LES PIQUES DE L'AS DE CE WEEK-END
Bamba Fall arrête deux jeunes de Matam avec des cartes d’identité
Ceux qui doutaient de la déclaration du maire de la Médina qui accusait les autorités de remettre des cartes d’électeur à des responsables du parti au pouvoir sont désormais convaincus. Lors de sa caravane hier la tête de la liste de coalition Mankoo Tawaxu Senegaal a pris, en flagrant délit deux jeunes de Matam avec deux paquets contenant des cartes d’identités biométriques. Ces deux jeunes ont été identifiés par des proches de Bamba Fall qui siègent dans la commission de distribution de cartes. C’est ainsi que Bamba Fall et compagnie ont arrêté et conduit les deux jeunes à la mairie de la Médina. Il s’agit de cartes d’électeur de la commune de Mermoz Sacré Coeur. Les propriétaires de ces cartes doivent voter au centre du Lycée Ngalandou Diouf. C’est ainsi que Bamba Fall a appelé son collègue Barthelemy Dias qui a fait le déplacement. Les deux candidats à la députation de Mankoo Taxawu Senegaal ont dénoncé devant la presse le vol de cartes d’électeur. Barthelemy Dias a pris les deux jeunes détenteurs des lots de cartes pour les mettre à la disposition de la gendarmerie avant de déposer une plainte. C’est une affaire qui va faire couler beaucoup d’encre.
13.989 bureaux de vote
La carte électorale de l’intérieur du pays compte 13.989 bureaux de vote contre 12.381 pour l’ancienne, soit une augmentation de 1.608 bureaux représentant 12,99%. Ces chiffres sont donnés par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, cette hausse constatée du nombre de bureaux de vote résulte d’une part de l’abaissement du plafond du nombre d’électeurs par bureau de vote (de 900 à 600 électeurs) et d’autre part de l’augmentation sensible du nombre d’électeurs inscrits dans le fichier électoral. En effet, l’ancien fichier qui était de 5.517.140 est aujourd’hui à 6.214.178.
«Des abris provisoires comme lieu de vote»
Cette situation nouvelle occasionne nécessairement un besoin de sites supplémentaires pour abriter le surplus de bureaux de vote nouveaux. C’est ce que renseigne l’autorité chargée d’organiser les élections pour qui le nombre d’édifices publics qui répondent aux normes caractéristiques d’un local adéquat pour abriter les opérations de vote avec 47 listes n’est pas partout disponible. D’après le ministre de l’Intérieur, dans certaines localités, le nombre théorique de bureaux a dépassé le nombre physique de bureaux. Par conséquent, dit-il, pour permettre un bon déroulement des opérations de vote, il sera procédé à chaque fois que de besoin à une délocalisation fonctionnelle de bureaux, ou à une édification d’infrastructures sommaires communément appelées abris provisoires. Le nombre de ces abris provisoires variera en fonction de la situation locale de chaque circonscription électorale, a indiqué le ministre.
La grande mosquée de Kaolack menace ruine
La grande mosquée de Kaolack, sise à Léona Niassène, mérite une attention particulière de la part de l’Etat et de la Oumma islamique. Ce lieu de culte menace ruine. L’alerte est venue de l’Imam Ratib de Kaolack, Mouhamadou Takiyou Kane, qui a appelé les autorités compétentes pour éviter une catastrophe. Selon l’imam, la grande mosquée devait figurer dans le programme de modernisation des foyers religieux. Ce lieu de culte a été construit en 1928 par Cheikh Hamid Kane et la communauté musulmane de l’époque.
Le convoi de Wade bloqué par la Police
On se rappelle l’opération Commando de Wade en 2015 qui avait forcé le barrage de la Police à la place de l’obélisque. Hier, cela a failli être le cas. Son convoi a été bloqué sur l’Avenue Peytavin. Un dispositif composé de petites piques métalliques et pointues a été érigé pour éviter au convoi de progresser. Plus de peur que de mal, cette fois-ci la Police est revenue à de meilleurs sentiments. Elle a lâché du lest préférant laisser le convoi passer. Mais celui-ci n’a pu progresser qu’au niveau du rond-point Sandaga avant d’emprunter l’avenue du Président Lamine Guèye.
Les syndicats du «Soleil» et de «L’Aps» en rogne
L’Intersyndicale du quotidien national «Le Soleil» et Section Synpics de «l’Agence de Presse Sénégalaise» (Aps), dénoncent «avec vigueur» la situation de précarité financière à laquelle ils sont exposés depuis le début de la campagne pour les Législatives 2017. Dans un Communiqué parvenu à «L’As», Ils estiment que les autorités publiques, notamment le ministère de tutelle, depuis le 9 Juillet n’ont pas fait parvenir à leurs deux structures, les moyens pourtant dégagés par l’Etat pour leur permettre d’assurer leur mission de service public en ces moments importants pour la démocratie sénégalaise. Ils soutiennent que pour la première fois, ces deux organes du Service Public de l’Information sont laissés dans une précarité sans commune mesure, qui leur a obligés jusqu’ici à financer sur fond propre, mettant en danger leur santé financière, les activités de couverture des législatives 2017. A l’heure actuelle, lit-on dans le communiqué, l’ensemble des reporters dépêchés sur le terrain vivent des moments difficiles et peinent à joindre les deux bouts. «Une situation déplorable, inacceptable ». L’Intersyndicale du quotidien «Le Soleil» (Synpics-Cnts- Stls) et la section Synpics de «L’Aps» fustigent cette situation et déplorent ce manque de considération des autorités envers les travailleurs qui seront pointés du doigt pour tout manquement, même ne dépendant pas de leur ressort.
