LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI
OTD clashe Khalifa Sall
Connu son attitude zen, Tanor Dieng est en train de verser insidieusement vers l’escalade. Diplomate de formation, il ne sortait jamais de gros mots. Mais de plus en plus, il semble perdre son sang froid face l’offensive de Khalifa Sall et Cie. Clôturant la rencontre du secrétariat exécutif national du Ps qu’il a convoquée en catastrophe hier, le président du Hcct ne s’est pas empêché de jeter de flèches en direction des rebelles. «Rien ne peut m’ébranler, j’ai tellement vu de choses que personne, ni rien ne peut me dévier de ma voie. Parmi ceux qui s’agitent, certains m’étaient très proches, ils ont retourné leurs vestes, c’est leur affaire. Aujourd’hui, ce que Khalifa et consort sont en train de faire, c’est irresponsables. Ils ont tous déploré le saccage de la Maison du Parti socialiste et voilà qu’ils se permettent aujourd’hui de critiquer.
Ce qu’ils font c’est irresponsable. Ils ont choisi leur chemin, nous nous avons le nôtre et les Sénégalais jugeront », a déclaré en substance Ousmane Tanor Dieng qui a rappelé que son compagnonnage avec Benno, a été décidé par les instances de base du Ps et que rien ne le déviera de ce chemin.
Barthelemy Dias au Sen
Barth est en passe de devenir la terreur du Parti socialiste. Dès qu’il a fait son apparition, beaucoup de militants socialistes présents à la Maison du parti socialiste, se sont rappelé le saccage et se sont mis dans leurs petits souliers. Le maire de Mermoz Sacré Coeur est arrivé sur les lieux avec deux gardes du corps. Le téléphone collé à l’oreille, il a salué les socialistes assis sur les escaliers qu’il a escaladés avant de s’engouffrer dans la salle où leur leader Ousmane Tanor Dieng présidait la rencontre. Des gros bras recrutés par le camp de Tanor l’attendaient de pied ferme. Car, l’information selon laquelle, il veut faire une déclaration à la fin de la réunion a filtré. Dès qu’il est sorti de la salle, il s’est dirigé vers le grand portail pour s’adresser aux journalistes. Des responsables socialistes et les gros bras le suivent pour s’opposer à ce qu’il fasse sa déclaration. Après avoir franchi le seuil du portail, Barth s’arrête et attend les cameramen. Les gros bras défilent autour de lui sans le toucher avant de s’en prendre à certains cameramen. Les esprits ont commencé à chauffer entre les confrères et les gros bras. Zen, Barth n’a pas bougé. Finalement, il s’est engouffré dans son véhicule, laissant son garde du corps s’insulter avec un responsable socialiste.
Maire de Thiès-Nord, à l’Ofnac
Des sources de « L’As » renseignent que le Maire de Thiès- Nord Lamine Diallo a déféré à une convocation de l’Office nationale de la lutte contre la fraude et la corruption (ONFAC). Nos antennes ont beau chercher la suite des évènements, mais en vain. En tout cas, les mêmes sources affirment que tout est parti d’une plainte déposée par les commerçants. Ce qui laisse supposer que cette affaire est liée au bras de fer entre la commune de Thiès-Nord et les commerçants, dans le cadre du projet de construction de cantines modernes. Des cantines qui sont aujourd’hui opérationnelles et certaines sont même occupées.
Abdou Diouf à Mbacké Kadior
L’ancien président de la République du Sénégal, Abdou Diouf était l’hôte, hier, du Khalife générale des mourides, Serigne Sidi Mokhtar Mbacké. Le président Abdou Diouf s’est rendu à Mbacké Kadior, village de retraite spirituelle du Khalife général des mourides. Les deux hommes ont eu un tête-à-tête. A sa sortie du domicile du Khalife général des mourides, l’ancien chef de l’Etat s’est gardé de toute déclaration.
Révolte des profs à l’Hôpital Le Dantec
La panne de l’appareil de radiothérapie n’a pas fini d’alimenter les polémiques etautres critiques. Cette fois-ci, c’est au sein du gouvernement que cette question suscite une dispute de prérogative. Alors que naturellement le ministère de la Santé avait défini des critères pour acquérir dans les prochains jours l’appareil de radiothérapie en vue de soulager les populations, on indique que le gouvernement veut court-circuiter voire contourner le département de Awa Marie Coll Seck, en passant par le ministère des Finances. Alors que les experts avaient déjà conçu un cahier de charges béton pour leur permettre de lancer l’appel d’offres et de disposer d’une machine de haute portée technique, ils ont été surpris d’apprendre que l’appel d’offres n’aura pas lieu parce que le Gouvernement va procéder par entente directe. Selon nos informations, des spécialistes et professeurs de l’hôpital Aristide le Dantec, se sont réunis hier, pour hausser le ton et surtout tirer la sonnette d’alarme sur le caractère dangereux d’un tel procédé. On nous indique qu’ils dénoncent que l’Etat veuille directement traiter avec une entreprise étrangère qui a des soutiens d’ex membres de l’administration, ayant des cabinets maintenant privés, pour s’offrir ce marché. D’après les mêmes sources, les professeurs de cet hôpital ne comptent pas laisser passer cela, car il y a un risque de se retrouver avec un appareil ne répondant pas aux normes et dangereux. Ils recommandent de suivre la procédure lancée par le ministère de la Santé, car elle oblige le fournisseur à se conformer au cahier des charges définis par les spécialistes sanitaires du pays. Ce qui ne sera pas le cas pour une entente directe. En tout cas, ces professeurs menacent de ne pas travailler avec l’appareil si l’Etat impose une entente directe pour son achat.
