LES PIQUES DE L'AS DE CE WEEK-END
Adama Gaye enfonce
Le journaliste Adama Gaye dont la sortie contre le président de la République a suscité un tollé n’a pas baissé la garde malgré les tirs groupés dont il fait l’objet. Après avoir reprécisé sa pensée au sujet des menaces qu’il a proférées à l’endroit de Macky Sall, il en a profité pour faire des révélations. Le spécialiste des questions d’hydrocarbures promet de faire la lumière sur l’affaire Pétro Tim. «Pour ce qui est de l’affaire PetroTimSall, une pétition sera mise en ligne avec saisine du Congres américain, sous son Foreign Corrupt Practice Act legislation, ayant justifié l’arrestation à New York dans une autre affaire de corruption du fils de Leon Mebiane, ancien Premier ministre Gabonais», écrit-il en post scriptum de sa publication sur son compte facebook.
Front Wattu Senegaal
Le service de presse de Malick Gakou, coordonnateur pour ce mois de septembre, du Front Wattu Senegaal, nous a fait parvenir «une précision», pour dire que le Font Wattu Senegaal n’a adressé aucune correspondance au Premier ministre français, Manuel Valls, en visite au Sénégal. Pourtant, ce sont bien des membres du Front qui se sont entretenus avec «L’As» pour informer du projet de lettre de l’opposition. Idée qui n’a pas pu faire l’unanimité, nous ont confié nos sources. Conséquence, l’idée a été abandonnée entretemps. Toutes nos excuses.
Elèves maîtres
En dépit de l’arrêt de la Cour suprême qui leur est favorable, les élèves maîtres accusés de fraude ne sont pas encore rétablis dans leurs droits. Le ministre de l’Education nationale Serigne Mbaye Thiam s’entête à maintenir sa décision, parce qu’il considère que ces élèves maîtres sont des fraudeurs et doivent être traités comme tels. Puisque l’Etat bénéficie de l’immunité d’exécution, ils ne devraient pas garder beaucoup d’espoirs.
Sidiki Kaba à Rebeuss
«L’As» révélait en exclusivité que le ministre de la Justice a écourté son voyage pour faire face à la mutinerie qui a éclaté à la prison de Rebeuss. Sidiki Kaba est bien à Dakar et dès ce matin, il se rend sur le théâtre des évènements à Rebeuss avant d’aller au chevet des détenus et des gardes pénitentiaires blessés au cours des affrontements et qui sont internés à l’hôpital Principal.
Interdiction du port de voile
A Saint Louis, la polémique enfle autour de l’interdiction de port du voile dans une école catholique. Dans leurs sermons, certains membres de l’Association des Imams et Ulémas de Saint-Louis (Aius) invitent les musulmans à prendre leurs responsabilités en retirant leurs enfants des établissements privés catholiques qui «essaient de nous imposer leur diktat». Dans pratiquement toutes les mosquées de la ville, le seul sujet évoqué était la mesure prise par la direction du collège Didier Marie au-delà du reste des établissements privés catholiques implantés dans la capitale du nord. «Le port du voile pour une musulmane est obligatoire», soutiennent- ils. Le Président de l’Association des jeunes Oustaz, Blondin Boye pense que les catholiques oublient leurs missions. «Le privé catholique doit savoir qu’on lui a attribué une autorisation pour enseigner et non une autorisation pour trier les élèves. Si un parent a les moyens d’assurer le paiement de son enfant, qu’on le laisse», indique-t-il. D’autres religieux embouchent la même trompette et invitent les musulmans à tourner le dos aux établissements privés catholiques et interpellent l’Etat à prendre ses responsabilités.
