«CORSER LA LUTTE CONTRE LES FUMEURS», SELON AWA MARIE COLL SECK
INTENSIFICATION DE LA LUTTE CONTRE LE TABAGISME
Dans le souci de préserver la population sénégalaise des effets néfastes du tabac, Awa Marie Coll Seck, a décliné de nouvelles stratégies de lutte. C’était lors d’un face à face avec la presse hier, mardi 22 août. Mais, aussi l’occasion pour le ministre de la santé de présenter les nouveaux paquets pour les mises en garde sanitaires qui seront sur le marché dés la fin du mois d’août.
Au Sénégal, comme dans beaucoup de pays de l’Afrique subsaharienne et dans le reste du monde, le tabagisme se présente encore comme une préoccupation majeure en matière de santé des populations avec au moins 7millions de décès chaque année à échelle internationale. Le taux de prévalence chez les jeunes sénégalais est caractérisé par une progression rapide d’ordre de 20,1% des garçons et 10,2% des filles qui fument selon le GYTS (Global Youth Tobacco Survey) au Sénégal en 2013.
Sur ce par rapport à ce taux très alarmant si rien n’est fait dans un futur proche pour inverser la tendance, ce fléau prendra des proportions inquiétantes avec une forte incidence sur l’explosion en cours des maladies comme des cancers et les maladies cardiovasculaires et respiratoires. En outre pour faire face à cette situation exacerbée par un environnement dominé par les nouvelles formes délivrance de la nicotine (Chicha, Cigarettes électroniques tabac chauffé et non brulé).
Le gouvernement de Sénégal a réaffirmé sa volonté de freiner les effets sanitaires néfastes et les conséquences économiques négatives de la consommation de tabac et des produits de tabac. La matérialisation de cet engagement s’est traduite par l’adoption d’une législation contraignante saluée par toute la communauté internationale.
Outre, cet engagement s’est montré plus important en atteignant le cadre institutionnel selon le Ministre Awa Marie Coll Seck «d’abord, par la création et l’installation du comité national et des comites régionaux et des comités départementaux de lutte contre le tabagisme en 2015 et 2016. Ensuite, la mise en place du Programme Nationale de Lutte contre le Tabagisme (PNLT) par l’arrêté numéro 015347 MSAS/SG/BL du 28 Juillet 2015. Et enfin, l’accord trouvé entre le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale et la fondation Bill et Melinda Gates, faisant ainsi du Gouvernement du Senegal un pionnier dans le partenariat entre cette Fondation et le Etats en matière de lutte antitabac, en 2016», a-t-elle soutenu.
Cependant, en vue d’accélérer la cadence dans la lutte Madame Awa Marie Coll Seck a présenté quelques activités phares dans le programme de lutte contre la tabac avec «la formation des comités régionaux de lutte contre le tabagisme sur l’ensemble du territoire entamée depuis 2016. La sensibilisation des guides religieux et même aller plus loin en offrant une formation aux journalistes sur la loi et sur les aspects économiques pour un meilleur traitement des questions relatives à la lutte antitabac dans les medias», a-t-elle expliqué.
Poursuivant son argumentaire, le ministre en charge de la santé au Sénégal précise qu’ «une campagne de sensibilisation sur les dispositions de la loi en milieu scolaire et estudiantin qui sont des milieux à forte utilisation des tabac garçons comme filles. Toujours pour booster la lutte, la communication occupe une place très importante avec des spots qui sont prévus sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Et la production de 40.000 signalétiques en cours de distribution aux responsables et exploitants des lieux publics ou ouverts au public sur l’ensemble du territoire» conclut-elle.
Néanmoins, pour l’effectivité de la loi, le gouvernement du Sénégal a lancé le processus de transposition du traité international dans notre législation interne qui a abouti à l’adoption de la loi numéro 2014-14 du mars 2014 relative à la fabrication au conditionnement, à l’étiquetage à la vente et à l’usage du tabac. A coté de cette adoption, des sanctions relatives à l’interdiction de fumer dans les lieux publics avec la disponibilité des carnets d’amende forfaitaire allant 50.000 à 100.000 F Cfa.