LES PIQUES DE L'AS DE CE WEEK-END
Pénurie d’eau
On en sait un peu plus sur les causes du retour des délestages et surtout sur la pénurie d’eau qui assoiffe les populations de Dakar depuis une semaine. Du Samedi au mercredi dernier, les Dakarois ont été sevrés du liquide précieux. Beaucoup ont pensé que c’était un remake de la panne de l’usine de Keur Momar Sarr qui, en 2013, avait sevré les Dakarois d’eau pendant deux semaines. D’après nos informations, la fameuse conduite en Y n’a pas explosé encore. Il s’agit plutôt d’un problème de la conduite en W, plus petite, à partir du dispositif antibélier. Elle aurait cédé sous la pression de l’eau en reflux au moment où la mise en service de l’usine était faite après le blackout noté au niveau de Manantali.
Les raisons techniques
D’après nos informations, le week-end dernier, l’arrêt de la ligne électrique Manantali- Matam-Dakar qui alimente Keur Momar Sarr (Kms) a causé les problèmes de l’usine qui a arrêté de fonctionner. Dakar et ses environs se ruent sur leurs réserves. La Sde est avertie. Cette société annonce la remise en service pour le dimanche au soir. Cependant le dimanche, vers 23 heures, la mauvaise nouvelle selon laquelle Kms est à l’arrêt survient. Le black-out est passé par là. Le secteur de l’hydraulique urbaine est sur le quivive. D’après notre source, Kms est raccordée à la moyenne tension, soumise aux délestages et autres dysfonctionnements dans la fourniture en électricité. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, débarque en catastrophe, tard dans la nuit, à la Sde. Le directeur général de la Sones, Charles Fall, en mission à Paris, rapplique dare-dare. Arrivé à Dakar, il est allé directement à Keur Momar Sarr pour s’enquérir des nouvelles et superviser le redémarrage des pompes de l’usine.
Crise de l’eau
A la différence de la crise de 2013, celle de 2016 est véritablement partie du black-out. Selon notre interlocuteur, cette fois, la Sde et la Sones ont parlé d’une seule voix pour gérer la crise. Les réparations ont été prises en charge très rapidement. D’après les spécialistes, il faut tout faire pour diminuer cette dépendance de Keur Momar Sarr qui peut être dangereuse même pour la capitale sénégalaise, parce que près de 50% de la consommation d’eau de Dakar sont assurés par les usines de Ngnith et Keur Momar Sarr sur le Lac de Guiers. C’est pourquoi, à chaque fois qu’il y a une opération de maintenance du réseau électrique, Dakar se retrouve sans eau. Pour y mettre fin, Kms sera raccordée à la ligne haute tension Sakal-Keur Momar Sarr. Elle sera construite dans le cadre du projet de construction de la troisième usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr (KMS3). Le coût est estimé à 8 milliards Fcfa. Plusieurs forages sont également dotés de groupes électrogènes. Le programme de sécurisation des ouvrages stratégiques, d’un montant de 6,5 milliards FCFA, avait prévu des actions à déclencher dans les meilleurs délais pour mettre les usagers à l’abri des incidents. Ce qui permettra le changement radical de la partie concernée.
Front commun de Wattu Sénégal-Sam Li Nu Bokk
Après le lancement officiel, avant-hier, de la coalition Sam Linu Bokk, cette structure a commencé à dérouler sa stratégie. Moussa Touré et Cie ont rencontré hier la coalition Wattu Sénégal au siège du Parti «Citoyens pour l’Ethique et la Transparence/ Jariñ Sama Reew», créé par le président de la Commission de l’Uemoa. D’après le communiqué signé par Moussa Touré pour «Sam Li Nu Book» et Malick Gackou pour «Wattu Sénégal». Après de larges et fructueux échanges sur le fonctionnement et les acquis du front, les deux délégations se sont accordées sur la pertinence de Wattu Sénégal et la nécessité d’oeuvrer à son renforcement. La délégation de la coalition Samm Li Nu Book/Alternative solidaire est composée de Moussa Touré de Cet Jarign Sa Rew, de Ousmane Sonko de Pastef, de Boubacar Diop dit Buuba de Taxaw Tem, de Dialo Diop du Rassemblement national démocratique (Rnd), de Madièye Mbodji de Yonnu Askan Wi. Quant à la délégation de Manko Wattu Sénégal, elle est constituée de Malick Gackou et Mamadou Diop Decroix de Aj/Pads.
