500 MILLIARDS CFA ATTENDUS DES BAILLEURS DE FONDS
SOMMET MONDIAL CONTRE LES MALADIES NON TRANSMISSIBLES
Les maladies non transmissibles font l’objet d’un sommet international qui s’est ouvert hier à Genève. Lors de cette rencontre, les gouvernements et les donateurs privés ont promis d’injecter 812 millions dollars US soit près de 500 milliards CFA pour la lutte contre ces pathologies en vue d’étendre la portée et l’impact des programmes de lutte à travers le monde. C’est ce qui ressort d’un communiqué de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) indiquant aussi que les traitements contre les MTN bénéficient à près d’un milliard de personnes chaque année.
Depuis hier, mercredi 19 avril, des responsables gouvernementaux, dirigeants d’entreprises pharmaceutiques et organisations caritatives sont en conclave durant cinq jours à Genève pour se pencher sur les nouveaux engagements qui seront pris en faveur des efforts conjoints pour endiguer et éliminer les maladies tropicales négligées (MTN). D’après un communiqué transmis hier à notre rédaction, ce sommet va coïncider avec la publication du quatrième rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les MTN qui met en évidence les transformations positives dans la lutte contre ces maladies débilitantes et l’engagement du Royaume-Uni à doubler leur contribution financière.
La source d’ajouter que «cet événement intervient cinq ans après la signature de la Déclaration de Londres sur les MTN , dans laquelle les secteurs public et privé s’engageaient à atteindre les objectifs de l’OMS pour combattre, éliminer et éradiquer 10 MTN ». « Des milliards de traitements ont depuis été donnés par des sociétés pharmaceutiques et distribués à des communautés démunies dans près de 150 pays, atteignant quasiment un milliard de personnes en 2015 » poursuit le communiqué. Qui renseigne que les MTN figurent parmi les maladies les plus anciennes et les plus douloureuses qui touchent les populations les plus pauvres du monde.
« À l’échelle de la planète, elles concernent une personne sur six, dont plus de 500 millions d’enfants ». La note d’informations d’indiquer également que ces maladies handicapent et affaiblissent ceux qui en sont atteints. Elles anéantissent leurs perspectives économiques et perpétuent le cycle de la pauvreté en empêchant les enfants d’aller à l’école et les parents, de travailler.
Des progrès pour venir à bout de ces fléaux
Le document de l’Oms de révéler en outre qu’en 2015, près d’un milliard de personnes ont reçu des traitements donnés par des sociétés pharmaceutiques contre au moins une MTN, soit une hausse de 36 % par rapport à 2011, année précédant l’adoption de la Déclaration de Londres. Alors que de plus en plus de districts, de pays et de régions parviennent à éliminer ces maladies, le nombre de personnes nécessitant un traitement est passé de 2 milliards en 2010 à 1,6 milliard en 2015.
Le rapport de l’OMS a également constaté des progrès sans précédent dans les efforts pour venir à bout de fléaux ancestraux comme la maladie du sommeil et l’éléphantiasis. Mieux ces 10 dernières années, des millions de personnes ont échappé au handicap et à la pauvreté grâce à l’un des partenariats internationaux les plus efficaces de l’histoire moderne de la santé publique.?
Engagement politique
Le rapport de mentionner enfin qu’un leadership fort de la part des pays touchés est essentiel pour avancer dans la lutte contre les MTN, en particulier au regard de la conjoncture économique fluctuante et des priorités de santé concurrentes. Malgré ces défis, certains pays augmentent les financements des programmes de lutte contre les MTN et intègrent ces derniers dans leurs systèmes de santé nationaux. C’est le cas, de l’Éthiopie qui figure parmi les pays ayant enregistré des progrès significatifs dans la lutte contre le trachome après en avoir fait l’un des objectifs de son plan de santé national. Le pays a consacré à cet effort des financements importants, il a participé au Projet mondial de cartographie du trachome et a formé des chirurgiens pour qu’ils pratiquent des interventions correctives sur les paupières des personnes atteintes.