LE SENEGAL A LA RECHERCHE DE MESURES EFFICACES
ERADICATION DES EMISSIONS DE MERCURE
Après la ratification de la Convention de Minamata sur le mercure, le Sénégal se penche sur l’analyse et la validation des rapports juridiques et institutionnels, mais également sur un inventaire national du mercure. Ces études serviront de base à l’établissement du profil national du mercure et du rapport sur l’évaluation initiale de la Convention de Minamata. et cela, dans l’unique but de réduire voir d’éradiquer les émissions de mercure.
Dans le but de protéger la santé humaine et l’environnement contre les émissions et les rejets anthropogéniques de mercure et de composés de mercure, le Sénégal a ratifié la Convention de Minamata. Pour faciliter la prise de décision politique et stratégique et hiérarchiser les domaines pour les interventions futures, les experts ont élaboré hier, un rapport sur «l’Evaluation initiale de Minamata».
Revenant sur les effets du mercure, ils ont soutenu qu’il s’agit d’une matière connue pour la gravité de ses effets neurotoxiques. C’est pourquoi, il suscite beaucoup d’inquiétudes à cause de ses conséquences néfastes sur les enfants et les nourrissons. Conscient de sa propagation dans l’environnement au niveau mondial, les acteurs environnementaux ont jugé nécessaire d’agir à ce niveau grâce à la Convention de Minamata.
«Cette Convention a des points importants qui comprennent une interdiction de création de nouvelles mines de mercures, l’élimination de celles déjà existantes, la suppression et la réduction progressive de l’utilisation du mercure dans un certain nombre de produits et de procédés, des mesures de contrôle des émissions dans l’air et des rejets dans le sol et de l’eau, et la nécessité d’un développement des contrôles nationaux sur l’extraction artisanale et de l’or à petite échelle», explique la directrice de l’Environnement et des Etablissements classés Mariline Diara.
En dehors de ces aspects, indique Me Diara, la Convention porte également sur « le stockage provisoire de mercure et composés de mercure autres que les déchets de mercure, l’élimination des déchets de mercure, les sites contaminés par le mercure, ainsi que les questions de santé». C’est dans ce cadre que le Sénégal a hérité d’un financement de la part du Fonds pour l’environnement mondial (Fem) et d’un appui technique de l’Unitar. Ce qui lui a permis d’initier des études dont les résultats serviront de base à l’établissement du profil national du mercure et du rapport sur l’évaluation initiale de la Convention de Minamata.