LES CURIOSITÉS DU COMMUNIQUÉ DE LA COM' DU PALAIS
La communication présidentielle a une nouvelle fois révélé ce samedi, des tares inadmissibles à un tel niveau de responsabilité
«Une trentaine de minutes après le passage à Oudoucar du convoi du président de la République qui effectue une visite en Casamance, un véhicule de la Présidence de la République a heurté un enfant malheureusement décédé des suites de cet accident ». Des lignes laborieuses d’un communiqué du «pôle communication» de la présidence rendu publique samedi. Si l’objectif était d’apporter des précisions ou des éclaircissements sur un drame, c’est raté. Il faudrait lire, relire, essayer de comprendre, pour finalement ne rien comprendre. Nous sommes nombreux à y perdre notre latin.
Que s’est-il réellement passé ? Ce n’est pas compliqué : un véhicule du convoi de la présidence a mortellement heurté un enfant à Oudoucar. Le communiqué de la Présidence aurait pu s’en limiter là au lieu de « brouiller » les esprits avec une tournure alambiquée, des répétitions inutiles qui alourdissent et éloignent du message principal.
Que dire de cette expression « pudique » apparemment « empruntée » du Wolof: « accompagner la famille du défunt». Comment «accompagner » ?
En communication plus qu’ailleurs la simplicité doit être de mise, la rigueur toujours en bandoulière.
Le « Pôle communication » de la Présidence de la République n’est pas à sa première bourde. Le Palais a les moyens d’être parfait. L’erreur est humaine mais à un certain niveau, certaines erreurs sont des illustrations éloquentes d’un manque de sérieux notoire.
Ce n’est pas acceptable que la grande «Rédaction» du Palais soit plus distraite que nos « petites rédactions ». Du côté de l’avenue Léopold Sédar Senghor, il n’y a pas de soucis matériels, financiers et moraux. Même si les longs voyages dans les nuages, portent souvent préjudice aux «rédacteurs».