WADE REÇOIT BARTH CHEZ LUI A FANN RESIDENCE
Fortement gazé avec son convoi et forcé à faire demi-tour, Barthélémy Dias s’est rendu à Fann-résidence. Avec sa caravane, il est passé devant la maison de Abdoulaye Wade, en compagnie de ses nombreux gardes du corps encagoulés. Il arpente la ruelle bondée de militants qui débouche chez les Wade. aussitôt, Dias fils est acclamé par les affidés du pape du Sopi. Son convoi s’arrête aux abords de la maison du leader du Pds. Celui qui fut l’un des plus grands détracteurs de l’ancien président Abdoulaye Wade souligne qu’il est venu rendre hommage à Abdoulaye Wade qui est un patrimoine national et qui a rendu service à son pays.
Ayant écho de sa présence, l’ancien chef de l’Etat a finalement fait appeler le maire de Mermoz Sacré-Coeur. Les deux hommes ont eu un entretien d’environ trente minutes. A l’issue de la rencontre, Barthélémy Dias a expliqué qu’ils ont eu des discussions cordiales et empreintes d’émotions. « Je lui ai donné mon point de vue par rapport à ce combat. Je pense que nous nous retrouverons pour voir comment faire face aux échéances à venir. Nous avons en face un régime finissant. C’est une oeuvre de salubrité publique que de balayer ce régime d’incompétents et d’ignorants», a-t-il martelé avant de déplorer l’interdiction faite au pape du Sopi d’exercer un droit constitutionnel. « Avec tout le peuple sénégalais, nous allons continuer à exiger les cartes d’électeur», indique-t-il. Il accuse le Président Macky Sall de refuser de remettre aux populations leurs cartes d’électeur.
«Il n’y a dans aucune démocratie au monde où un Etat se permet d’injecter 50 milliards Fcfa pour confectionner des cartes d’électeurs et se permettre de dire malheureusement on ne peut plus voter avec
ces cartes. On va désormais voter avec des récépissés, des permis de conduire. Et pendant qu’on y est avec des carnets de santé», a-t-il ironisé.
A l’en croire, le chef de l’Etat se sait déjà perdant et qu’il cherche à changer les règles du jeu. « Nous n’accepterons pas que la loi électorale soit violée. Elle dit clairement qu’il faut être muni d’une carte d’électeur pour pouvoir exercer le droit constitutionnel. Un permis de conduire, un passeport ou un
récépissé ne doivent être aucunement utilisés pour exercer un droit de vote. Le président Macky Sall est en train de semer les germes de la violence et aujourd’hui, il faudrait que l’opinion comprenne que nous
sommes déterminés en tant que peuple sénégalais à exercer notre droit de vote qui est un droit constitutionnel », a-t-il conclu.