LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI
Affaire des images pornos
L’affaire révélée par «Libération» faisant état d’étudiants qui se faisaient passer pour de richissimes hommes d’affaire et qui filmaient nues des jeunes filles avant de revendre les images à des sites pornographiques, moyennant de fortes sommes d’argent, a finalement atterri sur la table du Procureur de la république. Le chef de la Division spéciale de lutte contre la cyber criminalité, le Commissaire Pape Guèye, les a conduits hier devant le maître des poursuites pour «collecte déloyale de données personnelles, commercialisation de vidéos à caractère pornographique, atteinte à la réputation et à l’honneur».
Un Nigérian tué aux PA
Dans la nuit du lundi 11 au mardi 12, vers 23 h, un Nigérian du nom de Taylor a été poignardé par son voisin Sénégalais, Kader Mané. Le suspect est en garde-à-vue au Commissariat des Parcelles Assainies. Le crime a été commis dans ce quartier, précisément à l’Unité 13, dans un immeuble près du centre de santé Mame Abdoul Aziz Sy. La victime était, selon des témoignages, un homme sans histoire, qui a vécu 7 ans dans ce quartier. L’incident qui est à l’origine de ce drame a été provoqué par une dispute au sujet d’une facture de courant, qui concerne les deux locataires. Taylor aurait perdu beaucoup de sang avant de succomber. Une enquête a été ouverte par le Commissariat des Parcelles Assainies.
Faux billets de banque à Kaolack
La Police de Kaolack a mis fin aux agissements peu orthodoxes de groupes de jeunes qui écoulaient de faux billets de banque en faisant des transactions dans des agences de transfert d’argent. Il s’agit de Ousseynou et Bara Mbow et l’un est un élève dans une école coranique. L’argent a été mis sous scellé. Le fait a été dénoncé par plusieurs victimes. C’est l’une d’elles, une gérante d’une agence de transfert d’argent qui a alerté la Police. Aux dernières nouvelles, l’enquête se poursuit.
Audience suspendue à 4 reprises
Le revirement du ministère public a mis les avocats de la défense en colère dans l’affaire du Café de Rome. Ce qui a rendu les débats tumultueux entre les avocats de la défense, ceux de la partie civile et le parquet général. Raison pour laquelle, l’audience a été suspendue à quatre reprises. Estimant être déçu par le comportement du parquet général, qui a interjeté appel, après la relaxe des employés du Café de Rome, les avocats de la défense n’ont pas été tendres avec lui. « C’est un appel nauséabond. Faire appel dans cette affaire, c’est manquer de respect au procureur Ramatoulaye Ly qui, en première instance, s’est levée des heures à requérir avant de dispenser des peines aux 12 prévenus qui étaient présents à la barre. Il n’y a pas de logique dans cette affaire. Nous demandons l’irrecevabilité de cet appel », argue Me Assane Dioma Ndiaye. Embouchant la même trompette, Me El Hadji Diouf attaque le parquet général. La robe noire déplore l’appel du parquet, laissant apparaître des contradictions dans une même affaire. «Alors, il est nécessaire de demander si c’est le procureur de la Tanzanie ou de la Rwanda qui est venu faire appel. Car ce n’est certainement pas le procureur de Dakar. Les dispositions du Code de procédure pénale soulignent que cet appel est irrégulièrement fondé, car il n’y a pas d’éléments nouveaux», martèle-t-il. Pour sa part, Me Abdou Dialy Kane souligne que c’est un appel qui n’a pas de sens, car le droit d’appel n’est dévolu qu’à celui qui a perdu son procès. Par contre, pour le maitre des poursuites, l’appel est recevable. « Il n’y a pas de dispositions textuelles dans le Code de procédure pénale qui montre l’irrecevabilité de cet appel. Le procureur d’instance a agi en toute responsabilité et je respecte sa décision. C’est quoi l’intérêt de ce débat ? Je ne trouve pas incohérent qu’un substitut vienne en audience requérir la relaxe. Ce, alors que le parquet poursuit sur la base de procès verbal d’enquête. On dit toujours que le procureur agit sous l’ordre de l’exécutif ou du gouvernement, C’est archi faux. Je suis libre de requérir à charge et à décharge», martèle-t-il. Finalement, le juge a joint les exceptions au fond et a déclaré recevable la requête en appel.
Environnement-Climat
Un mois après la Cop 23 de Boon, la capitale française abrite depuis, hier, le sommet Climat. Ce sommet mondial a pour objectif de renforcer les sources de financements pour lutter contre le changement climatique. Sous le nom de «One Planet Summit », cette rencontre regroupe une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernements. Parmi eux, le Président Emmanuel Macron et une bonne douzaine de présidents africains. Pour le compte du Sénégal, présent à cette rencontre de haut niveau, le Ministre de l’Environnement et du Développement durable Mame Thierno Dieng accompagné de la Direction de l’Environnement représente le président de la République, Macky Sall. Toutefois, il est noté la présence des présidents Ali Bongo et Alassane Ouatara à cette rencontre internationale..
