LE PARLEMENT EN ORDRE DE BATAILLE
PACTE D’ENGAGEMENT POUR L’ELIMINATION DU PALUDISME AU SENEGAL
Dans la perspective des prochaines joutes électorales, les députés, au-delà des clivages politiques, devront intégrer dans leurs messages et leurs programmes politiques leur engagement à bouter le paludisme hors du pays. Cette décision prise par l’Assemblée nationale, s’est traduite hier, par la signature du pacte d’engagement par les parlementaires pour partager la détermination du Sénégal à éliminer le paludisme. Occasion saisie par le ministre de la Santé et de l’Action sociale pour confirmer aux députés les avancées dans ce combat par le recul significatif du paludisme de 50% au Sénégal. Autrement dit, la prévalence nationale qui était de 3% en 2009 est tombée à 1,2% en 2015. D’où la nouvelle tendance qui vise la pré-élimination d’ici 2020 et l’élimination totale en 2030.
C’est une première dans l’histoire de notre pays; les députés ont signé un pacte d’engagement pour l’élimination du paludisme au Sénégal. Cet engagement pour zéro palu d’ici 2030 a été pris hier, devant le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, le Pr Awa Marie Coll Seck, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnpl), le Dr Omar Sarr, les responsables du service d’hygiène et des médicaments, les partenaires au développement et autres acteurs de lutte contre cette pandémie. En emboîtant le pas à la communauté internationale, le président de la Commission Santé, Affaires sociales et Solidarité nationale de l’Assemblée nationale, a d’emblée fait savoir que la date du 27 décembre sera inscrite dans les annales de cette institution. Exprimant l’engagement des nombreux députés présents, il a retracé l’évolution de la lutte contre le paludisme depuis son identification en 1880 et les principales étapes franchies jusqu’à l’engagement des dirigeants du monde à mettre en œuvre le premier plan stratégique 2006-2015 qui visait à réduire son expansion mortelle.
Première cause de morbidité et de mortalité dans les pays en voie de développement, le paludisme est également synonyme de pauvreté si l’on considére qu’il sévit principalement dans les pays pauvres. C’est pourquoi le porte-parole du jour de l’Assemblée nationale, après avoir salué les mesures prises et les progrés enregistrés, les a jugés insuffisants si toute la société n’est pas engagée pour le vaincre. Selon le parlementaire, il faut, en effet, l’engagement de tout le monde par une large coalition de la société civile et du secteur privé pour aller vers l’élimination de la pandémie. Un engagement qui est au-dessus des clivages politiques et que les députés se doivent de mener pendant les prochaines législatures pour accompagner la lutte contre ce fléau.
Députés champions
Un soutien que le ministre de la Santé et de l’Action sociale a ensuite salué en soulignant les attentes de son département en souhaitant faire des députés des champions dans la lutte contre le paludisme. En tant que représentants du peuple, les députés doivent faire du combat contre ce mal un motif de message lors des prochaines campagnes pour les législatives, car le mal affecte surtout les femmes et les enfants de moins de cinq ans en Afrique et dans le monde. Le Ministre Eva Marie C. Seck a fait cas du recul de 50% des cas enregistrés entre 2009 et 2015 et la nette régression notée au Sénégal par la baisse du taux de prévalence passé de 3 % en 2009 à 1,2 % en 2015.
Comme signe prémonitoire à l’élimination du paludisme, le ministre a d’ailleurs révélé le cas de la commune de Thiénaba dont le maire était à ses côtés et qui a affiché zéro cas de paludisme en 2016 après avoir connu des pointes endémiques durant les années précédentes.
Après ces brèves introductions, les députés en file indienne ont rempli et signé tour à tour le pacte prônant leur engagement pour la disparition du paludisme au Sénégal en 2030.