MOHAMED SALL SAO ET COMPAGNIE OPTIMISTES
UNITE DE L’OPPOSITION POUR LES PROCHAINES ECHEANCES ELECTORALES
La coalition Assemblée «Bi Nu Bëgg» reste convaincue que l’opposition a su tirer les leçons de sa désunion lors des législatives dernières. Même si elle reste optimiste quant à son unité pour les prochaines échéances, il n’en demeure pas moins que sa tête de liste nationale, Mohamed Sall Sao reconnait qu’il y a des conditions critiques qu’il faut au préalable régler. Les camarades de Me Mame Adama Gueye, coordonnateur de la plateforme Avenir Sénégal «Bi Nu Bëgg» n’ont pas manqué d’exprimer leur soutien aux initiatives du mouvement Y’en a marre et de Mankoo Taxawu Senegaal.
La razzia de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yaakaar (Bby) qui a remporté 125 des 165 sièges que compte la 13ème législature, semble rebiffer l’opposition sénégalaise qui reconnait son erreur, notamment celle d’aller désunie à ces échéances dernières. En tout cas, le directeur de campagne de la coalition Assemblée Bi Nu Bëgg, Cheikh Tidiane Dièye dit avoir tiré les enseignements de cette dispersion des forces. En conférence de presse hier, vendredi 18 août, au niveau de leur siège, M. Dièye affiche tout son optimisme quant à l’unité de l’opposition pour les prochaines joutes. Pour cause, il trouve que l’ensemble des leaders de l’opposition reconnaissent et regrettent l’émiettement de leur électorat à cause de la dispersion de leurs forces, lors de ces élections législatives. Par conséquent, il appelle toutes les forces de l’alternative à constituer un pole politique fort pouvant s’offrir en véritable alternative au système actuel. Mieux, M. Dièye invite toute l’opposition à taire ses divergences, à mobiliser et à organiser les forces sociales et citoyennes pour exiger la transparence dans les prochaines échéances électorales.
Même si les membres de la coalition affichent leur optimisme quant à une possible union de l’opposition, il n’en demeure pas moins qu’ils reconnaissent l’existence de quelques conditions critiques à la réalisation de ce souhait. De l’avis de la tête de liste de la coalition, Mohamed Sall Sao, il y a le problème de la «pluralité de personnalités prépondérantes au niveau de l’opposition», ainsi que celui «de la surenchère au niveau de l’opposition dans son ensemble pour ce qui concerne la position de présidentiable».
Pour lui, il est impossible de parvenir à l’unité avec une telle pluralité de candidats pressentis. Pour ce faire, il estime «qu’il va falloir qu’on s’entende, même si les candidatures doivent être plurielles, que leur nombre ne soit pas trop élevé avec le risque d’émietter l’électorat et donc de perdre l’élection présidentielle dès le premier tour».
Il a toutefois fait savoir que même si leur coalition a un certain nombre de combats communs avec l’opposition, notamment la consolidation de la démocratie, la réforme du processus électoral, du Code électoral, ou encore la refondation de la République, «nous n’avons pas les mêmes agendas. La présidentielle n’est pas une finalité en soi pour nous».
C’est pour cela qu’il pense qu’il ne faut surtout pas se tromper de combat qui est celui pour «la refondation de la République et non véritablement pour prendre le pouvoir», selon lui. Cependant, M. Sao prévient que si l’opposition ne parvient pas à s’unir, la plateforme «sera obligée d’être les arbitres, comme nous l’avons été jusqu’ici».
A noter, par ailleurs, que les camarades de Me Mame Adama Gueye, coordonnateur de la plateforme politique «Avenir Senegaal Bi ñu Bëgg» ont exprimé tout leur soutien aux initiatives prises par le Mouvement Y’en a marre, concernant la plainte citoyenne contre l’Etat du Sénégal, tout comme la décision des avocats de Mankoo Tawaxu Senegaal de poursuivre l’Etat du Sénégal devant les juridictions internationales et sous-régionales.
Ils exigent, en outre, du président Macky Sall que le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo soit retiré de tout le processus électoral. Dans la même logique, M. Sao et compagnie réclament aussi la réforme de la Commission électorale nationale autonome (Cena), à qui, ils reprochent de ne pas avoir assumé sa responsabilité.