THE GIRL GENERATION POUR UN CHANGEMENT DE COMPORTEMENT
ERADICATION DE LA PRATIQUE DE L’EXCISION
L’Ong The Gril Génération a tenu un atelier formation régionale sur les méfaits de l’excision et les changements des comportements, en relation avec 65 autres ONG stratégiquement positionnées, des activistes et des pays frontaliers avec le Sénégal dont la Gambie et le Mali. La rencontre a eu lieu hier, à Dakar et vise particulièrement la réduction de cette pratique ancestrale qui fait ravage chez la gente féminine.
L’Ong The Gril Generation veut une réduction et à termes l’éradication de la pratique de l’excision en Afrique. Elle a organisé hier, à Dakar, en partenariat avec 65 autres Ong, des activistes, et la participation de pays frontaliers avec le Sénégal dont le Mali et la Gambie, un séminaire régional pour sensibiliser et alerter sur les effets néfastes de cette pratique. Selon la coordonnatrice de The Gril Generation, Mme Soukeyna Diallo, le Sénégal avait adopté une loi interdisant les mutilations génitales féminines et l’excision. Et dans le code pénal cet acte est devenu un crime punissable, passible d’une peine de 5 ans de prison.
En outre, au niveau du ministère de la santé des plans d’actions ne manquent pour faire face a cette tradition, car de 2010 à 2015 des activités ont été organisées en vu d’accélérer la réduction du taux de filles excisées chaque année. A travers ces activités, The Girl Generation cherche à améliorer la mise en réseaux et la coordination entre les acteurs impliqués dans les efforts d’abandon de cette pratique. Elle s’emploie à expliquer les aspects juridique et en intégrant la question de l’abandon de l’excision dans tous les cadre d’éducation formelle et non formelle. Par ailleurs, 24% des femmes et des jeunes filles âgées de15 a 49ans et 15% des moins de 14ans, ont subi l’excision (EDS/MICS/,2015).
Les données indiquent que la pratique de la mutilation génitale est surtout circonscrite dans les régions du Sud avec un taux très élevé de 77% et Nord, 31% ce qui est un taux alarmant, selon Soukeyna Diallo. Du coup, cette pratique de l’excision est très présente chez les Mandingues avec un taux de 71%, mais aussi chez les Soninkés et les Pulaar avec des taux respectivement de 61 et 51%.Dans ses propos Soukeyna n’a pas omis les nourrissons et les jeunes filles avec un taux de 88,9% des filles soninkés qui ont été excisées entre leur naissance et leur premier anniversaire(DHS/MICS,2010-11) alors que les diolas sont plus susceptibles d’exciser les filles plus tard : 48,6% entre 2 et 4 ans et 29,1% entre 5 et 9ans.
En ce qui concerne les femmes jeunes âgées de 25 ans elles sont moins susceptibles d’être excisées que les femmes ou filles jeunes de moins de 25 ans, selon Knadala et Komba ,2015. Toujours au chapitre des statistiques, l’Enquête Démographique et de Santé (EDS)ne collecte pas de données sur le type d’excision effectuée au Sénégal, elle indique seulement si une femme a été infibulée ou pas (MGF-E analogue au type III). Beaucoup de femmes interrogées ne savaient pas quel type de mutilation elles ont subi, explique la coordonnatrice de The Gril Generation.