L’Ums recadre les avocats de Khalifa Sall
Manifestement l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums) ne compte pas s’immiscer encore moins se prononcer sur le traitement des dossiers pendants devant la justice. Elle l’a fait savoir, hier, dans une note dont « L’As » détient une copie. En effet, cela fait suite à une lettre de saisine datant du 08 décembre 2017, que les avocats de l’édile de Dakar avaient adressée au Président de l’Ums, Souleymane Teliko, qualifiant de «faits graves» dans le traitement du dossier de leur client Khalifa Ababacar Sall. Cependant après lecture, les camarades de Soueymane Teliko informent sans ambages que l’Ums, «comme elle a l’habitude de le rappeler, ne saurait s’immiscer dans le traitement d’une affaire en cours, par respect aux règles qui régissent le statut des magistrats et l’indépendance de la justice ». Toutefois, ils invitent tous les acteurs, et en particulier les magistrats, à veiller au respect strict des droits des personnes poursuivies, notamment des droits de la défense et des règles garantissant un procès juste et équitable. L’Ums appelle, également, sous le même registre, les magistrats à toujours adopter une posture de tiers impartial et désintéressé, à laquelle tient la légitimité du juge, gage de la crédibilité de la justice.
Forum du justiciable
En perspective du procès de Khalifa Sall et Cie prévu, jeudi prochain, le Forum du justiciable a décidé de mettre en place un comité de monitoring (observateurs) afin de garantir à Khalifa Sall « un procès juste et équitable ». Ce comité de suivi sera composé en particulier d'observateurs ayant une bonne maîtrise pratique du droit, de membres du Forum et de la Société civile, d’après la note. Ils auront pour missions de veiller au respect des droits de chaque partie, à la bonne application des textes de loi, de relever et de dénoncer auprès de l'opinion nationale et internationale tout manquement au procès. Ils devront aussi saisir les organisations internationales notamment la Cour européenne des droits de l'homme en cas de violation des droits de la défense. Et surtout d'établir les procès-verbaux pour chaque audience. À l'issue du procès les observateurs produiront un rapport final qui sera remis au président de la République, aux représentations diplomatiques de chaque pays étranger au Sénégal, aux Ong internationales, aux instances internationales. Un exemplaire sera remis également au ministre de la Justice, au premier président de la Cour suprême, au président de la Cour d'appel, au Bâtonnier de l'ordre des avocats, au président de l'Union des magistrats du Sénégal (Ums) ,sans oublier la presse nationale et internationale et à qui de droit.
L’Adl dans le social
L'agence de développement local (Adl) a cassé sa tirelire pour faire dans le social. En collaboration avec le Conseil départemental de Fatick et à travers son projet d'accompagnement des femmes, jeunes et personnes vivants avec un handicap, elle a octroyé 760 millions de F Cfa aux porteurs de projets du département dans le cadre du programme de Bourses territoriales pour un Sénégal émergent. Les attestations, selon notre source, ont été remises aux ayant droits à l'occasion d'une cérémonie de signature de conventions de financement entre l'Adl, le conseil départemental et le Crédit mutuel du Sénégal. Le projet Bt/Pse vise, si l’on se fie aux propos du directeur général de l’Adl, Malal Camara, à promouvoir l'entrepreneuriat et l'auto-emploi des jeunes et des femmes en vue de réduire considérablement le chômage et l'émigration clandestine dans le département de Fatick. Au total, 439 projets seront ainsi financés, soit 909 emplois générés dans les 17 communes de Fatick.
Grogne à l’hôpital Dalal Diam
L’union régionale de Dakar Section Dalal Jamm (Asas/ Sutsas, Sudmt And Gueusseum) est très remontée contre leur ministre de tutelle, Abdoulaye Diouf Sarr. A en croire, les syndicalistes tous les ministres qui se sont succédé au ministère de la Santé ont tenu des discours allant dans le sens de revoir la gestion du Centre hospitalier national Dalal Jamm (Chndj). Mais, se désolent-t-ils, «entre ce souhait et les actes posés pour l’atteindre, beaucoup d’incohérences et d’injustices sont notées». En effet, les travailleurs de la santé, dénoncent le fait que, «l’hôpital qui a ouvert ses portes depuis plus de 450 jours ne compte aucun malade hospitalisé du fait d’un déficit criant de personnel, d’une cuisine et d’une buanderie non fonctionnelle, sans oublier aussi la pharmacie Initiative de Bamako qui n’est pas opérationnelle». Pis, indiquent- ils, «l’essentiel de l’activiteÅĹ tourne autour des consultations spécialisées ; a la limite seuls quelques malades sont admis en observation pour quelques heures». Tous ces manquements, selon le syndicat, font de l’hôpital Dalal Jamm un gros dispensaire qui risque de connaitre les mêmes problèmes que les autres hôpitaux. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le syndicat des travailleurs de l’hôpital Dalal Jamm relève entre autres revendications, l’insuffisance de locaux adéquats pour le personnel administratif et de matériels bureautiques dans certains services médicaux. A cela, il ajoute les conditions d’existence du personnel, les pertes d’avantages des agents étatiques, les rémunérations indécentes des contractuels, le renouvellement a outrance des autorisations et des contrats de stage, le non paiement des indemnités et. Mais également le non-paiement des primes aux agents faisant fonction de chef de service, de chef de division ou de surveillant de service. Pour toutes ses observations et considérant que l’essentiel de ces manquements étaient liés a l’inexistence du Conseil d’administration, la section Sutsas Dalal Jamm, interpelle la direction pour la régularisation dans les meilleurs délais de cette situation qui perdure. Du reste, la section Sutsas Dalal Jamm, dans son rôle de sentinelle invite tous les camarades a la vigilance et a la mobilisation. Car, a défaut de solutions idoines, le conflit sera inéluctable avec And Guessuem, invertit le syndicat-maison