LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI
Le 1er adjoint au maire de Mbacké et trois autres individus en prison
Le premier adjoint au maire de Mbacké, Mody Sow est trempé dans une affaire de falsification d’un document d’état-civil aux fins de disculper un certain Elimane Cissé, prévenu de viol sur mineure. Mody Sow, Elimane Cissé et deux autres individus sont ainsi poursuivis pour faux et usage de faux d’un document administratif. A l’origine de cette affaire qui secoue l’administration municipale de Mbacké et qui alimente toutes les discussions dans la ville, un cas de viol sur une mineure pour lequel Elimane Cissé a été attrait en justice. L’affaire ayant atterri sur la table du procureur, des proches de M. Cissé ont tenté de prendre les devants en procurant au jeune homme un document d’état civil qui prouverait qu’il était mineur au moment des faits. Selon certaines sources, c’est là que le 1er adjoint au maire Mody Sow, Elimane Cissé et deux autres intermédiaires sont entrés en jeu pour faciliter la production de l’acte d’état civil. Leur manœuvre a été mise à nu et portée à l’attention du procureur de Mbacké, qui s’est saisi du dossier. Ainsi, ils ont été arrêtés et déférés, après enquête. Ils viennent de passer leur première nuit à la prison de Mbacké, en attendant leur procès.
Thione Ballago Seck
Sa conférence de presse était très attendue hier par les Sénégalais, plus particulièrement les fans du Raam Daan. Finalement, le faceà- face entre Thione Ballago Seck et les journalistes n’a pas eu lieu. Nos radars rapportent que le leader du Raam Daan est alité. D’ailleurs, nos radars l’ont filmé la semaine passée dans une clinique de la place. Lundi passé, le père de Wally Ballago Seck a été apercu à l’hôpital Aristide Le Dantec en compagnie du médecin- colonel Boubou Mboup et du Pr El hadji Niang. C’est donc dire que Thione Ballago Seck est préoccupé par sa santé. D’où le report de son point de presse durant lequel il avait prévu de dévoiler les membres du Raam Daan new look.
La condamnation de Karim Wade pourra être exécutée en France
Les sanctions financières prises à l'encontre de Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) pourront être appliquées en France, selon «Jeune Afrique» qui cite le parquet français. À l’issue d’une audience au Tribunal de grande instance (TGI) de Paris qui s’est tenue lundi 27 juin, le parquet français a jugé recevable la demande d’entraide judiciaire formulée par le Sénégal concernant l’affaire Karim Wade. Autrement dit, selon le parquet, sa condamnation par la Crei pourrait être exécutée en France. Une position à laquelle s’opposent les avocats du fils de l’ancien président sénégalais, qui ont également été entendus par le tribunal. La justice rendra sa décision le 26 septembre.
Aïssata Tall Sall recadre Me Sidiki Kaba
Devant les députés, hier, pour défendre le projet de loi portant modification du Conseil constitutionnel, Me Sidiki Kaba a évoqué les mesures prises par l’Etat pour désengorger les prisons. C’est ainsi qu’il est revenu sur les 1751 grâces accordées par Macky Sall, depuis son arrivée à la tête du pays. Mais ces propos du ministre de la Justice ont particulièrement outré le député-maire de Podor. Me Aïssata Tall Sall pense qu’on ne désengorge pas les prisons en libérant les gens. «Ditesnous quand vous libérez ou que vous graciez des prisonniers, c’est parce qu’ils y ont droit et non qu’on veut désengorger les prisons», tonne la responsable socialiste, avant de rappeler au garde des Sceaux que «la responsabilité du gouvernement est d’organiser de meilleures conditions de détention. La libération conditionnelle est réglementée. On ne peut pas faire n’importe quoi avec cette disposition».