Mariage
Le propriétaire du site «actuplus.sn» s’est pendu. Pape Dieng a profité de la fête de la Tabaski pour quitter le cercle des célibataires endurcis en toute discrétion. C’est chez lui à Koungheul qu’il a capté en plein vol Mame Marie, une perle, qui l’a rendu complément dingue, dès le premier contact. Depuis lors, l’ami Pape est devenu invisible. A «L’As», nous souhaitons un très heureux ménage à Monsieur et Madame Dieng
Relecture du nouveau Code de la presse
Après deux rejets en commission technique de l’Assemblée nationale par les députés, l’espoir est permis quant à l’adoption du nouveau Code de la presse. Au terme du séminaire de relecture du texte, les hommes des médias, les parlementaires et le ministre de la Communication ont élagué le point de discorde à savoir la dépénalisation du délit de presse. Les députés se sont toujours opposés à la dépénalisation du délit de presse qui va ouvrir la porte aux dérives. Il est inconcevable, à leurs yeux, que les journalistes n’aillent pas en prison pour avoir commis un délit. Ainsi, il ressort des travaux de relecture du Code de la presse que le travail des journalistes est soumis au Code pénal et au Code de procédure pénale. Aussi, un Fonds d’appui à la presse va être institué. Toutefois, ne sera pas journaliste qui veut. Les participants ont adopté des restrictions pour embrasser le métier de journaliste. A signaler que le ministre de la Culture et de la Communication a été très conciliant. Comme l’avait promis le Président Macky Sall, l’adoption du nouveau Code de la presse devrait intervenir avant la fin de l’année. Le séminaire a enregistré la présence des ministres de la Communication sous le régime de Me Abdoulaye Wade. Il s’agit du Dr Bacar Dia, de Abdou Fall, de Mamadou Diop Decroix et de Moustapha Guirassy. Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), Babacar Touré, a pris part à la cérémonie d’ouverture jeudi dernier.
Mom sa reew
Les partis Yoonu Askan Wi et le Front national Moom sa reew dénoncent l’arrestation de leur camarade, Guy Marius Sagna. Ils disent «non au déni de justice et à la dictature émergente de l’Etat- Parti Apr». Madièye Mbodj et Malick Noël Seck, signataires du communiqué, préviennent que la forfaiture ne passera pas. A les en croire, le coordonnateur de la Coalition «Non aux Ape» et membre du Secrétariat permanent de Yoonu Askan Wi a été agressé, violenté et arrêté dans la matinée du jeudi alors qu’il s’apprêtait à diriger dans l’après-midi la marche de ladite Coalition «autorisée» au dernier moment par le Préfet de Dakar. Ainsi, de victime il a été transformé en coupable, accusé d’outrage à un agent public dans l’exercice de ses fonctions. Fait rocambolesque, selon Yoonu Askan Wi et le Front National Moom sa reew, la police du Point E a même fait courir le bruit que Guy Marius Sagna a été arrêté parce que confondu à un Gabonais, au moment où il s’adressait le plus naturellement possible à SenTv à propos de la marche contre les Ape. Pour eux, il s’agit d’un délit de facies et une violation flagrante des libertés d’expression garanties par la Constitution du Sénégal.
La Gambie interdit l’importation de bois venant du Sénégal
Une bonne nouvelle pour les populations de la Casamance. Le Président Yaya Jammeh a décidé de mettre fin au trafic de bois de venn en provenance du Sénégal. L’homme fort de Banjul a pris cette décision mercredi dernier. Le gouvernement gambien a adopté des restrictions sur l’importation de bois de construction et a averti les contrevenants. Ainsi les téméraires qui continueront d’importer des troncs de bois de venn dans le pays seront poursuivis en justice. Les défenseurs de la forêt de Sédhiou et de Médina Yoro Foulah vont pousser un ouf de soulagement, si le roi de Kanilaye réussit à éradiquer le trafic de bois, là où les autorités sénégalaises ont échoué. Au fait, le trafic de bois avait propulsé Gambie à la deuxième place des pays exportateurs de bois de venn vers la Chine, après le Nigeria. Avec les exportations de bois trafiqués le long de la frontière, la Gambie amasse plus de 238 millions de dollars. Pourtant, ce bois rouge très prisé par les Chinois provient du sud du Sénégal. L’ampleur du trafic de bois avait fini de mettre en danger la forêt en Casamance. En deux ans, la partie Sud du Sénégal est en passe de perdre toute sa couverture forestière. Le Sénégal considère l’exportation clandestine de bois de construction négociée en Gambie comme «le bois de construction de conflit». C’est à un business fructueux des trafiquants et des intermédiaires chinois que le Président Jammeh compte mettre fin. Pour rappel, l’écologiste et ancien ministre de l’Environnement, Haidar El Ali, avait plaidé, il y a quatre mois, pour des sanctions internationales contre la Gambie pour l’exportation de bois en provenance du Sénégal.
