BECAYE SEYE, QUI AVAIT TRANCHE LA GORGE DE LA VICTIME, ECOPE DE LA MEME PEINE EN APPEL
CONDAMNE EN PREMIERE INSTANCE A 15 ANS DE TRAVAUX FORCES
En interjetant appel devant la chambre criminelle d'appel, Bécaye Sèye qui avait été condamné à 15 ans de travaux forcés en première instance, pour avoir égorgé P.S. Ndiaye avec un tesson de bouteille d'alcool, espérait certainement une remise de peine. Mais hier, sa peine a été confirmée.
Marié et père de 3 enfants, l’accusé Bécaye Sèye va devoir purger le restant de sa peine. La juridiction de second degré qu'il avait saisie pour une remise de peine a, en effet, confirmé la peine de 15 ans de travaux forcés, qui lui avait été infligée en 2014 la première instance.
Le père de famille est, en effet, accusé d'avoir volontairement commis un homicide sur la personne de Pape S. Ndiaye. Il ressort des débats d’audience que c’est au cours d’une bagarre et muni de tessons de bouteille d’alcool que l’accusé s’est attaqué à la victime avant de lui donner des coups à la gorge. Ainsi, Pape S. Ndiaye a-t-il évacué dare-dare à l’hôpital Roi Baudouin où il a succombé à ses blessures.
A la barre, l’accusé a déclaré que c’est au cours d’une bagarre dans un bar (Chez Claude : ndlr) qu’il avait assené un coup à la victime pour se défendre. Cependant, son intention n’a guère été de donner la mort.
Pour sa part la défense a expliqué dans ses plaidoiries que la bagarre a eu lieu dans un bar "chez Claude" situé à Hamo 6. C’est muni d’un tesson de bouteille que l’accusé s’est attaqué à la victime en lui assénant deux coups. Et c'est pour dire que rien n'atteste que l’accusé avait l’intention de donner la mort." Il a fait amende honorable" a dit la défense qui a demandé à la chambre criminelle d'appel de lui faire bénéficier de circonstances atténuantes pour lui permettre de se racheter et abandonner l’alcool pour de bon.
Quant à l'Avocat général, largement revenu sur les faits, il a expliqué que dans la nuit du 3 au 4 août 2008, des témoins qui ont assisté à une bagarre entre les deux individus, les a séparés. Seulement, tout de suite après, renseigne-t-il, l’accusé est allé casser une bouteille avant d’atteindre la victime à la gorge. Selon lui, l’accusé a toujours nié avoir donné un coup à la victime. "Aujourd’hui, il a reconnu avoir donné un coup mais, dit-il, il était ivre. Malgré son ivresse il a pu reconnaître son domicile. Cependant, la préméditation existe bel et bien. Son vis-à-vis n’était pas du tout armé. Les faits de meurtre doivent être requalifiés en assassinat", a dit le parquet général qui a demandé la confirmation de la décision de 15 ans de travaux forcés qui a été rendue en première instance.
En rendant sa décision, la chambre a confirmé les 15 ans.