Mamadou Lamine Diallo tempête sur Me Sidiki Kaba
Ne quittons pas l’hémicycle de la Place Soweto sans parler de la colère de Mamadou Lamine Diallo par rapport au silence du ministre de la Justice sur les contours de la libération de Karim Wade. Visiblement irrité par les critiques des parlementaires, Me Sidiki Kaba a servi une cinglante réplique. Il soutient qu’il n’a jamais dit que la grâce et la liberté conditionnelle servent à désengorger les prisons. «C’est rigoureusement inexact. Il ne faudrait pas créer des débats stériles à l’Assemblée nationale. La grâce et la liberté conditionnelle n’ont jamais été des éléments d’une politique carcérale. Les débats stériles et l’agression verbale, je n’y réponds pas. Notre politique pénale nous a permis de faire de grandes avancées. Notre politique pénale est inscrite dans la loi. Dans l’attribution de la liberté conditionnelle, le procureur de la République, le directeur de prison et le juge d’application des peines ont leur mot à dire». Après le coup de colère du garde des Sceaux, le leader de Tekki, un brin railleur, est revenu à la charge pour marquer son étonnement. «Je ne vois pas pourquoi le ministre s’énerve. Les députés ne sont pas vos enfants. Nous avons le droit de vous poser la question, il faut nous respecter. La façon dont vous avez répondu n’est pas digne d’un ministre de la Justice. Je vous demande de bien respecter les députés que nous sommes», a martelé le député de Tekki.
Déficit de magistrats
Le vote du projet de loi relatif au Conseil constitutionnel a été l’occasion pour le garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba, d’exposer les grandes avancées obtenues dans le domaine de la justice. D’après lui, il faudrait résoudre le déficit de magistrats qui sont au nombre de 400 au Sénégal. Un nombre très insuffisant pour une population de 14 millions d’habitants. Le ministre a aussi évoqué la nécessité d’une formation continue des magistrats. Par ailleurs, il a renseigné qu’au titre des réformes dans l’alimentation des prisonniers, la ration quotidienne est passée de 700 francs à 1000 francs par jour.
Confédération pour la démocratie et le socialisme
La Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) constituée de partis de la gauche (Ld, Udf/mboolo-mi, Rta-S…) estiment que l’Etat de droit et une justice égale pour tous restent un impératif. La conférence des leaders de cette structure est favorable à la poursuite du combat démocratique et patriotique contre l’impunité, le pillage des ressources et le bradage du patrimoine national et, en conséquence, la nécessité de la poursuite sans faille par l’État de la traque des biens mal acquis, dans le respect de l’indépendance de la justice. La conférence des leaders de la Cds qui s’est réunie hier envisage une série de rencontres entre toutes les composantes démocratiques et patriotiques, politiques, sociales et citoyennes, pour la constitution d’une puissante force unitaire de veille, d’alerte, d’initiative et de proposition, d’action et de résistance, pour une justice équitable, contre l’impunité, le pillage des ressources et le bradage du patrimoine national. Pape Demba Sy et compagnie ont enregistré l’adhésion d’Aj/Pads/ authentique de Landing Savané à la Cds.
La Douane de Kolda saisit 22 kg de méthamphétamine
Belle opération effectuée par la Douane de Kolda. Les gabelous du Fouladou ont saisi 22 kg de méthamphétamine dans la nuit du jeudi au vendredi entre Bantang Kountou Maoudé et Saré Konko dans le département de Kolda. Selon «Koldanews» qui donne l’information, le lieutenant Moustapha Diédhiou estime la valeur de la drogue saisie à 2,622 milliards Fcfa. Les douaniers de Kolda doivent le succès de cette opération à la collaboration d’agents de renseignement de la Guinée Bissau. Ces derniers leur ont mis la puce à l’oreille à propos d’un véhicule qui avait à son bord de la marchandise d’origine étrangère. Le lieutenant Moustapha Diédhiou a déployé ses hommes sur le terrain. Ils se sont postés à la sortie du village de Bantang Kountou Maoundé, attendant les trafiquants en provenance de la Guinée Bissau. Soudain surgit un motocycliste qui a été sommé par les gabelous de s’arrêter. Il refuse d’obtempérer et accélère. Les soldats de l’Economie ont tiré trois coups de sommation. Une course-poursuite est engagée. Finalement le délinquant abandonne sa moto et un sac contenant 22 kg de méthamphétamine pour prendre la clé des champs. Le produit prohibé a été envoyé à Dakar au laboratoire de la Police qui a confirmé qu’il s’agit bien de méthamphétamine.