LE SENEGAL BIENTOT INDEPENDANT
INSTITUT DE RECHERCHE EN SANTE (IRESSEF)
Le Sénégal a son Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef). Logé au cœur de Diamniadio, l’institut va permettre d’appuyer les politiques de santé publique mais aussi promouvoir la recherche pour combattre certaines pandémies comme le paludisme, le cancer, la tuberculeuse, le Vih, entre autres. Une visite sur les lieux hier, lundi 25 juillet, nous a permis constater l’avancement des travaux qui sont en phase de finition.
La recherche est considérée comme un levier de développement. Une chose qu’a voulu mettre en avant le Professeur Souleymane Mboup en mettant sur les fonds baptismaux un Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef). Implanté à Diamniadio, ce joyau est presque opérationnel. Une grande partie du matériel de recherche y est déjà installée. Ce qui permet, du coup, de démarrer les travaux avec d’éminents professeurs de Dakar et de la sous région mais aussi des étudiants qui vont poursuivre leurs travaux de recherches.
Pour un montant de plus de 9 milliards, 6 millions, il a été financé par le bailleur principal (Giliad). Un tour dans le Pôle urbain de Diamniadio, nous a permis, hier, de constater l’avancement des travaux dont une grande partie a été achevée. «Notre vocation est d’être un appui aux politiques de santé publique mais aussi faire la promotion de la recherche et développement en santé sur les maladies comme le Sida, le paludisme, la tuberculeuse, le cancer entre autres», a fait savoir le Professeur Mboup, promoteur dudit institut.
Pour ce dernier, l’Afrique est dépourvu de tel institut et la recherche n’est pas toujours une urgence. «Les pays développés prennent le plus souvent des recherches pour les pathologies qui les touchent. Ce qui fait que, les maladies africaines ne sont pas toujours prises en compte dans ces recherches. Mais, avec cet institut, nous pourrons faire nos propres investigations pour lutter contre les maladies qui nous touchent réellement», a-t-il déclaré. Pour les défis, le Professeur Mboup a souligné, qu’il s’agit de faire de ce centre une vitrine en Afrique, mais aussi d’offrir une plateforme d’échanges, d’études pour les professionnels et étudiants, sans oublier la création d’un laboratoire de référence internationale.
Pour le ministre en charge du suivi du Programme Sénégal émergent (Pse), Abdoul Aziz Tall, «ce centre va non seulement lutter contre les fuites de cerveaux mais aussi booster la recherche sur les maladies qui nous touchent». Le groupe pharmaceutique (Gilead), bailleur principal de l’institut, a souligné que son implication se justifie par son intérêt à satisfaire les pays en médicaments pour lutter contre les maladies qui font surface. «Notre intérêt reste l’être humain, il est au centre de nos actions. Nous sommes dans plusieurs pays et nos travaux de recherche nous ont permis de régler plusieurs cas de maladies qui étaient sans appel. Plusieurs de nos licences ont été remis à des génériqueurs pour mettre à la disposition des populations des médicaments à moindre coût» a laissé entendre le porte-parole de (Gilead).
Soulignons que la fin des travaux est prévue pour fin mars 2017, avec la finition des blocs d’hébergement, administratif et autres. Le Gap de 3 milliards, devrait ainsi être trouvé pour mettre définitivement sur les rails, le premier Institut de recherche en santé qui se veut de renommée internationale. A cet effet, plus de 122 chercheurs y sont attendus et l’institut va générer des centaines d’emplois pour les sénégalais.