LES OFF DU POP DE CE LUNDI
Deux morts…
Le monde de la lutte a connu une tragédie, samedi dernier. Car un accident d’une extrême gravité, survenue à l’angle de l’autoroute et de l’avenue Malick Sy, a occasionné la mort de deux supporters du lutteur "Boy Thioubalo" de Guédiawaye. Alors qu’ils étaient presque arrivés, au stadium Iba Mar Diop, où leur lutteur devait affronter Sing Sing, le car "Ndiaga Ndiaye" qui transportait les supporters s’est renversé. Le chauffeur qui ignorait le bon itinéraire se serait engagé pour monter le pont, avant de vouloir bifurquer pour emprunter la sortie qui mène vers Iba Mar Diop, quand les supporters lui ont crié qu’il s’était trompé de chemin. Et c’est là que l’irréparable s’est produit. Car le car a buté sur le terre-plein qui divise la chaussée en deux, avant de se renverser. Dans un premier temps, on avait fait état d’un bilan de 15 morts au moins. Mais ce chiffre a été vite démenti par les sapeurs-pompiers qui ont affirmé qu’il y a eu 2 morts et 85 blessés, dont une trentaine dans un état critique. Et à cause de ce bilan dramatique, le combat concocté par la Gfm a été purement et simplement annulé. A juste raison.
…Et 85 blessés
Mais voilà quand même un accident qui doit interpeler les autorités sur l’imprudence sur la route où le laisser-aller n’est pas du tout sanctionné. Puisqu’on comprend difficilement comment les policiers et les gendarmes qui jalonnent les rues de Ndakaaru, peuvent accepter de laisser circuler tranquillement des "Ndiaga Ndiaye" débordants de monde jusque sur leurs porte-bagages et marchepieds, depuis Guédiawaye d’où venait le car dont la capacité est de 42 places, jusqu’à l’avenue Malick Sy. En tout cas, ce surnombre qu’on note dans les cars, à chaque fois, qu’il y a des combats de lutte est impardonnable. Maintenant que ce que tout le monde redoutait est arrivé espérons qu’à l’avenir, on va punir sévèrement ces dérives graves. Parce que "nak", une vie humaine n’a pas de prix. Mais dans un pays où chacun fait ce qu’il veut, on n'est jamais à l'abri de drames de cette nature.
Accident mortel
Le village de Ngathie Nawbé, dans le département de Kaolack, a vécu une matinée macabre, samedi dernier. Un jeune homme, répondant du nom de Moussa Bâ, âgé d'une vingtaine d'années, y a perdu la vie dans un accident. Selon nos capteurs, Moussa Bâ travaillait comme ouvrier dans une carrière de sable où il a trouvé la mort. Il était dans le trou en train de creuser du sable que d'autres mettaient dans la benne d’un camion quand, tout à coup, les rebords du trou se sont violemment affaissés, l'ensevelissant. Il a perdu la vie, étouffé par le sable avant même l'arrivée des secours. Le corps sans vie a été acheminé à l'hôpital El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack.
Le proc sur le rapport de l’Ofnac
Quelques jours seulement après la sortie de Nafi Ngom Keïta, l’Ofnac n'a pas perdu de temps pour saisir de certains dossiers le procureur de la République. "L’Ofnac fait son travail d’enquête librement. J’ai reçu quelques bribes du rapport dont celui du Coud qui en fait partie". Voilà ce qu’a dit Serigne Bassirou Guèye lors du panel, ce week-end, sur médias et justice, une rencontre entre journalistes et magistrats à Saly. Mais le procureur de la République n’a pas voulu aller plus loin. Est-ce-à-dire que des poursuites judicaires seront au rendez-vous contre tous ceux qui sont épinglés par l’Ofnac ?
Omar Diaby…
Considéré comme un des principaux recruteurs de djihadistes français en raison du succès de ses vidéos de propagande "19HH", Omar Diaby, niçois d’origine sunugaalienne de 41 ans, revient d’entre les morts. Emir autoproclamé d’une katiba (bataillon) de Français, affiliée au Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaida et rival de l’organisation Etat islamique (EI), Omar Diaby était considéré comme « présumé mort » par la justice antiterroriste, qui s’était cependant bien gardée de confirmer officiellement son décès faute de preuve. Après dix mois de silence, il a décidé d’annoncer sa résurrection médiatique en accordant un entretien exclusif à "Complément d’enquête", dans le cadre d’un sujet qui sera diffusé sur France 2, jeudi 2 juin : "Djihad, les recruteurs". Apprenant par un proche que des journalistes s’intéressaient à ses techniques de propagande, Omar Diaby les a spontanément contactés pour leur proposer une interview et accepter qu’un cameraman vienne tourner des images au sein de sa katiba.
