DE L’IMPORTANCE DES SYSTÈMES DE SANTÉ PÉRENNES
Nairobi (Kenya), 26 août (APS) - Le président de la République, Macky Sall, participant vendredi à un "panel de haut niveau" sur la Couverture maladie universelle (CMU) en Afrique, tenue à Nairobi (Kenya), a souligné l’importance de systèmes de santé pérennes pour de meilleures réponses des structures publiques aux urgences sanitaires.
Dans son adresse, Macky Sall a relevé "l’importance primordiale des systèmes de santé pérennes pour mieux répondre aux urgences de santé publique et faciliter l’accès aux soins de santé".
Ce panel est organisé en prélude à la 6e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), qui s’ouvre samedi pour deux jours dans la capitale kenyane.
Le président sénégalais est revenu sur l’expérience en cours au Sénégal en matière de CMU, partie du constant selon lequel "seulement 20% de la population" sénégalaise bénéficiait d’une couverture maladie, les 80% du secteur informel et du monde rural devant prendre en charge "l’intégralité de leurs frais de santé dans des conditions difficiles".
Partant de ce constat, les pouvoirs publics sénégalais ont lancé un programme de Couverture maladie universelle (CMU) en 2014, "une innovation majeure" dont l’ambition est de corriger les inégalités notées dans ce domaine.
Le programme sénégalais "a pour ambition de permettre l’accès de toutes les catégories sociales, riches ou moins riches, à un service minimum de santé", suivant "le principe du développement solidaire et inclusif consacré dans le Plan Sénégal émergent (PSE)", a indiqué Macky Sall.
Le PSE est le programme par lequel le Sénégal espère atteindre l’émergence en 2035.
Selon Macky Sall, un rapport sur la protection sociale mondiale, datant de 2014-2015, a montré que "plus de 90%" des populations vivant dans les pays à faible revenu n’ont pas accès à la couverture en matière de santé.
"Les 10% bénéficiaires d’une couverture maladie perçoivent des prestations limitées, c’est la raison pour laquelle le Sénégal continue de porter le plaidoyer pour la couverture maladie universelle à l’Assemblée générale des Nations unies’’, a-t-il expliqué.
Le Sénégal, en cumulant toutes ses initiatives, "devrait se retrouver aujourd’hui avec un taux national de couverture de 50% (…)", "qui nous rapproche de notre objectif de 75% à l’horizon 2017", a-t-il poursuivi, avant de féliciter le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour ses résultats.
De son côté, le ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales du Japon, Yasuhisa Shiozaki, a fait part de la volonté de son pays d’axer ses efforts en matière de coopération sur la "valeur des maladies" et sur les "mesures préventives prioritaires" qu’elles nécessitent.