«ON NE PEUT PAS FAIRE L'ECONOMIE D'UNE ELECTION DE REPRESENTATIVITE AU SEIN DE 'BBY' AVANT LES LEGISLATIVES»
MOHAMED DIAGNE DE SYNERGIE REPUBLICAINE REVIENT A LA CHARGE
Le leader de Synergie républicaine, un des partis alliés de la première heure du Président Sall, revient à la charge par rapport à la nécessité pour le pôle présidentiel d'organiser des primaires avant les investitures pour les Législatives.
"Pour les élections législatives, le parti a déjà tranché. Il faudrait que toutes les entités qui accompagnent le chef de l'État soient mesurées quantitativement. Il faudrait aller vers des primaires, comme nous l'avons indiqué. Cette question-là ne peut être résolue dans un bureau". Ces propos sont de Mohamed Moustapha Diagne de Synergie républicaine. Avant d'enfoncer le clou : "On ne peut pas faire l'économie d'une élection de représentativité au sein de 'Benno bokk yakaar' (Bby) avant les Législatives. Cela permettra au président de la République de savoir ce que pèse chaque entité qui l'accompagne avant qu'on passe aux investitures. Aujourd'hui, personne ne sait qui pèse quoi. Ce qui s'était passé en 2012 ne se passera pas en 2017. Il faut que ça soit très clair. Nous ne l'accepterons pas".
Sur l'affaire du remplacement de Me Ousmane Ngom à l'Assemblée nationale, M. Diagne - qui s'exprimait, dans le cadre d'un entretien - jette l'anathème sur Aliou Sow : "Quand un homme politique quitte un parti, il doit s'abstenir de bénéficier de positions qui émanent de ce parti. C'est une question d'honneur, d'honnêteté et de constance. Mais, vous savez, le landerneau politique est truffé d'hommes et de femmes qui n'ont aucun sens de la morale".
Par rapport à la destitution de l'ancienne mairesse de Bambey de la tête du Conseil départemental de ladite localité, le leader de Synergie républicaine indique: "C'est honteux qu'Aïda Mbodj attende que la loi lui soit appliquée pour crier à hue et dia". "Nous savons tous qu'elle est loin d'être le personnage qu'elle veut incarner. C'est elle qui avait collé à Me Wade le sobriquet de 'Fantomas'. Elle n'a pas su se faire violence, c'est pourquoi elle a subi la loi de la cupidité. Maintenant, il faudrait de l'équité. Tous ceux qui se trouvent dans le même cas qu'Aïda Mbodj doivent subir la même sanction", renchérit-il.
En ce qui concerne la vie de son parti, le directeur de la formation et de la communication au ministère de l'Éducation nationale soutient : "Depuis une année, nous sommes en train de massifier le parti. Il ne nous reste, aujourd'hui, que les régions de Diourbel, Kédougou et Tambacounda. Au mois de mai, nous allons retourner un peu sur Kolda et nous ferons les 3 régions que je viens de citer. Après cela, nous allons programmer le Congrès. Ce sera l'occasion d'évaluer notre compagnonnage avec le Président Macky Sall".
Par ailleurs, le chef de file de Synergie républicaine suggère au président de la République de "mettre en place un fonds d'accompagnement en faveur des jeunes qui se trouvent dans le chômage frictionnel". "La durée et les modalités de remboursement de ces indemnités mensuelles d'accompagnement seront à déterminer. Avec cet appui, les jeunes seront mieux armés pour s'auto-employer ou pour rechercher un emploi", précise ce membre de la Conférence des leaders de la Coalition "Les Républicains 'doomi rewmi'" qui a évalué, le week-end dernier, sa participation au référendum.