Aida Mbodji déboutée
Dans sa tentative d’annuler sa destitution du Conseil départemental de Bambey, Aida Mbodji a été déboutée. La Cour suprême a rendu son arrêt hier, et a débouté la députée libérale Aida Mbodji, de sa requête aux fins d’annulation de la décision la destituant du Conseil départemental de Bambey. Dans leurs arguments, ses conseils ont contesté la décision parce qu’estimant que «le président du Conseil départemental, nommé à une fonction incompatible avec son mandat, est tenu de faire une déclaration d’option dans un délai de trente jours. Passé ce délai, il peut être invité par le ministre chargé des Collectivités locales à abandonner l’une de ses fonctions. En cas de refus ou quinze jours après cette mise en demeure, le président est déclaré démissionnaire par décret». Aida Mbodji a été remplacée par Fatou Sène, élue avec un taux de 66 % en fin juin 2016. En effet, parmi les 60 conseillers départementaux de Bambey, 59 ont pris part au vote et l’écrasante majorité a porté son choix sur Fatou Sène, une cousine et amie d’Aida Mbodji. Interrogé sur le verdict, l’un des conseils de cette dernière, Me Alassane Cissé, a soutenu n’avoir pas été informé de la décision, mais il prend acte. Quant à la concernée, elle a préféré elle aussi ne pas se prononcer, d’autant que son conseil n’a pas été saisi.
L’UE perfuse la Gambie
L’Union européenne (Ue) a accordé hier, une aide immédiate de 75 millions d’euros soit plus de quarante huit milliards Fcfa, à la Gambie. Le Commissaire européen à la Coopération internationale et au Développement, Neven Mimica, a procédé à la signature de l’aide avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Gambiens de l’étranger, Ousainou Darboe en présence du président Adama Barrow. L’Union européenne prépare également à moyen terme une enveloppe de 150 millions d’euros, pour le renforcement de capacités des agents l’administration et la création d’emplois. Le ministre des Affaires étrangères, Ousainou Darboe, s’est félicité de l’aide. Il en a profité pour souligner que la Gambie est désormais un pays de démocratie. D’ailleurs, il précise que le pays ne se retirera pas de la Cour pénale internationale. Pour sa part, le commissaire européen chargé de la Coopération internationale et du développement, rassure l’engagement de l’institution à soutenir la Gambie. L’aide est un signal clair de la volonté de l’Ue d’apporter son soutien financier et technique au processus démocratique en Gambie. Selon Neven Mimica, la transition démocratique pacifique en Gambie est le résultat de la détermination du peuple. L’Union cible ainsi la sécurité alimentaire, l’agriculture, le développement rural, le changement climatique et la création d’emplois pour les jeunes et les femmes.
Les signaux de l’économie de la Gambie sont au rouge
Le président Adama Barrow a mis à profit la signature de l’aide avec l’Union européenne pour alerter que les signaux de l’économie sont au rouge. Remerciant le représentant de l’Union européenne, le chef de l’Etat Gambien souligne que son gouvernement a hérité d’une économie en faillite et qui nécessite un sauvetage. A l’en croire, la situation est effrayante parce que les réserves sont à environ deux mois d’importations. Et la dette a atteint un niveau insoutenable à cause du gaspillage de l’argent public par le régime de Jammeh. Le président qui s’est lâché devant le représentant de l’Union européenne, dira : «la dictature nous a coûté nos amis, nous a privé de l’aide au développement». D’après le chef de l’Etat gambien, le taux de chômage des jeunes a atteint 40%. A cela s’ajoute, le sous-rendement des entreprises publiques à cause de la dette. Fort de cette situation, le président Barrow pense qu’il urge d’opérer une réforme structurellement de l’économie, des institutions publiques, le système judiciaire et les services de sécurité.
Nomination de ministres en Gambie
Le porte-parole du gouvernement de la Gambie, Halifa Sallah a soutenu devant la presse que les ministres de l’information, de l’Education et des infrastructures seront bientôt nommés. Ainsi il n’en restera que 5 ministres pour compléter l’équipe gouvernementale. D’après Halifa Sallah, le Président Barrow a les noms des ministres de de l’Information et de la Communication, de l’Enseignement Primaire et Secondaire et le ministre des Transports, des Travaux et de l’Infrastructure. Interpellé sur le ministère qu’il va occuper dans le gouvernement Halifa Sallah, esquive la question et renseigne qu’il reste toujours le conseiller du président Adama Barrow. Il annonce par ailleurs, que le gouvernement envisage des réformes de la loi électorale, notamment sur les cautions, l’élection du président, des parlementaires et des conseillers municipaux. Le texte sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale.