LES PIQUES DE L'AS DE CE JEUDI
Barth arrête les travaux de Diène Farba
A ce rythme, ce n’est pas demain que Dakar changera de visage, malgré l’érection d’un département ministériel en charge du Renouveau urbain et du Cadre de vie. Barthélemy Dias a arrêté, hier, les travaux d’aménagement et d’embellissement que les services du ministère de Diène Farba Sarr ont entamés à Sacré Coeur 2. Le maire de Mermoz Sacré-Coeur reproche au ministère du Renouveau urbain et du Cadre de vie de n’avoir pas respecté le projet initial. A en croire M. Dias, il était prévu de fermer le canal qui passe devant la place aménagée. Mais après plusieurs mois de travaux, Barthélemy Dias s’est rendu compte que le cahier de charges n’a pas été respecté. A ses yeux, il est insensé d’aménager la place sans fermer le canal. D’autant que le canal pose un problème de santé et de sécurité. Raison pour laquelle, il a décidé d’arrêter les travaux jusqu’à ce que le Ministère respecte ses engagements. Barth et les autorités étatiques se livrent un duel à fleurets mouchetés. Car on se rappelle que le projet de la mairie de Mermoz Sacré Cœur d’ériger un centre commercial et des aires de jeu sur le terrain de la boulangerie jaune a été bloqué par le préfet, sous le prétexte qu’un groupe d’habitants du quartier s’y oppose. C’est parti pour un rude bras de fer entre Diène Farba Sarr et Barth. Le maire socialiste qui avait menacé certains magistrats, doit surveiller ses arrières car ce que nos radars ont capté ne sent pas bon pour lui.
Amadou Kane Diallo
Le mouvement politique créé par Amadou Kane Diallo (ancien directeur général du Cosec et ancien ministre conseiller) fait dans l’innovation. Ce mouvement prône une vision et une démarche nouvelles pour le développement du Sénégal. Ainsi pour partager son idéologie et sa vision, le mouvement a initié des rendez-vous mensuels de réflexions politiques dénommés «Penccum Bamtaare». La première rencontre qui se tiendra samedi prochain à la Sicap Foire aura pour thème «la vision idéologique et la stratégie de Bamtaare, nouvelle approche de développement du Sénégal fondée sur la culture et le culte». De l’avis du président dudit mouvement, «Penccum Bamtaare» est une rencontre mensuelle de réflexions fondées sur la vision de développement («Bamtaare») autour des axes qui constituent les politiques publiques aptes à conduire vers l’épanouissement des Sénégalais et le développement.
Tahibou Ndiaye
La politique de «deux poids deux mesures» que dénonçaient les «karimistes» dans notre éditiond’hier a fait réagir la chancellerie. Dans un communiqué, le ministère de la Justice précise que le Procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) n’a pas omis d’envoyer en prison Tahibou Ndiaye, à l’instar de Karim Wade, parce que sa condamnation n’a pas été assortie d’un mandat de dépôt. Tahibou Ndiaye, dit-il, ancien Directeur général du Cadastre, a été déclaré coupable du délit d’enrichissement illicite par la Crei qui l’a condamné, le 9 novembre 2015, à une peine d’emprisonnement de 5 ans ferme et une peine d’amende de 2,6 milliards de francs Cfa, avec la confiscation de tous ses biens meubles et immeubles. Le service presse de Me Sidiki Kaba rappelle que M. Ndiaye a introduit un pourvoi en cassation et la procédure suit son cours normal devant la Cour suprême. A cet effet, il indique que le délai de recours et le recours en cassation sont suspensifs. Ainsi, après l’intervention de l’arrêt de la Cour suprême, le Procureur spécial près la Crei prendra les décisions appropriées.
Forum de la jeunesse musulmane
Vendredi et samedi prochains, Thiès sera la capitale des intellectuels islamiques, sous la présidence du ministre de la Jeunesse, Mame Mbaye Niang. Et pour cause, l’Union de la Jeunesse musulmane du Sénégal (Ujms) tient à ces dates son 13e forum islamique sur le thème : «Ensemble, au service de la paix, pour un Sénégal émergent». Selon Ahmed Saloum Dieng, d’éminents islamologues cogiteront pendant deux jours autour de sous thèmes qui intéressent la vie nationale comme «le rôle de la religion dans la conservation de la paix», «la paix dans les enseignements des guides religieux sénégalais », «Terrorisme et instabilité : causes et remèdes», etc.
Abdoul Mbaye invité
Le combat contre le livre blasphématoire sur le Prophète Mohamed (Psl) se poursuit. Jamra et l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, qui s’étaient montrés très engagés dans cette bataille, se retrouvent vendredi. D’après un communiqué signé par l’Ong islamiste, la Grande mosquée de la Cité Gazelle de Pikine aura un hôte de marque à l’occasion de la prière collective (Salâtul Jumah) de demain vendredi 29 avril 2016 que dirigera Imam Massamba Diop, président exécutif de l’Organisation islamique Jamra. D’après la même source, la prière se fera en présence de dizaines d’associations musulmanes, regroupées au sein de l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, Mban Gacce et de l’ancien chef du Gouvernement, M. Abdoul Mbaye.
