«NOUS AVONS UN GOUVERNEMENT ANTINATIONAL»
RUFISQUE - MALICK GAKOU TANCE LE REGIME DE MACKY SALL
C’est un Malick Gakou très en verve qui a sillonné le département de Rufisque, ce week-end. La visite a été clôturée par l’inauguration du siège Grand Parti à Niague. Dans une zone marquée par l’érection des pôles de Diamniadio et du Lac Rose, le leader du Grand Parti a dénoncé avec vigueur « les expropriations au profit des multinationales ».
Le leader du Grand Parti n’a pas du tout été tendre avec le pouvoir, avant-hier. En tournée dans le département de Rufisque, Malick Gakou a profité de l’inauguration du siège de son parti à Niague pour jeter des pavés dans le jardin du régime. A l’en croire, le régime en place ne travaille pas pour l’intérêt des populations, mais plutôt pour le compte des grandes multinationales étrangères. C’est ce qui expliquerait d’ailleurs la politique « d’expropriation foncière » exercée sur les populations de l’ex-communauté rurale de Sangalkam.
« C’est aussi l’occasion pour moi de dire avec force et pertinence que nous avons au Sénégal un gouvernement antinational. Vous savez parfaitement que dans cette zone du département de Rufisque, de Diamniadio en passant par Niague, de Niacoulrap à Tivouane Peulh et Bambilor, le gouvernement est en train d’exproprier les populations de leurs terres. Le phénomène est devenu tellement dangereux et grave qu’il nous parait indispensable d’élever la voix pour défendre les populations. C’est inadmissible. Nous disons que le gouvernement n’a pas le droit d’exproprier ces populations de leurs terres. Cela est à la fois inadmissible et inacceptable. C’est pourquoi nous dénonçons avec la dernière énergie cette politique de mal gouvernance qui ne mène nullement vers les perspectives d’un aménagement du territoire à la hauteur des ambitions que nous devons porter pour un si beau pays que Sénégal » a dit Malick Gakou, un brin amer.
Au cours de cette rencontre, les orateurs qui se sont succédé au micro ont dénoncé la situation d’insécurité et le manque d’infrastructures qui caractérisent les nouvelles cités de Tawfekh Yaakar. Prenant la parole au nom des habitants, Fatou Diop a indexé la précarité dans laquelle le régime qui les reloge là-bas les a laissés. « Nos maisons ne nous pas été offertes, nous avions des titres fonciers avant qu’on ne nous amène ici. On nous a parqués ici comme des animaux, sans aucune infrastructure, ni école, ni poste de santé». Pour ces raisons, les populations de cette cité ont décidé de se ranger derrière le Dr Amath Wade qui les « assiste avec des consultations médicales gratuites et beaucoup d’œuvres sociales ».
Devant un tableau si peu reluisant, Malick Gakou et ses partisans du Grand Parti se disent prêts à se mettre à côté des populations pour la sauvegarde de leurs intérêts. « Nous disons que le Grand est avec ces populations pour défendre leurs intérêts mais également pour sauvegarder leur bien-être. Nous pensons qu’il faut être un gouvernement antinational pour exproprier ces populations et donner les terres aux étrangers ».