DEFENDEZ LES DROITS DE QUELQU’UN AUJOURD’HUI, DEMAIN ET TOUS LES JOURS
JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME
Le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH-BRAO) a célébrée la Journée internationale des droits de l’Homme hier, jeudi 8 décembre dans ses locaux. Cette journée qui a pour thème, cette année, «Défendez les droits de quelqu’un» a été un prétexte pour les participants de lancer un appel à touts de défendre ensemble les droits de quelqu’un, à tout moment et en tout temps.
La Journée internationale des droits de l’Homme est célébrée chaque année autour du 10 décembre en référence au 10 décembre 1948 date d’adoption, par l’Assemblée générale des Nations Unies, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH-BRAO) a célébrée cette journée hier, jeudi 8 décembre dans ses locaux avec pour thème, cette année, «Défendez les droits de quelqu’un».
Occasion pour Abdoulaye Mar président du Comité sénégalais des droits de l’Homme d’inviter «chacun d’entre nous peut et doit agir dans notre vie quotidienne pour faire progresser les droits de l’Homme des gens qui nous entourent.» Car, pour Abdoulaye Mar, partout où nous sommes, chacun de nous peut faire une différence pour les Droits de l’Homme, dans nos quartiers, à l’école, au travail, sur les médias sociaux, à la maison et même dans les arènes sportives, à travers le monde. Alors «Défendez les droits de quelqu’un aujourd’hui».
Abondant dans le même sens, François Mourangira, Coordinateur Résident du Système des Nations Unies au Sénégal, reprenant le message du Secrétaire général de l’ONU, souligne que, «le respect des droits de l’Homme est dans l’intérêt de tous et favorise le bien-être de chaque individu». Cela pourrait permettre, selon M. Mourangira de remédier à ce contexte de crise, de conflits multiples et de besoins humanitaires accrus. D’autant plus que «la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme nous rappelle que la reconnaissance des droits égaux et inaliénables de tous les membres de la famille humaine est le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde».
EN AFRIQUE DE L’OUEST, LES ESPOIRS SONT PERMIS
Pour Cheikh Tidiane Diallo, Secrétaire général du ministère de la Justice, cette journée est importante dans la vie des Nations Unies et du Sénégal. «Notre pays, le Sénégal fait partie des premières nations à avoir ratifié cette Déclaration. Aussi, notre pays occupe une place importante au sein des institutions de l’ONU. Et durant tout le mois de novembre, le Sénégal a eu l’honneur de présider le Conseil de sécurité des Nations Unies.»
Pour montrer sa détermination à faire prévaloir le respect des droits de l’Homme dans le cadre de la justice, l’Etat, selon M.Diallo, a «mis en place un fonds appelé Assistance judiciaire en rapport avec la justice, la Cour suprême, et l’Ordre des avocats pour allouer des fonds aux justiciables.» Ce fonds tourne autour de 200 millions de F Cfa et est accessible à tous sans distinctions aucune, précise le Secrétaire général du ministère de la Justice.
M.Andréa Ori, Représentant régional du HCDH-BRAO note que des avancées encourageantes ont été notées ces dernières années en Afrique, surtout en Afrique de l’Ouest, même s’il y a d’énormes défis à relever tels que les types de discrimination (raciale, ethnique, religieuse, de genre). «Du côté de l’Afrique notamment en Afrique de l’Ouest, les espoirs sont permis. En témoignent les élections pacifiques et démocratiques au Burkina Faso, au Ghana et récemment en Gambie où personne ne s’attendait à la victoire de l’opposition mais aussi au Cap-Vert.»
Au vu du déroulement de ces élections, quand on regarde le passé, l’on se rend compte que «le barbarisme, la violation des principes démocratiques, le non respect des Droits de l’Homme sont entrain d’être effacé de la société. La liberté d’expression et d’opinion étaient presque inexistantes». Ainsi, avec la société civile, nous sommes là pour soutenir les Etats dans leur combat pour le respect des Droits de l’Homme. Donc, comme le dit le discours du Secrétaire général «Ensemble défendons les droits de quelqu’un. Aujourd’hui, demain et tous les jours».
«L’HOMME A SES DROITS QUI LUI SONT PROPRE»
La DUDH stipule, en son article 2, que «Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.»
Ont pris à cette manifestation plusieurs autorités dont le représentant régional du HCDH-BRAO et le représentant du ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Elle a été animée par les prestations du Club de citoyenneté et Droits de l’Homme du Collège d’enseignement moyen (CEM) Les Martyrs de Thiaroye. «L’Homme a ses droits qui lui sont propre», cette phrase reprise à mainte reprise, tel un refrain, par le Club de Citoyenneté du CEM Les Martyrs de Thiaroye a fait réagir la salle qui a applaudi vivement.