LE SENEGAL TESTE SON DISPOSITIF A TRAVERS UNE SIMULATION DE CAS CONFIRME
TRAITEMENT DES CAS D'EBOLA
Le Centre des opérations d'urgence (Cous) en collaboration avec la direction des maladies infectieuses de l'hôpital Fann, ont organisé, hier, un entraînement d'une prise en charge d'un cas d'Ebola. Cette opération fait suite à l'aménagement du camp d'Ebola logé au centre hospitalier universitaire de Fann (Chuf), le 29 mars pour prendre en charge les cas suspects d'Ebola. L'objectif de cette opération est de tester ce nouveau dispositif ainsi que l'aptitude des agents face à un cas réel.
La Coordonnatrice des simulations au Cous, Dr Sadiya Aïdara, explique: «On a reçu un cas d'Ebola. Le malade a été admis à l'hôpital Phillipe Maguilène Senghor, il est revenu de la Guinée, il y a quinze jours. Il vomissait et avait de la fièvre. L'équipe du Cous, après être avisée, est intervenue et a appelé l'Institut Pasteur qui a effectué un prélèvement de son sang et qui a confirmé le cas. Et le service des maladies infectieuses de l'hôpital Fann où le dispositif était déjà aménagé, a procédé à son interrogatoire pour sa prise en charge et injonction de médicaments».
Poursuivant, elle a ajouté: «Ils ont aussi interrogé ceux qui étaient venus avec le patient. C’est-à-dire sa femme et son frère. Donc, ils ont cherché à savoir, si les accompagnants n'étaient pas malades. Et ce n'était pas le cas. Par la suite, le malade qui était en très mauvais état sanitaire est décédé. Donc l'équipe d'enterrement est entrée en place avec le service national d'hygiène qui a procédé à la désinfection du corps. La brigade des sapeurs-pompiers a transporté le corps jusqu'à la morgue et à l'exhumation. Et enfin, l'équipe des volontaires de la Croix rouge est intervenue pour un enterrement digne et sécuritaire. C’est-à-dire, en respectant les rituels funéraires et ensuite ils ont procédé à l'inhumation. Et c'est ce que nous avons effectué depuis ce matin (Ndlr : Hier)».
En commentant la portée de la simulation, le coordonnateur du Cous, Dr Ablaye Bousso soutient: «Au niveau des services des maladies infectieuses, le dispositif était déjà mis sur place. Et maintenant, il fallait voir l'état de préparation des équipes après avoir effectué une simulation à Kolda et Tambacounda. Cela dans le but de tester la fonctionnalité du nouveau centre Ebola. Ce test permet de tirer les leçons et cela nous permet de mieux nous préparer devant un cas confirmé d'Ebola».
Abondant dans le même sens, le chef du département des maladies infectieuses, le professeur Moussa Seydi a indiqué: «La simulation fait partie intégrante des activités qui doivent se tenir ici. Et cela se passe de la même manière dans les pays du Nord. Cet exercice est aussi important et cela va permettre aux agents de mieux prendre en charge le volet psychologique. Car, cette simulation permet aux équipes de savoir comment s'y prendre pour le traitement d'un cas». Il a d’ailleurs précisé qu’«il ne s'agit pas d'un jeu. Ce n'est pas facultatif, c'est obligatoire, car, il faut s'attendre à ce qu'il y ait des cas dans la sous-région».