LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI
Députés de la majorité en conclave
Les députés du groupe Benno Bokk Yakaar (Bby) ne veulent pas être pris au dépourvu par rapport aux enjeux du Plan Sénégal émergent (Pse) qui est le poumon central de la gouvernance de Macky Sall. Le président du groupe, Aymérou Gningue, a pris les devants pour armer ses collègues en initiant un séminaire qui a démarré depuis hier dans un hôtel de la Place. Ce conclave va durer trois jours et son objectif est de mieux outiller les députés surtout les nouveaux afin qu’ils puissent jouer leur rôle et assumer leurs responsabilités parlementaires. Au premier jour, la majorité a jeté son dévolu sur le Pr Ismaila Madior Fall. Le constitutionnaliste et ministre de la Justice a fait un exposé sur l’importance d’une Assemblée dans un système démocratique.
Le Bos explicité aux députés de Bby
Le Directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Pse est revenu de long en large sur les différents axes du Plan Sénégal Emergent (Pse). Ibrahima Wade a expliqué devant les parlementaires presque tétanisés tout sur le Pse. La rencontre a démarré par une séance de présentation au cours de laquelle tout le monde a pris la parole pour se présenter. Aujourd’hui, le directeur général du Budget, Moustapha Ba, va expliquer aux parlementaires les procédures budgétaires avant de laisser la place à Ibrahima Niane qui lui, va disserter sur les procédures législatives : comment préparer une proposition de loi, quel est le processus à suivre pour adopter une loi etc. Le séminaire sera clôturé demain par le Premier ministre Mahamad Boun Abdallah Dionne en présence du président de l’Assemblée Moustapha Niasse. Le séminaire sera suivi de l’ouverture de la session unique le lendemain, avant le marathon budgétaire qui devrait démarrer la semaine prochaine.
Ag de la coordination Saes de Dakar
La coordination de Dakar du Syndicat autonome des enseignants du Sénégal (Saes) ne compte pas céder devant ce qu’elle qualifie de «manipulation » du Recteur, Ibrahima Thioub. Ils étaient en assemblée générale hier, pour échanger sur la sortie du Recteur qui dit avoir payé toutes les heures supplémentaires et autres indemnités. Selon le coordonnateur du Saes de Dakar, Alioune Dème, ils ont été saisis par les autorités du rectorat pour les informer de la disponibilité de 450 millions Fcfa pour satisfaire leurs doléances. L’assemblée s’est donnée 48 h pour vérifier si l’argent est réellement disponible. Et les conclusions de leurs investigations détermineront la suite de leur mouvement d’humeur. En tout cas, Alioune Dème prévient que les enseignants seront intraitables sur cette question.
Ali Ngouille Ndiaye et le dialogue
Malgré les rejets de la main tendue du président de la République pour un dialogue politique, le ministre de l’Intérieur, Ali Ngouille Ndiaye garde toujours espoir. En marge de l’exercice de simulation d’une attaque terroriste à Saly, il a déclaré que la classe politique doit examiner ensemble les écueils du processus électoral. A l’en croire, il y a une nécessité de travailler pour lever les équivoques. Il n’y a pas à désespérer de la tenue d’un dialogue car, dit-il, si certains refusent le dialogue, c’est parce qu’ils ont des préoccupations. Il espère que si leurs doléances sont prises en compte, ils vont venir à la table des négociations. Par ailleurs, il s’est félicité de l’exercice de simulation, même s’il reconnait qu’il y a eu des dysfonctionnements à rectifier.
Sidiki Kaba en Gambie
Le ministre des Affaires Etrangères, Me Sidiki Kaba poursuit ses tournées dans la sous région pour raffermir davantage les relations entre le Sénégal et les pays voisins. Il a été reçu hier, par le Président de la Gambie, Adama Barrow avec qui il a échangé sur plusieurs sujets. Le service de communication de la présidence gambienne renseigne que le Président Barrow a réitéré son attachement à l'esprit de bon voisinage entre les deux pays, mais aussi le renforcement des relations. Le président Barrow et Me Sidiki Kaba ont discuté d'une série de questions bilatérales pour renforcer les liens amicaux entre les deux pays. Le remplaçant de Yahya Jammeh a rappelé la contribution de son homologue sénégalais pour le changement de régime. A l’en croire, le Président Sall continue de jouer un rôle important dans le cadre du renforcement des relations cordiales entre les deux pays. Il promet que les gouvernements des deux pays vont continuer à se consulter et échanger sur les questions qui intéressent les deux pays. Il rassure que le Sénégal et la Gambie peuvent travailler ensemble pour être un modèle d'intégration régionale en facilitant le libreéchange.
Sidiki Kaba au Mali
Restons avec le nouveau ministres Affaires Etrangères, Me Sidiki Kaba qui sillonne les pays de la sous région pour marquer ses empreintes. Après la Gambie, Me Sidiki Kaba a fait cap sur le Mali où il a été reçu par le Président Ibrahima Boubacar Keita. Le ministre des Affaires Etrangères a profité de l’audience pour transmettre au chef de l’Etat malien le message de son homologue, le Président Macky Sall.
