REMARIAGE DE RAISON
Un groupe parlementaire autour du PDS
Me Abdoulaye Wade, Idrissa Seck, Abdoulaye Baldé, Pape Diop, Mamadou Diop «Decroix» et Cheikh Bamba Dièye, ont matérialisé, hier, leur résolution de cheminer ensemble, pour faire face au régime de Macky Sall. Ils ont mis en place un grand groupe parlementaire et un Front pour sécuriser les prochaines élections.
Six (6) formations de l’opposition, le Parti démocratique sénégalais (Pds), le «Rewmi», l’Union centriste du Sénégal (Ucs), «Bokk gis-gis», And/Jëf-Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/Pads), et le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubël (Fsd/Bj), ont décidé, hier, de mettre en place un grand groupe parlementaire au sein du Parlement.
Mais également un Front pour la régularité et la transparence du processus électoral (Frtpe).
Face à la presse, les représentants de ces partis, regroupés dans une structure dénommée Cadre de concertation de l’opposition, ont scellé leur unité.
Sur les raisons qui ont motivé les deux fortes décisions précitées, Déthié Fall de «Rewmi» - qui a lu la déclaration liminaire - a indiqué, d’une part, que «le Sénégal souffre d’une absence de dialogue politique qui compromet gravement les fondements de sa démocratie ; l’Assemblée nationale est un lieu de dialogue et de débat contradictoire qui s’impose aux acteurs politiques ; le régime Apr et sa coalition cherchent à neutraliser l’institution parlementaire et à l’exposer aux humeurs d’un exécutif envahissant et tâtonnant ; une proposition de loi scélérate et liberticide a été votée dans le but de museler l’opposition et de militer pour une Assemblée nationale monocolore».
D’autre part, a souligné le lieutenant d’Idrissa Seck, «l’option d’un processus démocratique est le choix d’une opposition responsable qui veut abréger les souffrances des populations confrontées à l’insouciance et à l’amateurisme du régime Apr et ses alliés ; à travers des démarches obscures et initiatives malheureuses, le régime en place cherche à manipuler le processus électoral pour installer un vaste réseau de fraude ; le bon déroulement de ce processus est un gage de stabilité et de démocratie dans le pays».
Aïda Mbodji à la tête de l’opposition parlementaire
Il faut aussi souligner que le Cadre de concertation de l’opposition a, une nouvelle fois, récusé le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, pour l’organisation des prochaines joutes électorales.
«Un ministre-maire de l’Apr ne peut pas organiser des élections. En 2012, il y avait un ministre chargé des élections. Nous ne pouvons pas accepter que ces élections soient organisées par l’Apr», a asséné Oumar Sarr, Coordonnateur national du Pds.
Lui emboîtant le pas, Mamadou Diop «Decroix», Secrétaire général d’AJ/Pads, de vilipender l’édile de Boké Djalloubé (département de Podor) : «Un ministre de l’Intérieur qui fait l’évaluation des élections, sans l’opposition, c’est du jamais vu. Et le chargé des élections de l’Apr était présent».
Par rapport au nouveau groupe parlementaire de l’opposition, Oumar Sarr a révélé que, sur les douze (12) députés du Pds, ils ont déjà l’accord des neuf (9), et que leur objectif est de porter le nombre à dix (10).
Le député-maire de Dagana a également indiqué que c’est Aïda Mbodji, présidente du Conseil départemental de Bambey, qui va présider aux destinées de la nouvelle équipe de l’opposition à l’Assemblée nationale.
Le poste de Vice-président dudit groupe va échoir à un député de «Rewmi».
Pour ce qui concerne le Front pour la régularité et la transparence du processus électoral (Frtpe), c’est Ass Babacar de «Rewmi» qui va assurer sa coordination. Sada Ndiaye du Pds est son adjoint.
A signaler que le Cadre de concertation de l’opposition, par la voix de Mamadou Diop «Decroix», a vivement félicité Déthié Fall, Vice-président de «Rewmi», pour le travail qu’il a accompli dans le cadre de la mise en place du Frtpe.