Cheikh Béthio retourne à Médinatoul Salam
Cette année, c’est Médinatoul Salam dans le département de Mbour, une localité rendue très célèbre par le meurtre de deux talibés de Béthio. Selon les proches de Cheikh Béthio Thioune, c’est parce que la place traditionnellement réservée à l’événement (devanture de sa maison de Mermoz) est devenue exiguë pour contenir tout le monde qui déferle à cette occasion qu’il a décidé de délocaliser l’évènement dans ce village du département de Mbour.
Ambassadeur de l’Arabie Saoudite
En dépit des multiples interventions des membres du gouvernement du Sénégal, des organisations des droits humains au Sénégal notamment, la Lsdh, Amnesty international entre autres, le cas de Mbayang Diop et de Alkaly Cisse qui sont entre les mains de la justice Saoudienne demeure inquiétant. Du moins c’est ce qui ressort des propos de l’Ambassadeur de l’Arabie Saoudite au Sénégal, Abdallah Ahmad Al-Abdan, en marge de la conférence co-organisée par le cadre africain de complémentarité scolaire, universitaire et de promotion (Cacsup) et l’Association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal. Interpellé sur la question, il a répondu évasivement que c’est une affaire pendante au niveau de la justice saoudienne et qu’il n’est pas de son ressort d’en faire des commentaires.
Imam lynché
Il ne faut jouer pas avec la foi des gens et la religion est un sujet sensible. Cela l’imam de la mosquée «Al Falah» Colobane l’aura appris à ses dépens hier. Cet imam, qui n’apprécie pas trop l’islam confrérique, pratiqué au Sénégal, a profité de la prière du vendredi, à deux jours du Gamou, pour revenir sur cet événement, qui à son avis, ne repose sur aucune base religieuse. Il a été si critique contre la célébration du Gamou qu’il a énervé d’autres musulmans qui ont voulu le lyncher. Il l’ont abreuvé d’injures. Heureusement que la Police est intervenue.
Soixantaine de Turcs
Que va devenir la soixantaine de Turcs, en situation «irrégulière» au Sénégal ? Le Gouvernement d’Erdogan, qui les soupçonne d’être de connivence avec son ennemi juré Fethullah Gulen a tout bonnement annulé leurs passeports. Du coup, ils ne peuvent plus rentrer dans leur pays. Une situation difficile qui requiert l’intervention diplomatique des deux pays.
Yevuz Salim
Les parents des élèves des écoles Yévuz Selim ont décidé d’attaquer la décision du Sénégal de confier les écoles à une Fondation turque, devant la Cour Suprême du Sénégal et devant la Cour de justice de la Cedeao. Au terme de leur assemblée générale, hier, ils ont fustigé le comportement du Sénégal qui a courbé l’échine pour faire plaisir à Recep Teyyip Erdogan en sacrifiant les potaches en pleine année scolaire.
Kara-Maouloud
Serigne Modou Kara a décidé de célébrer le Maouloud ou cette année au stade Amadou Barry de Guédiawaye où il va animer une conférence autour du thème : «la paix et la non violence dans les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba». D’après son staff, dans le cadre de la célébration du Mawlid, Commémorant la naissance du Sceau des Prophètes Seydina Mouhamed, le «Diwanou Silkoul Jawahir Fi Akhbari Sara Hir, Mouvement Mondial pour l’Unicité de Dieu, organise le « Takussanu Mawlid avec Baye Kara pour la non violence dans la banlieue. Ce sera ce dimanche à partir de 16 heures au stade Amadou Barry de Guédiawaye.
Ue soutien la Cpi
L’Union européenne participe à la 9ème session de l’Assemblée consultative des parlementaires pour la Cour Pénale Internationale et l’Etat de Droit qui se tient les 9 et 10 décembre 2016 à Dakar. Pour les responsables de l’Ue, ceci est une occasion de marquer le soutien indéfectible de l’UE à la Cour pénale internationale (CPI). L’Ue depuis l’entrée en vigueur du Statut de Rome, a fourni un financement de plus de 24 milliards 270 millions FCFA (37 millions d’euros) destiné à soutenir les projets de la CPI ainsi que les campagnes mondiales organisées par les organisations de la société civile mobilisées en faveur de la CPI, selon ses responsables. Pour l’ambassadeur de l’UE au Sénégal Joaquin González- Ducay, «malgré les difficultés rencontrées, l’Afrique constitue le plus grand groupe régional engagé dans la lutte contre l’impunité.