Le Sutsas proteste vigoureusement et menace
La ministre de la Santé et de l’Action sociale met le feu aux poudres en ouvrant le concours d’entrée à l’Ecole nationale de développement sanitaire et social, section Techniciens supérieurs de santé. Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) proteste vigoureusement contre l’ouverture du concours parce que l’école devait entamer le système LMD. Le secrétaire général du Sutsas, Mballo Dia Thiam, a adressé une lettre au ministre de la Santé pour dénoncer ce qu’il appelle la violation du protocole d’accord de 2014. Il accuse le Pr Awa Marie Coll Seck d’avoir remis en cause les perspectives de carrière des infirmiers d’Etat et des sages-femmes d’Etat ayant réussi après 4 années de fonction au moins, au concours sélectif de spécialisation avant de suivre deux années de formation.
Le Sutsas proteste vigoureusement et menace (bis)
Le Sutsas s’attendait plutôt à ce que l’Endss ouvre les formations en Master en 2017-2018 tout en arrêtant la formation des techniciens supérieurs de santé, devenue sans objet. C’est pourquoi, le Sutsas assimile l’ouverture de ce concours à une provocation du Ministère et à une tendance à la régression professionnelle et sociale. Car, même si le ministère est dans l’obligation de former, en urgence, des spécialistes en hémodialyse, en anesthésie et réanimation et imagerie médicale, la logique est simplement d’ouvrir lesdits concours aux titulaires de la licence des premières cohortes (2009-2012) ayant capitalisé quatre années d’ancienneté. Il s’interroge ainsi sur la pertinence et l’urgence du reclassement des techniciens supérieurs au grade immédiatement supérieur à celui des titulaires de licence professionnelle en santé.
Babacar Fall ruine 253 familles
Le patron de «Technologie 2000», Babacar Fall, a comparu hier, au procès spécial du Tribunal régional hors classe de Dakar pour répondre des chefs de destruction de biens appartenant à autrui, faux et usage de faux, et escroquerie à jugement contre les 253 pères de famille dont les maisons ont été démolies à la cité Gaddaye. Les parties civiles réclament chacune 100 millions en guise de dommages et intérêts. Tout a débuté le 18 décembre 2013. Des bulldozers ont foncé droit sur 253 maisons en construction. En un temps record, le site est transformé en un véritable champ de ruines, ponctué par des amas de gravats. Depuis lors, les 253 familles réclament justice. Propriétaires des maisons démolies, ils ont servi au promoteur immobilier, Babacar Fall une citation directe. Ce dernier est poursuivi pour destruction de biens appartenant à autrui, faux et usage de faux, et escroquerie à jugement. Le responsable de la société Technologies 2000 n’est pas le seul prévenu dans cette affaire. Ses agents, Omar Diop, Pape Mbar et Abdoulaye Dieng ont été cités pour avoir procédé à la dévastation des concessions.
Gadaye contre Babacar Fall
«En 2001, j’ai acheté un terrain de 9 hectares avec un bail. Je l’ai légalement acquis auprès des représentants légitimes de la famille Ndiobène sise à Yeumbeul et devant un notaire. Je possède un état de droit réel. J’ai construit la première partie où il y a 400 maisons. La partie, objet du litige devait bientôt être exploitée. Et mes accusateurs sur la base d’un acte signé par une tierce personne veulent se prévaloir d’un titre de propriétaire pour s’accaparer de mes 4 hectares. Ils n’ont ni droits ni titres», a indiqué le promoteur de Technologie 2000. Toutefois, les parties civiles détiennent un acte sous seing privé. Ces terres leur ont été vendues par Ibrahima Diop, un des héritiers de la famille Ndiobène à plus de 2 milliards Fcfa. Ainsi, Babacar Fall a saisi la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) avec ses pièces justificatives. Sur ce, les maisons ont été détruites par les agents du promoteur sous la protection des éléments de la Légion de la gendarmerie d’intervention (LGI) de Mbao. Babacar Fall a brandi un document homologué par le tribunal de Dakar. Surprises, les victimes ont sollicité l’arbitrage du chef de l’Etat et le litige foncier a fini par atterrir à la Présidence. Les avocats des parties civiles réclament 100 millions Fcfa à chacun en guise de dommages et intérêts. Le parquet a requis l’application de la loi. Délibéré au 21 septembre prochain.
«Sanex» et «Jojo» votent Amadou Ba
Le célèbre comédien Mame Cheikhou Guèye alias «Saneex» et son ami Cheikh Ndiaye alias «Jojo» de la troupe théâtrale «Soleil Levant» vont apporter leur soutien Amadou Ba, candidat à la députation dans le département de Dakar. Lors de la cérémonie de lancement du programme de financement des artisans et des femmes entrepreneurs, «Saneex» a exhorté les citoyens à accomplir leur devoir civique et a glissé dans l’urne le bulletin Bby. «Monsieur le ministre, la victoire est proche, tonne-t-il à la foule de militants. Son compère Cheikh Ndiaye alias «Jojo» a tressé des lauriers au chef de l’Etat et à Amadou Ba dont il a salué la grandeur et la générosité.