Abdoul Mbaye invité (bis)
En réalité, d’après le communiqué, c’est sur proposition des cellules féminines de ces structures et de regroupements de retraités de la banlieue qu’un «sargal» (hommage) bien mérité sera rendu à celui qui aura été à l’origine de l’alerte, fortement relayée par Jamra, ayant conduit à l’interdiction de vente sur le territoire national de l’ouvrage blasphématoire sur le Prophète (Psl), «Les derniers jours de Mouhamed» de la Tunisienne Hela Ouardi. Pour rappel, c’est suite à l’information que M. Abdoul Mbaye avait fait parvenir à Jamra que celle-ci a pu aviser le président de la République, «dont la promptitude de la réaction aura permis d’épargner à notre pays des germes de nuisance, préjudiciables à la paix civile, qu’aurait pu engendrer la vulgarisation de cet ouvrage, truffé d’amalgames, de contrevérités historiques et d’inadmissibles outrages envers l’illustre Messager d’Allah. A travers cette censure, qui n’a pas la prétention d’être une panacée, le Sénégal aura symboliquement infligé un cinglant désaveu à cette nouvelle tendance littéraire qui, sous prétexte de liberté d’expression, s’attaque lâchement aux convictions religieuses d’autrui, en faisant du blasphème un ignoble pourvoyeur de devises », affirme Jamra.
Macky Sall se recueille sur les tombeaux de tirailleurs sénégalais
Le président de la République a profité de la commémoration du 100e anniversaire de la bataille des Dardanelles à Canakkalé, au Sud d’Istanbul, pour se recueillir sur la tombe de tirailleurs sénégalais tombés sur ce champ de bataille, il y a de cela 100 ansdéjà. Selon le Président Macky Sall, ce sont au total 38 tombes de soldats sénégalais qui ont pu être reconstituées grâce à l’implication active de l’ambassade du Sénégal à Ankara. Plusieurs patronymes sénégalais sont gravés sur les sépultures. On y retrouve Yéro Mbaye, Ibra Guèye, Amado Fall, Louis Faye, Alioune Ndiaye, Yoro Sarr, Samba Sô, entre autres. «Que la mémoire de ces vaillants soldats tombés sur le champ de l’honneur puisse inciter l’humanité à la culture de la paix et du développement», soutient le chef de l’Etat.
Gambie: la commission électorale autorise sept partis
Bien qu’il soit dans les liens de la détention, Ousainou Darboe, est autorisé à prendre part à la prochaine présidentielle qui aura lieu en décembre 2016. En effet, la Commission électorale indépendante (Cei) a validé les dossiers de sept partis politiques qui seront donc autorisés à présenter des candidats aux prochaines élections, contrairement à deux autres formations radiées, selon Afp. En tout cas, l’investiture du chef de l’opposition est tributaire du verdict que le tribunal de Banjul donnera aujourd’hui. Au fait, la Cei a passé en revue les obligations légales d’activités des partis et a déclaré sept formations, dont l’Aprc du président Yaya Jammeh et l’Udp du principal opposant Ousainou Darboe, comme étant légalement enregistrées. Par contre, la Cei informe que l’Alliance nationale pour la démocratie et le changement (Nadd) lui a notifié sa dissolution. Deux autres formations, à savoir le Mouvement pour l’alliance nationale et la démocratie (Ndam) et le Parti démocratique de Gambie (Gdp), ne remplissaient pas les conditions fixées et ont été radiées, ce qui les disqualifie notamment pour l’élection présidentielle prévue en décembre. L’Aprc a déjà investi, en février, le président Yaya Jammeh comme son candidat à la présidentielle.
Ahmed Suzanne Camara
Le Sepe, syndicat dirigé par le tonitruant coordonnateur adjoint du Réseau des enseignants de l’Apr, Ameth Suzanne Camara, a signé hier avec la Cnts de Mody Guiro la déclaration du protocole d’accord qui a permis l’affiliation du syndicat à la centrale. En effet, selon le patron du Sepe, « s’affilier à la Cnts est non seulement une mise en oeuvre du principe essentiel de la solidarité, mais également de la démocratie ». En somme, les deux organisations réitèrent leur engagement en faveur de la promotion de ce nouveau type de syndicalisme. « Après plusieurs rencontres, nous avons donc, sur la base d’une discussion franche et loyale entre nos deux organisations, décidé de renforcer notre unité, notre coopération, et de mettre en vue toutes les dispositions pour aider les travailleurs de notre pays. Les membres du Sepe sont venus s’affilier à notre organisation. Je souhaite que cette opération puisse se poursuivre pour le bon compte des travailleurs», a dit le secrétaire général de la Cnts, Mody Guiro. «En optant pour la Cnts, nous avons opté pour un syndicaliste de développement centré essentiellement sur l’altruisme en vue de rendre effective la responsabilité des jeunes, des femmes et l’inspiration constante de toutes les disponibilités techniques pour un syndicalisme orienté vers la compétence des travailleurs», a martelé Ameth Suzanne Camara.
Les élus et les lettres de démission
On ne sait pas si le Gouvernement agira avec la même fermeté vis-à-vis des apéristes pour faire appliquer la loi qui interdit le cumul des mandats, mais ce que nos radars constatent, c’est qu’on ne sait par quelle alchimie la plupart des personnes visées par la mesure de Diouf Sarr ont déjà démissionné. Car ce n’est pas seulement Aliou Demborou Sow qui a brandi une lettre de démission pour se justifier, d’autres élus, sous la menace, ont également trouvé des lettres disant qu’ils avaient rendu le tablier. Sauf que les lettres en question ressemblent à des courriers antidatés, puisqu’elles sont neuves pour la plupart.