…Le recruteur djihadiste…
Dans un entretien accordé par Skype au journaliste Romain Boutilly, dont Le Monde a pu visionner les rushes, Omar Diaby explique avoir fait courir la rumeur de sa mort afin d’être exfiltré de Syrie pour subir une "grosse intervention chirurgicale". Visé par un mandat d’arrêt international, le recruteur dit s’être fait soigner durant quatre mois dans un "pays arabe", sans plus de précision. Dans cet entretien exclusif, le recruteur sunugaalien revient longuement sur ses relations avec l’EI, sa vision du djihad, et légitime les attentats qui ont frappé la France. "L’EI fait des vidéos plus sur la forme que sur le fond, explique le recruteur. Ils visent un public réactionnaire, impulsif, très différent du nôtre". Qualifiant la propagande de l’EI de "clips de 5 minutes qui ne font qu’exciter la rage", il affirme viser "un public un peu plus posé, qui se pose des vraies questions".
… «Ressuscite»
Malgré ces différences de sensibilité, l’émir autoproclamé dit comprendre les attentats du 13 novembre perpétrés par l’Etat islamique. "Ils ont été faits en représailles aux frappes françaises sur des femmes et des enfants. (…) Nous ne pouvons donc les condamner, car Allah a dit 'transgresser à transgression égale'". Il justifie le meurtre de civils par le fait que les Français ont élu un président qui aurait annoncé dans son programme son intention d’intervenir en Syrie (ce qui est faux). Il justifie également les attentats contre Charlie Hebdo : "Si défendre son prophète est du terrorisme, alors tous les musulmans qui connaissent leur religion sont des terroristes. Ceux qui insultent le prophète doivent être exécutés, c’est une loi islamique. Le fait que les frères Kouachi ont appliqué cette loi ne fait pas d’eux des terroristes, mais de véritables musulmans".
Opération…
Mercredi 25 mai 2016, lors du Conseil des ministres, SMS qui évoquait le problème de la recrudescence des saisies de viandes issues d’abattages clandestins et de produits périmés et prohibés, avait jugé "impératif" d’assurer, à travers des opérations coordonnées des forces de police, de gendarmerie, du service national d’hygiène et de la douane, "un contrôle plus rigoureux des abattoirs, de mener une lutte coercitive contre les ventes illicites d’aliments périmés et de médicaments" entre autres. Des directives qui, il faut le noter, ont été suivies d'effets 72h après. En effet, la gendarmerie en collaboration avec la police, la douane, le service d’Hygiène, le service de l’élevage, le service du commerce et la Sogas ont mutualisé leurs moyens et monté en urgence une opération dénommée "Aar askan wi" (protéger les populations) le samedi 28 mai.
… «Aar askan wi»
C'était pour mettre fin à la "menace sanitaire à grande échelle" qui pèse sur les populations de Ndakaaru "par le fait de l’abattage clandestin multiforme de tous genres d’animaux, rendant la consommation de viande dangereuse". En plus de la "forte présence de marchandises impropres à la consommation, entreposées dans plusieurs magasins en vue de leur écoulement". Et ils ont fait une joli moisson. Une carcasse de bœuf et 33 de porcs (1779 kg), 28,7 tonnes de riz, 5,2t de sucre, 100 sacs d'oignons, 750 cuisses de poulets, 800 kg de café Touba, 200 kg de petits pois (en 10 sacs) et 15 bidons de vin d'acajou ont ainsi été saisis. Et ce n'est pas tout. 220 cartons de sticks Kangoo, 51 cartons de jus Marimoa, 60 bouteilles d'huile, 57 cartons de raisin, 28 plaquettes de bouillon Tem tem, 4 cartons de Jongué, 8 caisses de Thé Cheval, 800 kg de muscade, 15 cartons de bonbon Tamby et 19 cartons de cannettes, tous périmés ont également été saisis.