Vers l’abolition de la peine de mort en Gambie
Le Président Adama Barrow a décidé de bannir les mauvaises pratiques de son prédécesseur, Yahya Jammeh. Ainsi, il prévu d’abolir la peine de mort dont usait l’ancien Président Yahya Jammeh pour exécuter ses adversaires. Les dernières exécutions ont eu lieu en 2012, alors que 9 prisonniers étaient tuées par un peloton d’exécution, dont trois personnes reconnues coupables de trahison et deux Sénégalais : l'un d'entre eux étant une femme. Selon Amnesty international, c'était les premières exécutions d’un régime gambien après 31 ans d’indépendance. Ces exécutions avaient provoqué un tollé international, notamment une réaction énergique du Sénégal. Amnesty International reconnaît les progrès majeurs réalisés par le régime de Barrow. Dès son élection, le président Barrow a libéré les dizaines de prisonniers politiques et a réaffirmé l’adhésion de la Gambie à la Cour pénale internationale (Cpi). Les recommandations de Amnesty couvraient 10 domaines de réforme, y compris l'abolition de la peine de mort. La Gambie est signataire du protocole de l'ONU visant à abolir la peine de mort.
Mamadou Lamine Diallo
Il suffit juste d’avoir des institutions fortes pour éviter la malédiction du pétrole. C’est du moins la conviction du député Mamadou Lamine Diallo. Le président du mouvement Tekki pense que la malédiction du pétrole n’est pas une fatalité à condition d’avoir des institutions robustes. Pour lui, si les institutions jouent leur rôle, en particulier le président de la République, l’Assemblée Nationale et la Justice, le Sénégal va beaucoup gagner avec l’exploitation du pétrole. Seulement, ditil, la légitimité de cette architecture repose sur des élections libres et transparentes. Le leader de Tekki pense que la Cena a atteint ses limites et qu’il faut la remplacer par l’Autorité de régulation de la Démocratie défendue par des membres éminents de Bennoo. «Les forces citoyennes et démocratiques doivent mener ce combat pour éviter à notre pays un affaissement démocratique qui va conduire à la malédiction du pétrole «au lieu de perdre de l’énergie dans le blabla d’un dialogue politicien cousu de fil blanc».
Mamadou Lamine Diallo (bis)
Le boss de Tekki s’offusque aussi de la volonté du gouvernement d’écarter les sociétés AHS et SHS de l’assistance au sol en violation du code de l’aviation civile. En décidant de monopoliser l’assistance au sol à l’aéroport international Blaise Diagne (ABD) avec la société 2SA, ce sont 1.200 travailleurs qui seront envoyés en chômage. Selon le parlementaire, la loi N°2005-27 promulguée par Me Abdoulaye Wade et Macky Sall modifiant le code de l’aviation civile favorise la compétition du secteur tout en l’organisant. A l’en croire, la loi limite le nombre de sociétés d’assistance au sol à deux lorsque le trafic passager est inférieur à 6 millions par an. Le même texte propose aussi des agréments de dix ans aux sociétés prestataires sans doute pour leur permettre de procéder à des investissements lourds. Donc, tient-il à souligner, «il faut deux sociétés de handling à l’AIBD ». Si aujourd’hui, le gouvernement veut enfreindre la loi en donnant le monopole à 2SA, soupçonne-til, c’est qu’il veut cacher quelque chose. Il indexe la gestion de AHS confiée à «des proches de la galaxie présidentielle» et la volonté du gouvernement d’écraser la société SHS dont le travail est reconnu pour «favoriser sans doute des rentiers tapis dans l’ombre de la galaxie présidentielle ». Le député interpelle la Banque Mondiale qui a participé au financement de l’AIBD.
Retard dans la publication du rapport 2016 de l’Ofnac
La présidente de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) Seynabou Ndiaye Diakhaté est invitée à respecter la loi. Le Forum du justiciable dit attendre toujours le rapport annuel d’activités de l'Ofnac qui tarde à être publié. Car, selon le président dudit Forum, Babacar Ba, depuis le 24 mai 2016, date à laquelle le rapport de 2014-2015 a été publié et qui avait épinglé des fonctionnaires et des responsables proches du président de la République, l’Ofnac traine les pieds. Il dénonce ce retard qui risque, à ses yeux, de décrédibiliser l’institution.
Pape Maël Diop anticipe
La direction des Aéroports du Sénégal (ADS) prépare activement le transfert des activités de l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor vers l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd). Pour éviter des surprises désagréables, Pape Maël Diop demande aux travailleurs des ADS de prendre toutes les dispositions pour un bon déroulement du processus de transfert des activités de l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor vers celui de Diass. Dans un communiqué, Pape Maël Diop appelle à la poursuite de la collaboration pour le succès du renouveau et de la modernisation du système des transports aériens afin de faire de Dakar le principal hub aérien de la Sous-région.
Michaëlle Jean en visite au Sénégal
La Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, est arrivée hier dans la soirée à Dakar. Elle a été accueillie par le Premier ministre, Mohammad Boun Abdallah Dionne. La secrétaire générale de la Francophonie va procéder demain avec le Président Macky Sall, à l’inauguration de l’Institut de la francophonie pour l’éducation et la formation. Elle effectuera aujourd’hui des visites sur des sites importants, notamment, l’incubateur et accélérateur des TIC et des technologies mobiles en présence également des bénéficiaires du «Jjiggentech Hub», incubateur «entreprenariat féminin et numérique ». Elle se rendra aussi à la Maison Léopold Sédar Senghor érigée en musée. Michaëlle Jean recevra le titre de Docteur honoris causa de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le samedi avant de faire cap sur Ngoundiane où elle inaugure la Maison de la Francophonie.