufisque Est. Le coût de ce bâtiment est de 270 millions Cfa. L’entreprise Getran qui a gagné ce projet a décidé de ne pas facturer le gros œuvre et de ne facturer que le second œuvre. C’est ainsi que nous pouvons parler d’un cofinancement entre le ministère en charge des collectivités locales et la fondation Getran ».