Coupure au Palais
Parlons de la cérémonie de lancement de dialogue national pour parler d'un fait qui a surpris plus d'un. C'est le fait que la présidence soit privée d'électricité. Eh oui ! Pour dire que Senelëndëm est démocrate et ne fait pas le distinguo entre puissant ou pauvre. Donc il n'y pas seulement que les goorgoorlus qui sont les seules victimes des coupures d'électricité. Le palais présidentiel est aussi servi. Hier, lors du dialogue national, le courant est parti au moment où Cheikh Tidiane Gadio prononçait son discours, c’est-à-dire à 20h50 pile, provoquant des hummmm, ohhhhh ! Mais, heureusement, le locataire de l'avenue Léo-poète n'est pas un pauvre goorgoorlu : il a un puissant groupe électrogène. Ainsi le dialogue s'est poursuivi tout aussi sereinement.
Pegu bi moy pegu bi
SMS est un véritable stratège. Sachant que l'ouverture du dialogue allait durer et que cela allait certainement faire tendre les nerfs, il s'est employé tout au long de l'exercice à détendre l'atmosphère en inter échangeant avec les membres de l'assistance pour détendre l'atmosphère. Ce qui n'a pas manqué de faire bien rigoler les gens à chaque fois. Comme quand il s'est porté volontaire pour être le traducteur du représentant du Khalife de Médina Gounass. Alors imaginez un peu : Abdou Aziz Bâ a voulu décrire la position géographique de sa localité qui se trouve presque à la frontière avec la Gambie, mais peinait à le dire en wolof. Alors il dit en toucouleur : "Nous sommes au 'pegu pegu' de…". Devant le blocage, SMS allume son micro et se lance: "vous n'allez pas comprendre, mais "pegum pegum" cela veut simplement dire "pegum pegum". Une traduction qui a laissé hilare la salle. Sacré prési !
Record de l’Ucad
Une information de taille livrée par le recteur de l’Ucad le Professeur Thioub et qui a surpris plus d’un. Lors du dîner débat organisé par l’association sénégalaise des anciens élèves et auditeurs de l’Ena de France (Asena) ayant comme thème : la réforme de l’enseignement supérieur pour l’émergence, nous a appris que l’Ucad n’est pas petite et ce qu’elle a réussi devrait figurer dans le record Guinness, car ayant battu un record mondial. Et vous savez quoi ? L’Ucad est la seule université du monde à avoir eu quatre présidents de la République en même temps en exercice selon le recteur. Il s’agit des présidents Yayi Boni, Kafando, IBK et Macky Sall. Les quatre ont été simultanément présidents de la République, il n’y a pas une autre université du monde qui peut prétendre à cela.
Au diable !
His Excellency reste égal à lui-même. Dans un entretien avec JA, le prési gambien qui va se représenter pour la quatrième fois à sa propre succession et qui cumule déjà 22 ans au pouvoir reste radical dans ses rapports avec l'extérieur. Au sujet des répressions sévères des manifestations de son opposition et surtout du décès de l'opposant Solo Sandeng, membre du Parti démocrate uni (Udp), en détention à la mi-avril, il les assume totalement. "Où est le problème ? Des gens qui meurent en détention ou durant des interrogatoires, c’est commun !", s’exclame-t-il, avant de dire au Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon et à l’Ong Amnesty International, qui réclament l’ouverture d’une enquête, "d’aller en enfer". "Je ne ferai aucune enquête", tranche-t-il.
Fier d'être dictateur
Fier de son bilan à la tête du pays, Jammeh met en avant le fort taux de scolarisation de son pays (86%), l’espérance de vie (60,2 ans), son système de santé, l’ordre qui y règne… Et qu’importe si, selon lui, la communauté internationale préfère ne mettre en lumière que ce qui la dérange, il ne cherche de toute façon pas à lui plaire : "Pour les Occidentaux, qui sont habitués à des chefs d’État africains qui ne sont que des béni-oui-oui, et ont la même indépendance que Mickey Mouse, je ne peux être qu’un dictateur. Donc oui, j’en suis fier, because, I lead, I don’t follow (je dirige, je ne suis pas)". Il se veut ainsi "un dictateur du développement".