«NOUS VOULONS RESTAURER LES VALEURS CULTURELLES ET CULTUELLES»
AMADOU KANE DIALLO, TETE DE LISTE NATIONALE DU MOUVEMENT BAMTAARE
Amadou Kane Diallo, a tenu samedi dernier, une conférence de presse pour présenter la liste du mouvement « Bamtaare» qui compte participer aux prochaines élections législatives du 30 juillet 2017. Le mouvement Bamtaare, né au lendemain des élections locales de 2014 et qui n’a pas encore son récépissé, participe à ce scrutin sous la bannière du Parti de la Paix Jamm. En outre, il appelle à la restauration des valeurs culturelles et cultuelles au Senegal.
Selon l’ancien maire de Dioum, Amadou Kane Diallo, le mouvement « Bamtaare » ambitionne de proposer une nouvelle offre politique aux Sénégalais qui souffrent des errements du régime actuel. Un mouvement qui a réussi à s’implanter sur toute l’étendue du territoire national, révèle-il « Nous avons sillonné en un mois les 45 départements du Sénégal. On a investi des candidats dans 27 départements. Mais au niveau de la liste nationale, tous les départements et la diaspora y sont représentés. On a aussi investi des candidats pour la France comme département de l’extérieur. Sinon, sur la liste nationale, vous retrouverez tous les départements du Sénégal», déclare-t-il avant d’ajouter : «Gana Gueye fondateur du Mrs est investi pour le département de Dakar et Dr Babacar Ndiaye Pharmacien est sur la liste du département de Pikine. Il faut aussi souligner que la liste « Bamtaare» est caractérisée par la jeunesse des candidats investis, leur diversité, leur compétence et leur confiance. Des femmes ont été aussi, portées à la tête des listes dans plusieurs départements. C’est ainsi que Khady Sonko, économiste est tête de liste départementale à Ziguinchor et Thilo Gueye à Podor. Sans oublier les personnes vivant avec un handicap, notamment Fatou Ndiaye titulaire sur la départementale de Thiès ».
Poursuivant son propos, l’ancien directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) révèle les ambitions de son mouvement. « Notre ambition est véritablement de participer à ces élections de manière sérieuse, responsable pour la restauration des valeurs culturelles et cultuelles du Sénégal. Nous voulons faire de sorte que la politique soit au centre des préoccupations de l’homme sénégalais dans ses dimensions culturelles et cultuelles. Nous avons théorisé la troisième voie que nous empruntons depuis 3 ans. Les jeunes ont décidé de prendre le destin du Sénégal en main et c’est ce qui explique, que le mouvement a été créé de cette façon », affirme-t-il.
Selon Amadou Kane Diallo, ce scrutin n’est qu’une étape avant d’aller à la conquête des communes, des conseils départementaux et la Présidence de la République. Sur ce, il invite les autorités à prendre en compte nos valeurs culturelles dans l’exécution des plans de développement. « Vous savez que tous les anciens présidents ont fait quelque chose pour le pays. Le Président Macky s’est bien attaqué à la demande sociale. Mais malgré tout, on note de plus en plus, un divorce entre les politiques et les citoyens. C’est ce divorce qui nous a poussés à interpeller l’histoire pour nous rendre compte de la réalité des politiques publiques. Elles n’ont jamais pris en compte nos valeurs culturelles qui structurent et identifient l’homme sénégalais», soutient l’ancien premier magistrat de la ville de Ndioum qui ajoute, « Il est grand temps de repenser notre façon de faire. Notre constitution doit être le reflet de notre vécu culturel et cultuel afin que réellement, le Sénégal se développe par les Sénégalais. C’est cela qui motive Bamtaare Synergie pour Liggeyal Sénégal qui est constitué de 3 langues (pulaar, français et wolof). Cela montre que c’est un mouvement national et même international ».
Toujours, selon Amadou Kane Diallo, il faut développer notre pays a partir de nos propres langues nationales. Aucun pays ne s’est développé dans une langue étrangère et nous voulons que ces langues codifiées soient des langues d’acquisition de connaissances dans un premier temps au niveau de l’hémicycle, indique-t-il. «Nous avons un certain nombre de propositions fondamentales qui visent à appliquer notre vision, d’abord les langues. Les langues codifiées seront toutes des langues de travail comme à l’Organisation des Nations Unies (ONU)», conclut l’ancien maire de Ndioum.