Arrêt de production de cartes d’identité nationale
La Direction de l’automatisation des fichiers (Daf) ne produit plus de cartes d’identité nationale depuis quelques temps. Les autorités en ont décidé ainsi, parce qu’elles veulent entamer très prochainement la production des cartes d’identité biométriques à puce comme le recommande la Cedeao. Cet arrêt de la production n’est pas sans préjudice. Des citoyens qui cherchent cette pièce indispensable pour effectuer certaines opérations financières ou pour avoir un passeport sont dans le désarroi. Sauf changement, le démarrage de la production des cartes d’identité biométriques est prévu à la fin du mois de septembre. En attendant, les Sénégalais à la recherche de la carte d’identité vont devoir garder leur mal en patience.
Caeeneuve et Le Dryan seront à Dakar
Après la visite de 48 heures du Premier ministre français, Manuel Valls, au Sénégal, dans le cadre d’un nouveau format intitulé ‘’Séminaire intergouvernemental’’ entre le Sénégal et la France, d’autres ministre français vont suivre. Du fait du contexte sécuritaire marqué par le terrorisme, le Premier ministre français a informé que les mois prochains, les ministres français de l’Intérieur et de la Défense seront au Sénégal pour discuter de questions stratégiques liées à la sécurité, car la France veut aussi être le partenaire de référence du Sénégal en matière de sécurité. Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur sera à Dakar dans le cadre d’un sommet sur la paix et la sécurité. Et quelques semaines après, il sera suivi par le ministre de la Défense, Jean Yves Le Drian, qui débarquera à Dakar pour discuter des questions sécuritaires.
Aly Bongo rempile
La Cour constitutionnelle gabonaise a validé hier la réélection du président Ali Bongo Odimba. Selon Rfi, la plus haute instance du pays a rejeté l’essentiel du recours de Jean Ping. Après un très long exposé des motifs, vendredi soir, la Cour constitutionnelle a annoncé qu’elle rejetait la requête de Jean Ping sur le fond. Tout en modifiant partiellement les résultats du scrutin du 27 août, la Cour constitutionnelle a indiqué qu’Ali Bongo gardait une avance sur son rival. Lors de l’audience, elle a affirmé que le président sortant avait obtenu 50,66% des suffrages contre 47,24% à Jean Ping. Un score en baisse par rapport aux résultats provisoires puisque l’opposant avait obtenu 48,23% des voix. Il y avait un peu moins de 6 000 voix d’écart. Désormais, au regard de ces résultats définitifs, 11 700 voix séparent les deux hommes. Le rival du président sortant demandait le recompte des voix pour la province du Haut Ogooué, fief d’Ali Bongo où ce dernier avait obtenu 95% des voix pour 99% de participation.
Ali Bongo appelle à un «dialogue politique»
A l’annonce de cette décision, Ali Bongo a rapidement réagi. « J’appelle tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux à l’élection du 27 août, à un dialogue politique», a-t-il déclaré dans une allocution retransmise à la télévision. Pas de réaction pour l’heure dans le camp de Jean Ping. Toujours selon Rfi, Le 31 août, à l’annonce des résultats provisoires, des émeutes d’une violence inédite avaient éclaté dans la capitale, mais aussi en province. Les images de l’Assemblée nationale en feu avaient circulé sur les réseaux sociaux. Et vendredi, dans l’attente du verdict de la Cour, les rues de Libreville sont restées vides, les habitants redoutant de nouvelles violences. Ali Bongo Odimba, 57 ans, élu en 2009 à la mort de son père, Omar Bongo, lors d’une élection déjà controversée obtient un deuxième bail.