COMMERÇANTS ET HOMMES D’AFFAIRES INTERPELLENT LA CEDEAO
TRACASSERIES DOUANIERES SUR LE CORRIDOR DAKAR-BANJUL-BISSAU
Pour la survie des échanges entre les pays membres de la cedeao, les commerçants et hommes d’affaires de Ziguinchor ont été outillés hier, sur les protocoles de la cedeao en matière de libre circulation des personnes et des marchandises. A l’issue de cette rencontre, les participants ont émis le souhait de voir finir les tracasseries douanières dont ils sont victimes au niveau des frontières.
Même si des accords ont été signés entre les pays membres, la libre circulation des personnes et leurs biens, n’est pas effective au niveau des frontières, où les populations sont assujetties à certaines conditions pour circuler. Ce constat est d’autant plus vrai que les commerçants et hommes d’affaires de la région naturelle de Casamance, sous l’initiative de la Maison des citoyens de la Cedeao (Mcc) ont mené hier, des réflexions sur cette situation. «Il ressort de plusieurs rapports dressant l’état des lieux de l’intégration régionale, que l’ineffectibilité des textes communautaires est due en grande partie à la méconnaissance des acteurs de ces textes. C’est dans cette perspective que nous avons ciblé les commerçants, et les hommes d’affaires, car ils sont les principaux acteurs qui souffrent de la non application des accords de la Cedeao dans le cadre de la libre circulation », explique le coordonateur de la Maison des citoyens de la Cedeao (Mcc). «Les commerçants et hommes d’affaires du corridor Dakar- Banjul-Bissau souffrent énormément des tracasseries douanières. C’est pourquoi, nous les avons outillés pour qu’ils aient une idée sur les protocoles de la Cedeao en matière de commerce », a martelé Alexandre Gomis.
A en croire Bassamba Diédhiou, « chaque jour, ce sont des dizaine de camions chargés de marchandises qui transitent par les frontières sénégalo gambiennes. Ceci montre que sur le plan commercial, les échanges entre les pays membres du corridor sont très intéressants», a souligné le secrétaire général de la Chambre consulaire de Ziguinchor. «Les gens se plaignent beaucoup des contraintes à la traversée de la frontière entre la Gambie et le Sénégal.
De la même façon, entre le Sénégal et la Guinée Bissau», ajoute-t-il. Interpellés sur la question, les commerçants qui se disent toujours victimes au niveau des frontières, souhaitent que les Etats qui constituent le corridor doivent exiger l’application des accords de la Cedeao dans le cadre de la libre circulation des personnes et des marchandises. «Nous sommes toujours victimes des tracasseries douanières de tous les cotés. Du coté gambien, guinéen comme sénégalais, il faut débourser de l’argent pour passer. Et parfois, ce sont des sommes exorbitantes qu’on paie pour passer. Et, cela porte un coup pour notre commerce », explique Mamadou Salif Diallo, commerçant à Ziguinchor.